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FICHE À DÉTACHER
La Lettre du Cardiologue n° 460 - décembre 2012 | I
fiche
pratique
Sous la responsabilité de ses auteurs
n° 15
A. Breining*, M. Verny*, J. Boddaert*
* Service de gériatrie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris.
Reconnaître la confusion
Le DSM-IV (
Diagnostic and Statistical Manual of Mental
Disorders
, quatrième édition) indique que le diagnostic
de confusion doit être porté lorsque 4critères présents
simultanément : l’altération de la conscience avec déficit de
l’attention, l’altération cognitive ou perceptive, l'installation
rapide avec fluctuation dans la journée et le “facteur déclen-
chant”. Il s’agit d’un diagnostic exclusivement clinique,
parfois difficile. Afin de faciliter ce diagnostic et ne pas
passer à côté d’une confusion, certains outils sont prévus.
La
Confusion Assessment Method
(CAM)
[1]
, dont il existe
une version française
(2)
, est une échelle de confusion simple
et rapide, sensible (88 %) et spécifique (100 %)
[tableau]
.
La confusion survient souvent, bien que non exclusivement,
chez un patient ayant des troubles cognitifs préexistants et a
fortiori une démence. Dans ce cas, le caractère d’aggravation
aiguë des troubles cognitifs et/ou comportementaux avec
une modification franche par rapport à l’état antérieur, la
fluctuation dans le nycthémère, la présence de troubles de
la conscience et la détection d’une pathologie somatique
intercurrente (incluant l'intoxication ou le sevrage) doivent
orienter vers une confusion. Attention, tous les patients
confus ne sont pas agités. D’une manière plus générale, tout
patient présentant des troubles cognitifs dont l’ancienneté
ne peut être établie par l’anamnèse doit être considéré
comme confus jusqu’à preuve du contraire.
Chercher une étiologie
En premier lieu, il faut chercher une modification de
prescription récente ou une erreur d’administration pouvant
être à l’origine de la confusion (introduction d’un nouveau
médicament, augmentation des doses). L’arrêt brutal d’un
traitement en cours, en particulier à base de benzodia-
zépines, peut aussi être source de confusion aiguë. En
effet, la prise de benzodiazépines au long cours peut être
méconnue. Il est donc recommandé d’interroger systéma-
tiquement l’entourage sur l’ensemble des traitements pris
par le patient, sur les pathologies préexistantes et sur toute
notion de traumatisme ou de chute plus ou moins récente.
Face à une confusion aiguë chez la personne âgée, il est
recommandé, en plus de l’examen clinique habituel, de
Prise en charge du syndrome
confusionnel aigu chez le sujet âgé
enunité de soins intensifs cardiologiques
Tableau. Algorithme diagnostique de la Confusion Assessement
Method (d’après [2]). Le diagnostic de l’état confusionnel aigu requiert
la présence des critères 1 + 2 + 3 ou 4.
Critère 1 – Début soudain
Y a-t-il évidence d’un changement soudain de l’état mental du patient
par rapport à son état habituel?
Critère 2 – Inattention
A. Est-ce que le patient avait de la difficulté à focaliser son attention,
par exemple était-il facilement distrait ou avait-il de la difficulté à
retenir ce qui a été dit?
B. Si oui, est-ce que ce comportement a fluctué lors de l’entrevue,
c’est-à-dire qu’il a eu tendance à être présent ou absent, ou à
diminuer et augmenter d’intensité?
Critère 3 – Désorganisation de la pensée
Est-ce que la pensée du patient était désorganisée ou incohérente,
telle qu’une conversation décousue ou non pertinente, ou une suite
vague ou illogique d’idées, ou le patient passait-il d’un sujet à un
autre de façon imprévisible?
Critère 4 – Altération de l’état de conscience
En général, comment évalueriez-vous l’état de conscience de ce patient?
Alerte (normal)
Vigilant (hyperalerte, excessivement sensible aux stimuli de
l’environnement, sursaute très facilement)
Léthargique (somnolent, se réveille facilement)
Stuporeux (difficile à réveiller)
Comateux (impossible à réveiller)
FICHE À DÉTACHER
II | La Lettre du Cardiologue n° 460 - décembre 2012
fiche pratique n°15
commencer par rechercher tous les facteurs déclenchants de
la confusion (et plus spécifiquement chez la personne âgée),
et d’éliminer en premier lieu un globe vésical, un fécalome
ou une cause de douleur même non verbalisée dans ce
contexte. Ensuite, un avis spécialisé doit être envisagé.
Le bilan initial recommandé
(3)
en urgence et de façon systé-
matique est destiné à éliminer les causes les plus fréquentes
de confusion qui, dans la majorité des cas, pourront être
traitées sans nécessiter une sédation : hémogramme
(anémie) ; ionogramme sanguin (dysnatrémie, déshydra-
tation) ; urée, créatininémie avec calcul de la clairance de
la créatinine (insuffisance rénale aiguë) ; protides totaux
(hémoconcentration) ; calcémie (hyper calcémie) ; glycémie
capillaire (hypoglycémie) ; CRP (syndrome inflammatoire) ;
bandelette urinaire (leucocytes, nitrites).
La tomodensitométrie cérébrale ne doit pas être pratiquée
de façon systématique. Elle est recommandée en première
intention en cas de signes de localisation neurologique,
de suspicion d’hémorragie méningée ou de traumatisme
crânien, même mineur, a fortiori si un traitement anticoa-
gulant ou antiagrégant est pris ou est envisagé.
Mesures thérapeutiques
La prise en charge d’une confusion
(figure)
nécessite avant
tout le traitement du ou des facteurs déclenchants. Paral-
lèlement, quels que soient le lieu de soin ou la gravité
du syndrome confusionnel, il faut commencer la prise en
charge par des mesures non médicamenteuses. Dans un
grand nombre de cas, une prise en charge relationnelle
individuelle suffit à elle seule à désamorcer l’agitation du
patient et à diminuer son angoisse. La présence (si possible)
d’une personne de l’entourage est souvent très apaisante.
Ilfaut aussi mettre en place les prothèses auditives et/ou les
lunettes pour favoriser la communication avec le patient.
En cas de confusion aiguë, et si la prise en charge non
médicamenteuse s’avère insuffisante, un traitement
pharmacologique de courte durée (de 24 à 48 heures) peut
être indiqué : benzodiazépines si l’anxiété prédomine, et
neuroleptiques uniquement en présence d'hallucinations
et/ou de délires. Ce traitement n’est à prescrire que si le
patient se met ou met les autres en danger. La contention
physique doit être considérée comme un échec thérapeu-
tique et doit rester exceptionnelle.
1. Adamis D, Sharma N, Whelan PJ, Macdonald AJ. Deli-
rium scales: A review of current evidence. Aging Ment
Health 2010;14:543-55.
2. Inouye SK, van Dyck CH, Alessi CA, Balkin S, Siegal
AP, Horwitz RI. Clarifying confusion: the confusion
assessment method. A new method for detection of
delirium. Ann Intern Med 1990;113:941-8.
3. Haute Autorité de santé. Confusion aiguë chez la
personne âgée : prise en charge initiale de l’agitation.
Mai 2009.
Références bibliographiques
Figure. Démarche diagnostique devant un syndrome confusionnel en USIC.
Diagnostic de confusion en unité de soins intensifs cardiologiques
Traitement non médicamenteux+++
– favoriser l’apaisement, la réassurance
– favoriser la présence de l’entourage
– mettre les prothèses auditives et les lunettes
– donner les repères temporels et spatiaux
Éviter la contention physique
Traitement médicamenteux
Si agitation anxieuse sévère : benzodiazépine à demi-vie courte alprazolam 0,25 mg p.o.
Si voie p.o. impossible clorazépate ½ ampoule = 10 mg i.m. ou i.v. ½ vie = 30-150 h
Si hallucinations ou délire : neuroleptique atypique rispéridone 0,5 mg p.o.
Si voie p.o. impossible tiapride ½ ampoule = 50 mg i.m. ou i.v.
+ avis spécialisé
Traitement de la pathologie
cardiaque
Rechercher systématiquement
une cause associée +++
médicamenteuse dont sevrage aux benzodiazépines
générale : douleur, globe ou fécalome, fièvre
infectieuse : pneumopathie d’inhalation ou infection
urinaire
métabolique : déshydratation, dysnatrémie, hypoxie,
etc.
toxique : alcool
neurologique : tomodensitométrie cérébrale si
signes de localisation neurologique, suspicion
d’hémorragie méningée, traumatisme crânien
même mineur
Traitement de la cause associée +++
Patients inhabituellement apathique ou agité
Si persistance de l’agitation avec mise en danger
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