HEPATO-GASTRO 6 D 27/08/02 O 16:55 S S Page 300 I E R T H É M A T I Q U E Xénogreffe : de la recherche à la santé publique avec un coup d’œil sur le foie ● D. Houssin* a xénogreffe chez l’homme cherche, par la greffe d’un organe, de tissus ou de cellules d’origine animale, à résoudre le principal problème de faisabilité que pose l’allogreffe : l’obtention d’un greffon. Elle revient à tenter d’effacer les différences biologiques établies au cours de plusieurs millions ou dizaines de millions d’années de divergence, dans le cadre de l’évolution des espèces. Si les primates supérieurs, dits anthropomorphes, sont rapidement écartés, si le babouin garde quelques partisans, le porc, pour de multiples raisons, notamment de commodité, et malgré le fossé de la divergence phylogénétique entre le porc et l’homme, est le donneur potentiel le plus souvent évoqué. La maîtrise du rejet reste la problématique dominante de l’efficacité des xénogreffes, mais des considérations ou des obstacles morphologiques, physiologiques, pratiques et économiques en constituent l’arrière-plan. La xénogreffe est un vieux projet. Après les deux tentatives de Jaboulay à Lyon avec un rein de porc et un rein de chèvre en 1906, tentatives qui échouèrent (1), d’autres essais furent effectués en Europe, avec des reins de primates, toujours sans succès (2, 3). La xénogreffe marqua alors un temps d’arrêt pour les organes, s’orienta des années 10 aux années 30 vers les glandes endocrines à l’initiative en particulier de Voronoff (4), puis tomba dans l’oubli. Alors que l’hémodialyse débutait et que les premières allogreffes de rein avec donneur vivant étaient effectuées avec succès, le manque de donneurs relança, dès la fin des années 50, la xénogreffe rénale (5-8). La survie des receveurs fut si limitée qu’un moratoire de fait s’instaura. Pourtant, de cette sombre succession d’échecs médicaux émergea une information étonnante : un patient avait survécu neuf mois avec un rein de chimpanzé et avait pu reprendre ses activités d’instituteur. L’espoir suscité pour le rein le fut aussi pour le cœur. Chez l’homme, la première greffe de cœur n’a pas été réalisée par Barnard, au Cap en 1967, mais elle a été tentée par Hardy, en 1964 (9), avec le cœur d’un chimpanzé. Elle se solda par un échec au bout de deux heures, en raison de la trop petite taille du greffon. Alors qu’une nouvelle molécule immunosuppressive, la ciclosporine, venait d’apparaître, la série d’échecs de quelques autres tentatives avec des cœurs de chimpanzé ou de babouin se conclut L * Directeur général de l’établissement français des greffes. 300 en 1985, chez un bébé prématuré, Baby Fae, porteur d’une malformation cardiaque, qui survécut cependant 20 jours avec un cœur de babouin (10). L’essor très important des greffes de foie, l’espoir qu’un foie d’animal résiste au virus de l’hépatite B et qu’une récidive de cette hépatite ne soit donc pas observée chez le receveur après la greffe, l’émergence du potentiel d’exploration de la biologie moléculaire, incitèrent, en 1992, l’équipe de Starzl à réaliser un essai de quatre xénogreffes hépatiques chez l’homme. Les résultats furent décevants et conduisirent à suspendre l’essai (11). Pourtant, un homme parvint à vivre quelques semaines avec le foie d’un animal, dont il est séparé, semble-t-il, depuis près de 25 millions d’années. L’utilisation des primates s’avérant limitée quant aux réussites des xénogreffes, l’intérêt commença à se focaliser sur le porc. Dans la même période, Religa tenta en Pologne la greffe d’un cœur de porc chez l’homme, avec une issue fatale en quelques heures. En 1995, une xénogreffe hétérotopique d’un foie de porc fut pratiquée par Makowka à titre d’assistance temporaire chez un patient atteint d’hépatite fulminante (12), mais la survie fut limitée à 34 heures. À ces tentatives concernant les greffes d’organes, s’ajoutèrent des projets de perfusion d’éléments viables d’origine porcine, principalement dans le cadre du traitement de l’hépatite aiguë grave. La première perfusion extracorporelle d’un foie de porc entier avait été réalisée en 1965 par Eiseman, suggérant une amélioration de l’état neurologique des patients (13). Tentée également avec des foies d’autres animaux (babouin, macaque, vache, porc), cette technique reste encore, pour certains (14), la mieux adaptée au problème posé par l’hépatite fulminante. De ces tentatives, il faut rapprocher les essais vite abandonnés de xénoperfusion hépatique par circulation croisée en attente d’une allogreffe, entre le babouin et l’homme (15-17), et entre le chimpanzé et l’homme (18), et les essais plus récemment développés de foies bioartificiels par perfusion extracorporelle d’hépatocytes de lapin (19), puis de porc (20-23), selon des modalités techniques variées (24). Pour compléter cette liste des tentatives de xénogreffes, il faut mentionner : les perfusions de rate de porc effectuées en Russie, en 1991, dans des infections purulentes pleuropulmonaires (25) et dans d’autres indications telles que l’asthme (26), les complications septiques de la chirurgie (27) ou le lupus érythémateux (28), afin de relancer le système de défense immunitaire ; les perfusions de reins de porc à Göteborg en 1995 (29) ; les xénogreffes La lettre de l’hépato-gastroentérologue - no 6 - vol. III - novembre-décembre 2000 HEPATO-GASTRO 6 27/08/02 16:55 Page 301 de peau de porc pour le traitement de brûlures graves, dans les années 80 (30), relancées récemment en Chine (31), mais aussi en Allemagne et aux États-Unis ; quelques greffes de cellules nerveuses. Enfin, malgré l’échec de Ricordi à Pittsburgh en 1994 (32), Ilstadt pratiqua (33) en 1996, après autorisation de la Food and Drug Administration (34), une greffe de moelle osseuse de babouin chez un patient américain atteint du sida (35). L’objectif était que les lymphocytes T du babouin, résistants au VIH, puissent reconstituer le système immunitaire du patient. La greffe des cellules de babouin échoua (36), probablement en raison d’une radiochimiothérapie initiale chez le receveur insuffisante. En 1997, une mise au point générale sur la xénogreffe établissait la liste des essais cliniques réalisés dans la fin du XXe siècle dans le monde, la plupart utilisant le porc comme source animale : perfusion/filtration du foie (35 cas aux États-Unis, 10 cas en France et 2 en Australie) dans l’indication d’hépatite fulminante ou d’insuffisance hépatique ; perfusion/filtration de la rate (environ 100 cas en Russie) ; perfusion/filtration du rein (2 cas en Suède) ; greffe d’îlots pancréatiques, éventuellement encapsulés (4 cas en Nouvelle-Zélande et 10 cas en Suède), dans le traitement du diabète (38) ; greffe de cellules fœtales dans les maladies de Parkinson (12 cas aux États-Unis, phase I) (39), de Huntington (40) et dans la sclérose latérale amyotrophique (41) ; greffe intrathécale de cellules chromaffines (il s’agissait de cellules bovines) en cas d’algies rebelles sur cancer terminal (3 cas en Suisse) (42). Malgré ce long et lourd passé d’échec médical, le projet de xénogreffe a peu à peu pris de l’importance au milieu des années 90. La raison de cet élan nouveau a été la poussée scientifique des années 1980-1990 qui donnait une plus grande crédibilité au projet. ASPECTS SCIENTIFIQUES Le contact entre le sang de l’homme receveur et les tissus du greffon porcin déclenche une cascade d’événements biologiques, fondée sur l’activation des cellules endothéliales du greffon et du système du complément du receveur, et conduisant à une nécrose hémorragique rapide du greffon. Cette cascade est déclenchée par les anticorps présents chez l’homme qui, en dehors de toute immunisation préalable, reconnaissent naturellement des antigènes qualifiés de xénogéniques. Ceux-ci sont principalement des déterminants biochimiques à type d’hydrates de carbone. Le plus concerné semble être l’alpha-(1-3)-galactose qui est exprimé sur les cellules endothéliales tapissant la paroi interne des vaisseaux sanguins du porc. Le contact entre ces anticorps et ces antigènes est à l’origine de l’activation des cellules endothéliales et du système du complément. Éviter la catastrophe biologique que représente le rejet hyperaigu xénogénique entre espèces très éloignées du point de vue de l’évolution semble aujourd’hui possible. Les progrès de la biologie moléculaire, en créant la possibilité de fabriquer des animaux transgéniques, ont conduit à des stratégies de recherche visant à prévenir la réaction antigène-anticorps, par exemple en modifiant par transgenèse le patrimoine génétique d’un animal, afin de faire en sorte que les cellules qui le composent expriment à leur surface de nouveaux déterminants antigéniques. Cette stratégie se heurte au fait que les déterminants concernés sont des sucres et que la modification par transgenèse de l’expression biochimique à la surface des cellules porte à ce jour essentiellement sur les protéines, ce qui ne répond pas à l’objectif visé. La stratégie à ce jour la plus intéressante a donc été d’agir en aval de la réaction antigène-anticorps, c’est-à-dire au niveau de l’activation du système complémentaire. Celle-ci, très délétère quant au rejet d’un greffon xénogénique, peut être bloquée ou ralentie fortement si une protéine inhibitrice est présente dans l’environnement du greffon lorsque celui-ci est reperfusé par le sang humain. L’une de ces protéines s’appelle le Decay Accelerating Factor (DAF). Le greffon prélevé chez un animal dont les cellules expriment le DAF humain a donc, en son sein, un élément biochimique à même de limiter les conséquences de l’activation inévitable du système complémentaire liée à la mise en présence des xénoantigènes porcins et des anticorps naturels humains (43). Ainsi, sans permettre de maîtriser, loin de là, l’ensemble du processus de rejet, l’utilisation d’animaux transgéniques, dont certaines cellules expriment des déterminants biochimiques humains, semble en mesure de retarder, voire d’éviter, la violente composante humorale initiale du rejet. Un tel progrès pourrait être amplifié par une manipulation spécifique concomitante du système immunitaire du receveur visant à l’instauration d’un état de tolérance immunologique spécifique. Il ne faut cependant pas prendre ces avancées scientifiques, et encore moins ces perspectives de progrès, pour des succès médicaux. Beaucoup de recherches en vue du développement des xénogreffes chez l’homme s’orientent aujourd’hui, en effet, vers le risque de transmission éventuelle à l’homme d’agents infectieux d’origine animale. Alors qu’au cours des tentatives éparses effectuées au siècle passé, peu d’intérêt avait été accordé à ce risque, cette situation a considérablement évolué. Le contexte de l’infection par le virus VIH, celui de la maladie de Creutzfeldt-Jakob ont conduit à s’interroger sur le passage d’agents infectieux de l’animal à l’homme, notamment dans la perspective des xénogreffes. La question s’est posée en particulier pour les virus intégrés dans le génome du porc et dont il serait donc difficile de se débarrasser. Les rétrovirus endogènes porcins sont des fragments d’ADN génomiques proviraux intégrés, aptes à se transmettre sur le mode mendelien. Au moins cinquante copies existent dans les chromosomes du porc. Compte tenu du caractère potentiellement pathogène de ces rétrovirus et de leur tropisme pour les cellules humaines en culture, de nombreux microbiologistes ont attiré l’attention sur le risque qui pourrait être lié à la xénogreffe, non seulement pour le receveur, mais aussi du fait du passage éventuel d’agents infectieux du receveur à son entourage et, plus largement, dans l’espèce humaine. Un travail récent a consisté à recueillir du sang de plusieurs dizaines de malades qui, au cours des années passées, ont été en contact pour une raison thérapeutique avec des cellules vivantes porcines dans le cadre des essais variés de xénogreffes mentionnés ci-dessus. Chez tous ces malades, l’utilisation de techniques fines de détection d’ADN viraux génomiques ou d’antigènes viraux dans le sérum a abouti à des résultats négatifs (44). Cette constatation aura peut-être un effet stimulant pour la continuation des travaux en vue d’une application clinique des xéno- La lettre de l’hépato-gastroentérologue - no 6 - vol. III - novembre-décembre 2000 301 HEPATO-GASTRO 6 D 27/08/02 O S 16:55 S Page 302 I E R T greffes. Elle ne répond cependant pas à toutes les interrogations : qu’en serait-il si les cellules provenaient, non pas de porcs normaux, mais de porcs transgéniques, et surtout si les greffons porteurs de rétrovirus endogènes et provenant d’animaux transgéniques interfèrent alors avec l’activation du système complémentaire, un des systèmes de défense contre les virus ? Qu’en est-il d’autres types de virus que la sélection animale risquerait de ne pouvoir complètement éliminer tels que des parvovirus ou des circovirus porcins (45) ? ASPECTS ÉTHIQUES ET JURIDIQUES Aux annonces d’essais cliniques de xénogreffes au début des années 90, sur une large échelle et impliquant la participation de l’industrie, a répondu une réflexion éthique considérant l’efficacité thérapeutique prévisible, épousant le parti des malades en attente de greffe, considérant également les animaux, songeant à la manière par laquelle la société recevrait une telle nouveauté, mais tentant surtout d’en analyser les risques, notamment pour la collectivité. Les enquêtes sur l’acceptabilité sociale d’un tel projet ne révèlent pas d’obstacles insurmontables. Le risque sanitaire pour la collectivité domine en fait actuellement le débat éthique, l’alerte ayant été donnée par des microbiologistes, le message étant entendu par les autorités sanitaires. La réflexion éthique a pris une forme variée : elle a débuté au niveau national, d’abord en Grande-Bretagne (46), pays où l’application clinique semblait la plus proche, pour s’étendre au niveau international au sein de différents organismes. En France, le Comité consultatif national d’éthique, sollicité en 1996, a rendu un avis en 1999 qui conclut à l’importance de la recherche sur les xénogreffes mais au caractère prématuré des essais cliniques, principalement pour un motif de sécurité sanitaire et de démonstration insuffisante, à ce jour, d’une efficacité thérapeutique potentielle. Rétrovirus porcins, rôle éventuel de la modification génétique du porc dans la facilitation d’une préadaptation des virus animaux à l’infection de l’homme, contact étroit entre greffon animal et receveur humain, rôle potentiellement favorisant du traitement immunosuppresseur, latence possiblement prolongée de l’infection du receveur, voire de son environnement, résument les motifs d’inquiétudes quant aux risques que la greffe interespèces pourrait faire courir, du fait de la transmission à l’espèce humaine d’agents infectieux d’origine animale mal connus ou inconnus. La recherche sur des tests de dépistage des rétrovirus porcins, la sélection, la naissance, l’élevage d’animaux donneurs exempts d’organismes pathogènes spécifiques, la définition des conditions de prélèvement, de transport des greffons et des modalités de surveillance à court, moyen, voire long terme, du receveur et de son environnement, l’enregistrement et la traçabilité des différentes tentatives cliniques, la constitution de mémoires biologiques, la coordination internationale des modalités d’encadrement et de surveillance sont parmi les mesures les plus importantes actuellement prises ou envisagées, selon les pays. Plusieurs de ces mesures ont d’ores et déjà pris une forme juridique et tout d’abord en France, dans le cadre de la loi du 1er juillet 1998, mais aussi en Grande-Bretagne, par la création d’un comité ad hoc : l’United Kingdom Xenotransplantation Interim Regulatory Authority. 302 H É M A T I Q U E La preuve que des xénogreffes sont réalisées ou envisagées dans certains pays en dehors de tout cadre juridique spécifique, sous prétexte qu’il ne s’agit pas de xénogreffes d’organes au sens strict, soulève cependant des inquiétudes et a conduit les parlementaires du Conseil de l’Europe à demander un moratoire sur ces essais. Les ministres de ce Conseil ont alors demandé à une commission ad hoc de faire des recommandations quant à un éventuel passage aux essais cliniques en matière de xénogreffe. Les moteurs de la marche vers la xénogreffe sont puissants : soigner la douleur ou des affections chroniques aussi banales que le diabète, éviter un handicap ou un décès prématuré à des malades, non seulement dans les pays où la greffe d’organes humains n’est pas pratiquée, mais aussi dans ceux où elle est fréquente. L’esprit de progrès des cliniciens, le caractère insupportable de l’attente des malades, et la curiosité humaine animent ces moteurs. L’enthousiasme des cliniciens chercheurs a fait écho au sein de l’industrie qui, après avoir peu à peu pris la mesure du marché de l’allogreffe, a compris l’ampleur de celui de la xénogreffe. “Certain promise, uncertain risk (44)”. La marche vers la xénogreffe rencontre et va rencontrer des résistances. Tout d’abord, de la part de ceux qui, sans méconnaître l’utilité éventuelle de la xénogreffe, en perçoivent avant tout le risque, qu’il soit théorique, potentiel ou réel, non seulement pour le malade mais pour ceux qui le soignent, pour sa famille et éventuellement pour le public, peut-être dans longtemps. Ce risque de transmission d’une maladie infectieuse par le greffon est soulevé par les microbiologistes, professionnels de santé ou chercheurs dont le savoir ne peut être aisément contesté par les cliniciens ou les industriels, et qui ont l’oreille des responsables de santé publique (47). Résistent également tous ceux à qui cette nouvelle exploitation du corps animal, a fortiori si elle est préparée par une modification de son patrimoine génétique, paraît une marque de l’hégémonie insupportable de l’homme sur les animaux. Le public confond aujourd’hui volontiers greffe et chimère et n’a sans doute saisi, ni toute la dimension humaine du projet xénogreffe, ni les aspects positifs et non dramatiques des techniques de génie génétique qui pourraient y contribuer. Par sa portée symbolique, par l’interrogation qu’elle pose sur ce qu’est la personne humaine et sa relation au monde animal, la xénogreffe ne manque pas d’interloquer. En Europe, le public a une opinion plutôt négative de la manipulation génétique visant à modifier des animaux en vue de xénogreffe pour l’homme (48). Il n’en a pas perçu l’utilité, il en mesure mal les risques mais y est sensible, et ne juge pas cela très naturel. Information, débat public et réflexions de fond, avec toutes leurs difficultés, sont un versant indispensable du projet. CONCLUSION ET PERSPECTIVES Après cent ans d’échecs, et alors que le succès médical semble pointer, l’espoir thérapeutique que porte la xénogreffe voit donc se dresser, d’une part un obstacle culturel et d’autre part la peur des risques qu’elle pourrait générer pour la collectivité au nom des soins donnés à un malade. Il ne fait cependant guère de doute, qu’en l’absence d’accident décelé, alors que toutes les mesures La lettre de l’hépato-gastroentérologue - no 6 - vol. III - novembre-décembre 2000 HEPATO-GASTRO 6 27/08/02 16:55 Page 303 possibles de sécurité auront été prises, la démonstration expérimentale incontestable d’un succès de xénogreffe, par exemple un primate vivant depuis plusieurs mois dans de bonnes conditions avec un organe xénogénique assurant à lui seul une fonction vitale, portera avec force vers l’étape des essais cliniques des xénogreffes. ■ Mots clés. Xénogreffe – Xénogreffe hépatique. R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Jaboulay M. 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