prix madagascar

COÛT DE LA VIE A MADAGASCAR : QUELQUES GROUPES DE PRODUITS DETERMINANTS DU NIVEAU GENERAL DES PRIX
MADAGASCAR
Juin 2015
Jocelyn Rakotoarisoa
Le prix est un paramètre très essentiel en matière économique. Il permet à la fois de mener une politique économique, d’effectuer un cadrage macroéconomique et de
transporter des informations. Son importance est caractérisée par son influence à d’autres éléments. A titre d’exemple, si le prix augmente, le pouvoir d’achat des
acteurs diminue et provoque une limitation de la production de la part des producteurs. Dans un autre côté, si le prix diminue, les entreprises pourraient se tomber dans
une baisse du chiffre d’affaires qui peut provoquer une surproduction. La stabilité du prix est alors prioritaire pour promouvoir un environnement économique
favorable. Celle-ci garantit la confiance des agents, et de bien mener les politiques de développement.
Plusieurs paramètres peuvent influencer le niveau des prix, comme le niveau de la production, les contextes étrangers (cours du pétrole, les impositions fiscales, etc.).
Mais aussi, le niveau général des prix résulte aussi du prix des autres biens et services. A titre d’exemple, l’augmentation du frais de transport des marchandises
engendre un accroissement du coût de la production qui oblige les détaillants à augmenter le prix des marchandises. Les prix de chaque bien et service n’ont pas le
même poids d’influencer le niveau général des prix dans le même lieu et dans la même période. La hausse du prix des céréales n’a pas le même effet que la hausse du
cours du pétrole. Et cela n’est pas nécessairement le même en mois d’avril d’une année et au mois de décembre de la même année.
Tel est l’objet du présent document : caractériser l’évolution du niveau général des prix à Madagascar vis-à-vis du prix de quelques groupes de biens et services jugés les
plus fréquemment sensibles et importants aux yeux du comportement des agents dans le pays. Les données présentées le long de ce document sont des informations
prises entre l’année 2000, prise comme année de base, et l’année 2013 1. Il permet ainsi de détecter la variation du coût de la vie au regard d’une certaine évolution de
quelques groupes de biens et services à Madagascar.
L’Institut National de la Statistique se base sur un panier de biens et services, sans sept villes principales2, pour estimer le niveau général des prix à Madagascar.
Citons les prix des produits locaux, ceux des produits importés et semi-importés, les produits vivriers transformés et non, les produits manufacturés industriels
qu’artisanaux, les services publiques et privés, le prix des produits de première nécessité (PPN), les produits alimentaires, ceux des habilles, les produits ménagers, la
santé, le transport, l’enseignement, les loisirs, l’énergie et encore plusieurs d’autres. Le long de cette étude, nous avons retenu que quelques groupes de biens et
services que nous jugeons les plus proches du quotidien de la population malagasy, notamment :
Le prix du riz
Le coût de l’énergie
Les PPNs (farines, sucres, savons, etc.)
Les prix des produits alimentaires, boissons et tabacs (légumes, céréales, jus, bière, rhum, cigarettes, etc.)
Le coût des transports (transports de marchandises et de personnes)
Les prix de logement, d’eau, d’électricité, de Gaz et d’autres combustibles (loyers, facture de la JIRAMA, bouteille de gaz, pétrole, etc.)
Les produits importés
1
2
Source : Nouvel indice de prix à la consommation, Institut National de la Statistique (INSTAT)
Antananarivo, Antsirabe, Mahajanga, Tamatavy, Antsiranana, Toliary, Fianarantsoa
Jocelyn Rakotoarisoa
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EVOLUTION DU NIVEAU GENERAL DES PRIX A MADAGASCAR ET LES SEPT CATEGORIES DE BIENS ET SERVICES CONSIDERES
Tout comme d’autres pays, Madagascar connait une tendance générale de la hausse du niveau des prix. De 2000 à 2010, le niveau des prix s’ait accru jusqu’à 178,403%.
450,0
400,0
350,0
300,0
250,0
200,0
150,0
100,0
50,0
Produit Importé
PPN
Transports
Riz
Energie
Logement, Eau, Electricité, Gaz et autres combustibles
Produits Alimentaires, Boissons et Tabacs
ENSEMBLE
mai-13
janv.-13
sept.-12
mai-12
janv.-12
sept.-11
mai-11
janv.-11
sept.-10
mai-10
janv.-10
sept.-09
mai-09
janv.-09
sept.-08
mai-08
janv.-08
sept.-07
mai-07
janv.-07
sept.-06
mai-06
janv.-06
sept.-05
mai-05
janv.-05
sept.-04
mai-04
janv.-04
sept.-03
mai-03
janv.-03
sept.-02
mai-02
janv.-02
sept.-01
mai-01
janv.-01
0,0
Base 100 : décembre 2000
Source : INSTAT
3
Indice en fin d’années
Jocelyn Rakotoarisoa
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LIAISONS ENTRE LES PRODUITS ET LE COÛT DE LA VIE
400,0
350,0
300,0
250,0
200,0
150,0
100,0
50,0
0,0
0,0
100,0
200,0
300,0
Unité : %
350,0
350,0
300,0
300,0
250,0
250,0
200,0
200,0
150,0
150,0
100,0
100,0
50,0
50,0
0,0
0,0
400,0
0,0
100,0
Enérgie
200,0
300,0
400,0
0,0
100,0
PPN
200,0
300,0
Produits importés
350,0
350,0
350,0
300,0
300,0
300,0
250,0
250,0
250,0
200,0
200,0
150,0
150,0
100,0
100,0
50,0
50,0
0,0
0,0
200,0
150,0
100,0
50,0
0,0
100,0
200,0
Transports
Jocelyn Rakotoarisoa
300,0
400,0
0,0
0,0
0,0
100,0
200,0
Riz
300,0
400,0
100,0
200,0
300,0
400,0
500,0
Logements, eau, électricité, gaz et autres
combustibles
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350,0
300,0
250,0
Nous constatons bel et bien que ces sept catégories de biens et services sont très massifs dans la
détermination du coût de la vie à Madagascar. Ils ne sont pas les uniques, mais se sont les jugés les plus
fréquents dans le quotidien malagasy.
200,0
150,0
100,0
50,0
0,0
0,0
100,0
200,0
300,0
400,0
Produits alimentaires, boissons et tabacs
En axe des abscisses sont indiqués le niveau des prix des catégories de produits.
En axe des ordonnées le niveau du coût de la vie.
Période de base : décembre 2000
Sources : INSTAT et nos propres calculs
Les prix de chacun de ces groupes de produits sont déterminants de l’évolution du niveau de vie à Madagascar. L’interdépendance entre les prix de ces produits est
l’explication majeure des liaisons. Ces groupes demeurent sensibles puisque quelques certaines variation au niveau d’un groupe peut engendrer un « effet boule de
neige » impliquant à la hausse généralisée des prix traduisant l’accroissement du coût de la vie à Madagascar.
Une hausse du coût de l’énergie impliquerait une augmentation des transports allant à la hausse des produits transportés.
La hausse du cours de pétrole, un produit massivement importé, au marché international engendrera l’augmentation du coût de l’énergie et des transports.
Tels sont des exemples de scénarios possibles et effectifs qui peuvent s’émerger.
La politique monétaire à mettre en œuvre doit donc être très prudente afin de garantir la stabilité des prix. Et les prix au niveau de ces groupes de produits doivent donc
être suivis de près d’une manière minutieuse pour cadrer d’une manière pertinente la fourchette des prix et de juguler l’émergence d’un « spiral inflationniste ».
Jocelyn Rakotoarisoa
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