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Les conflits au Moyen Orient sont des phénomènes très anciens. Il suffit d’évoquer les
Guerres Médiques, cinq siècles avant Jésus-Christ, ou les victoires de Xerxès et d’Alexandre Le
Grand. Rome, cependant, réussit à maintenir pendant quatre siècles les frontières de l’Occident
sur l’Indus, en s’opposant aux assauts de l’Iran et notamment des Sassanides.
La question d’Orient change au quatrième siècle avec la conversion de Constantin.
Byzance devient la capitale de l’empire romain sous le nom de Constantinople. Perses et
Byzantins ne cesseront pas de s’opposer. En 614, les Perses prennent Jérusalem que Byzance
reprend en 630 : la croix du Christ est alors rapportée solennellement au Saint Sépulcre.
L’historien René Grousset emploie pour cet épisode le terme de croisade. L’Islam vient alors
renforcer un Orient déjà dressé contre l’orthodoxie byzantine. Jérusalem est prise en 638 par le
calife Omar. Alexandrie, « capitale de la pensée européenne » tombe en 641. Constantinople
résistera ; l’Islam sera ainsi arrêté sur le Bosphore en 718, victoire essentielle, à rapprocher de
celle, presque concomitante, de Poitiers.
Au dixième siècle, les divisions internes des Abassides et les oppositions entre sunnites et
chiites permettent à l’empereur byzantin, Nicéphore Phocas de reprendre la Crête, Chypre, la
Cilicie (avec Tarse) et de pénétrer en Syrie et au Liban à Lattaquié. Ses successeurs s’établiront
à Antioche qui restera byzantin jusqu’en 1085 et à Edesse, à l’est de l’Euphrate, villes qui
joueront un rôle important lors de la première croisade, mais ils n’iront pas jusqu’à Jérusalem.
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L’Asie musulmane passe aux mains de la tribu turque des Seljoucides, venus du
Turkestan russe. Leur sultan s’impose en 1055 comme « vicaire temporel » du calife de Bagdad.
En 1071, l’empereur Diogène, à la suite d’une trahison est battu à Mantzikert. Les Turcs
occupent les trois quarts de l’Asie Mineure et sont à Nicée, aux portes de Constantinople. Seuls
Antioche et Edesse résisteront encore une quinzaine d’années. René Grousset insiste sur cette
défaite de Mantzikert, un des pires désastres de l’histoire byzantine. Guillaume de Tyr y rattache
l’éviction définitive des grecs comme protagonistes de la Chrétienté et la justification historique
de l’entrée en scène des Francs. Pour sauver l’Europe directement menacée, les nations
occidentales se devaient d’intervenir. Menaces sur l’Europe chrétienne et ravages des Turcs que
rapportent les pèlerins au retour de Terre Sainte seront les causes immédiates de l’appel
d’Urbain II.
Croisades d'hier et croisades de demain
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Il faut noter que ce 11ème siècle connaît l’amorce de la Reconquête espagnole. A l’appel
du pape Alexandre II, des barons français opèrent en Aragon (1063 1065). Tolède est reprise
par le roi de Castille en 1085. Jacques Heers utilise justement, à propos des Croisades, ce terme
de reconquête qui traduit une volonté de libérer les lieux saints occupés par des Turcs, des
Perses, des Egyptiens. Ce n’est pas l’islam en tant que religion (avec le Coran, le Djihad) qui est
visé. Le souci n’est pas de convertir ni d’exterminer les Infidèles.
Les esprits sont donc assez bien préparés à une reconquête et le pape Grégoire VII avait
envisagé, dans cet esprit, l’envoi d’un soutien militaire à l’empire byzantin. Il reviendra à son
successeur, Urbain II, de réaliser ce projet, tout en élargissant sa finalité.
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L’initiative de la Croisade fut l’œuvre propre du pape qui révéla son plan au concile de
Clermont Ferrand, le 27 novembre 1095. On ne dispose pas du texte intégral de cet appel mais
seulement de quatre reconstitutions tardives. On sait cependant que, ce jour-là, il appela la
Chrétienté aux armes pour la délivrance du Saint Sépulcre, lieu de pèlerinage, et pour la
délivrance des chrétiens d’Orient opprimés par l’Islam. « Comme la plupart d’entre vous le
savent, un peuple venu de Perse, les Turcs, a envahi le pays des chrétiens d’Orient. Beaucoup
sont tombés sous leurs coups, beaucoup ont été duits en esclavage. Ces Turcs détruisent les
églises, ils saccagent le royaume de Dieu. Si vous demeuriez encore quelque temps sans rien
faire, les fidèles de Dieu seraient encore plus largement victimes de cette invasion (…)Je le dis à
ceux qui sont ici, je le mande à ceux qui sont absents : le Christ l’ordonne »1
M. l’abbé Chanut2 estime que l’on doit ajouter à ces intentions, le souci de faire l’union
avec l’Eglise d’Orient, séparée par le schisme qui s’est formulé en 1054, et celui de pacifier, par
une œuvre commune, l’Occident, en proie à des luttes internes (schisme allemand, querelle des
investitures).
L’appel d’Urbain II s’adresse à toute la Chrétienté, c’est un appel religieux avant d’être
politique. C’est cet esprit que traduit le cri de ralliement : Dieu le veut ! et c’est cet esprit que
l’on retrouve exprimé par Saint Bernard puis par Saint Louis. Certains semblent ignorer cette
orientation fondamentale et parlent d’une première expansion coloniale à propos des Etats
Francs de Syrie et de Palestine. L’opération de libération des lieux saints et de protection des
chrétiens ne pouvait s’achever avec la prise de Jérusalem. Même si la plupart des croisés sont
rentrés chez eux, une fois leur vœu accompli, les circonstances et la géographie ont imposé que
l’expédition religieuse se prolonge par une guerre de conquête et une amorce de colonisation,
celle des « poulains » (nom donné aux colons francs), qui n’étaient pas dans le projet initial et
qui ont conduit à certains compromis avec les Etats turcs. Il faut observer, avec René Grousset,
que « sans le réalisme colonial d’un Beaudouin 1er, l’œuvre de la Croisade n’aurait pas duré dix
ans » Elle dura près de deux siècles.
1 L’appel d’Urbain II selon Foucher de Chartres
2 Revue Tu es Petrus de mai-juin 1999
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Avant d’aborder le déroulement historique des Croisades et tout particulièrement celui de
la première Croisade, il est bon de préciser ce que représentait Jérusalem pour les chrétiens.
« A mesure que se développèrent les pèlerinages en Terre Sainte, la vision symbolique de
la Jérusalem céleste s’appuie sur la vision concrète de la Jérusalem terrestre dont Saint Jérôme
avait dit qu’elle était le centre du monde (…) terre sainte le Christ est né, a souffert sa
passion, a été enseveli, est ressuscité d’entre les morts, est monté aux cieux. Avant les
Croisades, les Occidentaux vont à Jérusalem parce qu’elle est la patrie charnelle du salut. La
visite des lieux saints (…) était l’un des moyens privilégiés d’atteindre aux sommets de l’effusion
chrétienne (…) Bien longtemps avant que la Terre Sainte fut occupée par les musulmans, le
voyage au Sépulcre du Sauveur, bien que réservé à quelques uns, était considéré comme la plus
grande des œuvres pies et le plus saint des pèlerinages. Tout au long du 11ème siècle des pèlerins
s’en vont en groupe de plus en plus nombreux et, par leurs récits, les lieux saints deviennent
familiers à leurs contemporains. Jérusalem n’est pas un symbole mais un sacramental se
rencontrent le temps et l’éternité »3
Jérusalem est, tant par la figure que par la réalité, l’héritage visible du Christ. Le cardinal
d’Albano, écrivait, au 11ème siècle : « La sagesse insondable de Dieu a voulu accorder aux
chrétiens ces sanctuaires à l’intention de ceux dont l’intelligence ne peut atteindre les Saints des
Saints invisibles, de façon à les acheminer graduellement vers ceux- ci ».
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Très probablement décidée au Puy Urbain II est venu rencontrer l’archevêque
Adhémar de Monteil qui revenait d’un pèlerinage en terre sainte, la Croisade est annoncée à la
clôture du concile de Clermont Ferrand. Aussitôt, Adhémar de Monteil devient légat du pape
pour accompagner l’expédition4. De décembre 1095 à mai 1096, le pape prêche la Croisade dans
le Limousin, le Poitou, l’Anjou, la Gascogne, le Languedoc. Le projet prend une dimension
inattendue. On doit constituer quatre armées, avec 100.000 croisés (30.000 n’étant pas des
combattants). C’est une armée internationale, qui adopte le nom de Francs en souvenir de l’unité
carolingienne ces peuples ne formaient qu’un seul empire sous l’égide de l’Eglise romaine.
Comme insigne de leur vœu, ils cousent une croix sur leur vêtement.
A la différence des croisades suivantes, il n’y aura pas à la première croisade de princes
régnants. Parmi les très fortes personnalités qui marchent vers Jérusalem, il faut citer Godefroy
de Bouillon, doté d’une force physique stupéfiante. Sa loyauté est proverbiale, et sa piété
exemplaire. Lorsqu’il sera nommé par ses pairs « roi » de Jérusalem, il refusera de porter une
couronne d’or le Christ porta une couronne d’épines et prendra le titre d’Avoué du Saint
Sépulcre.
Bien avant que les troupes fussent prêtes, l’enthousiasme des foules suscite un élan
désordonné et une croisade populaire se lance vers Constantinople avec Pierre l’Ermite aidé de
Gauthier Sans Avoir. S’il ne faut pas sous estimer cette conception populaire de croisade, on doit
convenir que cette foule inorganisée, voire indisciplinée, commit un certain nombre d’exactions
(notamment vis à vis des juifs). S’étant engagés en Anatolie sans attendre les troupes
« régulières », ils seront aussitôt défaits à Nicée en octobre 1096.
3 idem
4 Il mourra à Antioche le 1er août 1098
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Les quatre armées organisées parvinrent, entre décembre 1096 et avril 1097 à
Constantinople durent être réglées avec l’empereur, Alexis Comnène, des questions
juridiques liées à l’appartenance des terres qui allaient être reconquises. L’empereur exigea et
obtint après de longues discussions, un serment d’allégeance. Le siège de Nicée put alors être
entrepris et la ville capitale du sultanat seljoucide est remise à l’empereur le 26 juin 1097, ce qui
lui permet de reconquérir la Bithynie, la Lydie, la Phrygie, l’Ionie. La perte de ces territoires que
l’on pouvait craindre définitive est reculée de trois siècles. Un des buts d’Urbain II est atteint :
consolider l’empire byzantin.
Très vite après, c’est la victoire de Dorylée ; elle ouvre une période de près de deux
siècles de présence européenne, durant lesquels les Turcs reculeront devant les Francs en Syrie
et en Palestine et devant les Byzantins en Asie Mineure.
Après la traversée de l’Anatolie, les croisés se trouvent fin octobre devant Antioche. La
ville est immense, protégée par une enceinte comportant plusieurs centaines de tours ou bastions
et par des barrières naturelles. Le siège est pénible, il connaît plusieurs désertions et durera plus
de sept mois. Les croisés y pénètrent le 3 juin 1098 pour s’y trouver à leur tour immédiatement
assiégés. La fatigue liée à la durée du siège, la famine créée par l’état d’assiégé engendrent une
lassitude, quand un miracle leur redonne courage. Un pèlerin a une vision qui lui révèle
l’emplacement de la lance qui a percé le côté du Christ et on la trouve en effet. Fin juin, ils
reprennent l’offensive et dispersent les Turcs.
Les croisés resteront à Antioche jusqu’à la fin de l’année. Ce long arrêt s’explique par la
nécessité de reconstituer les forces et par les difficultés rencontrées pour régler le sort de la ville.
Bohémond de Tarente, qui a mené les opérations du siège, puis de la défense d’Antioche, veut
en faire son fief. N’ayant pas reçu d’aide de l’empereur, il s’estime libéré de sa vassalité.
Normand d’origine, soldat épique, excellent stratège, il est d’une ambition illimitée et nué de
scrupules. Il se fera reconnaître comme prince d’Antioche qui demeurera principauté franque
jusqu’en 1268.
Pendant ce temps, Beaudouin de Boulogne prend une initiative personnelle et se dirige
vers l’Euphrate où les Arméniens subissent le joug des Turcs. Beaudouin profitera d’une révolte
pour s’instituer prince d’Edesse. Il épouse une Arménienne et fait du premier état franc en Asie
Mineure un succès qui tiendra jusqu’en 1144. Sa qualité d’homme d’Etat le fera appeler deux
ans plus tard comme roi de Jérusalem.
Les pèlerins excédés par les querelles des chefs exigent finalement de reprendre la marche
en janvier 1099. Cette armée affaiblie par l’absence de deux de ses chefs ayant renié leurs vœux,
est alors rejointe en mars par Godefroy de Bouillon et progresse par Beyrouth, Tyr, Saint Jean
d’Acre. Elle se présente le 7 juin devant Jérusalem qui vient d’être reprise aux Turcs par les
Egyptiens. La chaleur est torride, les vivres et le matériel de siège sont insuffisants. Un escadre
génoise arrivant à Jaffa résout ces problèmes. On mesure par ces ravitaillements parvenant au
moment opportun le génie organisateur d’Urbain II. L’assaut est donné le 14 juillet. La bataille
est acharnée. Les massacres de Jérusalem firent horreur aux croisés eux-mêmes. C’était une
faute religieuse et c’était une faute politique : des villes prêtes à la reddition ont alors choisi de
se défendre avec énergie.
Une fois tombée la fureur des combats, chrétiens indigènes et croisés, pieds nus, font une
procession vers le Saint Sépulcre en action de grâce. Afin d’organiser la conquête, les chevaliers
s’entendent sur le nom de Godefroy de Bouillon, qui, nous l’avons dit, prend le titre d’Avoué du
Saint Sépulcre. Il gardera le reste de sa vie une ascèse qui fit l’admiration de tous y compris des
musulmans.
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Le vœu des croisés était rempli. Les chrétiens, qui pourtant étaient en force, ne
chercheront pas à en finir avec l’Islam syrien, se contentant de renforcer leur position sur la
frange côtière. Ne restent avec Godefroy de Bouillon que quelques centaines de chevaliers. Des
tentatives de croisades de renfort ou de peuplement échoueront, entraînant la mort de milliers
d’hommes qui manqueront cruellement à la Syrie franque. En 1124, à la reprise générale des
hostilités, les quatre Etats francs (Principauté d’Antioche, comtés d’Edesse et de Tripoli,
royaume de Jérusalem) ne mettront sur pied qu’à peine plus de mille chevaliers. Les ordres
militaires constitueront l’armée permanente de l’Orient latin (ordre de l’Hôpital de Saint Jean de
Jérusalem, Templiers, Chevaliers teutoniques).
La perte du comté d’Edesse en 1144 fera l’occasion de la deuxième croisade, prêchée par
Saint Bernard : « Voici une guerre légitime (…). Il ne s’agit pas de venger les injures des
hommes mais celles de la divinité ; il ne s’agit plus d’attaquer une ville ou un château mais de
conquérir les lieux saints ». Conduite par l’empereur germanique et par le roi de France Louis
VII, elle se solde par un échec devant Damas, entraînant la perte d’une partie de la principauté
d’Antioche.
Jérusalem connaîtra une belle défense, notamment avec Beaudouin IV, le jeune roi
lépreux., dont la succession ne fut pas assurée et en 1187, après la défaite d’Hattin, le royaume
de Jérusalem tombe aux mains de Saladin, à l’exception de Tyr qui servira de base de départ
pour la troisième croisade conduite par l’empereur germanique, Frédéric Barberousse, le roi
d’Angleterre, Richard Cœur de Lion, et le roi de France, Philippe Auguste. Ils reprennent
Chypre et Acre qui, en 1191, devient pour un siècle la capitale du royaume de Jérusalem.
La quatrième croisade est déclenchée par Innocent III. Elle fut détournée de son objectif
en allant occuper Constantinople en 1204, avec des destructions impardonnables. Des historiens
estiment qu’à long terme, cet acte de brigandage a ouvert la porte à la conquête ottomane. Il pèse
aujourd’hui encore dans les relations avec les orthodoxes. Constantinople ne sera rendu aux
grecs qu’en 1261.
En 1216, une cinquième croisade est ordonnée par Honorius et conduite par le roi de
Hongrie et le duc d’Autriche. Ils échouent au mont Thabor. Dans le même temps d’autres
croisés débarquent en Egypte, et prennent Damiette, dans le delta du Nil, dont le sultan propose
l’échange avec Jérusalem. Le légat n’accepte pas cette proposition et Damiette devra être
abandonné peu après.
La sixième croisade menée par Frédéric II revêt un aspect plus diplomatique que
guerrier. Par le traité de Jaffa, en 1229, Jérusalem est reconnue Ville Sainte pour les deux
cultes : Le Saint Sépulcre est rendu aux chrétiens mais les musulmans gardent la mosquée
d’Omar et celle d’Al Aqça. Cet équilibre ne durera pas, notamment en raison de querelles entre
barons, et, en 1244, Jérusalem est définitivement enlevée aux chrétiens par les Turcs.
C’est ce qui conduit Louis IX à partir en croisade. Estimant que la clef de Jérusalem est
au Caire, il s’empare de Damiette, en 1249, où il reste bloqué par une crue du Nil. Il refuse à son
tour l’échange de Damiette avec Jérusalem, marche sur le Caire mais doit capituler en 1250. Il
est fait prisonnier quelques jours puis part pour la Syrie il restera quatre ans. Il y rétablit
l’ordre et la discipline
Mais, dès son départ, ce sera de nouveau l’anarchie, à laquelle s’ajoutent les rivalités
commerciales entre génois et vénitiens, alors que l’unité de l’adversaire se réalise sous le
sultanat mamelouk. La mort de Saint Louis à Tunis, au départ de la huitième croisade, en 1270,
enlève tout espoir. Tripoli est perdu en 1289, Acre en 1291 puis Tyr, Sidon, Beyrouth.
Derrière cette histoire chaotique les discordes se sont poursuivies jusqu’à la dernière
heure, il reste que pendant près de deux cents ans la Syrie franque a vu fleurir une brillante
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