SELARL Fleurquin-Bouilloux-Albouy-Bosc-Bringer BP 108 12001 RODEZ CEDEX
Il est intéressant en dépistage d’utiliser un mélange d’arbres du type tx8 qui comprend t1 (érable), t3 (bouleau), t4 (noisetier), t7
(chêne) et t11 (platane).
*les graminées
Pour représenter toutes les graminées, il suffit la plupart du temps de doser les IgE spécifiques g3 (la dactyle croise avec 16 autres
graminées) ou g6 (phléole des près) ou d’un mélange type gx3 qui comprend g1 (flouve), g5 (ivraie), g6 (phléole), g12 (seigle) et g13
(houlque).
En ce qui concerne l’allergie aux graminées céréalières, cela dépendra beaucoup de l’environnement du patient. Retenir néanmoins le
pollen de maïs et le pollen de blé.
Remarque : noter la réaction croisée entre blé aliment (grain = farine) et le blé pollen, idem pour toutes les céréales.
*les herbacées
L’armoise (w1) est la plus fréquente des herbacées.
L’ambroisie (w6) surtout présente dans la région Rhône-Alpes, reste cependant assez répandue ailleurs ; elle constitue un allergène
puissant.
Il existe des réactions croisées entre ces 2 représentants de la famille des composées mais pas sur des allergènes majeurs, il faut
donc y penser lorsqu’une seule est testée. Noter néanmoins que les mono-sensibilisations à l’ambroisie sont très rares, dans plus de
95% des cas, il y a positivité de l’ambroisie ainsi que d’autres pollens (autres herbacées ou graminées).
La pariétaire (w21) appartient à la famille des urticacées et présente des réactions croisées avec les autres plantes.
En ce qui concerne le plantain (w9), il existe peu de réactions croisées avec les autres herbacées.
Le mélange wx1 qui contient w1 (ambroisie), w6 (armoise), w9 (plantain), w10 (chénopode), w11 (soude) constitue un bon test de
screening.
Les allergies croisées
50 à 70% des allergiques au pollen de bouleau, d’aulne ou de noisetier sont sensibilisés à la pomme, à la pêche et/ou à la noisette (Remarque :
l’allergène de la pomme disparaît à la cuisson).
Les allergiques aux ombellifères (céleri, carotte, persil, fenouil…), sont fréquemment sensibilisés au pollen d’armoise.
Des exemples typiques de réactions croisées entre aliments et pollens sont par exemple : Pomme/bouleau, noisette/céleri/bouleau,
melon/ambroisie
Bien que ces réactions existent, peu de patients en sont informés. Les cas suspectés de réactions croisées doivent toujours être testés et
confirmés cliniquement.
Prévention
Lorsque le diagnostic est porté pendant la saison, il faut entreprendre un traitement curatif dont la nature varie selon le type et l’intensité des
symptômes. En général, on prescrit un anti-histaminique de dernière génération que l’on poursuivra jusqu’à la fin de la grande saison pollinique.
Si des symptômes invalidants apparaissent, quelques jours de corticothérapie orale sont recommandés. Des options thérapeutiques locales
sont utiles selon les symptômes : antidégranulants et corticoïdes locaux.
Une fois que le diagnostic a été établi se pose la question de la prévention pour la saison pollinique qui suivra : c’est le traitement « pré et
cosaisonnier » qui fait généralement appel à un antihistaminique oral prescrit de mi-février à mi-juin en fonction des régions. Le calendrier
pollinique est un élément important qui permet de savoir quand commencer le traitement préventif.
La désensibilisation aux pollens, dont les résultats sont beaucoup plus probants que la désensibilisation aux acariens, peut être commencée
dès l’âge de 4 à 5 ans sous forme sub-linguale.
Conseils pratiques aux sujets allergiques :
-Pendant votre saison pollinique, éviter de séjourner dehors trop longtemps, surtout s’il y a du vent, et surtout entre 5h et 10h du matin. Evitez
les parcs, les bois et les jardins publiques.
-Quand vous rentrez chez vous en période de pollinisation, prenez une douche pour éliminer les pollens sur vos cheveux.
-Fermez les fenêtres et utilisez l’air conditionné (si vous l’avez) pour éviter que l’air intérieur soit pollué par les pollens.
-Coupez votre herbe régulièrement, mais faites le faire par quelqu’un d’autre ! A défaut portez un masque pendant vos travaux dans le jardin.
-Ne séchez pas votre linge à l’extérieur : le pollen sera « attiré » par le linge mouillé et s’y fixera.
-Evitez de fumer. La cigarette n’a rien à voir avec l’allergie au pollen, si ce n’est qu’elle aggrave les maladies respiratoires…
-Evitez de garder des fleurs ou des fleurs séchées dans la maison.
-Les boissons alcooliques et certains aliments tels que les bananes, les pêches, les melons, les pommes et certaines noix peuvent déclencher
des symptômes de rhinite ou causer des démangeaisons aux lèvres, au menton et à la gorge. Dans ce cas, on doit éviter de manger ces fruits
dans leur état frais ; ils peuvent être tolérés en conserve ou cuits.
-Le chlore des piscines peut augmenter les symptômes de rhinite et de conjonctivite par contact avec les muqueuses déjà irritées.