N° 59
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2009-2010
Enregistré à la Présidence du Sénat le 21 octobre 2009
RAPPORT D´INFORMATION
FAIT
au nom du groupe de travail (1) de la commission des finances (2) sur la
crise financière et la régulation des marchés,
Par M. Philippe MARINI,
Sénateur,
Rapporteur général.
(1) Ce groupe de travail est composé de : MM. Bernard Angels, Jean Arthuis, Pierre Bernard-Reymond, Joël Bourdin,
Mme Nicole Bricq, MM. Yvon Collin, Jean-Jacques Jégou, Gérard Longuet, François Marc, Philippe Marini, Albéric
de Montgolfier, François Rebsamen, Bernard Vera.
(2) Cette commission est composée de : M. Jean Arthuis, président ; M. Yann Gaillard, Mme Nicole Bricq,
MM. Jean-Jacques Jégou, Thierry Foucaud, Aymeri de Montesquiou, Joël Bourdin, François Marc, Alain Lambert, vice-présidents ;
MM. Philippe Adnot, Jean-Claude Frécon, Mme Fabienne Keller, MM. Michel Sergent, François Trucy, secrétaires ; M. Philippe
Marini, rapporteur général ; M. Jean-Paul Alduy, Mme Michèle André, MM. Bernard Angels, Bertrand Auban, Denis Badré,
Mme Marie-France Beaufils, MM. Claude Belot, Pierre Bernard-Reymond, Auguste Cazalet, Michel Charasse, Yvon Collin,
Philippe Dallier, Serge Dassault, Jean-Pierre Demerliat, Éric Doligé, André Ferrand, Jean-Pierre Fourcade, Christian Gaudin,
Adrien Gouteyron, Charles Guené, Claude Haut, Edmond Hervé, Pierre Jarlier, Yves Krattinger, Gérard Longuet, Roland du Luart,
Jean-Pierre Masseret, Marc Massion, Gérard Miquel, Albéric de Montgolfier, François Rebsamen, Jean-Marc Todeschini, Bernard
Vera.
- 3 -
SOMMAIRE
Pages
SYNTHÈSE DES PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS DU GROUPE DE
TRAVAIL ...................................................................................................................................... 7
AVANT-PROPOS ......................................................................................................................... 13
PREMIÈRE PARTIE : LA CRISE COMME CONSÉQUENCE DE LA
FINANCIARISATION SAUVAGE DE L’ÉCONOMIE MONDIALE....................................... 17
I. LES CAUSES D’UN QUASI-DISJONCTAGE DES CIRCUITS FINANCIERS.................... 18
A. L’ÉCLATEMENT D’UNE BULLE D’ENDETTEMENT........................................................... 18
1. Une hypertrophie de la sphère financière favorisée par un contexte d’aisance
monétaire aux États-Unis........................................................................................................ 18
a) Une politique monétaire expansionniste et une épargne chroniquement faible.................... 18
b) Les ambivalences de l’innovation financière ...................................................................... 19
2. Les effets pervers du fonctionnement de marchés financiers hyperconcurrentiels ................... 21
a) Les facteurs comportementaux : mimétisme, court-termisme et non-alignement des
incitations........................................................................................................................... 21
b) Un dévoiement certain des incitations individuelles ........................................................... 23
B. DES FAILLES DANS LA « TECTONIQUE » DE LA RÉGULATION ..................................... 23
1. L’élargissement des interstices de non-régulation................................................................... 23
a) Les limites de la coopération internationale........................................................................ 23
b) Le cas topique de l’architecture américaine de supervision................................................. 24
c) L’emprise croissante des acteurs et produits non régulés .................................................... 25
d) Le fort développement des infrastructures de marché non réglementées et
l’exploitation des lacunes de la directive MIF .................................................................... 28
e) Une exacerbation de la technologie porteuse de risques...................................................... 30
2. La confirmation de la procyclicité et de la faible prise en compte du risque
systémique .............................................................................................................................. 32
a) La procyclicité avérée des normes et comportements.......................................................... 32
b) Une faible visibilité sur les risques systémiques latents...................................................... 34
II. DES THÉRAPEUTIQUES D’URGENCE D’UNE AMPLEUR SANS
PRÉCÉDENT ET SOUVENT « NON CONVENTIONNELLES »........................................ 35
A. UN SOUTIEN PUBLIC RAPIDE, MASSIF ET GLOBALEMENT CONVERGENT................. 35
1. Le levier budgétaire : une assurance étendue et des contreparties inégales............................ 35
a) Une réponse de très grande ampleur, dont les principes convergent et les modalités
sont distinctes..................................................................................................................... 35
b) La rénovation des critères d’appréciation de la concurrence............................................... 37
c) Des interrogations sur l’efficacité des contreparties et la proportionnalité des aides........... 40
2. La politique monétaire : l’arme fatale ?.................................................................................. 42
a) Un assouplissement de la politique monétaire dans toutes ses dimensions.......................... 42
b) Le recours aux mesures non-conventionnelles et l’augmentation des risques
bilanciels ............................................................................................................................ 43
3. Le prix à payer : de nouveaux « passagers clandestins » et un potentiel de croissance
durablement amoindri ?.......................................................................................................... 45
a) L’accentuation des disparités entre banques........................................................................ 45
b) Des incertitudes sur l’ampleur et la pérennité de la reprise ................................................. 47
- 4 -
B. L’ATTENTION CONSTANTE PORTÉE À LA SURVEILLANCE SYSTÉMIQUE.................. 48
1. Une nouvelle approche de la procyclicité et de la supervision du risque systémique............... 48
a) Des initiatives concrètes pour mieux appréhender le risque systémique.............................. 48
b) Vers un renforcement des exigences en fonds propres........................................................ 51
c) Les « stress tests » : un exercice nécessaire mais encore perfectible ................................... 54
d) Le débat sur la portée de la réforme des normes comptables IFRS ..................................... 55
2. La volonté d’assurer la protection du consommateur et la continuité de la
surveillance micro-prudentielle .............................................................................................. 58
a) L’amorce d’une convergence vers la régulation par objectifs ?........................................... 58
b) Des réformes destinées à combler les « trous » de la supervision ....................................... 62
SECONDE PARTIE : VERS UN NOUVEL ORDRE FINANCIER MONDIAL ? ................... 69
I. LES DÉFIS ET OBJECTIFS D’UNE NOUVELLE RÉGULATION...................................... 69
A. ÉVITER QUE LES MÊMES CAUSES NE PRODUISENT LES MÊMES EFFETS ET
RESISTER À LA TENTATION D’UN RETOUR AUX PRATIQUES ANTÉRIEURES ........... 69
1. La recherche financière au service d’une nouvelle conception de la régulation...................... 69
2. Des activités de marché sanctuarisées par les « bonus »......................................................... 70
B. TROUVER LE BON ÉQUILIBRE ENTRE DES OBJECTIFS CONTRADICTOIRES .............. 71
1. Renforcer la stabilité et assurer la réactivité du système financier ......................................... 72
2. Harmoniser les règlementations et préserver la concurrence et l’innovation
financières .............................................................................................................................. 72
3. Limiter le risque global et préserver la prise de risque........................................................... 74
II. LES AXES D’UNE REFONDATION DU SYSTÈME FINANCIER
INTERNATIONAL.................................................................................................................. 74
A. ATTÉNUER LES ZONES D’OMBRE ET L’HÉTÉROGÉNÉITÉ DE LA
SUPERVISION.......................................................................................................................... 75
1. La nouvelle supervision européenne macro et micro-prudentielle........................................... 75
a) Le Comité européen du risque systémique.......................................................................... 76
b) Les trois autorités européennes de surveillance .................................................................. 77
c) La position du groupe de travail sur le « paquet supervision financière » de la
Commission européenne..................................................................................................... 79
2. Fonds alternatifs : renforcer les garanties concernant les gestionnaires de fonds
« offshore »............................................................................................................................. 81
a) Le « passeport » des gestionnaires de pays tiers : une innovation ambitieuse mais
critiquée.............................................................................................................................. 81
b) Les propositions du groupe de travail ................................................................................. 82
3. Agences de notation : un encadrement bienvenu mais encore transitoire................................ 83
4. Dérivés de gré à gré : ne pas renoncer à une approche européenne de la
compensation et de l’information............................................................................................ 85
a) Des engagements internationaux précis mais des risques réels de déséquilibre ................... 85
b) Les propositions du groupe de travail ................................................................................. 86
5. Encadrer les pratiques de marché opaques ou facteur de volatilité......................................... 88
a) Le risque d’un marché à deux vitesses et centré sur lui-même ............................................ 88
b) Les propositions du groupe de travail ................................................................................. 89
6. La protection de l’investisseur, au cœur du nouvel ordre public financier .............................. 91
B. LIMITER LA PROCYCLICITÉ ET LES EFFETS DU RISQUE SYSTÉMIQUE....................... 93
1. Normes comptables : l’heure de vérité ? ................................................................................. 93
2. Disposer d’instruments variés pour identifier et sanctionner le risque systémique.................. 94
a) Un éventail plus diversifié d’instruments de mesure du risque des banques........................ 94
b) Matérialiser le coût de l’assurance systémique ................................................................... 95
- 5 -
C. RÉINTRODUIRE LA RESPONSABILITÉ ET LE PRIX DU RISQUE...................................... 96
1. La responsabilité des dirigeants et opérateurs de marché....................................................... 96
a) Les bonus des opérateurs de marché : discipline et rationalité économique......................... 96
b) La responsabilité des dirigeants face aux risques financiers................................................100
2. La responsabilité à l’égard du client.......................................................................................101
3. Minimiser le coût et la complexité des faillites d’établissements financiers ............................102
PRINCIPAUX ACRONYMES UTILISÉS...................................................................................105
EXAMEN EN COMMISSION......................................................................................................107
ANNEXE 1 : LISTE DES PERSONNES AUDITIONNÉES PAR LA COMMISSION
DES FINANCES ET LE GROUPE DE TRAVAIL .....................................................................115
I. AUDITIONS PUBLIQUES ET EN COMMISSION ................................................................115
II. AUDITIONS PAR LE GROUPE DE TRAVAIL....................................................................116
ANNEXE 2 : COMPTE-RENDU DES AUDITIONS EN COMMISSION..................................117
I. AUDITIONS DU 10 FÉVRIER 2009 ........................................................................................117
A. M. RENÉ RICOL, MÉDIATEUR DU CRÉDIT .........................................................................117
B. M. FRANÇOIS CAILLETEAU, PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SPPE,
ET MMES VIRGINIE DELAURY, MEMBRE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
DE LA SPPE, ET LUCIE MUNIESA, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE L’AGENCE
DES PARTICIPATIONS DE L’ETAT.......................................................................................121
II. AUDITIONS DU 17 FÉVRIER 2009.......................................................................................125
A. M. PHILIPPE DUPONT, PRÉSIDENT DU GROUPE BANQUE POPULAIRE ........................125
B. M. MICHEL PÉBEREAU, PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE
BNP PARIBAS..........................................................................................................................127
III. AUDITIONS DU 18 FÉVRIER 2009 .....................................................................................133
A. M. MICHEL CAMDESSUS, PRÉSIDENT DE LA SFEF...........................................................133
B. M. RENÉ CARRON, PRÉSIDENT, ET M. JACQUES LENORMAND, DIRECTEUR
GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ DE CRÉDIT AGRICOLE SA...............................................................138
IV. AUDITIONS DU 3 MARS 2009..............................................................................................143
A. M. CHRISTIAN NOYER, GOUVERNEUR DE LA BANQUE DE FRANCE............................143
B. M. ETIENNE PFIMLIN, PRÉSIDENT DU CRÉDIT MUTUEL.................................................148
C. M. FRÉDÉRIC OUDÉA, PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ
GÉNÉRALE ..............................................................................................................................151
V. AUDITION DU 4 MARS 2009 : M. PIERRE MARIANI, PRÉSIDENT DU
COMITÉ DE DIRECTION DE DEXIA SA............................................................................155
1 / 222 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !