Diabète sucré de types 1 et 2 de l’enfant et de l’adulte 11-233
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DIABÈTE DE TYPE 1
Le diabète de type 1 (ou « diabète insulinodépendant ») est lié à une destruction auto-immune
progressive des cellules b des îlots de Langerhans, survenant chez des sujets génétiquement
prédisposés, et qui conduit en quelques années à un état d’insulinopénie absolue.
A/Épidémiologie
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Les données épidémiologiques sont essentielles pour une détection précoce de la maladie,
une compréhension de ses déterminants génétiques et environnementaux, une quantification
de son impact économique et social, et l’appréciation de son retentissement sur la santé et la
qualité de vie.
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Le diabète de type 1 représente 20 % des diabètes sucrés.
1. Histoire naturelle du diabète de type 1
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La survenue du diabète de type 1 est le plus souvent brutale, mais toutes les études indiquent
qu’un processus auto-immun asymptomatique (avec développement d’une insulite infracli-
nique), ainsi que des perturbations de la glycorégulation, précèdent l’installation du diabète
de plusieurs mois, voire de plusieurs années.
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Des rémissions transitoires peuvent parfois s’observer (« lune de miel »).
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La carence insulinique est responsable d’une hyperglycémie chronique, et l’insulinothérapie
est indispensable à la survie du patient.
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L’hyperglycémie chronique expose au risque de complications dégénératives après plusieurs
années d’évolution (micro- et macroangio-pathie).
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L’espérance de vie du diabétique insulino-dépendant demeure légèrement inférieure à celle
du sujet non diabétique.
2. Prévalence incidence
a) Prévalence
–Il existe d’importantes différences géographiques et ethniques dans la prévalence du diabè-
te de type 1 ; les taux les plus élevés sont observés au sein des populations caucasiennes.
–En France, la prévalence est de 3,8/1 000 (environ 150 000 patients).
–Certaines régions, comme la Finlande, sont particulièrement exposées (15/1 000).
b) Incidence
–Les résultats sont, là encore, très divergents entre les différents pays et entre les différentes
ethnies, les populations caucasiennes étant parmi les plus exposées.
–L’incidence est particulièrement élevée dans les pays scandinaves (20 à 30 pour 100 000) ;
elle se situe autour de 15 pour 100 000 aux États-Unis, et autour de 5 pour 100 000 en
France. L’incidence du diabète de type 1 au Japon est faible (0,8 pour 100 000).
–Il n’existe pas de différence évidente de l’incidence entre hommes et femmes ; le sex-ratio
H/F varie de 0,8 à 1,1 selon les pays.
–L’incidence est plus marquée dans certaines tranches d’âge, en particulier entre 10 et 15 ans,
ainsi qu’au sein des familles des patients diabétiques insulinodépendants.
B/Physiopathologie
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La physiopathologie du diabète de type 1 est complexe et multifactorielle (prédisposition géné-
tique, réaction immunitaire, rôle de l’environnement). Il est probable qu’il existe une suscepti-
bilité individuelle de développer un diabète insulinodépendant, et qu’un ou plusieurs facteurs
environnementaux soient déterminants pour l’émergence clinique de ce diabète.