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EXPOSÉ DES MOTIFS
1. CONTEXTE DE LA PROPOSITION
À la suite d'une vaste consultation des États membres et des parties prenantes et après avoir
réalisé une analyse d'impact, la Commission à l'intention de réviser le mécanisme de
surveillance mis en place par la décision n° 280/2004/CE du Parlement européen et du
Conseil1 et propose à cet effet de remplacer cette décision. La proposition ci-jointe vise à
améliorer le système de surveillance et de déclaration existant afin de garantir le respect des
engagements et obligations contractés par l'Union et les États membres au titre des accords
internationaux actuels et futurs en matière de changement climatique, à satisfaire aux
exigences juridiques découlant du train de mesures sur le climat et l'énergie, et à favoriser
l'élaboration, au niveau de l'Union, d'instruments permettant d'atténuer le changement
climatique et de s'y adapter.
La Commission propose, compte tenu du champ d'application plus étendu du texte législatif,
du nombre accru de destinataires, ainsi que de la nature extrêmement technique et harmonisée
du mécanisme de surveillance, de remplacer la décision n° 280/2004/CE par un règlement, ce
qui en facilitera également la mise en œuvre.
• Motivation et objectifs de la proposition
L'objectif de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
(CCNUCC), approuvée au nom de la Communauté européenne par la décision 94/69/CE du
Conseil2 du 15 décembre 1993 concernant la conclusion de la convention-cadre des Nations
unies sur les changements climatiques, consiste à stabiliser les concentrations de gaz à effet de
serre (GES) dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique
dangereuse du système climatique. Pour que cet objectif puisse être atteint, il faut que la
température mondiale annuelle moyenne à la surface du globe n’augmente pas de plus de 2 °C
par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle. Il ressort du quatrième rapport d’évaluation
du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) que cet objectif ne
pourra être réalisé que si les émissions mondiales de gaz à effet de serre cessent d’augmenter
au plus tard en 2020.
Le protocole de Kyoto, que l'Union a ratifié le 31 mai 20023, est entré en vigueur
le 16 février 2005. Ce protocole fixe des objectifs contraignants de réduction ou de limitation
des émissions de gaz à effet de serre pour l'Union et les États membres (à l'exception de Malte
et de Chypre). Par ailleurs, le Conseil européen de mars 2007 a pris l'engagement ferme de
réduire, d'ici à 2020, les émissions globales de gaz à effet de serre de l'Union d'au moins 20 %
par rapport à leurs niveaux de 1990, voire de 30 % pour autant que les autres pays développés
s'engagent à atteindre des réductions d'émissions comparables et que les pays en
développement plus avancés sur le plan économique apportent une contribution adaptée à
leurs capacités respectives. Avec l'adoption, en décembre 2008, du train de mesures sur le
1 JO L 49 du 19.2.2004, p. 1.
2 JO L 33 du 7.2.1994, p. 11.
3 JO L 130 du 15.5.2002, p. 1.