Les troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum Les troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum Dre Shaila Misri > Faire de l’exercice et se reposer régulièrement (lorsque le bébé dort) pour combattre la fatigue, la léthargie, les perturbations du sommeil, etc. > Pratiquer des exercices de relaxation (p. ex. le yoga) et prendre du temps pour soi. La psychothérapie et le counseling Cela peut prendre un certain temps avant que vous et votre médecin puissiez déterminer quel type de traitement vous convient le mieux. Le soutien psychologique: Cette forme de traitement souvent négligée a pour but de vous renseigner sur votre maladie et de vous donner l’occasion de prendre des décisions concernant le traitement, pendant que vous vous adaptez à votre nouveau rôle de mère. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC): Seuls les spécialistes qualifiés sont en mesure d’administrer une TCC qui soit utile. Ce traitement vous aide à déterminer les types de pensées négatives (cognition) qui vous bouleversent et il vous apprend à les affronter lorsqu’elles vous assaillent. La thérapie comportementale vise à modifier vos réactions et vos comportements face à ces pensées ou aux situations qui les provoquent. La psychothérapie interpersonnelle: La psychothérapie interpersonnelle a pour but d’améliorer l’estime de soi et d’enseigner des habiletés en matière de communication qui vous permettront de faire face aux situations difficiles ou au stress que suscite votre nouveau rôle de mère en période de transition. Cette forme de thérapie est particulièrement utile dans le traitement de l’anxiété et de la dépression, associées au chagrin, aux problèmes relationnels, à des événements marquants de la vie ou à l’isolement social. La thérapie de groupe: Ce type de thérapie offre un soutien social à des femmes qui vivent des expériences similaires, en leur permettant d’échanger de l’information et en leur fournissant un réseau d’entraide. Autres traitements: Les thérapies conjugales et familiales et les techniques visant à favoriser l’établissement de la relation mère-enfant représentent d’autres options thérapeutiques. Nous ne recommandons pas l’emploi de produits à base d’herbes, car ils n’ont pas fait l’objet de recherches suffisantes. N’utilisez pas ces produits en association avec des médicaments qui vous ont été prescrits, sauf sur l’indication du médecin. 4 S’inquiéter au sujet de son enfant avant et après sa naissance est normal. Toutes les mères éprouvent un certain degré d’anxiété concernant le bien-être de leur bébé. Cependant, chez un petit pourcentage de femmes (environ 7 %), cette anxiété normale s’aggrave au point d’altérer leur capacité de fonctionner normalement et d’accomplir leurs tâches quotidiennes. C’est ce que nous appelons un trouble anxieux. Les troubles anxieux les plus courants dont souffrent les femmes durant la grossesse et le post-partum sont: le trouble panique, le trouble d’anxiété généralisée, le trouble obsessionnel-compulsif et, en de rares occasions, le trouble de stress post-traumatique. On peut souffrir de plus d’un trouble anxieux à la fois. L’anxiété s’accompagne souvent de dépression. Or, on sait que l’anxiété et la dépression non traitées peuvent avoir des effets négatifs sur le fœtus et la création de liens d’attachement entre la mère et l’enfant après la naissance. Cependant, on dispose d’un grand nombre de traitements qui peuvent vous aider. Si vous pensez que vous souffrez d’un trouble anxieux, que ce soit pendant que vous êtes enceinte ou après l’accouchement, vous devriez chercher l’aide d’un professionnel de la santé immédiatement. Le désespoir de Sara Sara, une infirmière d’origine caucasienne de 32 ans qui était dans sa 26e semaine de grossesse, a confié à son psychiatre que, durant le mois qui venait de s’écouler, elle avait été assaillie par des pensées et des images répétitives de blessures qu’elle infligeait au bébé qu’elle portait. Elle se voyait notamment étrangler et poignarder le bébé accidentellement et le mettre dans le four à micro-ondes. Même si elle savait très bien que ces pensées étaient «insensées», elle avait extrêmement peur de passer à l’acte. Elle a cherché de l’aide et son médecin de famille l’a adressée au centre administrant le Women’s Reproductive Mental Health Program de la Colombie-Britannique, où on a diagnostiqué un trouble obsessionnel-compulsif de grossesse. Elle a été traitée par un antidépresseur et un antipsychotique, ainsi qu’une psychothérapie appelée thérapie cognitivo-comportementale. Ses symptômes s’étaient déjà considérablement atténués au moment de la naissance du bébé. L’anxiété de Kim Kim,une coiffeuse âgée de 30 ans d’origine asiatique,a présenté un trouble panique qui a été diagnostiqué par un médecin au service des urgences de l’hôpital local où elle avait donné naissance à son bébé la semaine précédente. Depuis la naissance de son bébé, elle avait eu jusqu’à six attaques de panique par jour. Elle se sentait essoufflée, son cœur battait très vite, elle transpirait, elle avait des fourmillements dans les mains et les pieds et ressentait une douleur soudaine à la poitrine. Elle croyait qu’elle allait mourir. On l’a adressée d’urgence au centre administrant le Women’s Reproductive Mental Health Program de la Colombie-Britannique, où elle 1 Les troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum a été traitée avec succès par un antidépresseur et une psychothérapie de soutien. Ses symptômes se sont atténués au cours des huit prochains mois et elle a continué de bénéficier d’un suivi à long terme. Quelles sont les causes des troubles anxieux ? Différentes raisons ont été évoquées pour expliquer le survenue de troubles anxieux. L’association d’un certain nombre de facteurs favoriserait leur apparition, y compris: > des facteurs génétiques, comme des antécédents de troubles anxieux similaires chez des parents par le sang; > des facteurs sociaux, comme un manque de soutien ou des troubles conjugaux; > des facteurs psychologiques, comme une grossesse non désirée ou la monoparentalité. Reconnaître les troubles anxieux au cours de la grossesse et du post-partum Trouble panique (TP) : Le TP se manifeste rarement pour la première fois durant la grossesse, mais si c’est le cas, l’expérience peut être terrifiante. Les personnes qui présentent une attaque de panique peuvent éprouver des symptômes similaires à ceux de Kim et croire qu’elles sont en train de devenir folles ou qu’elles vont mourir. Mais ces pensées ne vont pas se réaliser. Si vous avez eu des attaques de panique avant de devenir enceinte, votre état peut soit s’empirer ou demeurer stable durant votre grossesse. Ce trouble ne s’améliore habituellement pas durant la grossesse s’il n’est pas traité. Si le TP n’est pas diagnostiqué, il s’aggrave souvent après l’accouchement, ce qui peut altérer la capacité de la mère de prendre soin de son enfant correctement. Cependant, le TP peut être traité avec succès. Ne souffrez donc pas en silence. On peut vous aider. Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) : Les pensées obsédantes – comme celles de Sara – sont troublantes, récurrentes et elles prennent beaucoup de temps. Elles entraînent des malaises et des sentiments de détresse, de culpabilité et de honte. Étant donné que les obsessions s’accompagnent d’une très grande anxiété, les personnes qui en souffrent essaient souvent de bloquer leurs obsessions par des comportements Si le TP n’est pas diagnostiqué, il compulsifs et des rituels mentaux. Cependant, au s’aggrave souvent après cours de la grossesse et du post-partum, les coml’accouchement, ce qui peut portements ritualistes et compulsifs, comme le altérer la capacité de la mère de lavage des mains, sont rares. Les femmes ayant prendre soin de son enfant souffert d’un TOC avant de devenir enceintes peucorrectement. vent continuer d’éprouver les mêmes symptômes 2 Les troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum au cours de leur grossesse et du post-partum, s’ils n’ont pas été maîtrisés. C’est pour cette raison que nous vous recommandons de consulter votre médecin avant la conception, lequel sera en mesure d’instaurer le meilleur traitement possible. Les femmes assaillies par des pensées obsédantes de blesser leur bébé ne passent quasiment jamais à l’acte. Il arrive très rarement, en des cas extrêmes, que l’intensité des pensées horribles soit telle qu’elle entraîne une distorsion de la réalité – c’est ce que nous appelons un trouble psychotique. L’hospitalisation immédiate s’impose pour assurer la sécurité de la mère et de l’enfant, car il s’agit d’un trouble qui nécessite des soins psychiatriques d’urgence. Le trouble de stress post-traumatique (TSPT): Chez les femmes présentant un TSPT après avoir vécu un événement traumatisant, le trouble se manifeste par des rappels récurrents de l’événement (flash-back), des cauchemars, des souvenirs effrayants, un sentiment de détachement vis-à-vis les autres et de l’hypervigilance. Des antécédents de sévices sexuels peuvent déclencher un TSPT chez la femme pendant la grossesse ou le post-partum. Des actes médicaux, comme l’examen pelvien ou un accouchement par voie vaginale, peuvent provoquer des symptômes refoulés. Le trouble d’anxiété généralisée (TAG): Une inquiétude excessive, tant au sujet de détails anodins que d’événement importants, constitue la principale caractéristique du TAG. L’expérience de la maternité en soi pose de nouveaux défis et entraîne des situations inconnues pouvant susciter de l’anxiété. Il est souvent difficile de déterminer la fine ligne qui sépare l’anxiété normale de l’anxiété anormale. C’est la raison pour laquelle le médecin ne décèle pas toujours la présence d’un TAG. Lorsque l’anxiété vous empêche de vivre pleinement votre vie ou vous rend prisonnière, il est temps de chercher de l’aide. Le trouble d’anxiété sociale (ou phobie sociale): Les personnes souffrant de phobie sociale éprouvent de la crainte et deviennent très anxieuses dans les situations sociales ou les situations de performance dans lesquelles elles risquent de se sentir embarrassées. Les femmes cherchent rarement à se faire soigner uniquement pour un trouble d’anxiété sociale, mais ce dernier peut être diagnostiqué lorsqu’il s’accompagne d’un autre trouble anxieux. Traitement des troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum Prendre soin de soi Il s’agit d’un aspect essentiel du traitement pour toutes les femmes souffrant d’un trouble anxieux. Il comporte les éléments suivants: > Suivre un régime alimentaire approprié, comme éviter la caféine et s’abstenir de prendre de l’alcool. 3 Les troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum a été traitée avec succès par un antidépresseur et une psychothérapie de soutien. Ses symptômes se sont atténués au cours des huit prochains mois et elle a continué de bénéficier d’un suivi à long terme. Quelles sont les causes des troubles anxieux ? Différentes raisons ont été évoquées pour expliquer le survenue de troubles anxieux. L’association d’un certain nombre de facteurs favoriserait leur apparition, y compris: > des facteurs génétiques, comme des antécédents de troubles anxieux similaires chez des parents par le sang; > des facteurs sociaux, comme un manque de soutien ou des troubles conjugaux; > des facteurs psychologiques, comme une grossesse non désirée ou la monoparentalité. Reconnaître les troubles anxieux au cours de la grossesse et du post-partum Trouble panique (TP) : Le TP se manifeste rarement pour la première fois durant la grossesse, mais si c’est le cas, l’expérience peut être terrifiante. Les personnes qui présentent une attaque de panique peuvent éprouver des symptômes similaires à ceux de Kim et croire qu’elles sont en train de devenir folles ou qu’elles vont mourir. Mais ces pensées ne vont pas se réaliser. Si vous avez eu des attaques de panique avant de devenir enceinte, votre état peut soit s’empirer ou demeurer stable durant votre grossesse. Ce trouble ne s’améliore habituellement pas durant la grossesse s’il n’est pas traité. Si le TP n’est pas diagnostiqué, il s’aggrave souvent après l’accouchement, ce qui peut altérer la capacité de la mère de prendre soin de son enfant correctement. Cependant, le TP peut être traité avec succès. Ne souffrez donc pas en silence. On peut vous aider. Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) : Les pensées obsédantes – comme celles de Sara – sont troublantes, récurrentes et elles prennent beaucoup de temps. Elles entraînent des malaises et des sentiments de détresse, de culpabilité et de honte. Étant donné que les obsessions s’accompagnent d’une très grande anxiété, les personnes qui en souffrent essaient souvent de bloquer leurs obsessions par des comportements Si le TP n’est pas diagnostiqué, il compulsifs et des rituels mentaux. Cependant, au s’aggrave souvent après cours de la grossesse et du post-partum, les coml’accouchement, ce qui peut portements ritualistes et compulsifs, comme le altérer la capacité de la mère de lavage des mains, sont rares. Les femmes ayant prendre soin de son enfant souffert d’un TOC avant de devenir enceintes peucorrectement. vent continuer d’éprouver les mêmes symptômes 2 Les troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum au cours de leur grossesse et du post-partum, s’ils n’ont pas été maîtrisés. C’est pour cette raison que nous vous recommandons de consulter votre médecin avant la conception, lequel sera en mesure d’instaurer le meilleur traitement possible. Les femmes assaillies par des pensées obsédantes de blesser leur bébé ne passent quasiment jamais à l’acte. Il arrive très rarement, en des cas extrêmes, que l’intensité des pensées horribles soit telle qu’elle entraîne une distorsion de la réalité – c’est ce que nous appelons un trouble psychotique. L’hospitalisation immédiate s’impose pour assurer la sécurité de la mère et de l’enfant, car il s’agit d’un trouble qui nécessite des soins psychiatriques d’urgence. Le trouble de stress post-traumatique (TSPT): Chez les femmes présentant un TSPT après avoir vécu un événement traumatisant, le trouble se manifeste par des rappels récurrents de l’événement (flash-back), des cauchemars, des souvenirs effrayants, un sentiment de détachement vis-à-vis les autres et de l’hypervigilance. Des antécédents de sévices sexuels peuvent déclencher un TSPT chez la femme pendant la grossesse ou le post-partum. Des actes médicaux, comme l’examen pelvien ou un accouchement par voie vaginale, peuvent provoquer des symptômes refoulés. Le trouble d’anxiété généralisée (TAG): Une inquiétude excessive, tant au sujet de détails anodins que d’événement importants, constitue la principale caractéristique du TAG. L’expérience de la maternité en soi pose de nouveaux défis et entraîne des situations inconnues pouvant susciter de l’anxiété. Il est souvent difficile de déterminer la fine ligne qui sépare l’anxiété normale de l’anxiété anormale. C’est la raison pour laquelle le médecin ne décèle pas toujours la présence d’un TAG. Lorsque l’anxiété vous empêche de vivre pleinement votre vie ou vous rend prisonnière, il est temps de chercher de l’aide. Le trouble d’anxiété sociale (ou phobie sociale): Les personnes souffrant de phobie sociale éprouvent de la crainte et deviennent très anxieuses dans les situations sociales ou les situations de performance dans lesquelles elles risquent de se sentir embarrassées. Les femmes cherchent rarement à se faire soigner uniquement pour un trouble d’anxiété sociale, mais ce dernier peut être diagnostiqué lorsqu’il s’accompagne d’un autre trouble anxieux. Traitement des troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum Prendre soin de soi Il s’agit d’un aspect essentiel du traitement pour toutes les femmes souffrant d’un trouble anxieux. Il comporte les éléments suivants: > Suivre un régime alimentaire approprié, comme éviter la caféine et s’abstenir de prendre de l’alcool. 3 Les troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum Les troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum Dre Shaila Misri > Faire de l’exercice et se reposer régulièrement (lorsque le bébé dort) pour combattre la fatigue, la léthargie, les perturbations du sommeil, etc. > Pratiquer des exercices de relaxation (p. ex. le yoga) et prendre du temps pour soi. La psychothérapie et le counseling Cela peut prendre un certain temps avant que vous et votre médecin puissiez déterminer quel type de traitement vous convient le mieux. Le soutien psychologique: Cette forme de traitement souvent négligée a pour but de vous renseigner sur votre maladie et de vous donner l’occasion de prendre des décisions concernant le traitement, pendant que vous vous adaptez à votre nouveau rôle de mère. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC): Seuls les spécialistes qualifiés sont en mesure d’administrer une TCC qui soit utile. Ce traitement vous aide à déterminer les types de pensées négatives (cognition) qui vous bouleversent et il vous apprend à les affronter lorsqu’elles vous assaillent. La thérapie comportementale vise à modifier vos réactions et vos comportements face à ces pensées ou aux situations qui les provoquent. La psychothérapie interpersonnelle: La psychothérapie interpersonnelle a pour but d’améliorer l’estime de soi et d’enseigner des habiletés en matière de communication qui vous permettront de faire face aux situations difficiles ou au stress que suscite votre nouveau rôle de mère en période de transition. Cette forme de thérapie est particulièrement utile dans le traitement de l’anxiété et de la dépression, associées au chagrin, aux problèmes relationnels, à des événements marquants de la vie ou à l’isolement social. La thérapie de groupe: Ce type de thérapie offre un soutien social à des femmes qui vivent des expériences similaires, en leur permettant d’échanger de l’information et en leur fournissant un réseau d’entraide. Autres traitements: Les thérapies conjugales et familiales et les techniques visant à favoriser l’établissement de la relation mère-enfant représentent d’autres options thérapeutiques. Nous ne recommandons pas l’emploi de produits à base d’herbes, car ils n’ont pas fait l’objet de recherches suffisantes. N’utilisez pas ces produits en association avec des médicaments qui vous ont été prescrits, sauf sur l’indication du médecin. 4 S’inquiéter au sujet de son enfant avant et après sa naissance est normal. Toutes les mères éprouvent un certain degré d’anxiété concernant le bien-être de leur bébé. Cependant, chez un petit pourcentage de femmes (environ 7 %), cette anxiété normale s’aggrave au point d’altérer leur capacité de fonctionner normalement et d’accomplir leurs tâches quotidiennes. C’est ce que nous appelons un trouble anxieux. Les troubles anxieux les plus courants dont souffrent les femmes durant la grossesse et le post-partum sont: le trouble panique, le trouble d’anxiété généralisée, le trouble obsessionnel-compulsif et, en de rares occasions, le trouble de stress post-traumatique. On peut souffrir de plus d’un trouble anxieux à la fois. L’anxiété s’accompagne souvent de dépression. Or, on sait que l’anxiété et la dépression non traitées peuvent avoir des effets négatifs sur le fœtus et la création de liens d’attachement entre la mère et l’enfant après la naissance. Cependant, on dispose d’un grand nombre de traitements qui peuvent vous aider. Si vous pensez que vous souffrez d’un trouble anxieux, que ce soit pendant que vous êtes enceinte ou après l’accouchement, vous devriez chercher l’aide d’un professionnel de la santé immédiatement. Le désespoir de Sara Sara, une infirmière d’origine caucasienne de 32 ans qui était dans sa 26e semaine de grossesse, a confié à son psychiatre que, durant le mois qui venait de s’écouler, elle avait été assaillie par des pensées et des images répétitives de blessures qu’elle infligeait au bébé qu’elle portait. Elle se voyait notamment étrangler et poignarder le bébé accidentellement et le mettre dans le four à micro-ondes. Même si elle savait très bien que ces pensées étaient «insensées», elle avait extrêmement peur de passer à l’acte. Elle a cherché de l’aide et son médecin de famille l’a adressée au centre administrant le Women’s Reproductive Mental Health Program de la Colombie-Britannique, où on a diagnostiqué un trouble obsessionnel-compulsif de grossesse. Elle a été traitée par un antidépresseur et un antipsychotique, ainsi qu’une psychothérapie appelée thérapie cognitivo-comportementale. Ses symptômes s’étaient déjà considérablement atténués au moment de la naissance du bébé. L’anxiété de Kim Kim,une coiffeuse âgée de 30 ans d’origine asiatique,a présenté un trouble panique qui a été diagnostiqué par un médecin au service des urgences de l’hôpital local où elle avait donné naissance à son bébé la semaine précédente. Depuis la naissance de son bébé, elle avait eu jusqu’à six attaques de panique par jour. Elle se sentait essoufflée, son cœur battait très vite, elle transpirait, elle avait des fourmillements dans les mains et les pieds et ressentait une douleur soudaine à la poitrine. Elle croyait qu’elle allait mourir. On l’a adressée d’urgence au centre administrant le Women’s Reproductive Mental Health Program de la Colombie-Britannique, où elle 1 Les troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum Le traitement médicamenteux Où trouver de l’aide Comité de rédaction Denis Audet , Médecin de famille Louis Blanchette, ADAC/ACTA Stéphane Bouchard, Psychologue Jean-Claude Cusson, ATAQ Martin Katzman, Psychiatre Remerciements Nous tenons à remercier nos deux PARTENAIRES FONDATEURS, les sociétés : Si vous pensez que vous présentez certains des symptômes décrits ci-après ou que vous les reconnaissez chez votre conjoint ou un membre de votre famille, veuillez vous adressez : > à votre médecin de famille; > à une infirmière de la santé publique; > à un psychiatre; > à un centre local de santé mentale. À noter : Les programmes d’aide aux employés peuvent offrir les services d’un psychologue ou d’un clinicien en counseling autorisés. Pour obtenir de plus amples renseignements, vous pouvez vous adresser aux associations suivantes : > Association canadienne pour la santé mentale > Mood Disorders Association > Association/Troubles Anxieux du Québec (ATAQ) : http://www.ataq.org/ > Association Canadienne des Troubles Anxieux : http//www.anxietycanada.ca/ > Anxiety Disorders Association of America : http//www.adaa.org/ Autres ressources traitant de l’anxiété : Soigner le stress et l’anxiété par soi-même. Servant, D. (2003). Paris : Odile Jacob. pour leur appui financier, offert à titre de subvention sans restrictions à visée éducative. Si vous devenez enceinte pendant que vous prenez des médicaments, consultez votre médecin dans les plus brefs délais, mais n’arrêtez pas de les prendre, afin d’éviter une rechute. Le traitement médicamenteux de la femme enceinte ou en post-partum pose un dilemme, tant pour elle que pour le clinicien. S’il la traite – il y a exposition au médicament; s’il ne la traite pas – il y a exposition à la maladie. C’est pour cette raison qu’il convient d’évaluer individuellement chaque cas et de discuter sans parti pris des risques et des avantages que comportent les différents traitements dont on dispose. Il est aussi important de savoir que la plupart des médicaments traiteront non seulement votre anxiété, mais aussi votre dépression. À la naissance Allaitement Les nouveaux antidépresseurs (ISRS, IRSN et autres) Aucune malformation congénitale n’a été signalée. Des symptômes de sevrage (p. ex. nervosité, respiration rapide, agitation, faible tonicité musculaire) ont été signalés occasionnellement. Le passage du médicament est généralement faible ou indécelable. Conseils Continuer le traitement sous surveillance médicale. Les symptômes persistent rarement durant plus de un ou deux jours. Les pleurs, les troubles du sommeil et l’agitation sont à surveiller chez le bébé. Au besoin, ajouter du lait maternisé pour suppléer au lait maternel. Les nouveaux antipsychotiques Aucune malformation congénitale n’a été signalée. Aucun problème n’a été signalé à la naissance. On a peu de données sur la quantité de médicament qui passe dans le lait maternel. Conseils Continuer le traitement sous surveillance médicale. Le gain de poids et le taux de glycémie doivent être surveillés par le médecin. La surveillance du bébé est recommandée au moment de la naissance Continuer d’allaiter sous surveillance médicale, surtout si le médicament a été pris pendant la grossesse. Les benzodiazépines Seul le diazépam (Valium) a été associé au bec-de-lièvre et à la division du voile du palais. Des symptômes de sevrage peuvent survenir, surtout si elles sont administrées en association avec d’autres médicaments. Ces médicaments passent dans le lait maternel. Conseils Utiliser ces médicaments avec une extrême prudence (risque de pharmacodépendance). Éviter de les prendre plus de deux semaines à la fois.. La surveillance du bébé par un pédiatre est recommandée au moment de la naissance . Éviter de les prendre si possible. Types de médicaments* Grossesse * L’utilisation chez la femme enceinte ou qui allaite des produits figurant dans ce tableau n’a été approuvée ni par Santé Canada ni par la Food and Drug Administration des États-Unis. L’information fournie provient d’études non publiées et de l’expérience clinique. Dre Shaila Misri Directrice médicale du Reproductive Mental Health Program Professeure de clinique en psychiatrie et en obstétrique/gynécologie Université de la Colombie-Britannique. Mai 2005 This brochure is also available in English 5 Les troubles anxieux durant la grossesse et le post-partum Le traitement médicamenteux Où trouver de l’aide Comité de rédaction Denis Audet , Médecin de famille Louis Blanchette, ADAC/ACTA Stéphane Bouchard, Psychologue Jean-Claude Cusson, ATAQ Martin Katzman, Psychiatre Remerciements Nous tenons à remercier nos deux PARTENAIRES FONDATEURS, les sociétés : Si vous pensez que vous présentez certains des symptômes décrits ci-après ou que vous les reconnaissez chez votre conjoint ou un membre de votre famille, veuillez vous adressez : > à votre médecin de famille; > à une infirmière de la santé publique; > à un psychiatre; > à un centre local de santé mentale. À noter : Les programmes d’aide aux employés peuvent offrir les services d’un psychologue ou d’un clinicien en counseling autorisés. Pour obtenir de plus amples renseignements, vous pouvez vous adresser aux associations suivantes : > Association canadienne pour la santé mentale > Mood Disorders Association > Association/Troubles Anxieux du Québec (ATAQ) : http://www.ataq.org/ > Association Canadienne des Troubles Anxieux : http//www.anxietycanada.ca/ > Anxiety Disorders Association of America : http//www.adaa.org/ Autres ressources traitant de l’anxiété : Soigner le stress et l’anxiété par soi-même. Servant, D. (2003). Paris : Odile Jacob. pour leur appui financier, offert à titre de subvention sans restrictions à visée éducative. Si vous devenez enceinte pendant que vous prenez des médicaments, consultez votre médecin dans les plus brefs délais, mais n’arrêtez pas de les prendre, afin d’éviter une rechute. Le traitement médicamenteux de la femme enceinte ou en post-partum pose un dilemme, tant pour elle que pour le clinicien. S’il la traite – il y a exposition au médicament; s’il ne la traite pas – il y a exposition à la maladie. C’est pour cette raison qu’il convient d’évaluer individuellement chaque cas et de discuter sans parti pris des risques et des avantages que comportent les différents traitements dont on dispose. Il est aussi important de savoir que la plupart des médicaments traiteront non seulement votre anxiété, mais aussi votre dépression. À la naissance Allaitement Les nouveaux antidépresseurs (ISRS, IRSN et autres) Aucune malformation congénitale n’a été signalée. Des symptômes de sevrage (p. ex. nervosité, respiration rapide, agitation, faible tonicité musculaire) ont été signalés occasionnellement. Le passage du médicament est généralement faible ou indécelable. Conseils Continuer le traitement sous surveillance médicale. Les symptômes persistent rarement durant plus de un ou deux jours. Les pleurs, les troubles du sommeil et l’agitation sont à surveiller chez le bébé. Au besoin, ajouter du lait maternisé pour suppléer au lait maternel. Les nouveaux antipsychotiques Aucune malformation congénitale n’a été signalée. Aucun problème n’a été signalé à la naissance. On a peu de données sur la quantité de médicament qui passe dans le lait maternel. Conseils Continuer le traitement sous surveillance médicale. Le gain de poids et le taux de glycémie doivent être surveillés par le médecin. La surveillance du bébé est recommandée au moment de la naissance Continuer d’allaiter sous surveillance médicale, surtout si le médicament a été pris pendant la grossesse. Les benzodiazépines Seul le diazépam (Valium) a été associé au bec-de-lièvre et à la division du voile du palais. Des symptômes de sevrage peuvent survenir, surtout si elles sont administrées en association avec d’autres médicaments. Ces médicaments passent dans le lait maternel. Conseils Utiliser ces médicaments avec une extrême prudence (risque de pharmacodépendance). Éviter de les prendre plus de deux semaines à la fois.. La surveillance du bébé par un pédiatre est recommandée au moment de la naissance . Éviter de les prendre si possible. Types de médicaments* Grossesse * L’utilisation chez la femme enceinte ou qui allaite des produits figurant dans ce tableau n’a été approuvée ni par Santé Canada ni par la Food and Drug Administration des États-Unis. L’information fournie provient d’études non publiées et de l’expérience clinique. Dre Shaila Misri Directrice médicale du Reproductive Mental Health Program Professeure de clinique en psychiatrie et en obstétrique/gynécologie Université de la Colombie-Britannique. Mai 2005 This brochure is also available in English 5