2 Groupe de travail sur les animaux sauvages/février 2007
1. Questions issues du rapport 2006 soumis au Comité international
Le Docteur Marc Artois présente le Rapport du Groupe de travail sur les maladies des animaux sauvages lors de la
74ème Session générale du Comité international de l’OIE, le 24 mai 2006 à Paris. La communication a été bien
accueillie et a donné lieu à une séance prolongée de questions-réponses, essentiellement axée sur l’influenza
aviaire hautement pathogène. Les Délégués se sont également déclarés favorables à une plus grande participation
du Groupe de travail sur les maladies des animaux sauvages à la préparation de lignes directrices relatives à la
surveillance des maladies de la faune sauvage, de lignes directrices sur la compartimentation et la biosécurité
appliquées aux relations entre l’entreprise de production animale et la faune sauvage.
2. Situation mondiale des maladies des animaux sauvages en 2006
Une des missions du Groupe de travail de l’OIE sur les maladies des animaux sauvages consiste à collecter,
analyser et diffuser les informations cruciales relatives aux maladies de la faune sauvage, y compris celles qui se
trouvent à l'interface entre les animaux sauvages, les animaux domestiques et l’homme. Les maladies émergentes,
telles que celles causées par les souches actuelles du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène appartenant
à la lignée H5N1, illustrent l’importance de la communication de ces informations sur les animaux sauvages à
l’OIE, aux Pays Membres et aux institutions travaillant dans le domaine de la santé des animaux sauvages, des
animaux domestiques et de la santé publique.
Bien que la répartition mondiale des rapports reçus n'ait jamais été uniforme, la qualité et la couverture des
rapports émanant de plusieurs régions sont excellentes. Il est cependant nécessaire d'améliorer les rapports de
certaines régions, à savoir l'Amérique du Sud, l'Asie, le Moyen-Orient et les parties occidentales de l'Afrique
subsaharienne. Cela donne à penser que les Délégués officiels de certains Pays Membres n'ont peut-être pas
désigné d’interlocuteurs chargés des maladies des animaux sauvages et que la notification de ces maladies au
Groupe de travail de l’OIE n'a pas bénéficié d'une priorité suffisante pour être efficace. Le Groupe de travail
décide de demander au Directeur général d’exhorter une fois encore les Pays Membres à désigner des personnes
ressources pour les maladies des animaux sauvages là où cela n’a pas encore été fait.
Au total, 55 questionnaires portant sur la notification d’événements sanitaires survenus en 2006 ont été reçus des
Pays Membres. La plupart des pays ont utilisé pour cela le fichier Excel proposé, ce qui a considérablement
facilité la compilation des informations (annexe V). Dans onze d’entre eux, aucune maladie n’a été enregistrée
chez les animaux sauvages. Trente-quatre pays qui avaient fait rapport les années précédentes n’ont pas présenté
de rapport pour 2006. Au total, 1047 mentions de maladies ou de manifestations pathologiques ont été rapportées.
2.1. Notifications des maladies inscrites sur la liste de l'OIE
Fièvre charbonneuse
En Afrique du Sud, un foyer localisé de fièvre charbonneuse a été détecté au nord du Parc national Kruger.
L’examen du frottis sanguin a confirmé le résultat positif obtenu pour vingt carcasses. Les espèces
concernées étaient des grands coudous (Tragelaphus strepsiceros), des nyalas (Tragelaphus angasi), des
buffles (Syncerus caffer) et des girafes (Giraffa camelopardalis).
Au Botswana, au moins 130 cas de fièvre charbonneuse ont été confirmés, à l'intérieur et autour du Parc
national de Chobe. Les animaux touchés étaient essentiellement des buffles et des zèbres (Equus burchelli),
mais la maladie a également été confirmée chez l’éléphant (Loxodonta africana), le gnou (Connochaetes
taurinus), le cob à croissant, (Kobus ellipsiprymnus), le grand coudou, le cob lechwé (Kobus leche),
l’antilope rouanne (Hippotragus equinus) et l’antilope des sables (Hippotragus niger). Les mesures de
prophylaxie incluaient la vaccination de masse et l’incinération des carcasses.
En Namibie, la fièvre charbonneuse se serait propagée du foyer apparu dans le Parc national de Chobe au
Botswana à la région de Caprivi en Namibie. Des cas ont été rapportés chez des éléphants et des zèbres. La
vaccination de masse des bovins a été pratiquée à titre prohylactique.
Un foyer de fièvre charbonneuse touchant une espèce menacée, le zèbre de Grévy (Equus grevyi), dans la
zone de Samburu, Buffalo Springs et Shaba, dans les districts nord du Kenya a été maîtrisé grâce à une
vaccination de masse du bétail et des zèbres en voie de disparition. Plus de 60 000 têtes de bétail et 62 % de
la population des zèbres de Grevy dans la zone centrale ont été vaccinés avec succès dans le cadre d’une
campagne massive et efficace.