AVANT-PROPOS
Cette édition de « Collegium » rassemble les principales contruibutions présentées lors de la conférence
internationale qui s’est tenue à Bruges, le 14 mars 2008, à l’initiative du Collège d’Europe et avec l’appui
du holding CERA.
Cette conférence a mis en évidence et a voulu examiner les moyens de promouvoir des partenariats inno-
vatifs favorisant l’inclusion sociale en Europe et réunissant les appuis, les financements et les initiatives
d’institutions européennes, de gouvernements centraux ou locaux et des organisations sociales, notam-
ment des partenaires sociaux.
De ce fait, cette conférence a livré une nouvelle contribution aux réflexions sur la mise en œuvre de la
stratégie européenne de Lisbonne, dans le prolongement d’une première conférence qui s’était tenue le
14 février 2006. Après avoir étudié d’abord la mobilisation des acteurs économiques et sociaux pour cette
stratégie, le Collège s’est penché cette fois-ci sur les moyens de promouvoir l’inclusion sociale.
L’inclusion sociale en Europe est étudiée et promue dans la méthode ouverte de coordination sur la protec-
tion sociale et l’inclusion sociale, qui est un des instruments qu’utilisent la Commission européenne et le
Conseil pour mettre en œuvre la stratégie globale dont on constate souvent un moindre intérêt pour ses
objectifs sociaux.
Or l’inclusion sociale, et la promotion du capital social qui en fait partie, sont des facettes de la cohésion
sociale des pays, qui est l’objectif social central.
Le Collège a pu, comme en 2006, réunir des intervenants en provenance des Etats membres de l’Union,
du Conseil de l’Europe, de la Commission européenne, de la Fondation européenne pour l’Amélioration des
conditions de vie et de travail (Dublin), du Comité économique et social européen, du Bureau international
du travail, des partenaires sociaux européens et de plusieurs universités ou centres de recherche.
Ces travaux, préparés par un comité d’accompagnement du projet, ont souligné l’intérêt de continuer à
investir dans les potentialités économiques et sociales de partenariats innovatifs qui participent à la créa-
tion d’un capital social à condition qu’ils disposent de moyens publics et soient accompagnés d’une struc-
ture publique de coordination au niveau approprié, faute de quoi leurs actions et leurs projets en matière
de développement local, de regénération économique, de formation professionnelle et d’accompagnement
de restructurations, ne seront pas durables et n’influeront pas sur la décision politique. Les entreprises
sociales et l’économie sociale contribuent à leur tour, dans une proportion plus importante qu’on ne
l’imagine en Europe, à rendre l’économie européenne moins capitalistique et plus socialement inclusive.
Ceci est bon à entendre et à lire dans ces temps de crise financière.
Prof. François Vandamme
Dr Marc Vuijlsteke,
Director General of the Development Office
of the College of Europe