Diagnostic régional emploi-formation
Mai 2011
Contrat de projets
Etat-Région
Contribution à l'élaboration du Contrat de plan régional de développement
des formations professionnelles
Bretagne
GREF
Sommaire
Sommaire
Démographie ..................................................................................... p. 3
Activité économique .......................................................... p. 5
Emploi en Bretagne ............................................................... p.7
Marché du travail ...................................................................... p. 10
Formation ............................................................................................... p. 12
2
-4 000
-2 000
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
En volume
20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60 62 64 66 68 70 72 74
ans
Arrivées Départs Solde
Démographie
en Bretagne
en Bretagne
Une région dynamique au plan démographique...
Au 1er janvier 2009, la Bretagne compte 3 163 000 habitants,
soit le 7ème rang national.
Depuis 1999, la population bretonne progresse plus
rapidement qu’au niveau national : +0,9% par an contre +0,7%
au niveau de la France métropolitaine. Sur 10 ans, la population
de la région s’est donc accrue de plus de 257 000 habitants.
Le département d’Ille-et-Vilaine, et dans une moindre mesure,
celui du Morbihan contribuent fortement
à cette croissance démographique.
Cette dernière s'explique par le
dynamisme migratoire, alors
qu’en France, le solde naturel en
est le principal moteur.
Dans le même temps, le territoire
s’est densifi é : la Bretagne compte
aujourd’hui 32 communes de plus
de 10 000 habitants. Toutefois, seuls 31%
des bretons vivent dans une commune de plus de
10 000 habitants, contre 48% des Français. Cette dispersion
de la population pose des questions relatives aux mobilités,
pour se former ou exercer un emploi, en particulier pour les
publics les plus défavorisés.
Démographie
...et fortement attractive...
Au niveau régional, le solde naturel progresse mais à un
rythme moindre qu’au niveau national (+0,2% soit le
11ème rang national).
L’arrivée de nouveaux résidents explique les trois quarts de la
croissance démographique. Ainsi, la Bretagne attire à la fois
des actifs, majoritairement qualifi és, dont près de la moitié
sont cadres ou professions intermédiaires, et des retraités.
L’ampleur de ces mouvements s’explique en partie par le
dynamisme économique de la région, avec des créations
d’emplois dans les différents secteurs de l’économie, et par
ses atouts littoraux et touristiques.
Enfi n, sur la tranche d’âge des 20-29 ans, les jeunes bretons
sont plus nombreux à quitter la région qu’à venir s’y
installer. Cette mobilité géographique n’est pas spécifi que
à la Bretagne. Ainsi, les travaux de l’INSEE mettent en
évidence une plus grande mobilité géographique des
jeunes de plus de 20 ans, âge correspondant aux poursuites
d’études et/ou à l’entrée dans la vie active, et des catégories
socioprofessionnelles les plus élevées, cadres et professions
intermédiaires.
Au 1er janvier 2009,
la Bretagne compte
3 163 000
habitants.
Solde migratoire apparent par âge
(Source : INSEE - RP 1999 - EAR 2007 - Traitement GREF Bretagne)
3
Un dynamisme démographique supérieur à
la moyenne nationale.
Une attractivité de la région, à la fois pour
les actifs qualifi és de plus de 30 ans et les
retraités.
Une progression du nombre de jeunes de
moins de 20 ans.
Points forts
A l’horizon 2040, un inversement du rapport entre
générations
Si les tendances actuelles se maintiennent, la Bretagne
comptera 3 873 000 habitants en 2040, soit une croissance
annuelle de +0,7% (contre +0,4% en France métropolitaine).
Par conséquent, la région comptera 23 000 habitants
supplémentaires, chaque année, pour les 30 années à venir,
essentiellement grâce aux mouvements migratoires. Tirée
par l’Ille-et-Vilaine, ce serait ainsi l’une des régions les plus
dynamiques sur le plan démographique.
D’importantes mutations démographiques sont à anticiper :
en effet, au niveau régional, l’évolution attendue sur les
tranches d’âge les plus extrêmes s’effectuerait à des rythmes
différents, induisant une modifi cation dans les équilibres
générationnels. Selon les projections de population,
les personnes de 65 ans et plus seraient plus nombreuses que
les jeunes de moins de 20 ans. Dans le même temps, les plus
de 60 ans devraient s’accroître de 76%, pour représenter
ainsi plus d’un million d’habitants, soit 33% de la population
bretonne contre 23% en 2007.
Parallèlement, le nombre d'actifs potentiels (20-59 ans)
progresserait, mais leur part tendrait à baisser dans la
population : en 2040, ils ne représenteraient plus que
44% contre 52% en 2007.
Evolution de la population communale entre 1999 et 2007 (en %)
Plus de 20 %
De 10 à 20 %
De 0 à 10%
De -10 à 0%
Inférieur à -10%
Evolution de la population bretonne entre 1999 et 2007
(Source : INSEE - RP 1999 - EAR 2007 - Traitement GREF Bretagne)
Une faible progression du solde naturel +0,2%
contre +0,4% en France métropolitaine.
Un vieillissement de la population avec une
part croissante des 50 ans et plus.
Un départ des jeunes de 20-29 ans vers d’autres
régions françaises.
Points de vigilance
… mais dont la population vieillit
Au niveau régional, la répartition de la population par
tranche d’âge et son évolution sont proches de celles
constatées au niveau national : en 2007, sur 10 bretons,
3 ont moins de 25 ans, 4 sont âgés de 26 à 54 ans, et 3 ont
55 ans et plus.
Depuis 1999, la population bretonne a augmenté sur
quasiment toutes les tranches d’âge, mais à des rythmes
contrastés. Toutefois, deux tranches d’âge ont perdu des
effectifs, celle des 25-34 ans (-20 000, soit -5%) et celle des
65-74 ans (-10 000), correspondant aux classes creuses des
naissances de la période 1939-1945. Toutes les autres tranches
d’âge ont enregistré un gain de population, dont les jeunes
de moins de 25 ans (+61 000 jeunes, soit +7%). L’évolution la
plus marquée a concerné les 50-64 ans, correspondant au
baby-boom des années 1950 à 1960. Ils ont concentré à eux
seuls plus de la moitié de l’augmentation de la population
régionale, soit un gain de plus de 110 000 personnes,
correspondant à un taux de croissance de 24%. S’y ajoute
la forte progression des 75 ans et plus, dont le nombre s’est
accru de 47 000 personnes, soit une évolution de +19%.
Ce vieillissement démographique induit de nouveaux
besoins économiques et sociaux, tant en termes d'adaptation
des équipements d'infrastructures qu'en termes de services
adaptés, avec un nécessaire développement des compétences
en lien avec l'accompagnement de ce public.
4
r
t
t
entre
Activité économique
Activité économique
en Bretagne
en Bretagne
Une tertiarisation de l’économie et le maintien d'une
forte spécialisation industrielle et agricole
Fin 2008, la Bretagne compte 1 291 000 emplois soit 4,9% de
l’emploi national.
Au fi l des années, à l’image des autres régions françaises,
l’économie bretonne a poursuivi le développement des
activités tertiaires, tout en maintenant une place importante
à l’industrie et dans une moindre mesure à l’agriculture et
la pêche . Ce sont les activités du commerce de détail et des
services, aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises, qui ont
assuré la majeure partie de cette croissance.
Si le tertiaire concentre en 2008 plus de 941 000 emplois
(6ème rang national) soit 73% des emplois bretons, la forte
spécialisation agricole et industrielle de la région est
confortée.
L’agriculture, la sylviculture et la pêche regroupent
61 000 emplois (1er rang national), soit près de 5% de l’emploi
breton alors qu’au niveau français, ces activités représentent
à peine 3% de l’économie.
L’industrie concentre quant à elle 191 000 emplois (5ème rang
national) soit 15% de l’ensemble des emplois de la région et
repose sur quatre grands piliers : la construction navale,
l’automobile, l’électronique et l’agroalimentaire. Ce dernier
secteur compte 68 500 emplois salariés (1er rang national) et
concentre à lui seul 37% de l’emploi salarié industriel.
Enfi n, la construction positionne la région au 5ème rang
national en rassemblant près de 98 000 emplois, soit près de
8% des emplois bretons.
Note de lecture
L’indice de spécifi cité situe les secteurs économiques de la Bretagne par
rapport à ceux de la France. Cet indicateur est le rapport entre la part des
effectifs du secteur dans l’emploi total de la région et cette même part en
France.
Un indice supérieur à 1 signifi e que, par rapport à la France, l’activité est
sur-représentée dans la région.
Une bonne résistance de la région face à la crise
Entre 2001 et 2008, le dynamisme
économique de la Bretagne
s’est traduit par
la création de
plus de 75 000
emplois, soit
une croissance
de 6% contre 4%
pour la France.
En 2008, la Bretagne
a été touchée, comme
les autres régions françaises,
par la crise économique. Les premiers signes de
dégradation de l’activité ont été perceptibles dès le début
de l’année, et se sont traduits dès le 2nd trimestre, par une
première contraction du PIB.
La crise a accentué la perte d'effectifs déjà engagée dans
l'industrie (-5% en 2 ans soit 9 000 emplois supprimés sur 2008
et 2009). Cette baisse a toutefois été moindre qu’au niveau
national : le tissu industriel breton a davantage absorbé les
contrecoups de cette crise économique, notamment grâce au
dynamisme de son industrie agroalimentaire. Cette dernière
pallie en partie les pertes d’emplois enregistrées dans les
secteurs de la fabrication d’équipements électriques et
électroniques et de la fi lière automobile. Au 2nd trimestre
2010, le secteur industriel semble amorcer une reprise et crée
de nouveau des emplois.
Pour sa part, après plusieurs années de forte hausse, le secteur
de la construction affi che un recul d’effectifs depuis 2008
(-5% sur 2008 et 2009 soit une perte de 4 000 emplois).
Fin 2010, le secteur retrouve le niveau d’emploi enregistré
en 2006.
Parallèlement, le tertiaire s’est maintenu malgré une légère
diminution de ses effectifs en 2009. En 2010, il gagne de
nouveau des emplois grâce, notamment à l’intérim, alors
qu’au niveau national ce secteur reste stable.
Globalement, les suppressions d'emplois enregistrées au
cours de l’année 2009 et début 2010 ont ramené le volume
d’emploi à un niveau proche de celui enregistré en 2006-2007.
Fin 2010 et début 2011, l’activité semble reprendre sur
l’ensemble des segments de l’économie.
En 2008,
le PIB (Produit intérieur brut) breton
contribue à hauteur de 4,3%
de la richesse nationale produite
(soit 83,6 milliards d'euros,
6ème rang national*).
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
en indice
Fab. d'autres produits industriels
Ind. extractives, énergie, eau...
Fab. d'équipements élec., électro., info...
Activités immobilières
Fab. de matériels de transport
Activités scientifiques et techniques...
Transports et entreposage
Hébergement et restauration
Autres activités de services
Activités financières et d'assurance
Commerce, rép. d'auto et de motocycles
Adm. publique, enseignement, santé...
Construction
Information et communication
Agriculture, sylviculture et pêche
Industries agroalimentaires
Secteurs économiques
sur-représentés
Secteurs économiques
sous-représentés
(Source : INSEE - Estimations emploi 2008, Traitement GREF Bretagne)
Spécifi cité de l'activité économique bretonne par
rapport à la France*
70
80
90
100
110
120
130
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Ensemble
Industrie
Construction
Commerce
Services
(Source : INSEE - Estimations emploi, Traitement GREF Bretagne)
Évolution de l'emploi salarié des secteurs marchands
en Bretagne
(Données CVS en % - base 100 au 1er trimestre 2002)
rtiarisat
rtiarisat
5
(*) Hors Ile-de-France.
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