d o s s i e r

d o s s i e r s p e c tac l e s

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La Compagnie.........................................................3
Julie Portanguen.....................................................5
Les créations...........................................................6
Les habitants de la Terre...............................7
Le Rossignol et la Rose......................................8
Daphnis et Chloé...............................................9
L’équipe artistique................................................10
Contacts...............................................................14
SOMMAIRE

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La danse est posée ici comme un geste de création primitif et social à la fois. Ces deux fondements indissociables l’un de
l’autre sont l’essence même de la compagnie, son identité. La danse est un acte en action, un mouvement qui se réalise ;
elle souligne le lien sensible et tendu entre la fonction originelle du corps et sa nécessité sociale.
L A COMPAGNIE (1)
UN ACTE
Au point de départ de la création de la compagnie, il y a la recherche sur le mouvement chorégraphié, la certitude que
l’action précède l’idée, que le geste devance la pensée.
Le mouvement est avant tout une expérience, un vécu. Il est soumis au changement perpétuel : le temps qui passe, le
rythme qui évolue, la pensée qui suit son cours, l’action incessante à laquelle les êtres humains sont soumis en perma-
nence.
Chaque « événement », si inme soit-il, entraîne une évolution du mouvement en cours. Cette évolution peut être dans
la continuité, dans la réaction ou dans l’oubli de ce qui précède. Ce changement, inme ou nettement visible, naît d’une
modication qui s’opère dans le corps du danseur et de son spectateur. Vivre chaque mouvement au présent, comme s’il
était sans n, jusqu’à ce que son chemin soit contrarié, à la limite de la frustration, par l’intervention d’un autre mouve-
ment. Le changement crée la rupture et la faille, le manque de ce qui aurait pu être et le bonheur de ce qui est en train de
devenir. La crainte de ce qui n’est pas et l’espoir de ce qui pourrait être.

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PRIMITIF ET SOCIAL
La danse est primitive car elle est le fruit instantané et éphémère de l’expérience et de l’histoire du corps du danseur et
de celui qui le regarde. Elle est sociale parce qu’elle est cette rencontre subtile et cette « conversation » entre le danseur
et le spectateur. Elle exprime un vécu, elle communique une connaissance bien plus proche de la vérité humaine que
ne pourraient le traduire de nombreuses paroles. Danser ou voir danser, c’est apprendre à comprendre le monde, à la
recherche de cette réalité mise à nu par le mouvement dansé.
A l’origine de la compagnie, il y a le désir tenace de créer cette rencontre entre le vécu du danseur et celui du spectateur,
la nécessité de toucher et de générer de l’émotion par ce qui est à la fois social et intime, car l’un ne se sépare que rare-
ment de l’autre. L’être existe en grande partie par, avec et pour les autres, incluant alors toutes les tensions et failles que
cela suppose, et toute la fragilité et la poésie qui s’en dégagent.
Les pièces créées font toutes appel à la solitude profonde que chaque être ressent face au monde dans lequel il tente de
vivre. La tension sensible et fragile entre le monde intérieur et le monde extérieur du danseur et du spectateur, est le
thème de recherche central et récurrent dans le travail de la compagnie.
Le répertoire de la compagnie comprend au-
jourd’hui trois pièces :
- Les habitants de la Terre évoque la beauté d’un
couple inapproprié et improbable en proie à
l’inhuma-nité du monde
- Le Rossignol et la Rose dépeint dans un uni-
vers zen et féérique la violence faite aux âmes
poètes
- Daphnis et Chloé raconte la diculté à « en-
trer dans le cadre » que nous impose la vie pour
régir nos sentiments amoureux et nos désirs
Les danseurs de la compagnie viennent de
forma¬tions et d’horizons diérents. Chacun s’ap-
proprie les mêmes mouvements à sa manière et
les restitue selon son propre vécu. La diversité des
interprétations fait partie intégrante du projet de la
compagnie, liée à ce désir d’échange entre l’intime
(les intimes) et le social.
La compagnie travaille aujourd’hui sur deux nou-
veaux projets qui verront le jour le jour n 2015 et
début 2016 :
- un spectacle dédié au jeune public mêlant la
danse à l’art du cirque
- un spectacle consacré à l’art de la statuaire
africaine
L A COMPAGNIE (2)

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JULIE POR TANGUEN
Elle oeuvre d’ailleurs activement à la diusion d’un modèle d’éducation et de pédagogie plus respectueux qui favorise le dével-
oppement de la conance, de l’autonomie et de la liberté d’expression.
En 2010, Julie lance sa compagnie de danseurs professionnels. Ses spectacles reètent toujours la même volonté : celle de la
transmission.
Mettant en scène une danse précise, puissante et légère à la fois, elle mélange savamment art dramatique et théâtral tout en
discrétion et en intimité. Sa danse est une « mise en jeu mouvementée » qui reète sa manière d’être émue et touchée par la
poésie qui se dégage des failles et des fragilités de l’existence humaine.
Le parcours de Julie Portanguen débute en Côte d’Ivoire et au Sénégal où elle danse
notamment auprès de Georges Momboye, Andrée Lorrenzetti, Brigitte Matteuzzi
et Gisèle Houry. Ses parents, d’origine française, vivent en Afrique au gré de leurs
expériences personnelles et professionnelles.
Née en 1976, Julie grandit et se construit en Afrique. Elle s’y imprègne d’une culture
qui fait la part à l’ouverture, à la tolérance, au « bien-vivre » ensemble et s’y nourrit
d’une spiritualité qui met le respect dans chaque chose. L’histoire de ce continent la
touche profondément et la pousse à se questionner sur la nature humaine : l’homme,
où qu’il soit dans le monde, est capable d’atrocités insoutenables comme des plus
belles choses, et la liberté est sa plus dicile conquête.
C’est cette quête de ce que signie la liberté et de la
manière dont elle se gagne qui l’accompagne sans
discontinuer dans sa démarche artistique. Arrivée
en France à la n des années 90, Julie étudie la lit-
térature, la politique, l’économie, la sociologie et
l’histoire. Elle est diplômée de Sciences Po Paris en
2000. Persuadée de l’importance de la danse dans
la vie publique et politique, elle est convaincue du
rôle de l’éducation qui permet ainsi de tendre vers plus de liberté
d’être, de penser et d’agir. La transmission s’impose alors à elle
comme une évidence, une passion.
Ses premiers projets de création sont destinés à des danseurs ama-
teurs, enfants et adultes, activité qu’elle continue toujours de me-
ner aujourd’hui.
Son action culturelle et son projet pédagogique sont menés avec
la conviction que la danse est un outil indispensable d’éducation,
de lien social et d’épanouissement pour chacun, peu importe son
niveau, son physique, sa condition.