Éditorial
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La Lettre du Gynécologue
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La Lettre du Gynécologue - n° 321 - avril 2007
Consultation d’oncogénétique :
les limites du raisonnable
IP F. Cornélis*
Lhypothèse d’une anomalie des gènes BRCA1 ou BRCA2 (Breast Cancer
1 ou Breast Cancer 2) est de plus en plus souvent soulevée en consul-
tation gynécologique, si bien que la question se pose de la limite des
indications des consultations d’oncogénétique. Autant le gynécologue a un “de-
voir d’information” quand la situation est évocatrice devant un cancer du sein
précoce ou familial, autant il a un “devoir de rassurer” quand l’inquiétude de sa
patiente est sans fondement. Après un bref rappel, la méthode de sélection des
indications des consultations d’oncogénétique proposées par la mission minis-
térielle sera détaillée, les conséquences pratiques exposées et le déroulement de
la démarche génétique précisé.
Rappel
En préambule, il est important de souligner que chaque personne possède dans
son patrimoine génétique plusieurs anomalies. L’anomalie des gènes BRCA1 ou
BRCA2 est présente chez environ une personne sur 500 dans la population générale,
homme ou femme. Les femmes porteuses de l’anomalie ont un risque majeur de
cancer du sein, débutant vers 30 ans et atteignant environ 80 % à 70 ans, ainsi
qu’un risque élevé de cancer de l’ovaire, débutant vers 35 ans et atteignant environ
40 % à 70 ans. Les hommes porteurs de l’anomalie ont un faible risque de cancer
du sein (environ 4 %), mais le même risque de transmission de l’anomalie génétique
à leur descendance que les femmes, de 50 % pour chaque enfant. Cependant, la
majorité des formes familiales de cancer du sein survient en dehors du contexte
de ces anomalies génétiques, par le simple jeu du hasard, 10 % des femmes
étant atteintes d’un cancer du sein au cours de leur vie : les formes familiales par
coïncidence fortuite sont les plus fréquentes. Ce n’est, en effet, que 5 % des cancers
du sein et de l’ovaire qui font intervenir une anomalie génétique héréditaire. Il est
donc particulièrement important de sélectionner les indications de la consultation
d’oncogénétique.
IndIcatIon des tests génétIques
L’identification des familles à risque potentiel, selon la méthode proposée par la
mission ministérielle coordonnée par le Pr François Eisinger, repose sur le score
décrit dans l’encadré (page 4). En pratique, devant un cancer du sein précoce avant
40 ans ou avec notion familiale de cancer du sein ou de l’ovaire, le gynécologue a un
devoir d’information : l’hypothèse génétique est évoquée, justifiant une consultation
spécialisée d’oncogénétique (score ≥ 3).
Au sein d’une famille à risque potentiel, la personne à laquelle proposer la
consultation en vue d’un éventuel test génétique est a priori celle ayant eu le
cancer à l’âge le plus jeune. Il arrive cependant que toutes les femmes atteintes de
la famille soient décédées. La question se pose alors d’un éventuel test génétique
chez une femme indemne. Très globalement, le test génétique peut être envisagé,
* Unité de génétique clinique-oncogénétique, hôpital Lariboisière, 75010 Paris.
Consultations avancées à l’hôpital Bichat, 75018 Paris,
au Centre de Charlebourg, 92250 La Garenne-Colombes,
à l’hôpital Avicenne, 93000 Bobigny,
au centre hospitalier Sud Francilien, 91106 Corbeil-Essonnes.
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