FICHE À DÉTACHER
fiche technique n° 101
La Lettre du Neurologue • Vol. XIV - n° 11 - décembre 2010 | 373
1. Recommandations pour la pratique clinique. Prise
en charge diagnostique et traitement immédiat de
l’accident ischémique transitoire de l’adulte. ANAES,
mai 2004.
2. Prabhakaran S, Silver AJ, Warrior L et al. Misdiagnosis
of transient ischemic attacks in the emergency room.
Cerebrovasc Dis 2008;26:630-5.
3. Castle J, Mlynash M, Lee K et al. Agreement regar-
ding diagnosis of transient ischemic attack fairly low
among stroke-trained neurologists. Stroke 2010;
41:1367-10.
4. Izenberg A, Aviv RI, Demaerschalk BM et al. Crescendo
transient aura attacks: a transient ischemic attack mimic
caused by focal subarachnoid hemorrhage. Stroke 2009;
40:3725-9.
5. Giles MF, Rothwell PM. Risk of stroke early after tran-
sient ischaemic attack: a systematic review and meta-
analysis. Lancet Neurol 2007;6:1063-72.
6. Johnston SC, Rothwell PM, Nguyen-Huynh MN et al.
Validation and refinement of scores to predict very early
stroke risk after transient ischaemic attack. Lancet 2007;
369:283-92.
7. Sheehan OC, Kyne L, Kelly LA et al. Population-
based study of ABCD
2
score, carotid stenosis, and atrial
fibrillation for early stroke prediction after transient
ischemic attack: the North Dublin TIA study. Stroke
2010;41:44-50.
8. Amarenco P, Labreuche J, Lavallée PC et al. Does ABCD2
score below 4 allow more time to evaluate patients with
a transient ischemic attack? Stroke 2009;40:3091-5.
9. Calvet D, Touzé E, Oppenheim C et al. DWI lesions and
TIA etiology improve the prediction of stroke after TIA.
Stroke 2009;40:187-92.
10. Lavallée PC, Meseguer E, Abboud H et al. A transient
ischaemic attack clinic with round-the-clock access (SOS-
TIA): feasibility and effects. Lancet Neurol 2007;6:953-60.
11. Giles MF, Albers GW, Amarenco P et al. Addition of
brain infarction to the ABCD
2
score (ABCD
2
-I): a colla-
borative analysis of unpublished data on 4574 patients.
Stroke 2010;41:1907-13.
12. Merwick A, Albers GW, Amarenco P et al. Addition of
brain and carotid imaging to the ABCD
2
score to identify
patients at early risk of stroke after transient ischaemic
attack: a multicentre observational study. Lancet Neurol
2010;9:1060-9.
Références bibliographiques
moins urgente, sur la base de rendez-vous externes (de 2 à 7 jours)
serait envisageable. Pour autant, un score ABCD2 moins élevé peut
être faussement rassurant, et si le diagnostic d’AIT a bien été confirmé
par un neurologue, des investigations rapides sont indispensables.
Dans quelle structure ?
Quel que soit le lieu où sera effectué le bilan (clinique d’AIT, hospita-
lisation de jour, unité de soins intensifs neurovasculaires [USINV]), il
doit être immédiatement disponible et permettre :
▸l’accès à une expertise de neurologie vasculaire ;
▸
la réalisation des explorations (cérébrovasculaires et cardiologiques) ;
▸la mise en place des traitements ;
▸
le transfert immédiat en USINV pour thrombolyse si un AVC survient
précocement.
Un temps d’explication des symptômes et d’éducation thérapeutique
sera indispensable pour une bonne observance, seule garante de l’effi-
cacité d’un traitement de prévention secondaire. La durée totale ne
devrait pas excéder 48 heures.
Quel traitement mettre en œuvre ?
Il sera adapté aux résultats du bilan étiologique, en privilégiant le
traitement chirurgical urgent d’une sténose carotidienne d’origine
athéromateuse (dont le bénéfice est moindre au-delà de 2 semaines),
la mise sous anticoagulants en cas de fibrillation atriale, et l’association
chez une majorité de patients d’antiplaquettaires, d’antihypertenseurs
et de statines.
Quel bénéfice en attendre ?
Une évaluation rapide et précoce de l’AIT, qui permet de commencer
un traitement adapté, réduit le risque (théorique) d’AVC à 3 mois de
80 %
(10)
. Il reste à démontrer cependant que ce bénéfice se maintient
à plus long terme.
Cette approche est également rentable en termes de santé publique,
puisqu’elle réduit considérablement la durée d’hospitalisation, mais
le choix des patients à hospitaliser reste délicat en raison des limites
du score ABCD
2
et de la nécessité de le compléter par des données
IRM et étiologiques, dont on ne dispose pas avant d’avoir réalisé les
investigations…
Quel peut être l’avenir ?
✓ La validation au sein de différentes populations, et entre les mains
de divers spécialistes, de nouveaux scores prédictifs très récemment
élaborés qui intègrent notamment les données radiologiques
(11, 12)
:
ainsi ABCD3 (qui rajoute 2 points si le patient a présenté un autre AIT
dans les 7 jours qui précèdent l’événement diagnostiqué), ABCD
2
-I
(en cas d’infarctus objectivé au scanner ou à l’IRM), ou ABCD
3
-I (où la
présence d’une sténose carotide de plus de 50 % et celle d’hypersignaux
en diffusion rajoutent chacune 2 points, pour un score maximum qui
passe alors à 13 !).
✓ La démonstration de l’efficacité, à court et moyen terme, de stratégies
thérapeutiques fondées sur l’utilisation de ce score.
✓ Le développement de structures d’évaluation rapide, permettant
un accès facile, mais régulé conjointement par les neurologues et les
radiologues, aux indispensables explorations complémentaires. ■