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SYNTHÈSE
Contexte
Une bonne gestion macroéconomique et des réformes axées sur le marché ont permis à la
Tunisie d’obtenir au cours des 10 dernières années des résultats économiques qui se situent
parmi les meilleurs de la région, avec une croissance moyenne du PIB réel proche de 5 %
dans un environnement macroéconomique stable. Le défi principal de la Tunisie est de créer
suffisamment d’emplois pour faire face à la croissance rapide du nombre de diplômés
universitaires. C’est l’objectif primordial du XIe plan, récemment publié, qui vise une
croissance annuelle à plus de 6 % pendant la période 2007–11 en continuant d’orienter
l’économie tunisienne vers une économie du savoir à haute valeur ajoutée, tout en
poursuivant son intégration dans l’économie mondiale. Les entretiens ont porté sur les
moyens d’accélérer la croissance et d’accroître la souplesse et la capacité d’adaptation de
l’économie tunisienne.
Vues des autorités
Les autorités ont noté les progrès considérables accomplis dans la réduction de la dette, ainsi
que dans l’administration de l’impôt et les réformes; les mesures prises récemment devraient
éliminer le déficit du système de sécurité sociale au cours des prochaines années, en
attendant la réforme globale de celui-ci.
Les autorités font des progrès vers la libéralisation totale des mouvements de capitaux, la
libre fluctuation des taux de change et la mise en place d’un cadre de ciblage de l’inflation.
Les autorités ont adopté une vaste stratégie, reposant sur le programme d’évaluation du
secteur financier (PESF) de 2002 et sa mise à jour de 2006, pour renforcer le système
financier, notamment avec un double objectif de réduction du ratio des prêts improductifs à
15 % et d’accroissement du ratio des provisions aux prêts improductifs à 70 % d’ici la fin de
2009. Elles ont noté que leur stratégie a donné des résultats positifs, avec une baisse du ratio
des prêts improductifs de 24 % en 2003 à 19,2 % en 2006.
Recommandations des services du FMI
Le rééquilibrage budgétaire doit se poursuivre afin de faire face aux pressions croissantes sur
le budget, notamment dues à l’évolution démographique et à la baisse des recettes des
privatisations et des recettes non-fiscales et douanières causées par les privatisations et la
libéralisation des échanges. En particulier, les autorités doivent procéder à la réforme prévue
du système de sécurité sociale.
Une plus grande autonomie et la communication d’informations adéquates aux opérateurs
des marchés sont nécessaires pour développer le marché monétaire et le marché des changes.
Les capacités de la Banque centrale de Tunisie (BCT) en matière de recherche et de prévision
devront être renforcées.
Des mesures supplémentaires, notamment un apport de capitaux dans les banques publiques,
seront peut-être nécessaires pour atteindre le double objectif de la BCT et conduire à un
système financier dynamique et efficient qui appuiera la réalisation des objectifs du XIe plan.