NB : Le mot « conseil » utilisé dans toutes nos publications est hors du champ de l’agrément « conseil indépendant de toute activité de vente ou
d’application des produits phytosanitaires » (arrêté du 25 novembre 2011), car il n’est pas basé sur un diagnostic individuel à la parcelle.
JPP_Oleomail_PIC_larves_altises_colza_7nov12 1/3
POITIERS
ANGOULEME
LA ROCHELLE
Simulation du cycle de développement des larves de
grosse altise (basée sur les sommes de températures)
à températures observées jusquau 5/11/2012 puis simulation
au-delà sur la base de températures médianes.
(source : Météo France)
Le 7 novembre 2012
Les éléments d’analyse de risque contenus dans cet oleomail sont issus du BSV Poitou-Charentes 121
du 06/11/2012 consultable sur http://draaf.poitou-charentes.agriculture.gouv.fr/Edition-grandes-cultures,135
Colza – suivre les larves d’altises
Objectif : limiter les impacts sur la croissance des plantes
en contrôlant les larves d’altises
Stade pnologique du colza
Les stades du colza s’étalent de 3 à 8 feuilles avec une majorité des parcelles au stade
4-5 feuilles. Les températures plus fraîches deviennent moins favorables au développement du
colza. Celui-ci reste petit pour la saison et est encore plus sensible aux ravageurs.
Risque larves de grosses altises
Le vol le plus significatif des grosses altises
adultes a eu lieu dans les premiers jours
d’octobre.
Les différentes simulations nous indiquent
l’évolution des stades larvaires. Ces résultats sont
confirmés par notre suivi parcellaire puisque les
larves sont déjà visibles dans les pétioles des
plantes. Les dénombrements de ce jour font déjà
apparaître plusieurs larves par plante dans les
secteurs de Surgères.
Les colzas sont d’autant plus sensibles à ces
larves qu’ils sont peu développés. Actuellement,
même si les cultures atteignent le stade B4, elles
sont néanmoins de faible vigueur et souvent
pénalisées par les morsures de grosses altises
adultes.
Par ailleurs, les grosses altises adultes sont
encore largement présentes dans les parcelles.
Elles peuvent occasionner des dégâts sur feuilles
par leur prise de nourriture.
Date de
but du vol
Ponte
Eclosion
Mue
L2
Mue
L3
1-oct 5-oct 23-oct 5-nov 29-nov
10-oct
15-oct
21-nov
9-janv
23-fév
Date de
but du vol
Ponte
Eclosion
Mue
L2
Mue
L3
1-oct
21-oct
29-oct
9-nov
10-oct
7-nov
21-nov
12-dec
Date de
but du vol
Ponte
Eclosion
Mue
L2
Mue
L3
1-oct
21-oct
25-oct
6-nov
10-oct
14-oct
5-nov 21-nov
17-dec
JPP_Oleomail_PIC_larves_altises_colza_7nov12 2/3
Comment réagir dans l’immédiat
Il est indispensable de vérifier la présence de larves d’altises dans la parcelle avant de prendre une décision.
En début d’infestation, la présence de galerie ou d’orifices sur les pétioles ainsi que les larves de
stade L1 n’est pas très facile à observer. On peut cependant prélever une vingtaine de plantes
dans plusieurs endroits de la parcelle et observer les pétioles. Le recours à une loupe est
pratiquement nécessaire.
En cas de doute, la méthode « Berlèse » peut être utilisée de façon assez simple, rapide et permet
de détecter les larves.
Méthode « Berlèse » :
- Prélever 20 plantes en les coupant au niveau du collet
- Eliminer l’extrémité des feuilles, laver les plantes
- Disposer les plantes sur un grillage au-dessus d’un récipient (type cuvette jaune) dans lequel
on met un mélange eau + alcool modifié (50/50). Utiliser deux récipients si nécessaire.
- Disposer dans une pièce chauffée et aérée pour favoriser le dessèchement des plantes.
- Les larves présentes se retrouvent dans la solution dans un délai maximum d’une semaine.
La méthode ne permet pas de détecter le nombre de plantes porteuses d’altises mais peut confirmer la présence des
larves et leur nombre.
En cas d’absence de larves lors de ce premier bilan, une vérification ultérieure en cours d’hiver sera nécessaire.
Conduite à tenir
Lorsque le seuil d’intervention est atteint (au moins une galerie dans 7 pieds sur 10) :
§ Vous avez déjà réalisé un traitement il y a moins d’une semaine
Ä Pas de traitement à renouveler pour le moment.
§ Vous n’avez fait aucun traitement depuis plus de 10 jours
- vous avez piégé des charançons du bourgeon terminal cette semaine (à contrôler dans vos cuvettes) et vous
observez des galeries sur les pétioles ou des larves dans les pétioles
Ä Un traitement peut s’avérer utile. Il permettra de lutter contre les deux ravageurs en un seul passage. Les
populations de grosses altises adultes, si elles sont encore présentes, seront également contrôlées.
- Vous ne piégez pas de charançon du bourgeon terminal mais vous avez des larves d’altises
Ä Le traitement contre les larves d’altises peut être envisagé à partir de la semaine prochaine en profitant d’une
belle journée sur végétation sèche avec un ressuyage du sol suffisant.
- Vous avez uniquement des grosses altises adultes
Ä Il est nécessaire de les contrôler sans plus tarder (seuil d’intervention : 3 pieds sur 10 avec morsures dans le cas
des levée tardives de cette année et pour des colzas n’atteignant pas le stade B4)
Dans tous les cas, il sera nécessaire de suivre l’évolution des larves en cours d’hiver.
Tableau insecticides :
http://www.cetiom.fr/fileadmin/cetiom/Cultures/Colza/insectes_limaces/insecticides_colza_2012.pdf
Les leviers de gestion du risque ‘’larves de grosses altises’’ peuvent être aussi
anticipés
Il nous paraît intéressant de disposer d’une vision globale de l’ensemble des moyens de lutte contre ce ravageur.
Atténuation
Densité de semis v
Colza associé à des couverts x
Evitement
Levée précoce u
Solutions de rattrapage
Intervention insecticides w
Les voies disponibles pour réduire les risques
liés aux larves de grosses altises pour une culture du colza
JPP_Oleomail_PIC_larves_altises_colza_7nov12 3/3
Evitement
u
Levée précoce : lorsque que cela est possible,
obtenir un
colza vigoureux et couvrant augmente la capacité de
compensation.
Pour cela, il faut privilégier les semis précoces, à partir du
25 août pour la région Poitou-
Charentes. En cas de risque
orobanche sur la parcelle, décalez de quelques jours.
Cette année, même dans le cas de semis précoce, les levée
s
sont majoritairemen
t tardives et les colzas sont d’autant plus
sensibles aux larves d’altises qu’ils sont petits.
http://www.cetiom.fr/colza/cultiver-du-
colza/implantation/semis/
Atténuation
v
Une densité de semis de 30 à 40 graines/
afin
d’atteindre un peuplement optimal (sans excéder 15 plantes
au mètre linéaire) doit permettre d’atténuer l’impact des
ravageurs par le
développement d’une biomasse
suffisamment importante. La réussite de
cette technique est
cependant liée à une levée rapide du colza.
http://www.cetiom.fr/colza/cultiver-du-
colza/implantation/semis/
Solutions de rattrapage
w Si le seuil d’intervention est dépassé, une
intervention en végétation est
nécessaire afin de réduire les
dégâts provoqués par les larves
d’altises au cœur des plantes
(voir § C
omment réagir dans
l’immédiat).
http://www.cetiom.fr/colza/cultiver-du-
colza/ravageurs/insectes/insectes-automne/
Pistes exploratoires et innovantes
x
Mélanger le colza au semis avec des plantes
compagnes sensibles au gel (cultures associées)
peut
éventuellement diminuer la pression altises. De plus, c
e
mélange améliore la structure du sol et fournit de l’azote
au système (légumineuses).
http://www.cetiom.fr/actions-phares/techniques-
innovantes-dimplantation/les-techniques-innovantes-
dimplantation/
Consultez la synthèse régionale rédigée en juillet 2012
:
Cultiver son colza avec un couvert associé
Surveillez aussi les charançons du bourgeon terminal
Les charançons du bourgeon terminal sont présents dans certaines parcelles. Les dissections
réalisées indiquent que les femelles sont aptes à pondre (échantillons près de Poitiers).
La lutte contre les adultes est une nécessité car les larves ne peuvent pas être ciblées. Le
charançon pond à la base des plantes puis les larves migrent directement dans le cœur
entraînant sa destruction et le port buissonnant au printemps.
Période de nuisibili : de la levée au stade rosette.
Seuil de nuisibilité : Il n’y a pas de seuil pour le charançon du bourgeon terminal.
Etant donné la nuisibilité potentielle de cet insecte, il est considéré que sa seule présence sur les parcelles constitue un
risque. Par contre, les femelles sont rarement aptes à pondre dès leur arrivée sur les parcelles. La durée de maturation
est variable mais on retient souvent un délai de 8 à 10 jours après les premières captures significatives.
http://www.cetiom.fr/colza/cultiver-du-colza/ravageurs/insectes/insectes-automne/
Afin de ne pas multiplier les applications insecticides, il convient d’avoir une gestion globale des ravageurs présents sur
la parcelle. Le contrôle des charançons du bourgeon terminal, en cas de piégeage de ce dernier, sera également efficace
sur les larves d’altises (voir § Comment réagir dans l’immédiat).
Jean-Pierre PALLEAU
CETIOM
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !