prélèvement de gorge, un examen ORL
et un dosage des ASLO et des ASDOR.
L’association avec une hépatite B n’a pas
été décrite chez l’enfant. Il existe des cas
rapportés suite à des vaccinations (diph-
térie, tétanos et coqueluche).
ÉVOLUTION ET TRAITEMENTS
Le pronostic de la PAN cutanée est bon.
Cependant le passage à une forme systé-
mique étant possible et imprévisible, il
convient de réaliser une surveillance pro-
longée [2, 4, 6]. Les rechutes sont fré-
quentes, pouvant faire suite à une infec-
tion des voies aériennes supérieures qu’il
convient de traiter [7]. L’évolution chro-
nique mais bénigne incite à un traite-
ment peu agressif. La corticothérapie gé-
nérale à dose modérée (1 mg/kg/j) per-
met de contrôler les poussées cutanées et
les douleurs associées lorsque les signes
fonctionnels sont importants [8, 9].
Lorsque ces derniers sont modérés, on
préférera les anti-inflammatoires non sté-
roïdiens ou la colchicine afin de limiter la
prise de corticoïdes [10, 11]. Des échecs
sont toutefois possibles. Les immunoglo-
bulines intraveineuses semblent égale-
ment efficaces, avec une amélioration ra-
pide en trois ou quatre jours [12, 13].
첸
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in childhood cutaneous polyarteritis nodosa »,
Clin. Exp. Rheu-
matol.,
1998 ;
16 :
767.
atteinte est segmentaire et focale : l’en-
semble des vaisseaux n’est pas atteint et
les anomalies s’observent sur un seg-
ment des artères. En cas de normalité
de l’histologie et de forte suspicion dia-
gnostique, il faut donc demander au pa-
thologiste d’autres niveaux de coupe.
Les examens biologiques retrouvent un
syndrome inflammatoire avec une hy-
perleucocytose à polynucléaires neutro-
philes. Les autres examens sont non
spécifiques. Les facteurs antinucléaires
(FAN) et les anticorps anticytoplasmes
des polynucléaires neutrophiles (AN-
CA) sont très rarement positifs.
ÉTIOLOGIE
L’étiologie de la PAN est inconnue. Ce-
pendant une association avec une infec-
tion streptococcique a été montrée dans
les formes cutanées pures et systé-
miques. Cette infection peut précéder,
initialement ou lors des rechutes, la sur-
venue de la PAN. Elle est parfois asymp-
tomatique et peut se manifester par une
élévation isolée du titre des anticorps
antistreptolysines (ASLO) et/ou des an-
ticorps antistreptodornases B (ASDOR).
Cette association se caractérise chez cer-
tains patients par l’efficacité de la péni-
cilline au long cours sur la PAN et la re-
chute à l’arrêt de celle-ci. Il faut donc
réaliser de manière systématique un
Médecine
& enfance
novembre 2009
page 445
EN PRATIQUE
La PAN cutanée est de bon pronostic mais
sujette à des rechutes fréquentes. Bien que
rare, le passage vers une forme systémique
est impossible à présager.
L’évaluation initiale doit se faire dans un
centre spécialisé.
Le bilan, lors du diagnostic et lors des re-
chutes, recherchera un lien avec une infec-
tion streptococcique ORL et des signes d’at-
teinte systémique. En cas d’infection ORL
associée, la prise en charge repose sur le
traitement de cette infection, suivi d’une
prévention des récidives par une antibiothé-
rapie prolongée pendant plusieurs mois.
Du fait du risque de rechutes fréquentes, la
corticothérapie ne sera utilisée qu’en cas de
signes fonctionnels importants.
3. L’étiologie des PAN chez l’enfant
햲
est inconnue.
햳
est fréquemment associée à une infection
HVB, HVC, HIV.
햴
est fréquemment associée à une infection
streptococcique.
햵
le dosage des ASLO/ASDOR est systéma-
tique.
햶
parfois associée à des vaccinations.
4. L’évolution des PAN chez l’enfant :
햲
est conditionnée par le caractère cutané
pur ou systémique.
햳
est favorable dans les formes cutanées
pures.
햴
ne nécessite pas de surveillance au long
cours.
햵
est souvent rythmée par les rechutes.
햶
la forme cutanée pure peut évoluer vers
une forme systémique.
Réponses :
1:
햲
,
햴
,
햶
. 2 :
햴
. 3 :
햲
,
햴
,
햵
,
햶
.
4:
햲
,
햳
,
햵
,
햶
.
QUESTIONS À CHOIX MULTIPLE
1. La PAN est une vascularite :
햲
nécrosante segmentaire et focale.
햳
des artères de moyen et grand calibre.
햴
des artères de petit et moyen calibre.
햵
dont l’atteinte cutanéoviscérale est de bon
pronostic.
햶
dont l’atteinte cutanée pure est de bon
pronostic.
2. Le diagnostic de PAN :
햲
repose sur la présence de nodules, livedo,
purpura et ulcérations.
햳
s’accompagne constamment de signes gé-
néraux.
햴
repose histologiquement sur la présence
d’une panartérite associée à une nécrose fi-
brinoïde et à des granulomes inflammatoires
à PNN.
햵
s’accompagne toujours de la positivité des
ANCA.
햶
repose sur la présence d’un syndrome in-
flammatoire avec une hyperleucocytose à
PNN.
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