Introduction
1 Des situations-probl`emes `a douze ans :
deux exemples d’enseignement
Dans les deux premi`eres parties de cette ´etude, nous avons
tent´e de montrer comment les premiers ´el´ements de g´eom´etrie
peuvent se construire `a partir des perceptions ainsi que des mou-
vements et des manipulations d’objets. Pour ce faire, nous nous
sommes concentr´es sur la logique de la construction. Il en est
r´esult´euntexted´epouill´e, impropre – nous l’avons d´ej`a soulign´e
–`a inspirer directement un enseignement vivant.
La meilleurs fa¸con de commencer `a apprendre la g´eom´etrie
est sans doute de se poser des questions relatives `a l’environne-
ment quotidien ou `adesph´enom`enes g´eom´etriques simples. C’est
alors en effet que la th´eorie prend un sens, puisqu’elle r´epond `a
une attente.
Cette troisi`eme partie est compos´ee de deux chapitres ind´e-
pendants l’un de l’autre, tous deux r´edig´es avant la g´eom´etrie
naturelle (2epartie). Ils montrent comment int´eresser des jeunes
`a partir de douze ans, dans des contextes appropri´es, aux pre-
miers d´eveloppements de la g´eom´etrie.
Nousnedisposonspasd’une´etude analogue pour l’enseigne-
ment fondamental. C’est pourquoi nous terminons cette intro-
duction par quelques indications sur des sources int´eressantes,
qui permettraient de concevoir un tel enseignement vivant de la
g´eom´etrie au niveau fondamental. Nous avons l’intention d’ex-
ploiter ces sources dans des publications `avenir.
2Mat´eriaux pour l’enseignement
fondamental
Les activit´es corporelles des enfants, en les conduisant `a une
premi`ere maˆıtrise de l’espace, sont porteuses d’apprentissages
g´eom´etriques ult´erieurs. On trouve dans les ouvrages de psycho-
motricit´edesactivit´es diverses bas´ees sur des attitudes et des
mouvements mettant en jeu les sym´etries du corps. L’enfant peut
prendre lui-mˆeme ces attitudes ou ex´ecuter ces mouvements sous
une consigne, puis donner lui-mˆeme des consignes `a d’autres. Des
activit´es de groupe mettent en jeu le cercle (des rondes), la droite
(des files, des rangs), le carr´e, etc. Les attitudes et leurs sym´e-
tries peuvent ˆetre imit´ees dans des modelages. Voir B. De Li`evre
[1993].
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