/ / ''',o,. , . • GE Ba bLi.ot h èqus publique et uru ve r s i t a Lr-e 111111111111 1111111111 1111111111 1111111111111111111111111111 1062812732 MC 72 /2 Senebier': .Je an * Physiologie végétale : P H Y S 1 a LOG -1 E vÉ G É T A L H, TOM E SEC '0 N D. Cet oUJ'rage se trouve li PAR 1 S , Chez F uc n s , Libraire , rue des Mathurins. - - H E N RIe H S, D TJ PON T à l'ancienne Librairie de de la Loi N°. 1231. , ru~ PHY SIOLOGIE VÉGÉTALE, CONTENANT 'Une description des organes des plantes, &' une exposition des phénomènes produits par leur organisation. FAIt JEAN SENEBIER, Membre associé de l'Institut National des sciences & des arts, de plusieurs Académies & Sociétés savantes, & Bibliothécaire à Genève. TOM E A SEC 0 N D. GENÈVE, Chez J. J. PAS C HOU 8. 0 , Libraire. _.---==a r r PH1{SIOLOGIE VEGET i\I..E." PRE 1\1 l ÈRE PAR T 1 E. ANATOl\1IE DES 1 / O IT E G E TAU X.' CF SECTION CINQUIÈME; Des organes générateurs d'un grand nombre de plantes, 1N T R 0 Due T ION. A Il R È S avoir considéré les parties él érnen- taires des plantes, & décrit les parties orga. niques qui contribuent à la vie végétale '. il me reste à rechercher cornrn ent les pl antes se reproduisent; ce qui me conduit à l'histoire de la fructification , & à l'analyse des org~nes qui concourent à cette opéra- tion. Les Je divise cette section en trois parties.. FLEURS) le PÉRICARPE, Tonze 11. & la GRAINE.. A P II Y S 1 0 LOG 1 E Dans la premiè re partie, je donner ai l'ana. lyse du bouton , du spathe, de la gaine, de la collerette , pules , du pédonc ule, des braâces , des sti- du récepta cle, des ncâaircs , des pétales , des et amines , & du p istil. Dans la second e partie, je présen terai quelques recher ches sur le brou, le péricar pe pro.. pren1e nt dit, Les carrier es, & les pepins. Dans la troisiè me partie , j'exam inerai la graine, le germe, la plantu le, la plumule , la radicul e, les cotiledons , les lobes, & lesfeui llcl séminales. vÉG É T ALE: ? SE C TIO N CINO U IÈME.'. ""'" PART'IE PREMIÈRE. Des Fleurs. I~ CHA PIT R E Des boutons à fruit. LES boutons à fruit paraissent sur les plantes herbacées bisannuelles, & vivaces, ils ,sortent du collet des racines, où ils préparent la tige qu'elles doivent porter. Les boutons à fruit sont de deux espèces; ou ils renferment seulement la fleur, ou ils contiennent des feuilles avec elle. Je ne rappelle point ici les distinétions des boutons à fruit & à bois ni leurs places; j'observerai seulement que si les boutons à fruit sont attachés dans quelques espèce» ligneuses aux petites branches , c'est seule.. ment pour favoriser la nutrition du fruit en A~ P If Y S 1 0 LOG l E favoris ant la suction & ' l'élab o ra tio n des fluides alimen taires , que si on les voit plutôt sur les branch es que sur les tiges, c'est vrai.. sembla blernc ut pour retarde r le mouve ment de la séve dans l'enfou rchem ent des branchcs & des rameau x, puisque le fruit lui-mê me est encore porté par une espèce de bourre let implan té sur la branch e ; enfin que dans le xyloplzyllon les fleurs à cinq étamin es sont placée s autour du bord des feuilles . Je ne répéter ai point ce que j'ai dit sur les écailles & les envelo ppes des bouto ns, maïs je suivrai l'anato mie de ceux-ci. d'après les tra- 'J'aux de Duham el. Quand on dépoui lle à la fin de pluvio se un bouton à fruit du pêcher de ses enveloppes , on trouve interie ureme nt le bouton de la fleur; si l'on partag e ce bouton dans sa longue ur, on ' voit. d'abor d que les écailles intérie ures sont plus longue s que les extérieures , & lorsqu 'on les observ e au micros cope, elles paraiss ent garnie s de poils vers les bords. Sous les envelo ppes on découv re le calice de la fleur avec ses découp ures recouv rant les autres parties ; en l'écartant on apperç oit · y É G É T 'A L E. les étamin es, le pistil & les pétales qui sont très-co urts; en écrasan t les somme ts des étamines au foyer du micros cope on en voit sortir une, liqueu r & des ' grains de poussi ère. Duham el ne put décou vrir alors le noyau à la base du pistil. Il observ a de Blême les bouton s à fruit du poirier à la fin de nivose ; 'il vit vingt-c inq trente écaille s recouv rant le bouto n; il remarqu a sous elles huit ou dix' fleurs grouppées sur une queue comm une de r, l 3 millimètre s ou d'une demi-ligne de lor;glH'l1 r ; elles y sont attaché es par des queues fort à courte s; ail milieu de ces embry ons sphéri-ques , on disting ue quelqu es feu illes velues , fort mince s, de différe ntes forme s, d'un vert pâle qui rempli ssent les vides, & Fava. risent la végéta tion. Chacu n de ces embry ons ressem ble à un bouton de rose chargé intérieurem ent de poils; les vso rnmit és des étamines sont blanch es, les pétales paraiss ent à peine, & les pistils échapp ent à l'obser vateur. Il était aisé de les confon dre ' avec les pédicu les des étamin es privée s de leurs som.. mets. Au mois de germin al ces embry ons ont beauco up, grossi , les écailles & les péta.. A 3 P H Y S 1 0 L O· G 1 ! les se sont étendu s, les somme ts des étamines rougis sent, on disting ue les pistils , & J'on renlarq ue mieux les filets qui accom paznent les , embry ons. Au milieu de germin al -on observ e les' deux corps olivair es des éta.. -m ines.' l~nfin les pepins se montre nt rassem blés deux à deux à la base du pistil, où ils sont blancs & peu adhére ns dans leurs logettes: leur transp arence avait sans doute empêché de les observ er plutôt , mais on les rend aupara vant sensibl es par l'ébulli tion dans l'eau. Le bouton à fruit croit comme le bouton à bois; les sucs travers ant le bourre let sur lequel le bou ton repose , y reçoiv ent l'élaborati on conven able à son dévelo ppeme nt; mais on n'a pas encore étudié les diffé.reuccs de ces bourre lets & de leurs effets. Schabo l . assure que les bouton s à fruit croisse nt penda nt trois ans, ils sont disposés sur les branch es à peu près comm e les bouton s à bois; souven t un bouton à bois est entre deux bouto ns à fruit, & un bouton à fruit entre deux bouton s àboi~ ; la chaleu r hâte leurs progrè s en hâtant celui des feuilles . La sortie des fleurs. .n'est pas la même dans v É.G r É T ALE. les différentes plantes; elle est très· rapide dans plusieurs espèces; la tige qui les porte s'élance en montant, & réunir à son sommet plusieurs feuilles destinées à la nourri.. ture de la fleur. " Quand la fleur prépare longtems son apparition , le rameau gUI doit fleurir s'étend peu-à-pcu , il ,s'amincit & pousse les feuilles ' qui serviront de nourrices à la fleur & au fruit. Bonnet dans ses R echerches sur l'usage des feuilles dans les plantes, a observé que les bou- tons placés à l'extrémité des tiges se développaient plus vigoureusenl ent que ceux qui sont à leurs bases; il a vu de mêrne , qu'il sortait plus de boutons sur la partie des bran.. ches exposée au soleil que sur l'autre; cela ri'est pas étonnant, la suélion des plantes . étant plus grande au soleilqu'àI'ombre , elle doit attirer une plus grande quantité de sués nourriciers au sommet des branches frappées immédiatement des rayons de cet astre , tout comme à leurs côtés qui en sont mieux éclairés: dans le premier tas cette abondance de nourriture facilite l'épanouissement des ' boutons, & dans ~e second , il occasionne le A4 l' H Y SI 0 L O G I E dévelo ppeme nt d'un plus grand nombr e dé gerlne~. Le bouton ressem ble assez à une graine mûre; il ne'pou sse pas des racine s, mais les filets ligneu x de sa base sont humec tés par l'écorc e t & par- un bourre let, ils reçoiv ent par eux une riourri ture suffisa nte pour le dévelo pper; les bouton s à bois devien nent souven t une plante enti ère qual1,d on les plante en terre.T .a grnine produ it le bouto n, COn1111e le bouton pro. dui t la graÏne ; le bouton comme la graine se develo ppe séparé de sa mère. La greffe est la transpl antatio n d'un bouton sur une branch e qui n'est pas la sienne-. .l\. côté d'un bouton à fruit dévelo ppé, on voit .so u v e n t des bouton s prêts à paraitre , lorsqu e les blanch es gelées détruis ent de bonne heure le premie r bouton de" la vigne , il se dévelo ppe souven t un second bouton qui rempli t les espéra nces que' le premie r avait donnée s. Ces bouton s sont quelqu efois nuisib les, parce qu'ils.. produi sent des bran- ches chiffonnes qui désole nt l'arbre , comm e on l'obser ve sur l'orang er & le murier . La directi on naturel le de la seve vers les bouton s à bois ,& à fruit montre leur irnpor.. v É G É T A L E~ tan ce; on ne peut les retrancher sans forcer la séve de se porter ailleurs, soit pour y développer de nouveaux boutons, soit pour hâter le développement des autres. Si l'on pince trop un arbre, il se garnit par Je bas & devient un buisson; mais le retranchement des boutons n'est jamais plus dangereux que lorsque la séve est fort abondante, parce qu'elle ne peut être contenue dans ses canaux'; ce qui occasionne ou des pousses extraordinaires, ou des extravasations fatales. J'ai fait quelques expériences sur les boutons du marronier, du poirier, du pommier, & du lilas pour connaître l'influence des feuilles sur leur développement, il ~'a paru que plusieurs 'boutons à fruit privés 'des feuilles qui leur sont essentielles ont parfaitement fleuri & noué, quoiqu'ils eussent encore été dépouillés de leurs écailles, mais combien d'espèces de plantes O:1t des boutons sans feuilles comme les lilas; au reste ces feuilles peuvent être remplacées par l'enveloppe du bou- ' ton: le ;bourrelet de la base vient encore à leur aide, ensorte qu'après la suppression des feuilles, il reste bien des moyens de nutri tian pour le développement des boutons. Ces expérie nces ébauch ées mérite nt d'être suivies , on parvie ndra peut - être à savoir si ces feuilles favoris ent le dévelo ppeme nt du fruit, ou si elles ne lui sont utiles que lorsqu' elles ont paru au grand jour. Il .est import ant que le dévelo ppeme nt des bouton s à fruit penda nt l'été soit aussi complet qu'il est possib le; lorsqu e les sarrnen s n'ont pas eu une saison favora ble, lorsqu e le bois n'a pas atteint sa perfect ion , & les boutons leur matur ité, les provin s réussis sent moins bien, & les bouton s qui fout l'espérance de la récolte . ne la rempli ssent pas. v ÉG É ~ C H T ALE. Il :. P . 1 T R E l 1. Du spathe , de la gaine, de la collerette. §. LE J. Du spathe. spathe est une espèce de coiffe ou de gaine membraneuse , s'ouvrant tantôt de- bas en haut, & tantôt de côté; elle renferme une ?u plusieurs fleurs avec leurs enveloppes, leurs pédoncules, souvent même des bouquets de fleurs en panicules. Cette coiffe est ponr l'ordinaire d'une seule . pièce; elle se dessèche aussitôt qu'elle est ouverte dans l'allium, le narcisse; elle persiste autant que les fleurs de r~rllm & du calla; elle contient les panicules des fleurs de la plupart dès palmiers. §. II. De la gaine. La gaine) comme le spathe est formée par le parenchyme, les vaisseaux propres & séveux. Je ne sépare point ces deux enveloppes, qui éprouvent une dilatation très-forte PH Y S 1 0 LOG 1 E: & très-pr ompte ; ces membr anes devien nent alors très-m inces, leurs vaissea ux tiraillé s brusqueme nt se rompe nt, &:- leur organi satiou se. détruit. La lumiè re" l'air, la chaleu r les , desséc hent. Le plus petit effort de la fleur qui prend alors un grand accrois semen t suffit p~ur les briser. Les narciss es & les tulipes végét ansà l'obscu rité ne peuven t fleurir , quoiqu e leurs fleurs soient parfait es; elles ne parvie nnent à s'épan ouir que lorsqu 'on a fendn l'étui qui les recouv re, comme j'en ai souve nt fait l'expér ience, L'hum idité que cette envelo ppe contra cte la fait résiste r aux efforts de la fleur pour sortir de sa prison , & lui perme t de se dilater alors sans se fendre . L'ouve rture des spathe s persist ans se dé.. termin e dans l'endro it faible de' l'envel oppe qui céde à l'action du bouton fortem ent dilaté. Le spathe cesse de croitre , quand il doit s'ouvr ir; il se desséc he , & son desséc he- ment s'accél ère par la désorg anisati on de sa base, que l'expan sion rapide du pédon cule favoris e. v §. III. i GÉ TA L E. t» la collerette. La collerette est une espèce cl' enveloppe ' recouvrant une ou plusieurs fleurs à quelque distance d'elles. Elle ne s'ouvre pas comme le spathe en forme de gaine, elle est pres. que toujours découpée en folioles dont le nombre est assez constant, & elle se sou... tient en général dans une position horizon. tale. La plupart des plantes o~bellifères ont une collerette remarquable qui se distingue en partielle & universelle. L'accroissement de la fleur force la gaine à s)ouvrir, & la nature de son organisation lui Conserve sa couleur verte avec la vie 1 quand elle cesse de jouer le rôle d'enveloppe. PH Y S 1 0 L 0 Q I -E' 'C H A' PI T R E l l 1. Vu e générale des fleurs. · 1. LE don ne le BOU TON en s'ép ano uiss ant t nos sen s p.ar jou r aux fleu rs qui enc han ten les grac es de la var iété de leur s nua nce s, fum , & qui leur s form es, la dou ceu r de leu r par ts qu'e lles pré fixe nt l'at ten tion par les frui par ent. édi ate des La corolle est l'en vel opp e imm colo rée & très par ties sex uell es, elle est très tes .co m rne le cad uqu e dan s que lqu es plan très - colo rée pav ot & la ché lido ine ; elle est te & le riar& poi nt cad uqu e dan s l'hy acin ante dan s le ciss e; elle est colo rée & per sist t colo rée dan s les. poly gon um; elle est seu lem en l'ell ébo re noi r; bor ds de l'or nith oga le & de nt en deh ors elle est colo rée en ded ans , & poi n'es t poin t codan s le tliesium , herniaria ; elle chenopodium & loré e & tou jou rs 'ver te dan s le ne env elo ppe le mcrcurialis, La cor olle n'es t qu'u ce, mais elle seso nda ire , lors qu'i l y a un cali r v ÉG ÉT ALE; en différe par la forme, ' la consistance, & la durée; cette partie n'est pourtant pas essentielle aux fleurs, il Y en a .plusieurs qui en sont ' privées. Les pecalcs sont les pièces de la corolle ·d eg fleurs appellées polypetales, maïs le mot pé. tale exprime la c.orolle entière des fleurs où elle est d'une seule pièce; on appelle celles-ci monopctalcs, Je ne parle point des formes variées de la corolle, je remarquerai seulement qu'elles sont organiques, qu'elles existent - dans le germe) & qu'elles se développent avec lui. La couleur des fleurs est pour l'ordinaire ou blanche, ou cendrée, ou jaune, ou couleur de chair, ou fouge, OU vermeille, ou pour· pre, ou bleue) ou brune, ou aqueuse, ou noire. Les mélanges de ces couleurs varient les nuances à un point inexprimable. La fleur est simple quand elle est unique sur son réceptacle comme l'œillet; celles qui sont composées réunissent plusieurs petites fleurs particulières .d ans le même réceptacle, & elles y sont environnées par uu calice commun. On appelle fleurs complettes celles qui ren- PH y"s"I 0 LOG 1 E fermen t les organe s propre s à la reprod uction de la plante , & incomplettes celles qui ont des étamin es sans pistils , ou des pistils sans étamines. Les cucurb itacées porten t ces deux espèce s de fleurs incom plettes comme Je noyer ; mais le 'palmi er & l'épina rd porten t chacun e de ces fleurs sur des individ us dif.. férens. II. LES FLEUR S DOUBL ES sont des monstr es dont le nombr e des pétales est fort augme nté. La culture produi t cet effet par une surabo ndance de nourri ture qui élargit peut· être les filets des étamin es de quelqu es plantes & en fait des pétales ; ils sont tellem ent multipliés dans la rose, qu'on en compte jusque s à cent, mais tous ces pétales ne sauraie nt être un dévelo ppemen t des étamin es dont le nombr e n'est pas si grand, d'autan t plus que le nombr e des pétales est souven t augme nté sans la diminu - tian de celui des étarnines , ou sans "que cette diminu tion lui soit propor tionne lle & sur-tou t sans la stérilit é des pistils. On observ e la même chose sur les prunie rs, les cerisier s, les pêcher s à fleurs databl es, mais ils donne nt peu de \ fruits. Ces fleurs double s fécond es produi sent souven t des graines dontIe s plantes ont· des fleurs vf :fleurs G iTAL E. sémid ouhles " & quelquefois plus double s que leurs mères , il en provie nt aussi des plantes à fleurs simple s. Les fleurs double s sont très - rares dans les 'p rés & dans les bois; le but de la nature est de reprod uire l'es- . pèce. Il faut pourta nt remarq uer que toutes les plante s n'offre nt pas ce chang ement , de sorte qu'il doit y avoir une cause spéciale qui le déterrn ine , & cela mérite rait une recher che particu lière. Quelqu efois la séve portée plus abond amment dans la directi on de l'axe de la plante t ' fait éclore une second e fleur, à côté de celle qui doit 'o ccuper le centre ; mais comm e elle doit être insuffi sante pour rempli r ce double' but, . son opérat ion est imparf aite, il en résulte une monstr uosité d'un genre différe nt; on a une fleur jumell e d~nt le nombr e des' étamin es varie en surpas sant celui qui cst , propre à l'espèc e, il n'est ·jama is doublé , on l'obser ve dans le teucrium nùsolianum, La cons." tance du nombr e des étamin es dans les autres fleurs prévie ndra les mépris es j ' ce cas est très - rare. & il n'appa rtient qu'à quelqu es espèce s. T(Jme Il. a gr P H Y S 1·0 LOG 1 E . Les fleurs varien t "encor e par le défaut de quelqu es pétales ou de quelqu es étamines , qui n'altéré pas leur symét rie, ' comm e Lamarck l'a observ é sur plusieu rs pieds de l'ornithogalum album dont les fleurs n'avaie nt que quatre ou cinq pétales & autant d'étam ines. Certai nes plantes . des pays chauds perden t leurs corolle s dans lei pa ys froids comm e la campan ula perfoliata ; mais il y a des fleurs qui chang ent entière ment de forme , comm e Lantirrhinum linaria qui est une fleur en masqu e, & qui se présen te quelqu e fois comm e u.n sac éperon né, La saponaria anglicana qui a cinq pétales devien t quelque fois monop étale, III. On ne peut se Jaire une idée' de la on ne peut ladécr ire autrem ent que par sa surpris e, quired ouble en observ ant chaque partie des différe ntes espèce s qui est encore très - variée ;~ais comm e ces différe nces sont consta n tes, il faut conclure qu'elle s sont organ iques, .& qu'elle s YAR.IÉ T:t DEi FLEUR S; existen t dans l~ germe~ Il parait qu'il u'y a de parties vraime nt essentiei les aux fleurs que le :pistil .& les étamines. parce qu'on les trouve séparés ,o.u' réu- nis dans le plus grand nombr e , . tandis que v t Gi t~ T A t B. à dei des B~urs sans. calices ~ Ies autres parties pf;uveat manquer fleurs fécondes. Il y a sans nectaires , sans pétales, Le nombre des parties des fleur~ & même celui des parties des plantes est communé- ment impair, ' c'est le nombre de la 'beauté puisque c'est celui de la sy~fuie, & 1_ nature qui renferme les moules de nos idées, pouvait seule nousdo~ner celle ~ là. Les plantes qui ne produisent pas beaucoup de fl~urs ont 'p OJ,l f J'ordinaire beaucoup de feuilles; les plantes exotiques qui ne t.leuri,~ sent pas dans nos climats SQn t très ~ feujHé~~ , sans doute la nourriture des.gernH~$ il ffçq~ insuffisante pour les développer , se porte .~ ~~ les germes à feuille dont ~11~ développe t.;J~ plus grand nombre. On peut le çroire , p\lis,~ . que la plante v€g~te vigoureusement ~ t0l:1~ . les autres égards, C'est un phénomène assez remarquable Slu,. la plupart des fleurs sérni - flosculeuses SOiCHÇ. très • sensiblement héliotropes ~ beaucçup plus que les au tres. . Je. trouve deux observations dans Je vQyag~ de Bartr4.fU ;lIJ S9~ de l' 4ql~,rjque qui JtQ~ paraissent curieuses, L'~lj~JllGfft" gra.ndjflfJT'l! ~ Ba- 20 PH y SI 0 LO G 1 ! 1,3 décimètres des fleurs qui ont que lqu efo is ngia querciou cin q pou ces de' dia mèt re. L'hy dra pan icu les, por te Jolia don t les fleu rs son t en son t per sisau som met des .fleurs stér iles qui , & qui ne tan tes pen dan t plu sieu rs ann ées sication corntom ben t alor s qu'a prè s une des ple tte• . urs & des Je ne dis rien à pré sen t des ode j'au rai l'oc cacou leur s des fleu rs, par ce que lièr eme nt. 'sio n de m'e n occ upe r plu s par ticu plac e ici, Voi ei 'u n phé nom ène isol é que je rire. Hag ren afin d'av oir une occ asio n de le déc fleurs du cavit en 1763 un écla ir sur des obs erv a que ces lendula officinalis, du sou cy; il fleurs fou ges écla irs son t plu s com mu ns sur les com me la don t la nua nce est la plu s viv e, d'In de tagecap uci ne, le lys fou ge, l'œi llet x ou troi s·dans ta patu la erecta ; il en vit deu r ent re mid i les mois de the rmi dor & fruc tido in & l'air sec . & une heu re , le ciel étan t sere n'ét aitp oin t Hag ren s'assura que cett e lum ière oriq ues , il pro dui te par des. inse ctes pho sph le frot tem ent cru t avec Ale xan dre Vol ta que ères & .torn des pou ssiè res éch app ées des anth pro dui saie nt ban t sur les péta les ou les pist ils, cau se des une forte électricité qui . étai t la , v É G É T '.\. L !.~ 21 'é clairs , & il vit les pétales d'un lys fouge couverts de poussières après la fulguration quoiqu'il ne les eut pas vu auparavant , mais comment ces étincelles seraient- elles assez fortes pour être vues au soleil? Je supposerais plutôt une' inflammation subite semblable celle de la fraxinelle. Jngenhous dit dans ses expériences sur les vlgétaux qu'il n'a jamais pu ç a voir ces éclairs observés par Linné & sa fille, de même que par d'autres physiciens ,& je ne les ai jamais pu remarquer, quoique j'aie souvent cherché à les voir. BJ PHY SIOL OGIE ï ' 6 ". ? CHA PIT R E l v. pu pédoncule, des Dr4c7ées, des stipules. §. 1. pu"p'édoncule. L E pédoncule s~ivant Lalllarck est leprelongem ent de la tige ou du rame~u qui soutient leurs fleurs &, leurs fruits; on l'ap.pelle quelqu efois la queue. Il est aux fleurs ce que le pétiole est aux feuilles . Il varie à mille égards rélativ ernent à sa compo sition, son inserti on, sa situati on, sa forme , sa force: mais comm e ces variété s sont consta ntes dans les espèce s, elles doiven t tirer leur origine des germes organi sés pour cela. On observ e pour l'ordin aire dans les extrémités de cet organe deux renflem ens qui se prépar ent un peu au-des sus de chacun d'eux. Il est recouv ert par l'épide rme, il renferm eplusieu rs fibres & vaisse aux étendu s dans lfCurlongu eur, qui se ramifie nt plus ou moinsdans la fleur & le fruit, comm e ceux du v É G É T, ALE. pétiole dans la feuille; - maisie plus grand nombre de ceux-là s'écarte-nt moins du fais.. ceau principal que les derniers. Ces différens faisceaux de fibres sont clairement marqués par leurs insertions .sur le pédoncule & sur la console qui le porte; ils y forment quelquefois un angle, ' d'au tres fois une portion de cercle; ils sont ic o m m un ément au no~bre de trois; ' cinq , sept, onze & peut - être davantage; ils :p a1aissent lier-le 4 pédoncule aux branches; ces fibres sont itendres & flexibles quand ellessont jeunes, elles s'endurcissent lorsque le fruit s'accroît; elles deviennent souvent ligneuses quand il est mûr; leur parenchyme durcit ave-c elles, Ces faisceaux de fibres se prolongent 'suiva nt la direc- tion de l'axe du - fruit, ils pénètrent la gaine pierreuse, jusques à la partie inférieure d-e la" capsule des pepins. Ces faisceaux ne Iournissent que quelques rameaux- à d-roite & à gaucbe pour le développementde la pulpe: Duhamel les appelle vagues, ils se répandent dans la chair du fruit après avoir quitté le pédoncule., mais on y distingue dix autres faisceaux quittant un peu faxe>du fruit, audessous de,' la capsule vp ierreuse po~r raID- B_4- l'HYS 1 O·L·O G II per autour d'elle & se réunir à la roche, 'Les .p epins , cet objet soigné de la nature , Ile doivent rece~oir que des. sucs fort élaborés " ce Gui suppose un .~p pa rei I considérable de ~ais. . seaux. Duhamel dans sa belle anatomie de la poire, observe, que lorsque la roche est glanduleuse, les dix gros vaisseaux dont j'ai parlé nourrissent la fleur portée par la roche; mais quand la fleur est .p ass ée , la . roche s'endurcît, les glandes s'obstruent, les liqueurs qui ne peuvent plus la pénétrer refluent dans la subs- tance charnue du fruit qu'elles développent; alors les pepins ont acquis leur grosseur ·, quoique le fruit soit loin d'avoir toute -sa pulpe. Les dix vaisseaux qui rampent entre les tégumens & la capsule atteignent encore ce but, & c'est dans ce moment où la chair des fruits se développe; mais alors , il Y a encore des faisceaux destinés à la nourriture des pepins. Les ramifications .d es fibres forment un tissu rempli par le parenchyme, chaque fibrille , ou chaque vaisseau est hérissé d'un duvet très-fin composé peut- être par l'extrémité des .vaisseaux qui unissent -la fibriJle aux utri.. cules ou aux mailles du parenchyme. V E G É T ALE. Dans les fruits à noyau la queue du fruit qui est pour l'ordinaire courte. est aussi cornposée de fibres, dont quelques faisceaux tournent le noyau pour arriver ~à l'opposé où étai t le style, là plusieurs fibres '- s'épanouissent dans le bois du noyau pour nourrir ramande; mais -il s'en échappe de même quelques fibres pour nourrir la pulpe du fruit. Enfin on observe que les filets du pédoncule se réfléchissent vers le calice pour l'alirnenter , ou bien ils entrent dans la fleur, quand elle en est privée. Les deux extrémités du pédoncule sont remarquables par leurs renflemens; celui qui s'attache au bois y est retenu , par une espèce d'articulation qui se rompt souvent quand le fruit est mûr; le second qui ressemble comme le premier à un bourrelet, donne passage aux fibres qui s'implantent dans le fruit p~r _son écorce; c'est sans .d ou te un moyen pour y attirer les sucs, &, les rendre propres à la nutrition des germes. Il y a des pédoncules .q u i n'ont dans quelques espèces qu'un seul bourrelet. Le pédoncule se détache sans clou/te de la branche ou du fruit quand celui-ci est mûr; parce que les vaisseaux remplis" obE;- :6 PHY SIOL OGIl trués, & dilatés se rompe nt dans le lieu où ils sont le plus serrés. Quand on consid ère la nature des pédon cules, on peut croire que leurs fibres ressem blent à celles des branch es, mais leur dispo- sition est bien différe nte; il n'y a aucun ra~ port entre la tranch e d'un pédonc ule & celle d'un ramea u, tout comme on n'en trouve point dans leurs produ its; le suc blanc du figuier y change de couleu r quand il l'a traver sé, & la séve n'y prend point cette appare nce laiteus e. Peut-ê tre les bourre lets du pédon cule servent..ils à assurer la suspen sion du fruit en le liant à l'arbre & au pédon cule par une plus .grande surfac e; mais cette idée .m ériterait d'être examinée. Quand le fruit est mûr, le pédon cule se détach e quelqu efois du fruit & de l'arbre ; quelqu efois il se détach e de l'arbre sans se détach er du fruit; d'autre fois il se détach e du fruit .sans se détach er de' farbre ; dans tous ~s cas, les vaissea ux qui lient le pédoncu le au rameau ou au fruit se rompe nt; mais quand le fruit reste attaché au rameau ~ c'est ou parce que l'écorc e est plus ligneu se t ~ v 'É G É -T A. L E. ou parce que les 'sucs extravasés collent l'écorce au pédoncule sur le point de périt. Le pédoncule diffère du pétiole, en ce que celui-ci est uni à la branche par son articulation, tandis que le reste fait corps avec la feuille qui en est le développement. Le pé. doncule sort du rameau comme le pétiole, tous les deux sont une portion d'un germe particulier, tous deux sontentés sur les fibres d'un rameau, ou placés ft leurs extrémités; mais il serait important de pénétrer les dif.. férences de ces fibres qui paraissent si sem.. blables, Cette différence résulterait- elle de celle des bourrelets qui n'est pas équivoque? alors les bourrelets fixeront l'attention; ou bien serait - ce la différence des sucs qui p~~sent dans ces vaisseaux? mais les bourre.. Jets seuls pourraient les changer, s. II. Des stipules. Les stipules sont des espèces ' d'écailles nais. santes de chaque côté à Ia base des pétioles ou des pédoncules; elles varient suivant les espèces de plantes ; mais il y en a plusieurs sans stipu.les. PH .~8 Y S10 L 0 ('J 1E Les stipule s peuve nt être regardées comm e -des bourre lets propre s ,à élabor er les su,cs pour les feuilles & les bouton s d'une nianière particu lière, & pour y attirer une nourriture plus abond ante; ilfaud raitre cher... cher pourqu oi ces stipule s appart iennen t aux plantes qui les ont; si la nature de .Ieu rs organe s les renden t nécess aires; si- les feuilles avaien t besoin de ce supplé ment de secour s pour sucer la séve & la prépar er r On le soupço nne quand ,on voit les stipule s parfait es avant les feuille s, & 'q uitter avant elles lés plante s où elles sont. §. III. Des bradées. Les bradée s ou les feuille s florale s, sont de petites .feuilles toujou rs situées dans -le voisin age des fleurs , elles .diffèrent des autres feuilles de la plante par leur figure & Jeur couleu r. Reyni er o~serve fort bien que les écaille s qui formen t le calice des fleurs d d' ' co mp osees peuve nt erre regar ees comm e . e J J\ . vraies braété es. Les bradé es ont sans doute un b~t particulier; on le trouverait comme 'celui des .s ti.. ViGÉTAL •• · pules en les supprimant dans des tems diffél'eus; en comparant les feuilles des plan tes qui en ont avec celles .des plantes qui en sont privées; en observant le caractère de leurs fleurs. On sait que. les bradées des fruits de l'ananas sont parfaitement sembla. bles aux feuilles de la plante, puisqu'en plantant ' ce bouquer de feuilles en terre la plante se reproduit. J'ai planté de même le boue 'iuet de feuilles qui est au-dessus dès fleurs de la fritillaria imperia/il; mais ce bouquet a péri; à la vérité la floraison de cette plante annonce la fin de sa tige. & ses feuilles sont peut. être seulement un moyen particu- lier de développement pour la graine, JQ PH Y S la LOG rs C ' H API T RE V. Du réceptacù, LE récepta cle est la base sur laquell e la fleur & le fruit . repose nt; c'est l'extrémité supéri eure du pédoncule , QU le centre de la cavité du calice. On lui donne le nom de vaisseaux ornbilicaux destinés à nourri r la graine, Cet ,organe varie suivant les plantes par saforme, sei surfac es, &. vraisemblablement par son usage, placenta , lorsqu 'il reçoit les Si l'on consid ère le récepta cle comm e un prolon gemen t ,d u pédon cule, le premie r est un évasem ent du . .second ; cepen dant, puis. qu'il y a quelqu es différences entr'eu x , il faut croire que cet organe est déjà prépar é dans le germe ; il a ' au moins les plus grands rappor ts avec les fleurs & le fruit; on y trouve toujours à la vérité l'épide rme, le parenc hyme: mais qui sait, si ces deux substa nces sont parfait ement semblables dans tous les organe s de la plante ? Le fond-s eul v i. G É T A. LE.' du réceptacle offre une con~tru~iOl1 que l'on ne voit ni dans le pédoncule, ni dam ses parties; c'est peut-être une autre espèce de bourrelet qui offre des circonstances particulières. Il faudrait étudier ce bourrelet pour savoir comment les fleurs y sont attachées? comment elles s~y nourrissent ? on y verra les filets corticaux dans le réseau desquels leurs ger. mes sont implantés. On pourrait rechercher , sila fleur .infiue sur la conservation du réceptacle, je l'ai essayé; mais mes expériences n'ont pas été assez suivies pOUF' avoir une conclusion solide. Enfin il serait curieux de savoir si le réceptacle périt avant la maturité de la graine. Je sais bien que le réceptacle persiste plus long - tems que les pétales , & qu'il se sèche quand le fruit peut s'en passer. ,J e PH Y S 1 0 LOG 1 E CH AP ITR E VL Du calice. L'E calice est renvel oppe second aire des fleurs de plusieu rs plante s ; il suppos e toujours l'existe nce de la coroll e, dont il dif~re par sa couleu r verte, ses divisio ns, leurs places , leur longue ur, leur largeu r, leur épaisseur. Je ne parle point ici, des différe ntes espèces -de calices si difficiles à disting uer exactemen t, mais j'obser ve qu'ils diffère nt entr'eux par leur durée, leurs divisio ns, leurs forme s, leur positio n. On nomm e commu -. némen t fleurs complètes , celles qui ont Ieurs corolle s & leurs cal ices, & fleurs ii/completes celles qui en sont privée s, La bale tienr lieu-d e calice & de corolle dans les plantes gramin ées; elle est compo sée de paillet tes ou d'écail les inégal es, tan. tôt opposé es, simple s ou double s de chaque ' côté, tantôt solitair es entre les fleurs, tan- tôt imbrjquées _J mais jamais insérées circulai. rernen t V' EG É l' A L s. 33 rement 'su r le réceptacle comme dans les au.. ires plantes. Ces paillettes sont ordinairement transparentes, coriaces , 'ovales ·, oblongues, pointues & peu colorées ; on leur donne le nom de 'Valves; l'assemblage de deux' ou trois paillettes autour de la même fleur s'appelle une bale à deux ou trois valves. Elles portent souvent à leur extrérnité , ou ailleurs , un filet pointu appelé barbe, très-long dans l'orge" assezcotirt dans le bromus , droit dans le seigle, & articulé dans l'avoine. 'Les deux val- ves qui renferment les étamines & le pistil sont une espèce de corolle, & lorsque ces valves sont doubles, les deux extérieures remplacent le calice, Quand plusieurs petites fleurs ayant chacune leur bale sont réunies entre deux valves communes, ces valves ' re .. présentent un calice commun, ' & l'assemblage des petites fleurs s'appelle épillet. En général la bale ou ce ;calice des graminées est sèc he; papyracée, très - différente de la coralie. L'écaille qui . est le calice dei chatons du noyer & du noisetier contient une sieurs fleurs. ou plu...' Les calices corn me les feuilles sont corn.. posés de fibres & de vaisseaux , on y voit; ,Tome II. . ç 34· Il) H Y S l 0 L O ·G 1 E des utricu les, le parenc hyme vert; on y retnarq ue des différe nces dans la forme des réseau x, mais ces différences ne sont pas encore .sufiJsa mtn ent déterm inées. Les calices de plusieu rs plantes sont d'une substa nce tendre , on y remarq ue les ramifications des différe ns vaissea ux dans la partie membr aneuse qui regard e le terrein , mais ce réseau ne se disting ue dans d'autre s que par la macéra tion. L'épid erme de la surface extérie ure du calice est plus épais, l'intéri eure est mince & plus tendre ; le premie r est moins poli, quelqu efois épineu x; le second est toujou rs très-Iis seéc souven t velout é. La pl upart des calices persist ans sont durs & secs, ou bien ils croisse nt avec le fruit. La . couleu r' des calices n'est pas unifor me ~ la plupar t sont verts; -q u elq u es-u ns sont rayés de blanc, d'autre s sont verts en dehors & blancs en dedan s; il y . en a qui sont entiè.. rernen t blancs ou jaunes ; quelqu es-uns sont bordés de rouge. Ces variété s annon cent une organi sation & des usages particu liers; on peut le soup- ~onner aiséme nt quand on observ e la diffé.. v É G É T A L s. tence de leur durée. Les calices des fleurs légumineuses subsistent jusques à la maturité des graines, qui dans les plantes labiées, n'ont d'autres enveloppes que les calices de leurs fleurs. Le calice du caprier tombe avant la maturité des fruits. En ~zénéral les calices communs à plusieurs fleurs subsistent le plu» long . . tems. Il y a des calices comme ceux du poirier dont la base semble se ~onfler pour former le fruit : on voit à son extrémité leur échancrure desséchée. On n'a pas toujours distingué assez soi... gneusement le calice de la corolle. Ventenac fournit un caractère qui dissipe les, équivo.. ques ; il remarque que la plupart des enve.. loppescalicinales de Jussieu ont un petit nombre de trachées, tandis qu'elles sont ma.. nifes tes , & plus nombreuses d~ns les corolles.' S'il y a quelques calices où' l'on peut mieux soupçonner des trachées comme dans le 'tra.. descantia ephemerum , on vs'apperçoic qu'elles sont des filets formés par la matière muqueuse , mais ils sont sans spires, & se résolvent en liqueur; & s'il y a des corolles sans trachées dans une espèce d'un genre, où plu... sieurs autres espèces en ont', il est probaC~ ble qu'elle s existen t dans celles qui paraIssent en manqu er .; ainsi l'on voit des traché es dans les corolle s de l'antirrhinum majus, & l'on ne peut en découv rir dans Yantirrhinum linaria. ('T. Magaz . Encyc l. T. III , nO. XI. ) Le calice semble faire avec la corolle un double rempa rt autour des organe s généra teurs pendan t le tems où leur molles se le, expose rait à mille dangers~ Le calice rempli t même cet officè penda nt un te ms où la corolle le rempli rait mal, lorsqu e la fleur est dans le bouto n; aussi da ns les fleurs sans calice les pétales sont pour l'ordin aire assez forts, & les organ es généra teurs assez robustes comm e dans les liliacée s; mais cela ne sc remarq ue pas de même dans l'ellébo re qui est sans calice. Le calice est non - seulem ent un étui des fleurs, il est peut-ê tre encore un. organe POU,L" élabor er les sucs nécessa ire» à leur dévelo ppemen t, & à celui du fruit; ils doiven t remplacer les feuilles dans les plantes qui fleuris. sent avant d'en avoir. Il est pourta nt vrai qne le calice n'est pas essentiel aux fleurs, , puisqu 'il y en a qui produi sent des graine.- fécondes sans lui. La corolle peut suppléer ~ , v É G f 37 T ALE. ee défaut par son épaisseur, par sa couleur qui est long - tems verte, & par une abondance de sucs plus grande que dans les autres. Le thalamus peut aussi remplacer le calice; cependant, il Y a des plan tes sans calice dont le thalamus est très-petit comme l'aconit. Il est assez remarquable qu'il n'y ait point d'arbres connus dont les fleurs soient sans calice. Serait-ce parce que l'écorce que les fleurs auraient à percer 'serait plus dure, & que Je frottement que les pétales éprouveraient dans le germe serait trop fort? Les calices comme les feuilles rendent de l'air sous l'eau au soleil; ce qui annonce une décomposition de l'acide carbonique, & une élaboration des sucs contenus dans leurs vais. seaux. Deux calices de roses m'ont fourni de cette manière un volume d'air égal à celui de 610,38 milligrammes ou de I l ! grains· d'eau; mais cette quantité n'est pas aussi grande que celle qui est rendue par les' feuilles dans les mêmes circonstances. Le calice d'un œillet avec sa tige sans son calice tirait un peu moins de la moitié de I'eau que l'œillet tirait avec son _calice. J'ai répété ces expériences sur un pi. veine double, cette fleur privée de son calice. .' C 3 PHYSIOLOGIE avait rendu dans un ballon 6~ de l'eau qu'elle avait tirée; la même fleur sans calice à l'air avait tiré les t d'cau son calice les de la précédente ; avec *' & le calice seul les ~. Un souci entier avec ses feuilles placé sous un ballon tira en deux jours 4,24,6 gramllleS ou go grains; un souci semblable à l'air tira 3°,572 grammes ou uneonce d'eau, Le souci sans calice avec ses fleurs tira 3,715 grammes ou 70 grains d'eau; le souci sans péta.. les avec son réceptacle en tira à très-peu près autant. Il faudrait varier ces expériences pour en déduire quelques conséquences. On connaîtrait l'utilité des calices pour lé développement du fruit en les retranchant, & en les blessant; je l'ai essayé sur les cali. ces des poiriers & des fleurs légumineuses, je les ai retranché quand les boutons étaient plus ou moins prêts à nouer, & le fruit a également, mûri; mais si le calice. ne sertpas à la fleur dans cet état, il peut avoir mille autres usages, il , peut favoriser son développernent.dans le bouton , quand celui-ci est prêt à s'épanouir: on apperçoit au moins le calice avant.. plusieurs autres parties de la fleur. ON vÉ G\ É T ALE. = C fIA PIT R E VII. Du nedaire, ON gane donne le à cet or- qui contient la liqueur nom de nectaire des fleurs douce & mielleuse qu'on y trouve. Il y a des fleurs monopétales dans le tube desquelles, il y a un fluide qui n'est pas renfermé dans ' un réceptacle particulier comme les chardons, les cactus, les aloes , de sorte qu'il faudrait peut - être définir le nectaire un vase, où se recueille un suc mielleux élaboré dans les .. fleurs. Entre 130 genres de plantes dans les quels Linné a trouvé des nectaires, Bohmer croit qu'il y en a seulement 69 qui en ont vé ri tablement , 25 où il n'yen a point, & '36 où 'jls sont douteux, Bœhemeri dissertatio de nectari- Lamarck définit le nectaire cette partie de la corolle, ou de la fleur qui COl1bus ftorum. tient une liqueur sucrée. Le nectaire est très.. remarquable dans la corolle de la fritillaria imperialis; mais comme toutes les fie urs n'ont C4· IlH y S 1 0 LOG I l E ~as ces réservoirs, on donne souvent le nom <le nectaire à toutes les productions des fleurs qui n'ont aucun rapport avec lui, Cet organe est quelquefois composé de deux parties; la première est celui où le suc se prépare, la seconde est celui où il est :rassemblé, comme on -le voit dans quelques ,v iolettes. On distingue les nectaires en pédiculés comme dans la parnassia palustris & en sessiles comme dans lafritillaria imperialis, Les formes de ces nectaires sont variées; ils ont celle d'un éperon, QU d'un. cornet transparent & tubiforrne , le réceptacle du nectar prend la forme d'un éperon pointu.. Le nectaire propre est un corps. charnu , rond ; élevé, brillant , adhérent au fruit. 4 Dans la viola palustris, odorata, canina , tricolor , le nec.. taire ressemble à deux lancettes , ou à un corps cornu .q ui s'élève du fond de la fleur , sur les filets des étamines pour former ce réceptacle. On trouve à l'extrémité du cornet 1;1n point brillant, où le nectar est séparé. Les nectaires sont toujours placés vers les, fZ)rganes de la fructification.. Les fleurs mâles; comme les femelles ontleur neceaire dansle, vÉ TllJCllS, - G É T ALE" 41 clutias stratiotcs , andrachne. Dans les fleurs où ce canal est éloigné des parties de la fructification, on voit avec admiration des moyens pour l'écoulement des sucs mielleux vers elles ,on en trouve un bel exemple suivant la remarque de Roth dans différentes espèces de geranium, Les nectaires tombent avec les autres parties de la fleur, Le suc mielleux se produit dans les nectaires , quand les fleurs ont acquis leur perfection , & quand les parties sexuelles sont développées; on ne le trouve jamais dans la fleur enfermée dans le bouton, mais on le découvre dans iq uelques - unes trois jours après leur épanouissement. Cet organe est parfai t , lorsque le stigmate du pistil s'ouvre pour laisser transpirer ses sucs, & lorsque les poussières commencent à ~ se -répandre, suivant l'observation de Roth dans sou essai de nectariis gcraniorum, La sécrétion du nectar s'opère, quand les nectaires sont le plus ap- parents, ou le plus développés. Lorsque les parties de la génération se flétrissent, lorsque le fruit prend de l'accroissement, le nectar _dirninue , il s'évapore, ou il est absorbé par PHY SIOL OGIE des vaissea ux particu liers; on a observ é que l'ovair e contie nt alors une liqueu r dont le goût ressem ble à cclu i du nectar. Il parai trait de là que le nectar favorise les premie rs dévelo ppeme ns de l'embr yon. Ponted era vit périr les graines de l'aconiturn lutcum dont il avait retranc hé les nectair es. Il faut pourta nt conven ir que les ~urs mâles de l'ortie & du saule ont seules des nectair es & que les fleurs femelle s en 9IOnt privée s, mais on trouve des nectair es dans les fleurs mâles & femelle s cl LI ruscus, clutia & kiggerlaria; ce qui ferait soupço nner avec plus de fondet nen"t que le nectar est necessaire à la perfec tion des organe s géliéra teurs de quelqu es planre s , puisqu e d'autre s en sont privée s, à moins que cette liqueu r n'y soit supplé ée d'une autre manièr e; ce que Roth a cru décou vrir; il préten d qu'on observ e à l'œil nud -d 3 11S la p]ut)ar t des fleurs monop étales tubulé es sur leur fond, ou près des organe s de la génération , des protub érance s brillan tes ou des transpi rent un suc mielle ux comme dans' les lathrea , mirabilis , cerinthc Sc diverse s espèce s de loniccra. Dirai. je qu'on 'voit les abeilles & d'autre s insectes s'insin uer fossett es qui · v É G É T ALE. 43 dans diversesfieurs,où l'on ne distingue point de nectaires comme les alcea, & où on leur voit suce'!" . une liqueur qu'ils cherchent dans les plantes à nectaire. Cette analogie n'est pourtant pas concluante, p.arce que ces insectes peuvent y chercher & y trouver autre chose. PHYSIOLOGIE CHA PIT R E VIII. Des Pétales. LA corolle & les pétales n'offrent pas peutêtre toujours les mêmes idées. La corolle représente la fleur entière, le pétale une partie de la corolle; mais l'histoire du pétale sera toujours celle de la corolle. Le pétale est une feuille colorée des deux côtés, ayant une certaine épaisseur av~.c des .nervures. La base du pétale, ou l'ong1et est sans couleur, adhérent au calice, ou au germe. Ces deux parties varient suivant les espèces. Jussieu observe que les pétales, sont attachés, ou sur l'ovaire, ou sous l' ovaire , ou sur le calice. Les pétales sont composés d'une écorce, d'uni réseau cortical, du parenchyme & des trachées. Ils ne diffèrent peut - être des feuilles que par leur couleur & l'absence des glandes corticales; je suivrai l'anatomie que Desaussure en a faite dans ses obseruatious SUT Ïëcorce v É G É T ALE. 4-5 des feuilles & des pétales : mais pour" éviter des répétitions inutiles, je re_nvoie à ce -que j'ai dit sur l'écorce des feuilles. Si 1'011 détache une partie de j'épiderme d'un pétale 'avec un canif, on découvre par le moyen du microscope un réseau cortical dont les mailles s'étendent sur cette écorce; elles son t formées par des fibres ou des vais. seaux anastomosés de mille manières & ad. hérents à l'épiderme; ils paraissent au moins se lier davantage à son réseau dans le pétale que dans la feuille. On observe dans tous deux que les mailles du réseau sont plus étroites & plus allongées vers leurs bases, que vers la partie supérieure; mais le réseau supérieur, diffère plus' de l'inférieur dans Je pétale que dans la feuille, comme on le voit dans la pensée; de même les mailles cl u ré. seau cortical ont des figures plus régulières dans les pétales que dans les feuilles, ' Le pétale des fleurs de la bourache offre dans les replis fréquents & réguliers des vais.. s-eaux & des fibres de son réseau cortical l'apparence des vaisseaux spiraux à demi foulés, & l'on se tromperait , si ces vaisseaux n'étaient pas privés de l 'élasticité & du mouve. PHY SIOL OGIE ment remarq ués dans les trachée s. Duhamel l'avait observ é de même par la macéra tion. Les vaissea ux cortica ux des pétales sont toujou rs sans couleu r, quoiqu e le pétale soit coloré , ces vaissea ux s'anast omose nt par tout, où ils se . rencon trent; mais quelquefois leurs diamèt res sont variab les & mal arrond is comm e dans la rose, quelqu efois aussi ils sont cylind riques comme dans l'oreill e d'ours. Ces rappor ts du réseau cortica l des pé tales avec celui des feuilles montre nt que ces .r éseaux sont à peu. près de même nature ; aussi I'écorce des pétales comme celle des feuillé s tend à se rouler sur elle même du dehors en dedan s, & c'est pour cela que les pétales se! roulen t d'eux mêmes en se séchan t. Ce qui disting ue sur - tout les pétales des feuilles & des calices , c'est que les premie rs n'ont jamais de glande s corti~ales, & que le parenc hyme n'élabo re point de gaz oxygè ne. On remarq ue dans plusieurs espèces de plante s que chaque maille du réseau cortica l . de leurs pétales a une espèce de vésicu le sembla ble à un mamm elon coniqu e qui s'élève à la surfac e, on le découv re dans ceux de la pensée , du laurier rose & de l'œille t, v É G É T A L s. 47 on ne le voit jamais dans les feuilles . Cette v sicu l e transp arente est presqu e toujou rs coé .. lorée, leur amas forme le beau velour s de la pensée . Ces espèce s de marnrn elons se termin ent quelqu efois en pointe s aiguës , d'autre s fois ils sont fort applati s ; mais cela ne se voit pa5 dans toutes les plantes. Le pédicu le des glande s globul aires apperç ues sur les pétales des auricu les & les pointe s cylind riques des pétales des primev ères est implanté sur ces mamm elons. La macéra tion des pétales dans l'eau fait remarq uer le parenc hyme & les vésicu les entran t dans les mailles du réseau , ces vésicules sont pleines d'un suc. colora nt. On y voit des vaissea ux assez sensib les; en les sépara nt on ' y reconn ait les trachée s ; ce qui fit croire à Grew & à Malpi ghi que les pétales étaien t une produc tion du bois; comme si ces trachée s ne pouva ient pas être essenti elles au germe des bouton s. Les pétales ont des vaissea ux lymph àtique s, ils formen t leurs grosses .nervu res & ils paraiss ent tu- bulés. Enfin l'odeu r de certain s pétales & la matièr e résineu se . qu'ils fournis sent font croire ':} ( PHYSIOLOGIE qu'ils contiennent des sucs particuliers &. des vaisseaux propres pour les renfermer, Les ramifications des vaisseaux dans les pétales sont manifestes comme leurs variétés dans les différentes espèces. Dans quelquesunes les gros vaisseaux parallèles entre eux ga~nent le sommet du pétale; dans d'autres un vaisseau principal se subdivise en plusieurs petits rameaux qui forment une espèce de réseau par · leurs anastomoses , comme _" dans le lychnis. Les ~ différentes découpures des pétales paraissent suivre ces vaisseaux 'lui les dessinen t. Il n'était pas invraisemblable de voir l'origine des pétales dans le corps ligneux; parce qu'on y.retrouve les élérneus du bois; cependant comme la disposition de ces parties est différente dans le bois & les pétales, il est plus naturel d'imaginer que les plantes existent dans le germe du bouton qui' ne saurait être le prolongement de l'enveloppe corticale, dont il est le nourrisson. Le bouton à fruit, ses pétales, s~n pistil, ses étamines Sec, sont trop constamment semblables à eux- mêmes pour les regarder comme une' produc- tion nouvelle ,je ne puis m'en rendre raison qu'en 49 PHYSIOLOGIE qu'en les voyant comme un développement d'organes déjà existants dans l~ germe qui les renferme. Les pétales sont quelquefois le filet dilaté des étamines, on le voit clairement dans les fleurs doubles des cerisiers, où l'on trouve souvent l'étamine adhérente au pétale. La cause du phénomène est ignorée comme celle du changement des pétales en vraies feuilles >' tel qu'on l'observe dans l'erysimum officinale. Les pétales des différentes espèces de plantes sont pliés d'une manière particulière dans leurs boutons , c'est sans doute la plus con... venable à leurs formes & à leurs développemens. Ces pétales délicats croissent dans un étui 'tr ès - petit & s'épanouissent sans dé. chirement. Ils sont couchés les uns sur les autres & contournés en pointe dans la rose ~ ils s'appuien t réciproquement dans la renon.. cule, ils sont concaves & placés les uns daas les autres dans la blattaria ; foulés dans une espèce de clématite) tournés en spirale dans la mauve; plissés dans le liseron Bx, le doronic. La nature des pétales " leurs formes, leurs vaisseaux , l'abondance de leurs sucs influent sans doute sur leur disposition dans Tome II. D PHY SIOL 00IE le bouto n, parce que cela doit inf1uér sur leur dévelo ppeme nt. Les pétales croisse nt comme les autresp arties des plante s; l'afflue nce des sucs nécess aires à leur nourri ture rempli t lesima illes de leurs réseau x" dilate leur étui qui finit de végéte~, le fait céder à cet effort.é c la fleur parait. La forme des pétales est-très -varié e dans les différe ntes espèce s des végéta ux'·, :, mais elle est consta nte dans chacun e; cette. forme est sans doute déterm inée dans chaque pla.I?~e' par sa nature , mais on ignore les, rappor ts qui fixent cette forme, Les odeurs des fleurs sont aussi variées que leurs couleu rs; il semble rait m ême que ces deux qualité s on t .q uelqu es .rappo rts; il Y a des fleurs qui perden t leur odeur avec leur couleu r comme le .romar in. Ily a des .fl eu rs inodor es comme la tulipe. Les pétales, indjqu ent par leur odeur & leur couleur,~ des sucs élabor és d'une manièr e 'différe nte. Peut , être formen t - ils une nourri ture qui favoris e la perfec tion des'1 organe s généra teurs;ces odeurs & ces couleu rs sont sûreme nt les produi ts des matières plus ou m01l15 rési- r vi G É 't A t s. neuses & huileuses. Dans les fleurs à nec- taires, le , ~ e c tar semble une sécrétion des pé. tale~, an moins leurs nectaires sont alors les vrais & 'ils sont étroitement liés avec le germe "ou avec les filets des étamines, Ne semblerait ~ .il pas 'q ue le calice nourrit le pistil, tandis que les pétales nourriraient les étamines ; la, durée des étamines paraît se rapprocher de celle de la corolle, pendant que la durée du pistil est beaucoup plus longue, & qu'il - y en a plusieurs qui sont perrnanens, , L'odeu r des fleurs se manifeste encore à- peu - près dans le tems où la gé..r nération s'accomplit, ce qui annoncerait une élaboration particulière des sucs pour ce moment important. Les couleurs des pétales sont vives & variées dans les différentes fleurs; on y trouve presque toutes les nuances à l'exception du noir. Ces couleurs diffèrent par leur nature Comme par leurs teintes; le parenchyme doit ses couleurs aux sucs des utricules: je; ne m'occupe pas à présent des tnoyens d-e la nature pour les produire. Schranck a fait des observations curieuses sur Ies couleurs des pétales dans le magasin Dz PHYSIOLOGIE botanique de Usteri pour ,1790 p. 12. Il remarque , que toutes les couleurs des pétales peuvent pas. ser au blanc; que le bleu devient quelquefois rouge en conservant quelques unes de ses nuances ; que le jaune rougit de' même quel. quefois ; que le blanc se tache souvent d'autres couleurs; que le jaune blanchit & ne se colore guère autrement; que l'(fcarlate ne change point; que le bleu. ne devient jamais jaune; qu'il y a des gen.res de plantes qui affectent les mêmes couleurs. Les véroniques, les campanules sont bleues, les hieracia jaunes , les dianthi rouges ou blancs, les blanches: ainsi les stellaires plantes semblables qui différeraient..par la couleur des organes de la fructification pourraient être sou pçoun ées d'une autre espèce; ce soupçon deviendrait une certitude, si les grai nes des plantes précédentes différant seulement paT la couleur) produisaient des plantes dont la couleur serait toujours la même .p o u r chaque espèce , mais si la couleur d'une espèce est aussi constante qu'elle . est extraordinaire dans son genre; cette couleur d~i t être regardée comme une différence spécifique , telle est la 9rar~g~e couleur des hieracia aurantiaca. Enfin dans v É G É TAI. E~ 53 les plantes domestiquées, il n'y -a point de couleurs constantes comme dans les tulipes; souvent même dans les plantes qui ont U11 calice ,il se change en pétales comme dans les primeveres, mais le nombre & la figuré des pétales varient quelquefois autant que leurs couleurs. La matière colorante du plus grand nombre des pétales est résina - gamtneuse ; plusieurs pétales se colorent dans la plus profonde obscurité comme à la lumière ~ je l'ai vu dans les tulipes. Les pétales du pavot se nuance-nt à la lumière, je les ai vu rougir imrnédia- tement après avoir enlevé leur calice, & rester blancs sous cette enveloppe dont j'avais conservé une partie; exposés au soleil sous l'eau ils y blanchissent sans donner de l'air. La durée des pétales N'est jan1a.is longue;' il Y en a qui ne voient le soleil qu'une seule fois, mais toujours les pétales durent moinsque les feuilles. Les pétales ont des rapports marqués avec les organes générateurs, comme je rai déjà. remarqué , puisque l'augmentation de leur nombre rend les graines stériles, que leur dé.. D 3. 54 PH Y S 1 0 LOG l E. velopp erneut empêc he celui des étamin es", en pétales . & que celles- ci se chang ent Les pétales serven t d'enve loppes aux orga. ries de la fruétif ication , ils les ' garant issent de l'humi dité, de la pluie, des brouill ards, peut-êt :-e même de la chaleu r & du froid. Les pétales ne s'ouvr ent que lorsqu e les étamin es & les pistils sont en état de résiste r par leur consis tance à l'impre ssion imméd iate des êtres qui les enviro nnent , ou peut-ê tre aussi, quand le contac t imméd iat de l'air, de l'eau & de la lumièr e leur est devenu nécess aire. Plusie urs corolle s se fermen t ,penda nt la nuit) & d'autre s à l'appro che de la pluie :' enfin les pétales sont toujou rs fermés quand le calice s'ouvr e, & jls ne devien nent percep tibles que lorsqu 'on peut ' disting uer les organe s g@nérateurs. Les cliara sont sans calice s, de sorte que s'ils serven t comme les pétales d'abri aux fleurs qui en ont, il faudrait conclu re que les fleurs qui en S011 t privée s ont' été ou bliées , ou plutôt que l'avant age qu'elle s en retiren t a été rempla cé, Brande r observ e dans une dissert a-. tion de Hippuride , 9ue les fleurs des chara sônt intrafoliacées , qu'elles son t placees entre' 55 VÉGÉTA-LE,. les tiges & les feuilles, de manière qu'elles y sont garanties de toutes les intempéries de la pluie & du vent. Cette disposition leur convient à cause de leur séjour dans .l'cau , & du passage libre qu'elle laisse à l'eau courante & agitée , ce qui soustrait les fleurs aux J inconvéniens qui pourraient leur arriver. Les pétales élaborent-ils des sucs ' qui favovorisent le développement des pistils. & des développent d'une manière sensible qu'après le développement iapparent des o,rganes générateurs; 11$ ne serviraient alors qu'à la perfectiouvde-ces organes ".& àla production des-sucs ÎJ écossaires à la fécondation des graines.. I~ est vrai que la Iécondation s'est faite quelquefois après le retranchement des pétales, mais ils auraient pu avoir déjà favorisé la forma riou des sucs nécessaires à cette opération." d'au.. tantvplos que la ressemblance des pétales ' avec les feuilles p'ermct de leur supposer <les, étarnines ? Les pétales ne se tlsages analogues : Bonnet a prouvé, qu'ils tirent Peau par leurs deux surfaces ,qu'ils su. cent par conséquent avec l'eau l'acide, carbo.. nique qu'elle dissout ,qu'ils l'élaborent à leur manière, car ils ne rendent point de gaz oxy,..: D 4. r PHY SIOL OGiE gène sous l'eau à la lumièr e, & qu'ils s'y ~àtent d'abor d; enfin que la plupar t de leurs. couleu rs sont plus ou moins dissolu bles dans l'cau. Les pétales out un systêm e de vais.. seaux particu liers, leurs nuance s, celles de leurs sucs caracté risent leurs différe nces avec les autres sucs de la plante ; le bourre let du pedon cu Je en montre la cause, & leurs rapports avec les organe s généra teurs en sIgnalent le but, On ne peut pourta nt pas affirme r que les pétales soient essenti elleme nt nécess aires aux f lenrs de tous les végéta ux; il Y' a des fleurs fécond es sans pétales comme l'ephed ra, leur nombr e est très-pe tit , . on ne compt e même que l'arnerplza parmi les arbres & arbuste s. J'ai coupé les pétales à diverse s fleurs épanouies Sans nuire à leur fécond ation dans les poirie rs, les plan tes légumineu~es; . & cliver.. ses autres espèce s. Les fleurs seules du cerisier n'ont donué vaucu n fruit aprè~ la sup .. pressio n de leurs pétales ou même après leur mutila tion, Muste l observ e quete fruit périt, lorsqu 'on coupe trop tôt les pétales , mais il n'a !paS fixé le tems où ce retranc hemen t devien t v É 57 G f'T ALE. nuisible. Je n'ai pas coupé les pétales dans le bouton, de peur de gâter les pistils & les étamines, mais je les ai coupés dans les fleurs légumineuses impunément, q~and elles sortaient de leurs calices. Necker a fait cette expérience en 1783 sur & le cheir antlius cheiri , il Y choisit trois boutons à fleurs bien formés; il l'aquilegia vulgaris, r~tran cha .avec soin le calice & les pétales; jl garantit ces fleurs deshabillées de l'action de la pluie, il arrosa les plan tes, il vit les étamines se développer, répandre leurs poussières sur leurs pistils , mais il n'y eut point de graines fécondes. Necker attribue POUf:tant cet avortement aux .d éch irem ens que le e pistil peut avoir souffert dans l'opération, (V. Aéla academùeTlzeodoroPalatince T. V.J. ' Musrel croit que le fruit :souffre .qua nd on retranche les pétales. avant leur chute, mes expériences ne m'ont paspermis de le rernar.. quer, Ces faits méritent toute l'attention des :b 9 tani stes. . CHA P 1 TR'E C::.: 1 X~, Des 'étamines•. LES parties essentielles ,. :a~i fl,e tlrs·> 'so nt l'es:. étamines & les ' pistils' ;: ;,elles Ot1'tfix'é utilement l'attention des botanistes ,mais leurs, p.f(}mettent -de , 1~D qve1 I e s. ". II Y adeux parties. remarquables dans l'éra- . déco~verte5 en mine, le filet & l'anthere : le filet peut être tee. gard:é comme le snppor~ délicat du sommet de l'étamine ; quelques étamines en sonrpri- vées, comme on le voit dans l'arum. 'L 'an- thère est une capsule supportée' 3tlSSI pat un filet ,eHe , renfermé les pOl1s~iêres fccondtJl1tes. Les étamines varient. 's uivant .Ies 'espèces desplantes par Ieurs farm.es, leu,rs) positions ', leur 'nombre, soit sur le même filet ~ 'so'il: sur la même Heur. Les filets varient 'aus si .dansles diflérens végétaux par leur longueur, leur proportion, leurs disposi tions , leurs forme~, leurs surfaces & leurs insertions, mais ces variétés ' particulières à chaque espè-ce, vÉG f T ALE. (loivenl: être ,o rganiqu es , '& exisfer ,(lins le germe du bouton, - '"' " -. ,;§. '1. _o . Des .jilets, Duhan:.el a suivi avec soin les étamines des fleurs de , pêcher, de poirier , de cerisier & de ' pommier " & comme 'l es étamines se ressemblent à divers égards, ce -qu'on di.ra de celles-ci pourra s'appliquer aux, étamines des autres plantes, Les étamines sortent du calice, elles s'échappent quelquefois du fond, & quelquefois des côtés; on' les voit aussi placées sur la base des pétales, & même sur le pied 'd u pistil; cette variété ··da ns 165 insertions fait SOllP-' çonner qu'elles ne tirent p:lS leur origine de la fleur. Les étamines paraissent à l'œil nud an filet terminé par deux corps colorés; quand la fleur n'est pas épanouie, on y rem~rqu~ 'a ve ~ . la loupe un filet portant à, son ':;.·èxtréffi ite deux capsu] es ovoïdes, divisées dans leur Ion- . gueur par une rainure, ,~ e s capsul~s; sont ' les, 'sommets des et amines, Les filets sont blancs, tiquetés' de fouge dans les fleurs de pêcher; il Y a quelques pla- l'HYS IOLO GIE ces d'un blanc plus éclatan t dans les cerisiers. Les filets sont couleu r de rose dans le néflier ; en généra l les filets sont com~_uné­ ment blancs , plus rareme nt fouges comm e dans l'abric otier, blancs dans le lin 7 verts dans l'asper ge. La substa nce de ces filets est assez uni. forme , ils paraiss ent compo sés de vaisse aux, & de tissu cellula ire; ils sont plus ou moins longs & flexibles; quelqu es-uns feraient sopp- çonner une matièr e de corne, de cuir, ou de bois; plusieu rs paraiss ent se mouvo ir spontaném ent comm e dans l'opunti a & les berbcris. Kolreu ter donne cette propri été à tous les filets. On y remarq ue des vaisse aux spirau x, qui sont pour l'ordin aire nombr eux dans les organe s généra teurs, soit pour. y apport er-· des sucs, soit pour favoris er leurs mouve mens & assure r leur conser vation . On a cru que les filets étaient une produc.. tian des pétales , parce qu'ils semble nt réunir -toutes leurs parties, Malpig hi soupço nnait que les filets renferm aient des fibres ligneu ses , mais elles pourra ient être des . nervur es sembla bles à celles des pétales . Le célèbre Desfon t.aines a vu dans l'asaru m dpuze éta.. v É G É T ALE. mines s'échapper de douze fibres ligneuses; mais dès qu'on sait que la fleur ou son bouton est un germe particulier, lié à la plante qui le développe sans l'avoir produit, il est inutile d'entrer dans cette recherche. Les filets des étamines sont probablement creux; c'est ainsi qu'on les voit dans la tu.. .l ipe lorsqu'on les coupe transve~salement. La longueur des filets est très - variable; quelquefois ils s'élancent hors de la fleur; d'autrefois ils n'ont que la longueur du pétale. On en voi t qui sont très-déliés & sou.. vent assez fermes; ils sont pendans ou droits sui vant les espèces. Les sommets des étamines s'écartent des filets en mûrissant; quelques-uns par leurs bases, & d'autres par le haut. Dans quelques plantes comme la ketmia les filets des étamines sont réunis par le bas; dans d'autres ils sont par paquets, comme dans le millepertuis. Ils forment une gaine vers l'extrémité inférieure dans les plantes légumineuses. Le nombre des étamines est pour l'ordi.. naire constant dans chaque espèce. La nourriture des filets est probablement 62 l'H YS I0L OG IE ; les filets préparée par le cali ce & .les pét ales trav ers des que ls eux -mê mes son t des filtr es au , ils ' p érissent pas se l'ali men t des pou ssiè res On voi t .cla irequa nd cell es-c i son t mûr es. pied des file ts; me nt u,n cor ps ~landllleux 'a u y mo nte . Où dor es'é lab ore r le suc qui épr ouv aien t On a obs erv é que les étam ines le tems de · la que lqu es mo uve rne ns dans fort bie n pou r féco nda tion . Tes sier le déc rit on voi t surle' seig le; .au lev er du sol eil, pen dan t que tou t les troi s anth ères s'él eve r, nd elle s son t la bale .ant érie ure s'éc arte ; qua on men t par ven ues au- des sus , pre squ 'ent ière e com me nce , les voi t se sép are r, l'an téri eur ren ver se de elle s'ag ite en div ers sens , & se t les mêm es côt é; les deu x aut res fon t bie ntô les filet s & les mo uve men s qui dév elo ppe nt ité des ant hèren den t plu s app aren s , l'ex trém es, & qui res qui est sup érie ure dan s les · bal ver sem ent , se dev ien t l'in féri eur e par ce ren sen sibl e par tag e en deu x par la retr acti on u v ren t , & d'un e par tie des bourses qui ,s'o cui ller ; alor s qui pré sen ten t la form e d'u-ne les pou ssiè res dan s l'in téri eur on déc ouv re _.peut voi r qui , e q sqr tfp. ~ ,p,ar .secousses.. O,n t avec, la cel a à: :'l'«:il ~n ~4 " ~ .mais. .~ac iJ.e m,e. n lou pe. ;1~ v É G É ·1' ,A. L E. ~ J'avais s0':lpç~nné ' que les vaisseaux .spi.. raux J 'es filets contribuaient au mouvement des éramiues. · .ço;'~l:·H?~rettL ~: ~u la : P1 ~ m e idée, mais il ~' ·a trouvé les moyens de _la rendre ~rès-p.rèrl>able. .11 a vu dansIes filets courbés de là pariétaire & de :l;brtif7 yn grand nombre de vaisseaux spiraux formant un anneau 'lua:nd . ilssqn~ :co u r q és ; leur disposition leur rend leur ressort, pour redresser les étamines par ' l'action la plus propre à rompre les an thères , & à déri der les enveloppes retournées v ersI'axe de la fleur; ce qui force les étamines à se courber dans le sens op... posé; il explique de la même manière les mouvernens de la sensitive, Smith qui croit l'irritabilité des filets" montre SUf- tout cette: faculté vers leurs bases. Covolo &Compa.. retti ont fait voir que le mouvement des étamines était mécanique , qu'il dépendait de leur construction , & de leur combinaison dans les différentes fleurs où on l'observe; c'est ainsi que le dernier le fait résulter dans quelques labiées, du fluide contenu dans les vaisseaux, de leur natu,re, de r état du parenchyme; il le détermine dans un tems & une situation donnée par u necompression 64 P H Y s 10 LO G 1E , & il ren d ou le dév elo ppe men t des par ties étam ine s, & ains i "rai son de l'in clin aiso n des c le stig mat e. de l'un ion "d es pou ssiè res ave nge nt que l.. Les "filets des étam ines se cha pen ser qu'i ls que fois en pét ales , ce qui fait nou rrit ure plu s son t org ani sés , & qu'u ne circ ons tanc e faabo nda nte , QU que lqu 'aut re mai s ces péta les vor ise leu r dév elo ppe me nt, ux, com me je son t ord ina irem ent mo nst rue dou ble s' & l'ai vu dan s les ceri sier s à fleu rs l'étamine & le dan s une tulipe dou ble , où inté gra nte s du :filet par aiss aien t des par ties péta le lui-même, §. II. De s anthères. sier a faite Voi ci la des crip tion que Tes son livr e des des étam ines du seig le dan s anth ères du sei. irfaladics des grains. Les troi s irem ent dan s gle son t plac ées per pen dic ula s con tre les au .. leur s balès , & pre ssée s les une osit ion resp ectres ; elle s form ent dan s leu r disp érie ure men t par tive un tria ngl e term iné sup s; elle s ont une une pyr ami de à plu sieu rs pan res; mai s elle s cou leu r ver te ava nt d'êt re mû leu r ext rém ité jau niss ent en mû riss ant , & dev ien t "\T É G É 't A LÊ. devien t rose; on n'appe rçoit pas les filets repliés , ou placés derrièr e deux écailles ou nectaires. Chacu ne des anthèr es est compo.. sée de deux bourse s accollé es l'une à l'autre t & séparé es par une cloison comm une; leur forme est carrée avec des .angles arrond is 84 des rainure s dans les interva lles; au mome ne où elles sorten t de leurs baIes, les extrém i... tés supéri eures sont entière s, mais les inférieures sont partag ées jusque s à l'endro it où. 1 s'insèr ent les filets t'lu' on comm ence à voir; ils sont hl ancs & transpa rens, Quand les anthèr es sont hors des bales , les sommi tés entière s se partag ent à leur tour, alors une anthèr e de seigle ressem ble à un X; bientôt : le corps, prend une couleu r de rouille , tandis que les extrém ités devien nent crarno isi , les filets dévelo ppés ont enviro n un centim ètre de longue ur ou quatre ou cinq lignes. Les étamin es de toutes les plantes ne répan.. dent pas leurs poussi ères dans le même tems; les étamin es du datura , du lis, des campa . . nules font éclater Ieurs globul es avant que le. limbe de la corolle soit parfait ement ouvert .. on dans ie mome nt de l'épano uissem ent, OL, " un pe u après. TonIe u. ~ 66 PHY SIOL OGIE Les étamin es sont les parties des plantes qui souffre nt le moins de variété pour le nom bre & la figure dans les différe ntes familles. On ne .voit à cet égard aucune différence sensib le, dans les mauve s, ou dans les crucifè res, &c.elle s ont chacun e les mêmes filets, les mêmes anthèr es; mai! on peut avoir remarq ué que les organe s les plus import ans dans les êtres organi sés sont comm unéme nt ceux qui sont exposé s aux modifi cations les plus petites dans tous les cas, f" dans toutes les espèce s des êtres auxque ls ils appart iennent, sans doute parce qu'ils ont des rapports plus irnport ans & plus nécess aires avec l'indiv idu, & quelqu es lois généra les. Bulliard dans son Histoir e des clzam.pignons de la France observ e pourta nt des différences dans les poussi ères des fleurs de la même espèce ; mais il en a trouvé la cause dans leur différe nte maturi té; on s'en apperç oit en exposa nt ces poussi ères sous l'eau au foyer d'un micros cope 'su r un porte-o bjet réchau ffé; elles 'n e crèven t pas tou ces , parce qu'elle s 'ri e sont pas égalem ent mûres ; il .ajo u te avec raison , qu'il faut prendr e ' les fleurs de J'ex- périen ce dans leur lieu natal, parce que dans v É G É T ALE" les jardins, les fleurs s'embellissent aux dépens des organes de la génération ;' il arrive aussi que dans les chaleurs, les poussières écla- tent moins quand l'air est sec, parce que le fluide qu'elles renferment est plus épais dans les coques; ce qui apprend qu'une chaleur & une sécheresse trop fortes nuisent à la fécondation. §. III. Des poussières, Les poussières méritent toute l'attention des botanistes philosophes. Grew les étudia le premier avec le microscope en, 1682. Malpighi les observa en 1686; Geoffroi s'oc.. cupe de leur nature & de leur !orme dans les Mémoires de t académie de Paris pou r 171 1. Vaillant vit les anthères s'ouvrir en 1717. Jussieu remarque comment elles éclatent sur I'eau en 1719. Needham suivit ces recher... ches en 1747. Micheli apperçut les poussières des champignons en 17 2 9 . Jussieu découvrit celles des fougères en 1739. Reaumur -fixa celle des fuci en 171 1. Qriselini confirma cette observation en 1750. Hedwig a rendu très.probable l'existence des poussières dans les ' plantes cryptogarnes. E ' 2 r P Il vs 1 0 LOG 1 "E Quand les fleurs des pêchers on des ceri." siers sont épanouies' les sommets des étami- nes s'ouvrent par cette rainure longitudinale dont j'ai parlé, alors les sommets des étamines paraissent composés de d eux ' capsules qui se séparent, & qui restent attachées par leur pédicule. Ces sommets ou ces capsules renferment une poussière très-fine qu'on voit lorsqu'ils s'ouvrent. La présence du soleil cette opération, & l'effusion des poussières qui ressemble à celle des graines de la balsamine. On voit ces poussières vol.. tiger sur les bleds en fleurs, on les trouve favorise sur les coques ouvertes. Les poussières des capsules sont formées comme de petits grains attachés par des filets implantés dans la capsule; ils sont opaques & d'une substance cornée avant leur " maturité , ils deviennent transparens lorsqu'ils mûrissent. La 'p art ie extérieure de ces globules est une peau extrêmement mince & élasti- que, assez raboteuse, criblée de pores; 011 Y découvre un tissu cellulaire composé de fibres très-fines réunies vers le centre du glo.. bule, & mêlées avec une matière cireuse abou tissant à une petite peau capable d'une v É G É T ALE. certaine extension, mais qui se rompt dans/ certaines circonstances. Hedwig nie l'existence de ce tissu cellulaire; on peut se trotTI.per aisément en observant les poussières daus des mornens différens, La matière cireuse est inorganique, granulée, elle seIiqu éfie en mùrissant., & devient la matière d.e la fécondation, comme Koelreutcr le rem:lrque & le d'écrit. La coque qui renferme ces poussières, qui. les nourrit, est faite avec U)11e , peJ.u li ée par deux sutures, dont l'une est fort apparente, & l'autre à peine sensible. On avait cru cette bourse simple, mais on y a. encore rernar- qué des bourses plus petites; il n'yen a jalnais trois réunies sous la même peau, mais , quelquefois deux, & communément une: trouve aussi des coques 011 à double poche dans la même fleur & rarement une seule de celles-ci. On distingue' sur les coques cl'o rchis une petite ouverture assez lâche, donnant passage aux poussières, mais elles n'eu' sortent point: avant leur maturité. Gl'€Îch,en. 'conlpare les capsules des poussières à des œufs de f0 'l:H?mis; quelques-unes ressembl~ntàditS vessies,' qui ne sont pas. E3> PH YS IO LO GI E cha que grain par fait eme nt ple ines. Il cro it que a un dia mèt re ren ferm é dan s les cap sule s . que celu i d'un che 160 ,00 0 fois plu s pet it tombées sur veu ; il sl1ppo~e que les pou ssiè res hum eur glu ante le stig mat e y trou ven t une alo rs, & leur s Gui les gon fle; elle s écla tent e. Il sem blepet its glo bul es pén ètre nt le styl le stig mat e con . rait que J'hu meu r qui est sur fair e cre ver ces trib ue mie ux que l'ea u à pou ssiè res. cap sule s des L'e nve lop pe qui form e , les tiss u est très pou ssiè res est réti cul aire , son eur glai reu se ser ré, elle ren fer.me une hum se au trav ers don t il s'échappe que lqu e cho ou rése au , pUIsque ces pou ssiè res ont une ode ur mar qué e res ' ont une Bos sec k eroi t que lei poussiè orc his ; que cet esp èce d'ét ui com me cell es des ou par enc hy.. . étu i .est d'un e sub stan ce cor née con ten ant deu x mat eus e , il a vu des étui s cloi son . L'en vepou ssiè res sép arée s par une tiss u de fibr es ou de vai sse aux lop pe est moi ns den se, rem plis par une liqu eur plu s ou pell icul e d'a.. & diff érem men t colo rée. Cet te ore jusq ues à ce bor d fort min ce s'am inci t enc un lon gem ent qu'elle s'éc late ; elle semble un pro - y 71 É G É T A L l. de la peau du filet. Hedw ig a vu des trachées dans ce réseau. Ludw ig dans sa dissert ation De pulucre ~n­ thcraru m appreu dique les poussi ères sont mû• . res, quand les stigma tes sont humid es; que la peau des poussi ères s'ouvre sur - tout au le~er du soleil. Les globul es sorten t alors par une ouvert ure à peine- visible , & les poussières vidées se fronce nt & se flétriss ent. Bu Iliard dans de la S011 Histoire des champi gnons France dit que ' lorsqu 'on observ e une anthèr e éloign ée de sa maturi té ; on voit chaque globul e retenu à sa place par des fila. mens gélatin eux; il faut se servir de verres très-Io rts , encore on ne disting ue que diflici- " lemcn t leurs inserti ons dans les globul es de l'anthè re. Il y a quelqu es fleurs comm e l'ana.. gre bisann uelle , la camom ille & l'épilo be à épi dont les globul es conser vent un, deux) ou trois mamm elons qui paraiss ent les' points de réunio n de ces filets. Le nombr e de ces poussi ères est bien grand rélativ ernent à celui des graine s à fécond er. I{ohler a compt é dans l'hibiscus syriacu s 486~ poussi ères dont 50 , auraie nt pu opérer la fécond ation. Le mirabilis jalappa a . dans une E4 72 PH Y S 1 0 LOG 1 E seule fleur 293 poussières, le mirabilis longifiora 32 r , & peut- être que quelques grains eussent suffi pour féconder toutes les graines. Ces organes microscopiques sont proba- blement nourris par les filets dont j'ai parlé qui leur portent les sucs amenés dans la capsule, & qui les élaborent, comme les vaisseaux qui aboutissent aux graines dans leurs coques; au moins la coque de l'anthère, en donnant passage aux globules, laisse échap- per une liqueur qu'elle a préparée. Le développement des globules varie dans les différentes plantes, sans doute suivant l'épaisseur de la coque qui les renferme, §f, l'élaboration des sucs qu'elle prépare. Les bourses s'ouvrent toujours à leurs sutures.. Bulliard observe que dans les sauges & les lis chaque globule se crève avec une sin. ·g ulière élasticité; le fluide qui s'en échappe forme dans l'eau uri jet spongieux, qui s'éten-- drait peut - être plus loin, si le milieu étaie moins résistant. Il y a des fleurs telles que .c elles du tithymale épurge & du chèvrefeuille des bois dont les globules s'agitent & se tour.. mentent avant de 'se briser; au moment de l'éçlat,- la petite coque pleine.d'un ·ftuideI~ v É G cule, pendant que É T ALE.' le 73 fluide qui en sort s'avance; souvent le fluide s'élance par jets inst~ntanés comme dans le lis blanc, quelque... , fois un globule avant de se crever est agité convulsivement pardeux ou trois secousses, qui se succèdent plus ou moins rapidement. Il y a beaucoup de coques qui se crèvent sans efforts , comme celles du dictamne fraxinelle, de la nielle bleue, des gesses, & de plusieurs fleurs légumineuses & labiées. Le fluide spermatique qui en sort s'étend autour d'elles comme une gOUtte d'huile. Dans les sujets obscurs on ne saurait trop multiplier les faits. Jussieu a découvert que les capsu les des étamines éclataient comme les bombes; qu'il en sortait une liqueur comme la salive, où l'on voyait nager quelques grains. Il y ena qui éclatent pt~:s facilernent , quand on les humecte sur le port.e~objet du micros.. cope.Serait-ce par le gonflement de renveloppe de la capsule '? elle était pourtant déjà humectée , mais par un fluide différent, dont la combinaison pourrait produire cet effet, il serait possible que la coque qui est alors f~rt mince. soit déchirée par la dilatation que produit l'eau quipénètreI'enveloppe , & qtqi 74 PHY SIOL 06IE change ses formes ; les filets qui la porteB t: sont très-sp ongieu x , l'eau les pénètr e, & fave- rise ainsi leur ruptur e; l'air qui s'insin ue dans Ies pores doit produi re aussi une fermen tation propre à faire crever la coque. Enfin lA dilatat ion & le desséc hemen t occasi onnés par la chaleu r du soleil peuve nt amene r encore l'éclat des coques . Ces différe ntes causes sépa, rées & réunies semble nt concou rir à la produétio n de cet effet. Lederm uller dans ses Amusemens microscopiques a soupço nné deux espèce s de pous. sières dans les tulipes , pa~ce que les unes lui parure nt fouges & les autres jaunes ; mais il me semble que ces nuance s doiven t dépend re du différe nt degré de leur maturi té ', com m e on l'obser ve dans les fruits. Koelre uter a cru que les poussi ères éclatent toujou rs dans l'eau quand elles ne sont pas mûres , & qu'elle s n'éclat ent jamais dans les fleurs. Les poussières mises dans lès huiles; essenti elles 9U sur le stign1ate qu'elle s doive_nt fécond er se v!dent sans se briser; il semble rait alors que la matièr e conten ue dans les capsules se filtrerait au travers de leurs pores pour pénétrer les stigmates. J'ai eu roc.. v É G É T , 'L E. casion d'étud ier'la propol is des abeille s avec des lentille s très-fo rtes, & j'ai vu qu'elle contenait un très - grand nombr e de ces globules d'étam ines vidés, transpa rens & sans couleur. Il y a des capsul es qui ont des ouvertures nature lles, au travers desque lles le fluide des coques peut s'écha pper; peut-êt re que les huiles ess,en tielles qui le dissolv ent donne nt à la peau des capsul es une ténuité qui les met en état de tamise r les poussi ères; ou bien ces huiles en altéran t les coques ouvren t des passa~es dont le fluide profite pour sortir. L'humi dj~té & un certain degré de chaleu r sont suivan t Bulliar d les agens de la sortie des poussi ères déposé es sur le stigma te, où elles sont humec tées par la liqueu r qu'elle s y trouve nt ; ~a chaleu r des rayons du soleil favoris e leur ruptur e, sans doute en tendan t cette peau, que le fluide qui pénètr e la capsule & les globul es contrib ue de même à dilater . Les poussi ères, malgré leur extrêm e petitesse , offrent de grande s variété s dans les diverses espèce s des plantes . On les disting ue par leur nombr e, leur' couleu r, la form~ de leurs capsul es, lems inserti ons sur leurs filets ,6 ,. PHYSIOLOGIE & la place de leurs ou vertures. Bosseck dan; son ouvrage de antheris fiorum apprend même que la forme des poussières varie tellement qu'on ne saurait déterminer leur figure que lorsqu'elles. ont atteint leur maturité, Elles sont sphériques dans la mercuriale, ellipsoi.. des dans le lis, en flêche dans le safran, Bulliard en a vu qui étaient Tondes dans le liseron, irrégulières dans l'épilobe à épi, ovales dans les haricots; elles doivent encore varier par la quantité & la qualité cie leurs fluides comme par la proportion & le BOIJ1" bre de leurs globules. La surface des poussières, suivant cet observateur, est pour l'ordinaire polie, quelque. fois rude , &. velue; mais elle est lisse dans 1a plu p·a·rt .des fteurs comme dans le seigle, granul"€u,se comme dans la Iampette des bleds, ou st-riée comme dans l~ tithymale épurge , ou hérissée comme dans les mauves. La poussière des anthères du seigle mûre parut à Tessier un amas de corps ovoïdes, sur chacun desquels il remarqua un point lumineux & un grand' nombre de rayes Ion- gitudinales; ces corps-paraissaient liés entr' eux. par une humeur visqueuse.. v É G É T A t t~ La couleur vd es poussières est communé- ment d'un 'au.ne plus ou moins foncé; il Y en a des rouges, violettes, blanches, elles sont rarement vertes. La même poussière qui n'a qu'une . enveloppe, suivant Gleichen, en a deux suivant Ludwig , & même trois aux .y eu x de Go èrtner : j'ai lieu de croire que cette différence dans les observations provient de \ la différence des tems pendant lesquels l'observa- lorsque la poussière étaie tion a été faite; moins mûre, leur surface était moins tendue , & il était plus facile de voir les membranes qui formaient leur couverture, La membrane extérieure est assez forte; il semblerait que les fibres de ce réseau communiquent avec la matière cireuse qu'elles renferment, Ce réseau est seulement susceptible d'extension dans certaines limites, de sorte qu'il se déchire quand il est trop dilaté. Les anthères, comme les autres parties des plantes, se nourrissent probablement par des sucs élaborés dans un bourrelet; on le trouve ici à la base eles filets des anthères, & des globules. Ils est certain que le fluide des 1 poussières chan&"e à mesure qu'elles mûrissent, PH YS IO LO GI E t tou jou rs ce suc d'ab ord très - épa is dev ien dan s le flui de plu s flui de. Bul liar d a vu flot ter que lqu es ' pemu cila gin eux , des glo bul es ou de lui- mêm e tits cor ps qui lui par ure nt le flui me dan s les sou s une form e con crè te, com s il n'en vit mau ves & les bec s de gru e; mai s. Ces pet its poi nt dan s les dau phi ns' des bled flui de féco ncor ps son t san s mo uve men t. Le esse ntie lles , & dan t est diff éren t des hui les les glo bul es sou ven t colo rées qui ent our ent des pla nte s, & des pou ssiè res de la plu par t olle s son t les sur -tou t de cell es don t les cor pas ces suc s plu s bell es. On ne rem arq ue ger mes des hui leu x dan s le voi sina ge des soit la gua nplan tes c~yptogames, que lle que env iron ne. . tité du fluide féc ond ant qui les t-êt re san s rap Ces hui les éthé rées son t peu n; &je sou ppor t imm édi at ave c la féc ond atio ver ture des çon ner ais qu'e lles fav oris ent l'ou bul es, d'ap rès coq ues , & l'ex plo sion des glo . Bulliard les exp érie nce s que j'ai rap por tées com me un murep rése nte le flui de féco nda nt pas sur l'ea u, cila ge lim pid e qui ne sur nag e des hui les; il & qui n'a poi nt le cara ctère éren tes esp èce s ne par ait diff érer dan s les diff & par le nom de plan tes que par sa flui dité , it obs erv és.. bre des car pi flot tans qu'il y ava v ft, §. G É T A L ~. 79 IV. An aly se des poussières. res des Tes sier a rem arq ué que les pou ssiè hum eur vis. fleu rs étai ent liée s par une le ava nt leu r que use ; il pre nai t cell es du seig s dan s une bou ma turi té, & il les met tait alor s s'at tach aien t teil le bie n sèc he, bie ntô t elle ode ur sem bla.. aux par ois , & exh alai ent une taig nie r, mai s ble à cell e de la fleu r du châ lqu es jou rs, & elle s'af faib lit au bou t de que x qui com ,p rit le lége r piq uan t des vég étau men cen t à ferm ente r. trav aux de Je pré sen tera i ici une idée des lysé les pou sTin gry sur les étam ine s; il a ana la dist ilsières du lis, qui lui don nèr ent par eur des pou slati on une hui le légè re aya nt l'od t am bré e, & sièr es ave c une eau lég ère men Les pou ssiè res une par tie colo ran te rou ge. pro céd é une liseu les lui fou rnir ent par ce ine qui se fige 'lue ur clai re, une hui le citr que . Les som aisé me nt, & asse z d'am mo nia part ie dis sou s, met s Sc les pou ssiè res fure nt en fou ge qui co.& le rési du prit une cou leu r lore l'éth er. décoction 'Tin gry obs erv e enc ore que la feu ' nl~d , déc è.. des pou ssiè res & leu r ana lyse au éren tes hui les len t des hui les vol atil es, & diff PH Y S' r o r, 0 G t E essenti elles dissolu bles dans l'esprit de Vlll; Ce chimis te savan t prouve que les étami.. nes ne contie nnent point de matière cireus e; quoiqu 'elles semble nt 'd 'ab o rd fourni r une matière analog ue à la cire, mais il démon tre qu'elle est absolu ment différe nte de celle qu'il a ~u retirer de la matièr e verte des végéta ux. Les étamin es sont dissolu bles dans toutes les huiles par expres sion; elles favoris ent la réduct ion des oxides métall iques par le charbon qu'elle s formen t. Il parait que la liq u éur des capsul es se Iorrne dans les vaissea ux de la fleur, & s'a'chève dans les coques des poussi ères; doit être la produc tion la plus élabor ée végéta ux; elle est fort abonda nte dans anthèr es des apocin s , des asclépi as des ç elle des les or.. chis. Cette espèce de matièr e cireuse qu'on remarq ue d'abor d dans les capsul es, devien t peut - être fluide par l'action du soleil plutôt par les sucs qu'elle y attire; alors pous.. ou sée par les fibres élastiq ues du tissu cellulaire vers les pores de l'épide rme ' qui est un réseau assez ,l arg e ; elle s'échap pe au tf.a.. vers de ' ces pores, &, produi t cette matièr e visque use observ ée par Tessie r. , CI-IA P-ITR E x. CHA P1T RE Des pistils. LE pistil est pour l'ordinaire composé de l'ovair e, du stile & du stigmat e. Quoiq ue je n'entre ici dans aucun 'détail sur la fécond atian'; je dirai pourta nt qu'on mâles celles qui n'ont que des qui ne donne nt jamais de fruit celles qui ont seulem ent des appelle fleurs étamin es t & ç fleurs femelle s pistils & où le fruit se trouve toujou rs; fi~urs hermaphrodites celles"qui téunis sent les étamines & les pistils. On appelle aussi plante s monotques celles dont les fleurs /du même indivi du sont séparé ment mâles & femell es; comm e le corillus , cucumi s mela '; plante s dioïques celles dont les , fleurs mâles sont sur un indivi du &, les fleurs feautre, comme le mercurialis an» melles sur nua, spinacia oleracea ; plante s polycames celles dont les tiges porten t des fleurs herma phrodi tes ~ vec .des fleurs unisex uelles, un TOlnè IL PH 8.1 § Y S 1 0 L ·0 G 1 ! 1. Des pistils en général. Cette partie importante des fleurs est aussi variée que toutes les autres; les ovaires plus ou moins nombreux sont placés au dessus ou au .d essous de la corolle; quelques pistils sont sans stiles, quelques-uns en ont plusieurs'. La ngufe du stile est très - variable dans ses dimensions. Les stigmates offrent encore mille varié- tés, la plupart des plantes en ont un, d'autres plusieurs; .Ieu r forme n'est pas toujours la même. Ces différences constantes dans chaque espèce annoncent par conséquent qu'elles sont organIques. Le pistil ne parait d'abord que comme une masse informe; mais en l'anatomisant alors , avec soin, on y retrouve ses deux membranes avec un petit corps globulaire, on découvre ensuite ses vaisseaux; bientôt le stigmate se montre & s'humecte. Duhamel peint le pistil de la, fleur de -l'amandier évasé, de manière que son extrémité supérieure représente la figure d'un pavillon de cors de chasse; il parait , grainu dans cet endroit &c fermé par un corps v É G É T , A L E~ glanduleux, ou des vessies pleines d'un suc . " \ visqueux ; cette partie est le stigmate , en .descendant jusques au fond de la fleur on traverse Je stile qui aboutit à un renflement formant J'ovaire & renfermant le noyau. Dans lé poirier ou le'pommier dont les fruits ont cinq pepins, 011 voit cinq filets avec leurs stigmates correspondant aux cinq loges qui les renferment, ou plutôt on découvre dans chaque fleur cinq pistils; souvent, quelque soit le nombre des graines renfermées sous la même enveloppe & produites par la même fleur, il ya autant de pistils que de graines; on est porté à le croire en disséquant un des stiles du poirier; il se divise en deux: par le bas & chaque division a son pepin. Un stile pourrait ainsi, suivant l'idée de Duhamel, se diviser en plusieurs stiles renfermés S01.Js une seule membrane. Si l'on coupe un de ces stiles à une fleur de poirier, le fruit noue ,mais il manque un pepin. La fleur d'orange n'f qu'un ~tile apparent, quoiqu'elle ait souvent quinze pepins. La grenade qui a une foule de pepins n'a ' qu'un seul pistil. En général le stigmate se partage en autant , de parties, q~e le renflement inférieur de la F z 84 I) H Y S 1 .0 L OG 1 E base du stile contient de loges, comme dans la. tulipe & presque toutes les liliacées. Les ombellifères qui portent deux semences ont leurs stigmates doubles, & en général le nombre des stigmates est proportionnel à celui -des logettes - pour les graines. Duhamel croit aussi que chaque logette a son stile & son stiglnate, que tous ces stiles se réunissent & ~ ne paraissent en former qu'un seul. Quelques expériences ont fait vso up ço nner que la fécondation d'un seul pistil dans une fleur suffirait pour la fécondation des autres. Le pistil présente le tissu cellulaire & des 'v aisseau x '. particuliers comme le bouton de Ia fleur, les premiers contiennent une liqueur douce filtrée sans doute -d a n s le bourrelet Élu bouton & dans les bases du stile; 011 .l'a pp er çoit sur l'ouverture des stigmates, il forme peut. être ces suc~ visqueux qui nourrissent' l'ovaire & qui servent d'excipiens aux poussières & au fluide qui en sort. 'O n remarque dans le pistil desv~isseaux spi.. raux. Linné a fait reJnarquer deux particularités propresauxpistils ; ils sont toujours humides :t "& ils" sont les s-eules parties de la plante sans v ÉG É T ALE. épiderme & sans écorce , il serait pourtant possible, que cette privation d'épiderme_ne fût qu',apparente, & qu'elle fût si fine (\: si adhérente qu'elle ne pût ai sément se distinguer ; maïs, quoiqu'il en soit, on y remarque le but de la nature qui a voulu laisser une communication facile entre les parties du pistil & les poussières , ou rendre plus aisée l'imprégnation du corps glanduleux qui f<?f111C cet organe. Lep is t il cl e 1a fieu r cl use i g 1e ava nt son entier développement offre un assemblage confus de filarnens qui se croisent; bientôt après on y voit une base arrondie terminée par une petite éminence applatie ; deux stigmates semblables à des ' aigrettes éloignées l'une de l'autre s'él évent de ces bases; elles se rapprochent ensuite & forment un bouquet , quand les anthères se sont développées; ce bouquet est une espèce ~e houpe adhérente supérieurement à l'embryon & diminuant ,it mesure qu'il grossit sans s'effacer fait. tout .. à - Les pistils ont dans les mêmes espèces les mêmes {ormes, parce qu'ils: doivent être en proportion . avec leurs poussières qui: sont ~F 3: 86 P H Y S 1 e LOG 1 E 'u nifor mes , aussi les individus de la même espèce peuvent être fécondés les uns par les autres, ce qui arrive rarement quand les individus sont d'espèces différentes & même voisines) mais l'organisation intime des pistils, & le défaut d'affinité des sucs alimentaires avec le germe peuvent y influer de la même maniere. Il y a des pisti!s surmontés d'une seconde fleur ou d'u ne touffe de feuilles, comme on le - voit dans les cerisiers à fleurs clou bles. Le pistil de l'erysimum officinale, qui est lui.. même la capsule & les panneaux de la silique, se change en vraies feuilles, §. II. De l'ovaire. L'ovaire, cette base du pistil-, la partie des organes générateurs la plus -v o isine du 1 rameau, est le dépôt de la graine: il offre une substance molle semblable à la moelle, uniforme, simple, couverte d'un épiderme à peine perceptible; mais cette substance est plus -o u moins ferme, transparente, & ver- dâtre dans les différentes espèces de plantes• .Cet organ~ varie de même par sa forme, vÉ G É T ALE. x &c.; tantôt tantôt rond, ~ngu leu divisé en plusieu rs logette s; tantôt formé par deux lames liées dans leurs bords , on apper. il est coit la suture dans quelqu es plante s, je don.. nerai une idée plus précise de l'ovair e en parlan t des gerrne~. Tou t se lie dans les corps organi sés, & l'on y voit toujou rs mal ce qu'on voit dans l'isolem ent. ~. III. Du stile. Le stile placé sur le milieu du germe le péné rre & s'enfon ce jusque s dans le milieu dufrui t, où il se divise pour atteind re chaque graine logée dans le même ovaire . Il travers e pourta nt le corps glandu leux, où il Y a une cavité bordée, de cinq arêtes formée par son prolon gernen t ; chacun e de ces arêtes répond à une capsul e où sont les pepins . Les stiles sont- ils tubulé s? Bonne t dans un mémoi re sur la fécondation des plantes apprend qu'il a vu dans le stile d'un lis orangé une ouvert ure entre les pièces du ' stig~ate, où il introd uisit une épingl e, & les pièces se sépar èrent en forman t l'évase ment d'un entonn oir, qui donna it un passag e suffisa nt :F 4 PHYS~OLOGIE 88 aux poussières. Ces trois pièces ont une force de ressort ' suffisante pour ouvrir & fermer le trou du stigmate; il a vu les mêmes pièces avec le même jeu dans les pistils: de l'oranger Si, du tilleul. Linné & Gledttsch ont observé que le stigmate reposait sur le stile qui lui sert de canal de communication avec le gernle. Hill dans le chapitre VIII de son essai 'd "un sijst érne sur la génération des plantes , a vu la tête du pistil d'un amaryllis composée ~ trois parties rondes 'semb lab les à des sectio~~ coniques irrégulières, dont toute la surfac:ê: est couverte de petites bosses blanches comme Ia Il eÏge, la tête du pistil est cramoisi; au ' milieu l'on découvre une matière blanche spongieuse, les parties qui s'échapp ent ressemblent à des clous; mais les parties sortant du milieu blanc de ces sections coniques sont couvertes & deviennent les embouchures d'une quantité égale de tuyaux plus grands que les autres; ces ouvertures peuvent re.. cevoir un grain de poussière. Il parait de là que l'évasement du stigmate & son ouverturese prolongent dans un tube formé par lestile & descendent jusques à l'ovaire. En cou.pan;t, v ÉG É T ALE. des tranch es minces au pistil, & en les ob.. servan t avec le micros cope , on voit cette tubulu re; mais comme tous les pistils ne sont pas tubulé s, il faut rempla cer ce canal par des tubes particu liers. Spallanzani a observ é cette tubulu re dans quelqu es pistils depuis leur cime jusque s au fond, c'est- à- dire depuis le stigma te à l'ovair e; mais il ne l'a vu dans quelqu es autres , que jusque s à la moitié du stile , & .m êm e pas si avant; enfin il en a trouvé qui étaient compl etteme nt solides , Adans on imagin e que la fécond ation se fait dans quelqu es graine s par les trachée s qui abouti ssent au stigma te; mais il faudra it montr er, que ces vaissea ux ont été adaptés .à cet usage. conclu re que les pistils soient sans tubulu res, parce qu'elle s ne sont pas _perce ptibles ? Comm e les poussi ères varien t de diamè tres, comme il y ena qu'on Peut • on ne peut apperç evoir qu'ave c les meille urs verres , & comm e il y en a qu'on disting ue même à peine alors; on peut croire que les canaux f,lÏts pour recevo ir ces poussi ères échappent aiséme nt à nos sens , ces pistils. ,~ PHYSIOLOGIE pourraient encore paraître fermés parce qu'ils n'ont pas été ouverts. La gratiole & d'autres plantes ne laissent voir l'ouverture du stigmate de leurs pistils, que lorsque la fécondation commence, & elle se Ierrne quand la fécondation est finie, comme Linné J'apprend dans ses sponsalia plantarum , Les stiles qui ne parais- sent pas tubulés sont des faisceaux de fibres qui s'étendent depuis"le stigmate jusques auxloges des ernbryons r & comme on observe des intervalles entre ces faisceaux envelop.p és par une membrane commune, on -pourrait soupçonner qu'ils forment autant de pistils particuliers. Enfin les stilesqui 'ne sont pas- tubulés sont sûrement glanduleux, spongieux, & humectés par une humeur mielleuse. Il serait donc possible que la cornmunicatian se fît au travers de ce corps poreux, d'autant plus qu'uneforte suétion fait monter des liqueurs colorées dans ces stiles qui paraissent solides, comme Bulliard l'a expérimenté "sur ceux du lis hémérocale, & c'est peut - être par une i:nfiltration particulière que la fécondation s'opère" dans ces espèces. Ces stiles ne sont pas essentiels aux fleurs; il -y en a quelques unes qui en sont privées v É G É TA L E. comm e le tlzymelca t oxicodaulron : le pt-eZla a trois stigma tes sans stiles. Il est vrai que le stile peut être si court qu'il soit difficile de l'apper cevoir ; .mais si le stile est seulem ent un tube de commu nicatio n entre le stigma te & l'ovair e, la commu nicatio n peut se faire sans lui. Il peut même y avoir des cas, où elle ne ' serait pas nécess aire, & où elle pour. rait deveni r nuisibl e par l'élabo ration qu'elle donne rait aux sucs qui y seraien t renferm és. §. 1 V. Du stigmate. Bullia rd représe nte le stigma te compo sé de plusieu rs pièces dans les épilob es, les dauphins, les gramin ées; ces pièces sont repliée s .Ies unes sur les autres , ou garnies de glande s glutin euses, hérissées de poils enlacé s. La partie du stigma te servan t de base aux vé. sicules glandu liform es est p~ur l'ordin aire charnu e & assez tendre ; mais dans les fleurs' légum ineuse s, le stigrna te est compa él:, élastique, ressem blant à un tendon". Quoiq u'il y ait des stiles creusés en gouttières dans t'ou te. leur longu eur; Bulliar d ne eroit pas qu'il y en ait, où les globules les PH Y S 10 L Cl G 1 E plus fins des poussières puissent passer, les bords des stjglnates sont si rapprochés vers leurs bases, leurs glandes sont si pressées', qu'il n'y a 'q u'ùn fluide très- subtil & poussé avec force qui puisse y entrer, comme on .le voit -d a ns les pistils des liliacées , dont 011 coupe horizontalement le fruit ou l'ovaire, quand on plonge le stigmate dans t'esprit de <le vin coloré; alors si l'on suce le pistil par sa section , la liqueur ~onte au travers du stile , jusques dans l'intérieur des trois loges de la capsule ; mais si l'on plonge dans la liqueur, la partie inférieure du pistil, en suçant par le stigmate, on voit de même la liqueur s'élever dans le pistil & se répandre dans les glandes du stignlate, sans pénétre.r leur intérieur; ce qui prouv.e la communication du stigmate avec le stile & celle de tous les deux avec les loges du germe. BuI.. liard observe pourtant que les jeunes graines. Ile se -colorent pas; ce. qui ferait croire que le fluide :fécondant ne suit p~s cette route, ou que la liqueur colorée n'est pas assez subtile pour s'insinuer dans les vaisseaux du: cordon ombilical, à moins qne le ' simple contact de ce flèl.ide ne suffise pourdévelop- v t G 9~ É T i~ L ·B. p·er les germes ' " comme les expérien~:es de Spalla nzanip ermett en t de le croire. Si l'ail répète la même .exp érience .sur UR stile de l'hémé rocale jaune ,en )eCGlUtp a l1t peu iau id e sso us -d u -fru it, ~la liqueu r sucée suivra le canal .p ar ses deux 'ex trémité s , 11n .- lorsqu 'elles sont plongé es tour à• tour dans le fluide coloré ; si l'on laisse austil e « une partie de. J'ovair e, alors le fluide n'en.. file plus le canal, il travers e de petits canaux particu liers sans corres ponda nceave c le grand canal du pistil ;de sorte qu'il :rty a .p as seulem ent une corres ponda nce entre le 5tigma te & le fruit, mais encore avec d'autre s vaisse aux du.stil e, on 'Je remarq ue ainsi lors- qu'on laisse desséc her un peu un lis mordoré. On observ e dans presqu e toutes les .plantes légum ineuse s & dans plusieu rs autres un stile fistule ux, mais la suction 'n e peut y Jaire entrer aucunfluid~ coloré ; il ,est .v rai .qne ces stiles ne sont ,p as fistuleux jusque s à leurs bases qui formen t la partie supéri eure de la. gousse , quoiqu e les vaissea ux du placen tacommuniq uent avec le stigma te. Il est imposs ible de disting uer Ies v-aisseaux 94 PHY SIOL OGIE qui lient le fruit au stile; on les prend pour des vaissea ux lymph atique s quand ils ne sont pas coloré s: en généra l les vaissea ux spermatiqu es sont en petit nombr e, & si le fluide . mucila gineux des poussi ères ne s'insin ue pas dans les vaissea ux du stile , il ne pénétr era pas ceux qui condui sent aux germes , a moins qu'il n'y ait quelqu e humeu r propre à le délaye r. Il y a des pistils dont les stigma tes sont velus; quelqu efois les petits filets ou stiles qu'on y voit sont dispos és en panach e & en aigrett e; tous ces stiles paraiss ent fistuleu x. La surface supérie ure des stigma tes est enduit e d'un fluide mucila gineux , qui retient i sans doute les globul es dés poussi ères fécondantes , lors qu'ils y tombe nt. Les stigma tes sont aussi quelqu efois garnis de vésicu les comm e celles du glayeu l , mais elles sont rempli es d'un fluide très - subtil , dont on les . vide en les compr imant, & ce fluide semble se joindr e au fluide sperma tique pendan t la fécond ation. ., Il Y a des stigma tes sessiles reposa nt sur le fruit comm e dans le pavot; mais pour I'ordin aire .ils sont portés sur un stile comm e v É G É T ALE. 95 dans l'amandier. Tantôt ce stigmate est placé au fond de la fleur, où il est libre, isolé t sans contact avec les autres organes de là fleur comme dans les lis & les tul j pes: ou bien il est placé & adossé à quelque autre organe comme dans les légumineuses. Le stigmate parait le récipient & quelquefois le condu.cteur du fluide fécondant; il lui donne dans quelques cas une ou plusieurs impulsions qui déterminent la pénétration intime du fluide séminal dans les petits vaisseaux correspondans au germ~; & ces impulsions paraissent se prolonger autant que la. dispersion des globules fécondans. Il semblerait que l'irroration spermatique met en - mouvement les pièces du stigmate décrites par Bonnet; cette opinion 'de Bulliard n'est appuyée d'aucune preuve. On voit le stigmate retenu dans une situation géllée se détendre tout- à -coup, quand i~ est arrosé par le fluide spermatique, mais" cet effet mécanique , produit par un relâchement soudain, .doit occasionner ':lne impulsion dans l'ovaire, comme on l'observe daas 1"$ fleurs légumineuses, §. V. De la cltûte des pistils. te des pistils' Que lle est la cau se de la chû de réso udr e qui tom ben t? Sch ran ck a essa yé atio ns , qu' on cett e que stio n par des obs erv bota nici uar ii trou ve dan s le fasc icul um pro mpt /en der botanick; turiccncis ; on les lit dan s les anna riss ent pas Il assu re que les plan tes qui ne fleu que les stil es dur ent plu s que les aut res; & sur ceu x qui non féco ndé s ont cet ava nta ge res. Il obs erv e .o n t re~~l l'im pre ssio n des pou ssiè se des sèc hen t ens uite que tou s les stile s ne que lqu es-u ns .p as apr ès la féc ond atio n, que du thla spi & sub sist ent dan s les frui ts mû rs a mêm e qui d'au tres plan tes ; qu' il y en dan s les pul . cro isse nt ave c le ger me com me alpi na '; il est sati lles , les gera nium , 1'anemone pro lon gem ent vra i que ces stile s sem ble nt un / , qu'i ls lâe l'arillus qui .reco u vre la gra ine . Dan s les pér i. .cro isse nt & pér isse nt ave c elle est un pro lon car pes san s cloi son le stile sule : Les suc s gem en t des par ois de la cap le péricarpe f nou rric iers : arri ven t au stile par arrê té par celu i . mai s son acc rois sern en t est du pre mie r; du ger me qui s,erre les vais sea ux, a \ v l. G É T A L È~ ~ mesure que la graine grossit ', la constr iction devien t plus forte; & les vaisse aux 'n e s'élancent plus que à angles droits dans les lieux où ils entren t, ce qui retarde le mouve ment du fluide, occasi onne rengor gemen t & l'endurciss ement des vaisse aux; & déterm ine la fin de l'accro isseme nt du stile avec la maturi té du fruit. Ces stiles transpi rant toujou rs ' en receva nt moins de sucs se dessèc hent enfin.. & tomben t. Les stiles placés dans les capsul es à eloisons, s'élève nt sur une petite colonn e autour de laquell e les cloison s sont liées, la merribrane qui recouv re les stiles vient des parois interne s du périca rpe, de son épider me, Ces stiles tombe nt après la floraiso n. L'exten sion: du germe compr ime cette membr ane extérie ure que l'actio n de l'air 'roidit ; les vaisse aux nourri ciers sont plus gênés, leur chang ement de positio n diminu e l'obliq uité de leurs angles , le mouve ment des fluides . est retardé & la pe:.lU extérie ure du stile se desséc hé d'abor d après la florais on. Il y a cepend ant des péri... carpes avec cette colonn e qui conser vent Ieurà stiles , comm e dans le thlaspi , mais le prolongem ent dei vaissea ux ' y est peut- être: G Tome II. PH YS IO LO GI E' lleurs les moins gên é & les gên e mo ins ; d'ai , ffre nt poi nt de vais sea ux laté rau x qui ne sou er les autre~. cett e situ atio n peu ven t rem plac s les fleu rs Le des séc hem ent des stile s dan Les cor olle s est ains i pur em ent méc aniq ue. c dur er plu s des fleu rs dou ble s doi ven t don gra ines qui ne lon g· tem s, par ce que leur s er leur s vai sgro ssis sen t pas ne sau raie nt gên lles reç oiv ent sea ux, & le suc alim enta ire qu'e se part ag'e pas ave c aut ant d'ab ond anc e ne nne nt tou jou rs ave c les gra ine s, qui en pre d'av anta ge. d'au tan t plu s qu'e lles cro isse nt con naî tre J'ai fait que lqu es expériences pou r choisis les la soli di té de cett e théo rie. Je les. Je cou pai tuli pes qui les ren dai ent plu s faci étamines à une le 2 ger min al le pistil & les B , les étam ines tuli pe A, le pistil à une tulipe ai ave c D & E à une tuli pe C, je les com par fleu rs étai ent plan tées dan s le mêm e vas e, les t de la du mêm e âge , les plan tes par aiss aien s les mêm es -m êrne 'f o rce , elle s fure nt dan exp érie nce un circ ons tanc es. Je rép étai cett e fleu rire nt en. mo is apr ès. Tou tes ces tuli pes même tem s. vÉ 99 G ÉT AL E: 'T ulip e A Les bor ds des péta les 9 fleuris le. · • . • Les péta les séc hés . 10 Tom bés . li5 B Pétales com men c ant à séc her .• I~ Tom bés . 15 :J C Pét ales froi ssé s. . . IZ To mb és. 15 l~ D Pét ales froissés. To mb és. 15 .. E Pét ales séc hés . . . . l~ombés. J2- 15 s est Fra? ..' Cet te uni form i té dan s les résu ltat ave c la thé orie pan te, ils ne s'ac cor den t pas it faire d'au tres que j'ai exp osé e, mai s il fau dra nt que les pla ies exp érie nce s. N'a rriv erai t-il poi ales , que leu r infl uen t sur la dur ée des pét l'ex trav asa tion éco nom ie soit dér ang ée ou par ls ne s'éla .. des suc s, ou mêm e par ce qu'i ; mai s ces bor ent pas ? je ne déc ide rien ame n. phé nom ène s mér iten t enc ore l'ex §. V 1. Usages ' des pistils. à la féco n.. L'usage des pist ils est esse.ntiel le pro uve rai i dat ion des pla nte s, com me je G~ 10a, P II Y S 1 0 LOG 1 E la positio n seule de ; cet organe l'indique; le stigma te est dispos é pour recevo ir 11. poussière des étamin es, & si sa situati on ne semble pas toujou rs propre à favoris er ce .b ut , les étamin es se placen t alors d'une manièr e convenable pour le rempli r; enfin il y a dans plusieu rs plantes une comm unicat ion manife ste entre le stigma te & le gerlne ; & l'on voit avec étonnemen t les stigma tes couver ts de l'ivraie se découv rir lorsqu e les poussi ères m ùrissent , pour les recevo ir quand elles s'élanc eront hors de leurs coques . Le retranc hemen t des pistils suppri me la fructifi cation. Les .stigma tes de la plupar t des pistils tombe nt après la fécond ation, parce que cet organe est inutile pour le dévelo ppeme nt du fruit; mais comme il n'y a ni graine s ni fruits dans les fleurs où les stigma tes ont étéretr anchés, on remarq ue aussi l'impo rtance de cet organe pour la généra tion des fruits & des graInes . Le pistil ne fil:1it pas avec le stigma te, il sert encore au dévelo ppeme nt de la graine. Le germe est enferm é à la base du pistil, où il se dévelo ppe après la fécond ation; comme l'amande qui se -nourrit aux dépens des v ICI É G É T ALE. liqueu rs apport ées par les vaissea ux du pédoncule & conten ues dans les envelo ppes du noyau . Duham el coupa des noix lorsqu e l'aman de était glaireu se, elles se nourri rent alors presqu e aussi bien que sur l'arbre ~ quand il les plaça dans un lieu humid e. G·j PHYSIOLOGIE 102 h '3 l SE C TI 0 NeI N QU IÈ1\1E. SECONDE P·AR TIE. Des Fruits. 1 CHAPITRE 1. Des fruits en general, LE fruit est l'ovaire qui a survécu à la plu- 11aft des autres organes de la fleur, & qui a grossi jusques au moment de sa maturité sui.. vant la définition de Lamarck. On distingue dans le fruit son péricarpe, son enveloppe" ou si 1'011 veut le réceptacle de la graineo La production des fruits différens se fait dans des époques différentes., subordonnées à l'élaboration nécessaire pour leur développement, Sc déterminée par la sans doute nature du germ·e qui les renferme, par celle de la plante à Iaquclle il appartient , & pair v 1°3 É G É T ALE. les circons tances locales où elle se trouve . En généra l la plupar t des plantes ne fleuris .. sent & ne Fructifient qu'une fois penda nt une année dans nos climat s, qt;Ioiqu'il y en ait plusieu rs qui fleuris sent & fructifient deux fois dans ·les Indes. Un grand nombr e de plante s donne nt leurs fleurs & quelquefois leurs fruits au printer ns , d'autre s en été, d'au. tres en autom ne; ce qui paraît résulte r de la somme des degrés de chaleu r nécess aires aux événem ens de leur histoir e. Il y en a qui ne fleuris sent & ne fructifient que lorsqu 'elles ont quelques années ~ d'autre s dans l'année même de leur naissa nce; on en voit pour.. . tant qui fleuris sent deux fois dans unesn née , mais cela est rare", & j'en parlera i ailleur s. La justice exige que j'averti sse ici de l'usage fréque nt que j'ai fait dans cette second e partie & dans la suivan te de l'ouvra ge ~lassi~ue 'd e Josephi Gôrtnr ri de fruâibu s & seminibus planta rum, afin d'évite r des citatio ns qui seraient trop répété es. La fécond ation est opérée ; les germes du pistil ont reçu une nouvel le vie; I'alime nt qu'ils prenne nt les dévelo ppe, bientô t la .nouvelle .graine produi ra. une plante sembla.. C 4 t. . . 11 04 FIIY SIOL OGI 'E ble à sa mère. Les fruits sont les étuis des graine s; mais ces étuis sont jusque s à un certain point leurs nourric es. On s'étonn e en parcou rant .la variété des. fruits & de leurs graine s; mais tout cela était' déterm iné dans le germe , & tout cela se pro~ duit par des moyen s qui sont en rappor t avec lui. Les fruit~ & leurs graine s ne sont Gue des germe s qui ont changé de grande ur ~ aussi le fruit comme le germe dévelo ppé ()ccup e toujou rs la place du germe lui-mê me. On définir ait peut-êt re le fruit d'une ma. nière plus précise en donna nt avec Gôrtne r -ce nom aux parties femelles de la fleur, qui ont reçu une certain e forme par leur matu- rité après la fécond ation, quoiqu 'on l'applique· comm unéme nt à l'appar eil -d'orga nes qui rempla ce la fleur, quand il Sert à la conser vation de la graine , &.qua nd il a souffer tquelqu e altérat ion dans son accrois sement.. Tel1~s sont les bradees perman entes qui devienne nt le sein où les graines sont cou-. vées & envelo ppées, comm e le cône qui sort des bradée s du chaton dans le thuya. L'envel oppe tant prC?pre que comm une de la tt~·tJ-r 'lui J?-ren.d quelquefois l.a forme du fruit ~I vÉG t T A L~E" comm e dans le lithagrostis , où .il a la forme d'une noix. Les paillett es du récepta cle commun font quelqu efois un récepta cle membraneu x; elles envelo ppent les graines du scoùjmus angiospermus, Iole calice des fleurs dont Ia corolle est sur l'ovair e, ne quitte pas celui-c i jusque s à sa maturi té. Quelqu efois le calice des fleurs dont l'ovair e est dans la corolle envelo ppe le fruit de diverse s ma.. nières , & il en devien t une partie comm e dans le brunnichia , & le rumex sp inosus. Les bales intérieures des gramin ées se change nt quelqu efois en écaille s cartila gineus es, qui renferm ent le fruit. Le nectair e devien t rarement le fruit, on n'a que l'exem ple du caTex, & suivan t Linné du mirabilis, Le récepracle en mûriss ant prend diverse s formes de fruit, il paraît comme une baie dans l'anacardium , Les ovaires reunis prenne nt le nom de fruit, quand ils se dévelo ppent ensem ble sous une forme 'déterm inée comme les grai. nes des ombel lifères , des raisins , des baies. Si l'on consid ère les fruits rélativ ernent aux .p arties voisines de Ïouaire ; ils' sont nuds quand l'ovair e 'e st en tièrem ent décou vert, ou seu.. .Iemen t d'un côté. jusques à sa base comme 106 P Il Y S 1 0 ' LOCi r E dans la cerise & le lis. Il sont couverts la-rsque l'ovair e est plus ou moins caché par lesparties ptopre s de la fleur, qui ne sont point réunie s' avec lui. Ils sont involucrés quand les partIes qui couvre nt l'ovair e s'échap pent des, parties extérie ures de la fleur ou du calice', de manièr e qu'il en est presqu 'entièr ement caché. Les fruits ne sont pas moins variés dans leurs formes que les autres parties des ' plantes . Linné réduit ces variété s il huit espèce s de périca rpes, quoiqu 'elles soient plus nom- breuse s. La figure- des fruits ne ressem ble point à celle de l'ovair e; elle est encore altérée d'ans, celle qui' lui est propre par la culture & mille autres circons tances. Leur forme originale est l'effet de la dispos ition des fibres qui constit uent le germe ; la consta nce observ ée '<lAl1.s la figure des fruits r énd cette opinio n très - probab le. Le nombre des fruits est toujou rs celui des ovaire s fécond és qui ne périsse nt pas. Chaqu e fleur peut avoir un récepta cle par... ticulie r pour ses graine s, ou pour les ovaire s de plusieu rs fleurs qui s'y' réuniss ent, Dans le premie r éas on a les fruits qui se pdrtagent; v É- G É T A L :P.:. 1e7 ceux • ci se divisent, ou enfruits tl deux lobes ~ dont les semences sont .co r ticales comme les capsules, les bayes ', les frui ts à noyau, les siliques, & les légumes: ou en fruits d trois ~ à quatre, il: cinq & d. plusieurs Iohes, Les fruits peuvent être lobés ou profondément incisés, de manière que leurs parties soient: étroitement liées avec faxe; il Y en a de bilobés, trilobcs , quinquilobés comme la hudleia , le colcliicum & l'axalis. Dans le second cas, on a les fruits compos/s : chacun d'eux est formé de plusiellr~ ovaires réunis de différentes Heurs; ils sont rares, parce qu'ils tirent leur origine des ovaires placés sous la corolle, ou des pistils pre:.;que nuds comme dans le chèvre . . feuille & le pandanus. La disposition des f,"uits est celle des feuilles qui accompagnent leurs boutons; il Y a des fruits dont la situation est celle de la fleur; aussi l'on en trouve qui sont comme elle radicaux, cau linaires ,rameux &c. , . il Y en a qui sont droits ,. pendants ; on en voit en têtes, en. épis , <.~c.Les fruits ont une ,Jitllati0rz partiellequ.and elle est produite par une distance plus ou moins grande des ovaires entr'eux, Ils sont séparés .q uand ils' ne. salit 108 PH Y S 1 0 LOG 1 E pas dans un réceptacle commun, ou quand' ils ne se touchent pas; ils sont associés quand ils se trouvent dans le même réceptacle & raprochés. Enfin leur situation est propre, quand l'ovaire est dans la corolle comme dans les gralninées, ou entre le calice & la corolle, ou entre les deux calices comme .dans le mirabilis, ou enfin lorsque l'ovaire 'est ;sans la corolle comme dans les cucur- bitacées. Ce cas est moins commun parce que les fruits sont moins garantis. J'observerai seulement ici qu'il. convenait , aux fruits d'être disposés sur les tiges comme les feuilles, puisque cela les fait jouir cornplettementdu bénéfice de la lumière & des vapeurs. Le nolume des fruits est très - varié; les plus gros se trouvent dans les familles des palmiers & des cucurbitacées, les plus longs sont dans .la famille des légumineuses. L'ontari qui est une baye des Maldives a quelquefois .3,5 décimètres ou un pied & demi de longueur; les mimosa scandentes ont des légumes de la longueur de 1,63 mètre, ou cinq pieds & demi. L~ consistance des fruits diffère dan-s leurs 1°9 espèces & leurs parties. La consistance de l'ovaire qui n'est pas ' mûr est toujours molle & herbacée, parce . qu'il faut qu'elle puisse se développer; celle du fruit mûr est plus dure, elle se mesure par l'impression du couteau pour les entamer, jusques à la membrane spongieuse c~mp~essible avec les doigts. Les fruits d'une dureté moyenne sont les pommes & les fruits à noyau. Les fruits sans ecorce sont recouverts par un épiderme qui varie peu, mais l'écorce de ceux qui en ont est ou plus molle que la pulpe qu'elle recouvre COIDme dans les fruits à noyau, ou plus dure que l'intérieur comme dans le cacao, ou aussi dure que la partie enveloppée comme dans le citron, Le lien de l'écorce avec la partie recouverte. est pour l'ordinaire très - faible; il ne se rompt qu'après la maturité; on trouve souvent l'écorce séparée, elle est même souvent à une grande distance du corps comme dans le scit alia. recouvert L'écorce des fruits est communément uni.. forme & continue , sans divisions; eUe est ' cependant-trouée dans Yonobruchis , tubercul ée dans le sitodiutri • & écailleuse dans le sagou. 110 PH Y S 1 0 LOG 1 E Il Y a des fruits . à valves & d'autre s qui n'en ont point; ceux - ci conser vent leurs formes sans s'ouvr ir, ou du moins ils ne s'ouvr ent pas d'une manière régulière; les autres s)ouvr ent de la même façon quand ils sont mûrs, vers des trOM"S particu liers comme la campa nule & le pavot. Les fruits à valves s'ouvre nt de différe ntes fa çons à cause de leurs différe ntes divisio ns, e xtensio ns , situati ons & directi ons, comm e à cause de leur nombr e. La substa nce des valves est membr aneuse , cornée , cartilag ineuse, molle, roide, élastiq ue, plane, bas.. suc ,: en bateau , en vase, mais généra lement concav e. Le dos des valves est souven t con... Le ventre est pour l'or. dinaire divisé dans sa longue ur par une mernbrane , leurs bords plus épais formen t une suture qui lie les valves , dans d'autre s ils formen t un réseau comme dans le lis, ou cave & sillonn é. soie comme dans le pentape te phenici a , ou une côte comme dans les orchis. La couleur des fruits à leur naissan ce est 11ne verte, mais la nuance est alors moins foncée que celle des feuilles, en mûriss ant le vert pâlit, & ils prenne nt presqu e toutes les couleu rs i . v É G É T ALE. Iii & leurs nuances. La cerise & la poire ont -e u la même couleur en sortant de leurs boutons, ils ont bien varié en mûrissant. Le fruit est une espèce de bourrelet dans l'élaboration des sucs, la lequel combinaison pat- ticulière de la lumière. avec le gaz acide carbonique, & la décomposition de celui - ci produisent toutes les différences. On cannait l'influence de la lumière sur la coloration des fruits; mais on 'sait aussi que j'intérieur de la pêche offre les plus vives couleurs. Tous les fruits n'ont pas une odeur marquée; quoiqu'ils en aient une qui leur est particulière. Ce parfum est comme dans les feuilles le produit de l'arome, Chaque fruit a de même son goût formé par des sucs particuliers. Je parlerai plus en détail de toutes ces propriétés. On observe des logettes & des membranes dans ri n térieur des fruits. Ces logettes contiennent les graines, ou une m-atière dont l'usage est inconnu: ily en a même qui sont vides & qui renferment de l'air, mais on nt: con riait pas son usage , quoiqu'on connaisse son importance ~ans la végétation. La figure dei loge-ttes varie dans les diffé.. 't 12 PH y S r 0 LOG r ~ rentes espèce s comme leur nombr e, leur dis": positi on, leur situati on, la nature de leurs memb ranes, qui sont plus ou moins dures, ]jgneu ses, memb raneus es, & divisée s en eloiions renferm ant le fruit. Les différe nces sont organi ques, elles sont en rappor t avec la nature de la plante à laquell e elles appar... tienne nt, & à la qualité de la graine qu'elle s renfer ment, elles existen t dans cet état comme les autres. Les germes des fruits dévelo ppés par la fécond ation devien nent percep tibles en s'assimila nt la nourri ture que la séve leur fourni t, & ils atteign ent leur perfec tion par l'influe nce de l'air & de la lumièr e. L'araclzys hypoge a, le trifoliu m subtcrraneum font une except ion à cette règle généra le, leurs graine s 's'enfo ncen t en terre après la fructif ication & mûriss ent dans cette retraite obscur e. Les fruits sont nourris par la séve que les racine s leur apport ent & vraisem blablem ent par les sucs propre s des feuille s, mais ces liqueu rs portées par les vaissea ux vagues qui s'échap pent du pédon cule, & par une partie des vaissea ux qui ont servi à la nourri ture des graine s) sont élaborées dans le bourre let du. V tG É T ALE. 113 pédoncule; on ne peut au moins en ·d o u ter , puisqu'il n'y a point de ressemblance tln 'e ntr e les liqueurs qui arrivent dans 1~ bour.. reJet, & celles qui pénètrent le fruit comme 'On peut le voir aisémeni. sur le figuier; j'ai vu périr tous les boutons à fruit des rameaux vau xquels j'avais enlevé un anneau d'écorce d'un centimètre ou d'un demi pouce au dessous d'eux dans les poiriers, les censiers ~ les abricoriers , où les fruits son t placés à l'extrémité des rameaux; on peut, il 'est vrai,enlever quelquefois ment cet anneau quand le irnpuné.. fruit est bien formé , soie au dessus, soit au dessous de lui; mais si on l'enlève au dessus ou au des. sous, ou dans les deux endroits sur le figuier; le fruit & les feuilles périssent au bout de quelques semaines; il faut bien remarquer 'q ue si l'on coupe une figue au dessous du. bourrelet du pédoncule) on voit Je suc laiteux sur la section, mais il n'y entre jamais , il ne traverse point le bourrelet dans l'état Olt . il Y entre. L'état des fruits varie suivant' le sol; & i~s tombent quand la nourriture leur est trop épargnée, Un pommier planté près d'une ThmeU H 114 PII YS IO LO GI E ts insipides ; mar e d'ea u don ne de gro s frui ce qu'i ls son t la séc her esse les fait tom ber par qui les dés oralor s mal nou rris ; la gelé e gan ise 'p ro d uit le mêm e effet. eux qui son t Il y a des arq.,11res très - vig our au dév elo ppe stér iles ; les SU{;S nécessaires bra nch es pou r me nt des frui ts se por ten t aux ille s; mais en dév elo ppe r leur s bou ton s à feu le retr anc hearrê tan t la rap idit é des suc s par pla ie ann ula ire 'm en t d'un e rac ine , ou une e de l'ar bre . fait e au tron c ou à une bra nch exp érie nce de on les met à frui t suiv ant une philosophiques Fitz Ger ald dan s les transactions rie de Lan cry tom e LII , & suiv ant la théo mo t bourrelet 'd ans l'encyclopédie méthodique au riculture. Je m'o ccu per ai dan s du dictionnaire d'ag ène de mêm e la phy siol ogi e de ce phé nom que des deu x suiv ans . t qua nd ils La plu par t des fruits tom ben chù te sera it son t rnùrs ; Ja cau se de cett e ilnp orta nte à con nait re. ver ts d'u ne La plu par t des fruits son t cou vue & exc ite fleur ou d'un ver nis qui flat te la la cur iosi té du phy sici en. fruits nou rOn peu t, sou pço nne r que les datura un pet it riss ent leurs ~raines. Dan s la vin É T ALE, 115 n'ombre de vaisseaux lient le calice au tlia .. Lamus ;]a plus grande partie d'entr'eux rarnpe dans les valves , où elle forme un réseau, 'dont les vaisseaux principaux placés vers la suture rebroussent vers Ie thalamus, pour ali- menter les graines qui y adhèrent. On observe la même chose dans le navet, quoique la disposition des vaisseaux y soit très-différente ; mais je suis toujours frappé, quand je remarque l'accroissement de la pulpe des fruits cornmencer .seulement, lorsque les graines ont acquis leur grosseur, & les graines elles mêmes ne mûrir que lorsque la pulpe a pris tout son développernent; cependant comme on voit les vaisseaux de la pulpe qui aboutis.. sent à la roche , ou à la partie compaéte; il est nécessaire de conclure que ces vaisseaux fournissent immédiatement à la graine la nourriture qui lui convient pour son dé- complet. Ces vaisseaux m~ paraissent ceux qu i unissaient la graine au pistil & qui continuent leurs fonctions plus veloppement en grand après la fécondation. Quand la branche à fruit du poirier bon.. chrétien est bonne la poire est alongée ; quand la branche est moins saine le fruit H~ 1 16 PH Y S 1 ·0 LO G 1 ·E . nt (Jans un s'ar ron dir. Les fruits qui cro isse cha ir délibon fond ont la pea u fine & la pea u est rud e cate ; dans les fonds hum ides la & gro ssiè re. moi ns il Plu s un arb re pro dui t de frui ts, , les su cs pro pre s . don ne de boi s & de raci nes t des pre mie rs qui fav oris ent le dév elo ppe men es lign eus es, ne serv ent plu s à celu i des fibr ienc e des plai es ann ulai res & com me l'ex pér des bou rrel ets l'av ait app ris. elle ... mêm e La cha ir des fruits aba ndo nné e à mu cila ae , & un don ne des moi siss ures , un Cor net te ont pré ci pit é terr eux . Lassone & la gel ée, les ob tenu du suc de~ fruits par de. Bul lion a tart ri tes de pot asse & de 'sou on du jus recueilli du tart re par l'év apo rati de ce tart re a de rais ins. Le mo ut priv é chim iste a fou rni du suc re crystallisé, Ce moitié ' plu s de trou vé que le verj us don ne la que l'ac ide du tart re que le raisin mû r, par ce "I l a vu que tart re dev ien t celu i du suc re. tart re ne ferle jus. de raisin priv é de son enta tion reco mmen te plu s & que la ferm de mêm e .Ie men ce qua nd on le lui ren d; ave c la crè me suc re ferm ente en Je mêlant sel d'oseille de tartre. . Struve a épr ouv é que le , v f' G É T ALE. TI7 ne remplace pas l~ tartre pour favoriser la fernlentation ,d u sucre; mais il a remarqué qu'en doublant la dose du tartre d :H15 une quantité donnée de mout on a la 'moiti é plus d'eau de vie. Le comte de Rumford a trouvé que les pommes bouillies après avoir été pelées-, privées de leurs queues & de leurs peri ns , & lavées ' dans une gr:lode ouantit é d'eau froide, donnèrent un précipité d'une matière '-- 1 fibreuse qui furent à peine après la dcssication cIo de expérience; ce qui démontre la grand-c quantité d'eau que les fruits renferment. la masse enl ise, en ; ; PH 118, Y S l O' L Q' G 1 E • CHAPITRE' Il.. 'Du péricarpe. EN indiquant les différentes espèces de' pé- ricarpe, j'ai voulu montrer les différeus moyens de la nature pour conserver & nourrir les. graines. Le péricarpe ou le fruit offre l'ovaire, graine propre à. développé, renfermant la reproduire la plante qui ra produite. Gôrt- Der établit les espèces suivantes. §. I. Diverses espèces J. LA de péricarpe•. CAPSULE. Cet organe creux , mem- braneux, coriacé, ligneux, SJ.l1S valves, ou· avec des valves est le péricarpe le plus commun; ses formes varient 'beau co up ; 011 ; les réduit pourtant aux. suivantes: 1°. L'utricule capsule uniloculaire, mono. sperme, sans valves, ovale, ou .arrondie. Lessemences nues sont renfermées dans des utr i- cules ;) mais 011 ; donne.: sur-tout ce . nom . aux vÉG ÉT A L E~ 119 envelo ppes, qu'on peut enleve r en les frottant avec les doigts , comm e l'atripl ex : elles sont attaché es par un cordon ombili cal, comme l'adoni s, ou séparé es de la graine par un espace vide comm e Yelcusinc , elles contienne nt la graine renver sée avec la radicu le qui regard e le style comm e le callitriche, zo. La samura caracté rise sur - tout le fruit de l'orme au ; c'est une memb rane coriacc omemb raneus e) compr imée, uniloc ulaire, elle ne s'ouvre point d'elle-m ême, ayant une forme foliacée proche des CÔté5, ou au somme t. aO. La jellicule est une capsul e souven t dou blée, memb ranoco riacée, uniloc ulaire, u nivalve, .aloug ée , s'ouvr ant par son côté intérieur) & ayant un récept acle comm un pour sa graine placée vers la su ture; ou bien ayant ses graine s attaché es aux bords de la fa Il icule. On appelle plus comm unéme nt capsule les envelo ppes, qui ne peuve, nt pas· se rappor ter aux précéd entes; mais elles sont trèsvariées , & porten t les noms de corticale ~ de de lëgumincuse , de siliqueuse , d~ano~ale,. quand elles ne se rapporte~t à aucune autre' espèce de péricarpe; & de batarde lorsqu 'elle haie, 1:l.4,. 120 PH Y 5 r0 L 0 Gr--E n'est formée t ni par l'envel oppe du fruit, nI1 par le seul ovaire , pourv u qu'elles s'ouvr ent en valves régulières lorsqu e le fruit est mûr, II. LA NOIX est un étui dur qui ne s'ouvre pas, ou qui ne montre que deux \Tal-. 'les en s'ouvra nt. 'Toute s les noix sont près. q,ue nues ou seulem ent couver tes. d'un épi .. d:erme très-fi n, leur surface extérie ure est pour l'ordin aire glabre , quelquefois très-po lie; on la voit aussi ridée ou cotone use; il Y en a qui sont cortica les, d'autre s coriace s & épaisse s; enfin ces péricarpes ont.eux -même s . leurs envelo ppes. La consis tance deces péricar pes est s èche, ferme , dure, sur· tout coriac e, ou crustac ée, ou osseus e, ou pierre use; ils ne s'ouvr ent pas sponta némen t avant la germin ation, & ils ont deux val ves. Le seul jugIons regia a une suture , & le seul trapa s'ouvre par un; trou au somme t ; mais plusieu rs ont un trou-, ~ OH ~ne fente à leur base comme le lycopJjs La constr uction intern e des noix est une cloiso n, quelqu es-une s sont bilocul aires ') tril:ûculai'tes , quadri loculai res, six loculai res. On ~~. trouve. les cloisons q.ue dans. les jeune-s , . V E" G E T ALE .. IZY elles se détruis ent en mûriss ant", à l'excep tion du cerint hus & du juglans . Les noix . sont formée s par quelqu es enve- fruits; loppes auxque lles la maturi té donne une forme & une consis tance de noix. On les distingue par une fente au ~ommet qUI 'laisse passer le style. est un péricarpe compo sé de petites coques au nombr e de deux ou III. LA COQUE plusieu rs; quand elle s'ouvre , les coques partiel les s'écart ent de l'axe du fruit; chacun e d'elles se rompt avec. effort vers 1~ suture intern e, & se partag e en deux valves presqu e cohérentes à leurs bases, dont les côtés se tourne nt légère ment en dehor s, & se sépare nt par 1e bord du ventre en faisant une espèce de courbe . Il se forme une petite déchir ure de chaque côté, comm e on le voit dans les péricar pes doublé s intérie ureme nt par une lame élastique comm e dans la fraxine lle. Le hura n'a point d'écor ce, il est membr aneux, ou coriacé , ou charnu : la lame intérieure de la plu part de ces coques est chartaceoc artilag ineuse , po~r l'ordin aire très-po lie. Cette coque est presqu e osseus e par sa du- reté ,; le nombr e ·d es coques est rarerae nt r y2 % PH YS10 LOG 1 E doubl e, quelquefois il y en a trois, quel~ quefoi s quatre ) cinq & six. Le hura est seul: polyco que, mais il n'y a qu'un petit nom.. bre de graine s dans chaque coque , commu nérnen t qu'une ' seule. Il y en a deux dans le buxus , quoiqu 'il y ait plusieu rs cellule s dans la fraxine lle avec leurs ovaire s, elles avorte nt toutes à l'excep tion d'une ou deux. l'T. "LE FRUIT A NOYAU est un périca rpe- èont l'écorc e varie, & qui ne s'ouvre jamais; il est formé par une envelo ppe unique, étroite ment cohére nte. L'écor ce qui ne ' s'ouvr e jamais d'elle-m ême que dans raman deest ou rnolle , ou fi breuse , ou desséc hée. L'enve loppe diffère encore par sa consis tance, ou sa manière de s'ouvr ir) Q,U ses cloiso ns, ou sa forme extérie ure. LA BAIE est un périca rpe a-ssez mol, ou succul ent, QU sec qui ne s'ouvre pas en 'T. valves , & qui ne renferm é pas un seul osselet qui lui soit a?hére nt. O-n les disting ue, en acini ou baies très-m olles, presqu e trans.. parent es) uuiloculaires , ayant une , ou plu. sieurs semen ces dures. Le pomum est une baie succul ente, bi , ou pluriloculaire, dont les logette s sont revêtu es d'une membr ane chas- ... -! G É T ALE. tacée , ou osseuse, elles sont placées près de faxe du fruit, 011 elles sont liées entr'elles , & quelquefois séparées. Le pepo est une baie charnue dont les logett.es sont éloignées de l'axe, & placées près de la circonférence du fruit. Les baies propreln.ent dites forment toutes les autres espèces, elles sont corticales, pu] peuses , d'une consistance molle. Les baies changent de .couleur en mûrissant, elles ne s'ouvrent pas à l'exception du myristica & du 'xylop ia ; les autres se déchirent, & versent leurs graines; il Y en a qui perdent leur couvercle supérieur comme le momordica , d'autres ont un trou comme le bcrberis. Enfin d'autres s'ouvrent à leurs bases comme l'elaterium. VI. LE LÉGU1'1E est une envel~ppe membraneuse, coriacée , pour l'ordinaire oblongue, ayant une suture longitudinale, portant ses graines attachées à l'un des côtés des valves. Ils différen t par la forme, qui est longue, terminée par une pointe courte hors de l'axe, & contraélée à la base pour faire le pédoncule; il y . en a aussi qui sont lancéolées, orbiculaires, en croissant, rhornboides, en alène, prismatiques, cylindriques t en .an-. neaux, en balles, en coquilles; on observe "124 P lt Y s 1 0 LOCi! E des formes particulières à des genres entiers ., comme le tétragone aux indigofères s celles en coquilles, ou en croissant aux mcdicago. Le bord de tous les légumes est marqué par une strie plus ou moins élevée qu'on appelle 'suture, à laquelle les grâines sont attachées par des filets plus ou moins courts. La con.. sistance des légumes & leur fabrique sont pour l'ordinaire simples ou mernbraneuses , ou coriaces. Ils ressemblent aux baies, ou à l'écorce des fruits à noyau qui s'ouvrent comme les légumes à valve" & les articulés. Il y a , des légumes sans valves. Les lég,ume-s faux different des vrais par la nature de la ' graine, dont l'embryon est très- poli , plus petit que la cavité de la graine, & enveloppé dans un albumen beaucoup plus grand que lui comme dans l'ellébore. VII. LA SILIQUE est une membrane sèche, souvent bivalve, portant ses graines attachées aux deux côtés des valves- qui forment UL1 réceptacle fi liformc; elles diffèrent par la figure qui est ordinairement étroite & alongée , ou courte & arrondie. Les premières forment les siliques, les secondes, les siliquecs ; celles -là sont -uniques & simples; celles-ci sont rare- v É G É T ALE; lnent géminées ou conjuguées avec deux enveloppes partielles , dont la substance est presque toujours membraneuse ou coriacée, Il y en a peu qui -so ien t drupacëes , ou en baies. Dans les siliques, il n'y a point d'ou.. v ertu re , ou elle est bivalve, ou articulée, 011 mixte. Les cloisons 'verticales sont trèscommunes dans les siliques; les cloisons transversales & superposées sont rares; maïs les verticales & transversales dans la même silique sont plus rares encore, il n'y a que celles de ferllcaria & du myagrum perfoliatum; Les siliques fausses ressemblent aux vraies . par ' leur forme & leur struéture , elles en dit:' fèrent par les graines qui sont albumineuses ; l'embryon est très-petit, & l'on ne peut pas dire qu'il soit courbé. Il faudrait pouvoir saisir les rapports de cette variété des fru its avec les parties de la. plante; comme ses boutons, ses fleurs, ses graines, de même qu'avec leur développe.. ment & leur nourriture; mais on est bien éloigné de, connaître l'histoire des plantes avec cette profondeur, aussi l'on ne peut sai. sir . les causes de leurs différences à tous ces égards, & de celles qu'elles doivent produire '1 2 6 I.lHYSIOLOGIE dans les formes des fruits, leurs couleurs , leur gOlît, leur odeur & leur graine. Voilà les recherches qui attendent l'observateur. §. II. Anatomie des fruits. Je donne ici une esquisse de l'anatomie de la poire & des fruits à noyaux faite par Duhamel; c'est à ce grand homme seul qu'on doit la lumière qui éclaire ce sujet. Il faut . consulter sa physique des arbres, T. l, livre II , & sur..t out les mémoires de {académie des sciences de Paris pour 17,0 & 1731 .. La poire est un fruit charnu, dont le diamètre diminue en s'approchant de la queue. Le .so mm et est garni d'un ombilic formé par les découpures du calice. On voit dans l'intérieur cinq loges contenant chacune deux pepins recouverts d'une peau coriacée. E~ poussant les recherches plus loin, 1'..011 dé.. couvre les tegumens , les vaisseaux propres & la substance charnue. 1. On observe bien les TÉG UMENS dans les poires pourries & macérées Iong . tems dans l'eau. On trouve sous la peau; 1°. l'épiderme ressemblant assez à celui des branches & des feuilles ; c'est un lacis de v É G É T A r. E~ vaisseaux anastomosés ' . variant suivant les fruits; 2°. Le COTjJf muqueux placé sous l'é~derme est une substance assez mince, attachée au corps pierreux; elle est assez onctueuse & visqueuse, elle adhère quelquefois à l'épi.. derme, & les poires restent nues, ou bien elle tient aux pierres, quand elle abandonne l'épiderme. Le corps muqueux est transparent sous le microscope; on y voit des points plus transparens que le reste; il semble formé par l'entrelacement de vaisseaux fins, abreuvés d'une liqueur mucilagineuse. Ce corps n'est pas assez connu pour pénétrer .ses usages; mais, comme il est lie avec l'épiderme & la substance pierreuse, il établit peut - être la 'co m m u nicatio n entre ces deux organes; il prépare ainsi 1:1. matière de la transpiration. Le corps pierreux, qui est vasculaire, abou. tit au corps muqueux, qui pourrait recevoir une partie de l'élaboration des sucs opérée par le précédent. ~ _ 3°. On trouve ensuite le xorps pierreux, composé de plusieurs corps solides, arrangé.s sur la surface de la poire, & rapprochés les uns des autre. auprès de l'ombilic, où ils " } z8 PH Y··S r o L 0"& 1 E en suiv ant l'ax e form ent une esp èce de roche: un can al, où qu'i ls ent our ent , ils étab liss ent aut our des peles pI\Js gro sses 'pie rres son t éloi gné es les pin s, quo iqu 'elle s y soie nt plu s s y son t réù . une s des autr es qu' aill eur s, elle ce aSS#2Z sem blab le à lues par une sub stan u pie rreu x. Il cell e qui lie les cor ps du tiss se qui env esor t aUISl de la cap sule pier reu de mêm e es.. lop pe les pep ins , une gra ine de la que ue. pèc e , qui ens erre les vais sea ux à l'en vel opp e Dan s l'in terv alle <de la cap sule and ues ça & là du fru it, il Y a des pier res rép gro sseu r en qui dim inu ent de qua ntit é & de s'él oig nan t du cen tre. res dan s les On ne ren con tre pas ces pier voi t à leu r frui ts nou vel lem ent nou és; on qui gro ssii sen t pla ce des gra ins blan cs ; mo ls, le frui t qui com .& se dur ciss ent , ens orte que en par ait rem me nce alor s à se 1dév elo ppe r, ord tran spli.-Ces pier res pré ten due s son t d'ab des vai sse aux par ent es, & l'on y déc ouv re pier res sem ble ram ifié s. Le nom bre de ces t gro ssit , mai s dim inu er à mes ure que le frui s des aut res , elle s s'éc arte nt seu lem ent les une t par la pul pe & leu rs inte rva lles se rem plis sen observé. du fruit , com me je cro is rav oir Ces v É G É T ALE. Ces pierres sont composées de petits grains communiquant entr'eux par des vaisseaux qui paraissent .prendre de la solidité; quand on les observe sur l'eau avec un microscope, après une longue macération, on voit autour d'elles plusieurs fibres disposées comme une chevelure; quelques vaisseaux plus gros y aboutissent, ou se perdent dans d'a.utres pier.. res; quelquefois ils en sortent sans se diviser , ou en se divisant en plusieurs rameaux; comme. on le suit très-bien dans les poires Saint-Germain. Les sucs amenés par ces vais· seaux développent les pierres qui paraissent une aggrégation de plusieurs grains qui s'écar.. tent peu-t-être& grossissent dans l'aggrégat» comme celui - ci croît & grossit dans le fruit. La même espèce d'arbres donne pourtant des fruits plus pierreux dans un tel rain sec & maigre, que dans un sol gras & humide. L'endurcissement serait-il favorisé par un suc plus concret? ou plutôt les pierres paraitraient.. ellespluarapprochées , parce que le fruit est plus petit ? Les poires d'été sont moinspier, reu'~esque les poires d'hiver; serait - ce parce que leur accroissement est plus rapide? Les eontusions comme celles .de . la grêle for~ Tome II. 1 A 130 I.lHY SIOL OGIE men t des pierres plus grosse s dans la partie blessée . La désorg anisati on de cette partie peut avoir changé le cours de la séve, ce qui four. nit aux pierres un alimen t plus consid érable. Les poirier s pierre ux, greffés sur eux-m êmes perden t leurs pierres ; on pourra it soupçe nner . que la greffe influe sur elles en leur procur ant un suc qui favoris e moins leur dévelo ppement. Les pierres des fruits paraiss ent pourta nt des organe s nécess aires au dévelo ppeme nt du pepin ; elles ne s'endu rcissen t que lorsqu 'ils sont compl etteme nt dévelo ppés. On pourra it les consid érer comm e des osselets propre s à souten ir la pulpe du fruit, .m ais cet usage serait second aire. Si l'on pouva it imagin er Gue ' les sucs contin uent à pénétr er ces pier.. res , alors la capsul e pierreu se pourra it ali. merite r encore les pepins , & elle pourra it leur être ce que la boîte osseus e des noyau x est aux amand es. Duham el a cru reconn aitre quel- que analog ie entre ces carrièr es & les 'noy aux , au moins ceux-c i s'égrai nent quand ils ont ét é long-te ms macér és, de sorte" qu'ils pour• . raient être une capsul e dont les pierres se- raient plus rapprochées & plus 'petites. Ge•. v ÉG ÉT 13 r ALE. pierres existent dans la poire dès son , ongine, & elles paraissent avoir leur systême vasculaire dans toute son énergie pendant leur développement, elles ne s'endurcissent que lorsqu'il est complet, & il me semble. rait jouer encore alors un rôle analogue. On aurait pu croire que des sucs vis.. queux &' tartareux engorgeaient ces vaisseaux déliés après le développement des pepins; je fis bouillir, pendant douze heures, des cœurs de poires ~ ,bon.chrétien, dans l'eau distillée, & je :q'a~)perçus pas un arôme de tartre dans l'e~;6, ni une apparence de terre; le nombre des' pierres ne me parut " pas diminué. Maquart & Vauquelin ont analysé ces pierres ; ils ont trouvé qu'elles n'étaient pas for.. mées par la superposition des couches , concentriques, mais seulerrîent par l'assemblage ode parties ' dures, liées entr'elles par des vaisseaux. DansIes plus grosses pierres , on observe quelquefois un tissu endurci "imitant1es cellules. de la moelle des ,os ; par la. corn bustion , elles répandentl'odeur du 'p ain' brûlé ;' elles ne font point effervescence avec les acides & les alkalis , elles ne, précipitent 1 z / 13 2 PH Y SI O LO G IE ell es t été ba ig né es , & rie n qu an d ' ell es y on ris vé gé tau x; l'a cid e nit fo ur nis se nt les ac ide ni tre ux , az ote , & ac ide qu e en dé ga ge les ga z t s pr od uit s an no nc en ca rb on iqu e. Le s au tre e us e, ' m êlé e av ec un un e su bs tan ce lig ne jJar let V. La médecine éclairée su bs tan ce am ila cé e, . VI I/. sciences physiques N° de po iri er su bs ist e Le ca lic e de la fle ur da ns il fo rm e un om bil ic au tan t qu e le fru it, à l'e nd ro it le plu s lar ge la pa rti e su pé rie ur e; . ap pe nd ice s, on ob & le plu s épais de ces le s rec ou ve rte s pa r se rv e plu sie ur s pie rre .' pid erm e; ce .qu i po ur co rp s mu qu eu x & l'é , da ns er , qu e ces pierres .ra it fai re so up ço nn été les or ga ne s no ur riIeu r or igi ne , on t dé jà tal es s éta mi ne s, de s pé .c ier s de s pis til s, de & des pe pin s. a la pea u. Qu an d on 4°. Le tis su fib reu x de ma . ne po ire fo nd an te, -en lev é l'é pid erm e d'u eu x aré e du co rp s mu qu cé rée Jo ng -te ms & sép qui rre us e, la su bs tan ce .& de l'e nv elo pp e pie e la plu s de so lid ité qu s'o ffr e pa rai t av oir repo ire . Du ha me l a .ch air intérieure -de la t ce co rp s, cn le ten an co nn u la str uc tur e de r nt il éta it sép aré pa plo ng é da ns l'e au , do alors il se rin gu ait . de .u ne lam e trè s-m inc e;' v É G É T ALE. 133 l'eau sur cette partie, & il en détachait le parenchyme, ou les vaisseaux les plus fins, sans rompre les plus considérables; il découvrit aussi un réseau composé de vaisseaux assez gros & anastomosés; l' extrérni té de ces vaisseaux forme sous l'enveloppe pierreuse un réseau qu'on appelle la peau. II. LES V AISSEA ux. On démontre les . vaisseaux de la poire avec une poire fan.. dante , prête à devenir molle, pelée un peu épais, pour en1porter plus aisément l'épiderme, l'enveloppe pierreuse & le tissu fibreux. Il faut couper ensuite les gros vaiss~al1x abou tissan t à laroche avec une partie du canal pierreux auquel ils adhèrent, macérer long-tems dans l'eau la poire dans cet état; alors in traduisant ledoigt index: à la place de la roche, la poussant légèrement avec le pouce, secouant dou.. cernent cette pulpe pour en détacher les vaisseaux les plus petits, aidant cette séparation avec la pointe d'un cure-dents , renou- vellant l'eau, & interrompant de tems en tems ce travail pour laisser agir la' macération on parvient à dégager par ce moyen un prodigieux épanouissement de fibres & de vaisseaux. On découvre que la queue est composée d'urt 1 3 1.34 PH Y 5 1 0 LOG l E assemblage' de vaissea ux qui se divisen t en s'enfon çant toujou rs dans le fruit, en devenant toujou rs plus tendre s, & forman t avec le parenc hyme cette pulpe humid e ou la chair des bonnes poires. En coupan t en deux une pOIre avec la loge des pepins , on voit au centre ces dernrers avec leurs loges autour desque lles est la capsul e pierreu se; on apperç< \Ït en 0ehors dix points colo~és d ifférern ment , qui sont la section de dix gros vaissea ux. On découv re dans les queues des poires plusieu rs faiscea ux de vaissea ux sans ramific ations sensibl es. Ces vaissea ux d'abor d tendre s & flexibl es se durcissent quand le fruit mûrit, & ils devien nent enfin ligneu x. La queue des jeunes fruits est une espèce de tube renferm ant une substa nce succul ente , qui s'endu rcit comme - les vaisseaux , elle se prolon ge avec eux dans la ~aine pierreu se du fruit, jusque s au-dessous de la capsul e où sont les pepins dont le gros bout regard e l'ombil ic. Les vaissea ux ne se divisen t pas dans cette route '; on apperçoi t seulem ent quelques faibles ramea ux épanou is dans la substa nce cha rn ue qu'ils travers ent, v É Gi' T ALE. 135 Quelques vaisseaux vagues s'épanouissent dans la chair en quittant le faisceau de l'axe; ceux-ci nourrissent la chair du fruit; dix autres vaisseaux plus gros quittent ce même faisceau un peu au-dessous de la capsule, & arrivent à la roche comme à un rendez-vous commun. Lorsque la roche était molle & glanduleuse, ces- vaisseaux nourrissaient les pistils, les étamines & les,pétales qui y étaient implantés; mais quand la fleur est passée, les liqueurs de ées vaisseaux refluant sur ellesmêmes , pénètrent en partie, par des rameaux latéraux, dans la substance charnue; cos v.flt.3seaux forcés- à.. se dilater, rcçoi ven t alors une quantité plus grande de sucs: aussi la partie charnue du fruit ne prend un grand accroissernent , que lorsque les pepins ont pris tout leur volume, alors les dix gros vaisseaux rampent entre les tégurnens & la capsule pierreuse. Il parait ainsi que les dix gros vaisseaux ne développent la chair du fruit, que lorsqu'ils fournissent moins d'alimens aux pepins. Si les pepins réussissent moins bien dans quelques poires de bon-chrétien fort grosses; c'est parce que la nourriture de la chair emporte trop tôt à ces 14 P ;l' '736 PH Y S l 0 LOG 1 ~ pins une trop grande quanti té de la nourri ture qui leur était nécess aire: aussi, lorsqu e les cèufs des insecte s déposé s dans les fleurs éclose nt, & que Je petit ver entre dans la poire par le canal pierre ux, il s'y nourri t au dépens du suc du fruit dont il dérang e le cours & l'usage ; ce qui précipite le reflux <le la séve dans la partie charnu e, qui se développ e plus rapide ment que dans Tétat naturel ; mais ces fruits précoc es tombe nt bientô t, & l'on trouve leurs pepins détruits. On se fera une idée des vaissea ux de la poire, en se représ entant l'un des plus gros, étendu sans sépara tion depuis l'extré mité ~e la queue jusque s à la capsul e pierre use; on voit là ce faiscea u se divise r, les vais- seaux vagues s'épan ouir dans la substa nce charn ue, les vaissea ux sperma tiques qui ont alimen té les parties de la fleur se rendre curviligne ment à la roche, après avoir nourri les pepins , & se réunir ensuite aux vaissea ux vagues pour former la chair ; alors les principales ramific ations portée s vers la eireen férence font le tissu de la peau par leurs enlace mens. Chaqu e vaissea u sperma tique four- nit encore un rameau qui redesc end vers la v É G É T ALE. 13(" queue pour nourrir la pulpe. Enfin il y a des vaisseaux nourriciers des pepins qui s'ouvren t dans leur voisinage. Les parois intérieures de la capsule sont une membrane polie & ferme comme le par- chemin, ses /fibres ont une direction oblique, on y remarque un petit onglet en forme de faulx qui sépare les deux pepins, par le gros bout, ils lui adhèrent rarement. Chaque pee pin a son vaisseau particulier naissant de la queue, ou de la réunion de ceux du pistil, & de quelques autres appartenant à la poire. L'autre extrémité traverse les membranes du à l'amande ' dont la pointe est tournée vers la queue. L'espace qui sée pepin, & arrive pare les capsules est rempli par une substance acidule, blanche, succulente, & d'un tissu très-serré ;'elle ressemble à la membrane qu'on trouve entre les glandes de la peau & la cap.. sule pierreuse; ce qui pourrait faire croire qu'elle est composée de vaisseaux sécrétoires; le goût acidule qu'elle a, la matière huileuse qu'on y découvre, annoncent les principes végétaux combinés pour préparer les sucs alimentaires des graines. Entre cette substance & le parenchym~ on observe un plexus réti- 'J ~f8 PHYS IOLO"'OIE culaire nais~ant de la queue & envelo ppant les , pepins ; quelqu es-uns de ces rameau x pénètr ent la substa nce charnu e, mais le stile est gagné par le plus - grand nombr e; ils se réunis sent pourta nt au-des sus de la capsul e, & i! n'yen a que quelqu es. uns qui arriven t à la partie extérie ure du stile; tous les rameau x jettent plusieu rs branch es dans la substa nce acidule . Enfin quelqu es vaissea ux partan t de la queue pénètr ent la capsul e pierreu se, & signale nt clairem ent comm e les autres le but de nourri r les pepins . Les fruits à noyau ont un systêm e vas'; culaire modifi é un peu différe mment . Les étamin es & les pétales sont arrach és au calice qui tombe avec la fleur: on pourra it croire que les organe s qui nourri ssent la chair sont sans rappor t avec le calice; mais on voit les ,p étales attaché s aux angles rentran s formés par les échanc rures du calice , & les filets des étamin es sortan t de ses parois. L'intér ieur du calice est tapissé aux endroi ts où les étamines s'attac hent, d'une substa nce succul ente, jaunât re 'd ans les pêche rs, elle est fréque mment chargé e d'une humeu r mielleu se qui parait extrav asée : cette substa nce pourra it vÉ G É T ALE. bien remplacer celle qui :est élaborée par les pierres de la poire; à moins devoir ces pierres dans les grains ligneux du noyau. La base du p~stil qui loge l'embryon isolée dans le calice j est elle a seulement les organes né;cessaires à la nourriture du pepin & . de la chair du frui t , comme je le ferai voir en parlant du noyau. Dans les fruits à noyau comme dans ceux à pepins, la partie cha~'nue augmente sensiblement, quand l'amande 'es t formée; mais on ne remarque l'appareil des vaisseaux de la partie charnue que lorsque les fruits sont mûrs comme dans les abricots, & même dans' ceux qui ne quittent pas leurs noyaux; si l'on enlève alors leurs téguments, & l'entrelacement ries vaisseaux de la peau, &, si on les observe sous l'eau en écartant la matière pulpeuse, on voit les gros vaisseaux partant de la queue se répandre dans la chair; il Y en a un qui est engagé dans la rainure du noyau qui fournit aussi des rameaux à la partie charnue. Les troncs' principaux se divisent en plusieurs rameaux couverts d'un duvet très -fin. Dans les abricots dont la chair . ne quitte pas le noyau l'on voit plusieurs 140 PH Y S 1 0 LOG '1 l vaisse aux & une partie de ce duvet sortir de tous les points de la boîte ligueu se: tandis que dansle s autres fruits ces vaissea ux paraissent coupés par le noyau , dont la consis tance devien t très - dure, penda nt que la chair s'éloig ne, en se dévelo ppant, d.e la boîte ligneu se. \ Les pêches ont de gros vaissea ux: qui sorten t des sillons du noyau pour entrer dans la pulpe du fruit; leurs pédon cules très - courts renferm ent plusieu rs vaisse aux dont quelqu es-uns tourne nt autour du noyau l'extré mité du fruit opposé e pour arriver a à la queue. Il y a aussi plusieu rs autres vais- seaux qui s'épan ouisse nt de même ; pour entrer dans le bois du noyau afin de nourrir l'aman de; il sort encore de la boîte ligneuse plusieu rs vaissea ux qui se répand ent dans la chair en sortan t de la queue , & qui ne traversen t point comm e les autres la boîte osseus e & pierreu se. Les fruits capsul aires sont plus simple s. Les pétales & les étamin es de leurs fleurs sont nourri s par Je calice , & leurs fruits presqu e sans chair ont les seuls organe s nécessaires à la nourri ture des- g~aines. Dans les plante s à silique s) les étamines tirent leur v É G É T A L·B; 14~ onglne du calice, en s'éleva nt ' de la base du pistil qui a un ou deux stigma tes avec un stile courb é; dès qu'il sort de l'embr yon, & quand il s'en approc he, il se divise en deux faisce aux inégau x bordan t la silique des deux côtés; le faiscea u le plus consid érable fourni t quelqu es rameau x pour nourri r la plus petite portio n de la chair qui recouv re les gousse s vertes , & cette dispos i tian formé un tissu réticul aire qui ressem ble assez .à celui des poires & des amand es. L'intér ieur des gousse s est un parche min compo sé de fibres dont la directi on est obliqu e) mais la grosse nervur e reçoit les vaissea ux ombili caux destiné s à nourri r les graine s qui ne sont pas adhére ntes aux capsul es. Il serait trop long de parcou rir tous les fruits capsul aires, en faisant leur . descrip tion anatom ique; mais on peut observ er en général, que les graines ; ,renfermé~s par les capsul es sont attaché es quelqu efois par un vaissea u ombili cal à un placen ta logé _ dans l'axe de la capsul e. D'autr es fois ce placen ta. .se divise en deux ou plusieu rs partie s, ou. '{'4 2 PH Y S 1 0 LOG 1 E bien il forme des arêtes surla partie intérieure du fruit. On retrou ve pourta nt ici la formul e géné.. rale pour le systêm e . vascul aire de tous les fruits & pour le dévelo ppeme nt des graine s & du périca rpe, mais ce tableau serait plus varié & plus unifor me, si l'on pouva it entrer dans de plus grands détails, rempli t les mailles des vaisse aux; elle varie dans tous les fruits par sa consis tance, sa couleu r, Ill. LA SUB~TANCE CHARN UE son goût, son odeur , ses sucs ~ elle offre uu parenc hyme 'q ui ressem ble assez à celui de l'écorc e & des feuille s, mais si des sens grossie rs établis sent cette ressem blance , si les meilleu rs verres paraiss ent la confir mer; on est forcé de .recon naitre que les phéno.. mènes observ és la repous sent: la pulpe des fruits charnu s n'offre pas l'idée du parenc hyme des feuilles & de 'l'écorc e , leurs produi ts à divers égards sont bien différen ts & leur durée n'est pas la même au moins dans le même état. On voit àla 'vérité dans ' tous les deux un réseau souten u par desfibres ligneu ses; VÉGÉTALE; mais si l'on ne peut suivre les ramifications de ces vaisseaux comme dans les feuilles, OIJ. ne pourra pas espérer de mieux approfondir le réseau lui même, où les verres ne découvreot rien de bien dessiné & où. les injections ne peu~~nt parvenIr. 144 . 1) H Y S 1 0 L 0 G ·I E CH A PI TR E III . Du brou, l'en vel opp e de quelques fruits rrir dan s leu r des tiné e san s dou te à les nou ir de l'action enf anc e, peu t-êt re à les gar ant ait rem pla cer imm édi ate des élém ens ; elle par e au mo ins la pul pe des frui ts; elle ren ferm est très -mi nce 'd e' gro sses gra ine s; mai s elle ce sera it une rela tive men t à leu r vol um e; esp èce de cap sule . marronl~r Le noy er, le noi seti er, le hêt re, le châ d'In de, le chê ne, le lièg e, le ins enc has taig nie r, l'am and ier ont leur s pep var ien t dan s sés dan s le bro u; mai s ces étui s s, suiv ant -Ies leur s form es & leur s qua lité . frui ts aux que ls ils app arti enn ent cou leu r est Le bro u des noi x est liss e, sa tre par ties , ver te-f onc ée. il se par tag e en qua u de l'am an- . qua nd le frui t est mû r. Le bro ouv ert d'u n die r est plu s ten dre , il est rec ise en deu x duv et bla nch âtre , & il -se div par ties . LE brou est v É G É T ALE. 145. parties. Le brou de la noisette la recouvre entièrement quand elle est jeune , mais il est percé par le fruit qui croit avec lui. Les brous du marronier & du châtaignier sont hérissés de pointes. Le brou forme une enveloppe parenchymateuse, composée d'un réseau particulier; on y trouve quelques filets ligneux, plusieurs vaisseaux propres & des trachées; ces vaisseaux pénètrent dans la graine pJr des trous faits pour les recevoir. Cet étui croît avec la graine qu'il recouvre, & son accroissement est d'abord rapide; le brou s'amincit en croissant, & s'éclate enfin ', quand il ne peut plus s'éteadre ; il laisse alors la graine à découvert. Les pointes dont quelques brous sont hérissés, ne sont ni des poils, ni des épines, mais elles meparaitraient plutôt rapprochées des premiers, & je suis assez porté à croire qu'elles sont des organes excrétoires; mais cela mérite encore d'être -examiné. Les fruits privés de leurs brous dans leur jeunesse périssent; éprouveraient-ils alors une évaporation trop forte, qui ernpêcheraitla nourriture du fruit? Lei brous élaboreraient-ils, Th~U K 146 P Il Y S 1 0 LOG! E comme je le soupçonne, un aliment utile au fruit? Il me semble que le brou doit rempla- cer le péricarpe. Il se rapproche des feuilles par son parenchyme, ses fibres ligneuses, ses vaisseaux propres, ses trachées : celui des noix a l'odeur de ]e~rs feuilles; mais il a sur-tout un grand rapport avec les siliques. Quand on entame le \ brou des noix, & quand on ellI~ve seulement une de ses par- ' tics, le fruit tombe, de m ême que lorsqu'on le fend, ou qu'on Je blesse , sur-tout quand il est très '- j eu ne ,c'o'nYm'e je .l'ai vu diverses fois. Cependant.je fendis le brou d'unenoix au commencement de prairial, annulaire. noircit , ë", cette noix blessée de cette manière fut la seule ' qui , resta S'Uf la -b ra nc h e .e n tre. toutes celles 'lue j'avais blesséesdifféremment, .N 'aurait-elle pas été entamée jusqu'à 13. ccqu ille de la .noi x ? ou bie-a le brou au rait . il été nourri par le fruit? ment autour du pé doncule , la plaie Le brou, des 'n o ix ,est a m e r comme les feuil- les, il de vient brun ' comme elles, lorsqu'il sc ' sèche; & il 111'a paru contenir une .plus gr~:.1de quantité de.. matière colorante &, de pr.inClpe astringent; les. autres brous 'ont ,plus v i G É TA' L ou moins qU,el1Pcs.unes 1t. de..~es 147 proprié.tés; mais ils se rapprochent à dI'\;ers égards de leurs feuilles. Les brous xlu .noiscticr &. de I'amandier SO~)t acides. L'accroissement rapide. du brou suit le développement de la graine qu'il recouvre; quand il a reçu tout son développement, il ne peutplus céder aux efforts du fruit qui conti.. nue à croitre; il perd- alors son épaisseur en s'étendant, il.se désorganise & se dessèche peu-à-peu ; enfin il s'éclate) quand le fruit est :t peu-près mûr. Le brou des noix est blanc dans son inté.. rieur, il noircit lorsqu'il ' est ex posé à l'air; la peau des doigts imprégnée -de son suc, prend cette coulent en se séchant. Le brou noircit .de même dans le ga~ acide muriati- que oxygéné, qui met à nud la grande quantité du carbone qu'il contient, comme tou.. tes les parties végétale~ où le princp'eas.. tringent abonde. C'est sans doute ainsi que les poires coupées brunissent l'air, & noir.. cissent la lame du, couteaurqui l~s coup·~. à Le brou des noix remplace fort bien l'écorce du chêne pour le tannage des cUIrS. K ~ 148 PH Y S 1 0 LOG 1 E • SECTION CINQUIÈME. TROISIÈME PARTIE. Des Graines. CHA PIT R E 1.- Des graines en général• .. §. 1. 1 N T R 0 DUC T ION. LE but de la végétation est rempli par la formation de la graine; la conservation de l'espèce est assurée, soit que l'individu qui produit les semences périsse, soit que son existence se prolonge après cette produétion. Quoique cette partie des végétaux soit communém-ent très-petite, elle n'est pas la moins COnnue. Les graines qui succèdent aux fleurs renferment lei ~ertnes d'une neuvelle plaute de y É G É T ALI;. 149 la même espèce .qu-e l'individu qUI l'a proQuite. Quoiqu'il 'soit très-probable que toutes les plantes donnent des graines, il y a plusieurs plantes vivaces, qui fournissent rarement des ~raineg fécondes, parce qu'elle» ont quitté le climat ou le terrain qui leur convenait, ou par quelqu'autre cause, comme le tussiklgo petasites , le sysembrium amphibium ; mais ces plantes se multiplient par leurs racines. Plusieurs plantes qui croissent sur les hautes montagnes, où le froid & l'humidité règnent long-tems, ont aussi leurs moyens de reproduétion. Les graines formées sur un rameau , ou une branche, les tirent quelquefois à terre par leurs poids, & le rameau y prend racine, quoique la graine ne soit pas mûre, On appelle ' .ces plantes vivipares comme le festuea onina , suivant Curtis, .& le poa alpina , suivant Daval ; il en est de même du poa bulbosa, lorsque la chaleur & la situation sont plus ou moins favorables à là maturité des graines. Je ne parlerai ici que des graines mûres. On les reconnait lorsque leurs pepins ont une certaine consistance , lorsqu'ils remplis- K3 PH 156 Y Sr 0 LOG 1 E" sen t leurs enveloppes, & Iorqu'ils germent en terre. Les graines ont dans leur grande variété des prop:iétés communes, ce.. sont celles qu'elles annonce~t extérieurement) que Je veux d'abord décrire. §. Il. De! proprietes extérieures des 'gtaiiLes. 1. En observant ~1~1e graine, on remarque d'abord rO~,lBILIC qui est ext érieur ou inté- .rieur. Le premier varte beaucoup par sa forme S: sa place: il fournit un point fixe pour diviser la surface extérieure des graines & lui - ~Tap p o rte r ses différentes parties'visibles, L'Q.mbilic ext érieurappelé ..fenestra par MalpjgJ1i ~ _& liilurn par Linn.é ~ est cette .o uv erture de la première enveloppe de la graine ·pa r. la. ) quelle les vaisseaux nourriciers pc:>~tent . d:a n~ lag~aine, pendant son', développemenr, le \ fluide nécessaire ipo ur l'opérer , c'est par ce trou que passent les sucs qui animeront 1!! plantule, lorsque la gra~ne est mise en terre.. Cet ornbiiic ve st plus ou moins superficiel, :il est concave, ou " convexe, ou garni quel.. f1uefois de parties d'une certaine consistance.. 'V 'É G É TA L E~ - 151 On détermine par cet ombilic les différentes parties de la graine; la base des graines sorties du péricarpe, est toujours l'ombilic; la place opposée dans les graines oblongues Sc arrondies sera leur S0l1Z.71Ct; mais) q uarid l'ombilic est placé au milieu des extrêmités , ou dans le bord des graines rondes, un petl comprimées, cette région s'appelle le ventre, & l'opposée, le dos; les 'au tres portions seront les côtés. Dans les graines renfermées par un péricarpe, le côté contigu à .leu r axe commun est toujours le ventre, & l'extrêmité supérieure est le sommet, lots même que rom.. bilic y serait placé. L'ombilic interne est ce ' point où' le cordon ombilical' est inséré sur la p-ropre membrane du noyau; souvent ce - point coincide avec l'ombilic externe; mais il n'est pC1~ rare' que le cordon ombilical , après avoir pénétré la. première enveJopre, passe plus loin, se ter- mine xlans l~ partie 'o p p o sée dit noyau A , '& y forme l'ombilic interne, . sous la 'f1 g 11 re d'une ' aréole colorée ou d'un tubercule calleux, appelé chalaza, Onvne .v oit ceci dans plusieurs graines, qu'après - avoir ôté la pre- .mière enveloppe: on l'apperçoit dansd'autres K4 15~ PH Y S r 0 LOG 1 E sur leurs surfaces, où l'on observe une frange, un sillon, ou une côte qui sort de l'ombilic extérieur, se prolonge vis - à- vis, & se ter- mine vers le chalaza, II. LA l'ITUATION se détermine en partie par la figure des graines, leurs insertions & la direébon de leurs radicules, Les graines sont à cet égard droites, inverses, horizontales ou vagues. Elle est encore caractérisée 'par la place des graines dans le réceptacle, elles sont axipendules , cloisonpendules ~ val. vipendules , centripètes ,~ centrifuges, mais la maturité change cette situation. III. LA FIG URE des graines est très-variée, Les graines ovales, qui finissent en pointe, sont les plus communes avec celles qui ont la forme d'une larme ; mais les graines rigoureusement ovales, sont rares, & les demi- ovales sont plus rares encore. Il y en a qui sont plus ou moins globulaires, celles qui le sont "parfaitement sont rares; les hérnisphériques sont très-rares, Les graines sont communément réniformes, oblongues, lenticulaires , braéléatées , discoïdées, paléacées , scobi-formes , bullées , meniscoïdes, girga- v É G É T AL!. toides & turbinées ~ anguleuses, droites, courbes, uniformes & difformes. IV. LA CON81STANCE des graines est 00 desséchée & un peu dure, ou succulente & molle; les graines sèches & un. peu dures sont les plus communes, les unes retiennent l'impression que les ongles peuvent y laisser; les autres sont Iongueuses , & ne peuvent s'ouvrir qu'en les grattant; les; autres sont coriacées , & ne s'entament qu'avec le couteau ; .d'autres sont crustacées , il faut les briser; d'autres enfin sont osseuses, & les dents peuvent à peine les casser. Les graines en baye sont plus rares; au lieu d'une première enveloppe, ou bien au dessus de celle-ci, elles en ont une succulente, très - molle & toujours colorée. ' \T. LE NOMBRE des graines dans chaque fleur est sujet à varier, quoiqu'il soit assez constant dans quelques 'g enres , où chaque fleur donne sa graine, comme ,d ans les graminées, les composées. Communément il y a deux graines . dans les ombellifères & les ste llées ; trois & même quatre dans les ver- 1 • ticillées ; cinq, six , dix très - ordinairement 1 dans les ' geranium; mais cette constance . dis. '154 PHYSIO 'LOGIE parait quand. il Y a plus d'une graIne dans chaq~e logette. IJa fécondité de quelques plantes.est énorme. Chaque capsule de vanille contient lorsqu'elle est petite plus de 10 mille grJines, . & [ Iorsqu'cllc est grande plus de 15 mille : la famille des orchis SUrp:l5Se à cet égard .t ou tes les au tres; a près elle on, trouve les pavots, Grew a compté plus .de .8 0 0 0 graines dans une seule tête. elZay soupçonne par le poids plus de . g.rai~lc:) ;60 mille dans une nicotiane. Le nombre des graines des solanum est prodigieux, on compte dans chaque capsule 10~ & 2:JO grJines. Cette grande fécondité n'est pourtant pas :11 ne su perfluité; C01TIlne il ya 'p lüsieurs graines stériles, leur nombre est .un moyen de sup. pléer ~ ccdéfaut : d'ailleurs elles servent, de nourriture à l'homme Sc à un grand nombre . d'animaux, VI. LA GRANDEUR des graines est déter- minée par leur espèce. Les graines sont 'g TJ ù d es, quand elles ont plus de 2,7 centimètres ou un pouce ~x. qu'elles ne sont pas plus 'Petites qu'une noix ; mais cette grandeur est bien surpassée ' en épaisseur dans le coco & \\ vÉG É T ALE: 155 en longueur dans le rhizophora• . La grandeur moyenne est entre 2,7 centimètres ou un pouce & 4,51 millimètres ou deux lignes, pourvû qu'elles ne soient pas plus grandes qu'une noisette ou plus petites qu'un grain de millet. Les petites graines sont plus graedes que 1,13 millimètres ou demi ligne & n'ont pas plus de 4,sr millimètres ou deux lignes; on les trouve dans les pavots. Les graines très - petites son t comme la poussière" elles sont fournies par les chara t les filices, 'TIL LA SURFACE des graines est en géné- 'ral unie ou rude, ce qui se varie de mille manières, elle est glabre, luisante, striée la sillonnée plus ou moins profondément, poin.. tillée, tuberculée, écailleuse) vermiculée , mar.. gi née, ridée. VrII. Les graines sont presque .Ies seules 'parties des plantes COLORÉES de vives nuances à l'abri de la lumière; elles ont même (les couleurs qu'on ne voit pas dans Ies fleurs; les plus communes dans .celles -ci sont les plus rares dans les graines. La couleur roussâtre est la plus générale) l'ochracéevest oor.. dinaire ', le noir leur est particulier. Le brun -& ses nuancesise trouvent sur les grain.es & 156 :r H y S 1 0 L t9 G 1 E sur l' éeorce ; le blanc se voit plus cornmuné- ment sur les fleurs que sur les graines; jj en est de même du jaune. Le fouge & le pour. pre sont rares dans les graines, mais fréquents dans les fleurs. le rose est encore plus rare dans les premières, & il n'y a que quelques grainei qui soient bleues, le crotone cyano!per.. mum ,. une variété du pliascolus , le zinzibcr , le globba , & quelquefois Je mayce ont une teinte fi bleuâtre. Il n'y a guères que la graine (le l'adonis printannicr qui soit verte avec celle de la 'b alsam in e noli me tangere, On trouve des graines jaunàtres dans diverses espèces de lotus, de crctolaria & d'indigqfcra. On connait des graines bigarrées comme celles du phaseolus & du ricin; mais ordinairement elles n'ont qu'une couleur. Il y a plusieurs graines sans couleur décidée; & la culture 'change celles · qu'elles peuvent avoir comme dans le phaseolus & le mtujce, §, III. Des parties accessoires desgraines. La 'co n n aissa n ce des parties accessoires des graines serait plus importante, si elle .pouvait indiquer leurs usages. 1. L'AIGoRETTE est- un appendice multiforme attaché au sommet de la graine , elle 'Y f G É T ALi. 157 est sessile ou · pédonculée dans les fleurs composées, on ne la trouve que dans les serniflos culeuses, elle est uniforme dans les fleurons de la même fleur , il y a cependant des fleurs dont les graines sont sans aigrettes tandis que les autres en sont ornées comme le doronic , il Y en a même dont les aigrettes sont différentes comme le geropogon. L'aigrette persistante est la plus commune. L'aigrette simple est formée de rayons semblables, ceux de l'aigrette composée sont différens. La première est très .. variée, -les laineuses sont les plus rares) on les voit dans le cinerarie ,lauca. II. LA CHEVEL URE ressemble à l'aigrette ~ elle est formée de poils rassemblés en fais. ceaux implantés sur le sommet de la graine; elles diffèrent en ce que la chevelure ne tire pas son origine du calice, mais de I'enve- veloppe de la graine. Il n'y a de graines chevelues que celles qui son t couvertes d'un vrai péricarpe comme l'épilobe. III~ ressemble à une tige grèle sortant du sommet de la graine; cette queue 'L A QUE UE ost dans quelques cas . vingt f~ï. plus longue 1 PHYSIOLOGI~ 158 que la graine eIJemême, comme dans la clematite. IV. LE ROSTRUl\1 s'échappe quelquefois du stile persistant com..m e dans l'ellébore, quel. quefois on l'appelle corne lorsqu'il est formé par la su bstance de la graine; il sort de son sommet, ou de son dos, ou de sa base. V. L'AILE est une expansion 'm em b ran euse , large, flexible, attachée .a u sommet, au dos, ou aux côtés des fruits' & de la gr3ine ; mais on lui donne sur .. tout ce norn , quand cette expansion parait au sommet, -o u au dos, & elle prend le nom de bord quand elle est aux côtés. Il y a des graines q ui ont deux, trois, quatre, cinq ailes, ou même - davantage. VI. LA CRÈTE ressemble à l'aile, elle est plus étr~ite, moins flexible, plus coriacée , ou tubéreuse; quelque soient les variétés , elle est toujours sur le dos O d e la graine. 'lII. LES côTES sont de profonds sillons élevés, arrondis, couverts de piquants, séparés par des plans. VIII. LEes- STROPHIOLlE ou épiphyses fon.. gueuses, écailleuses, oblongues, sont placées sur le dos de la graille•. ,v É G É -T. A'L E. 159 IX.- I.ES ÉPINES sont rares sur les graines, elles sont piquantes sur la châtaigne, molles su r le fagus . _X. L' AIG UILLDN est une épine courte, conIq.ue, un peu recourbée comme dans les noix. du trapa, XI. LES PIQ.,U ANTS sont des tubercules pyramidaux souvent polygones & irréguliers quiconvrent les fruits du sitodium, XII. L'ÉPI est un appendice de l'involucre de la · graine dans le zinziber, XIII. LE HAMEÇON est une épine dont la pain te est recourbée dans le sanicula. , XIV. LES GLOCHIDES ou -doubles agraffes sont des soies rondes avec -des aiguillons recour... . b és .ou un chapiteau glutineux dans rancistrum & le plumbago, Xv". LES VERR UES diffèrent des tubercules simples par leur situation & leur moindr~ fr équence , elles sont sessiles dans lcnl0mor... dica & pédiculées dans le spcrgula arnensis, X"I~ 'L ' É C AI L L E est un appendice du fruie Ioliaceocornprimé d'une figure & d'une con... sistan ce tres - variée. .XVII. LE DUVET, LE COTON, LE POIL ', I.. A ~OIE-, L-A LAINE se trouvent sur lesfruits 160 " PH YS 1 O'L 0 G I! & la graine. Le duvet ,est composé de petits poils que le tact distingue mieux que la vue. Le coton est composé de petits poils serrés, comme les cheveux. Le uillus diffère 'd u poil, parce qn'il est plus court. La soie diffère du poil par sa roideur qui est plus forte. La laine est formée par des cheveux longs, souples & mêlés. XV III. On trouve la PB UINA ou cette ·inégalité produite par des grains durs & inégaux, éloignés les uns des autres, cachés ou dans le coton ou dans une espèce de farine comme dans les graines des mauves. Toutes ces parties sont encore à étudier; il serait très .. important de découvrir leurs usages, de pénétrer leurs rapports avec lei graines, la plantule, la plante &c. §. IV. Considérations générales sur , les graines. Dans mon analyse du bouton & du fruit, on a vu les pepins placés à la base du pistil avant l'épanouissement des fleurs: on distingue dans le centre de celles du poirier cinq stiles terminés par leurs stigmates; chaque stile répond J6r cl'aune capsu1 - l ·qUI · en cone He.pepIns l' ~epon ;. tient deux: ce .s tile descen d jusqu'à la base des étamin es, en diminu ant de grosse ur, & en travers ant le canal pierreu x & la roche; il se prolon ge en suivan t l'axe de la poire jusqu'à la base des pepins . Le stile se partag e ici en deux suivan t sa longu eur, & chaque partie abouti t à l'un des pepins renferm é dans la capsule . On ad éjà pu relnarq uer le même appareil de vaisse aux destiné s à la nourri ture du pepin & de la pulpe, leurs directi ons, leurs ramifi cation s, la dispos ition des pepin. -dans leurs capsul es & celle des capsul es elles.. même s, l'impo rtance de l'arran gemen t des fleurs sur le~ petites branch es, celle de leur bourre let, de leur voisin age des feuilles , il me faudra it répéte r tout . ce que j'ai dit; je n'ajout e que l'histoi re du dévelo ppeme nt .des fruits à noyau en suivan t en partie les 'ob... servati ons de Duham el. .L a substa nce intérie ure , des graines dans l'enfan ce est fluide -; elle prend une forme solide par l'ébull ition, comme Spalla nzani l'a démon tré. Grew l'avait .vu .d ans les fèves; ce vqui ferait : soupço nner que ce fluide alburnineu x est organi sé, puisqu 'en rappro chant Tome IL L I6z PH YS 1 a L DG 1 E ses parties par la ' c h aleu r on y retrouve li graine avec tous ses organes. Le germe ou' la gl~éline dans les premiers momens où elle est perceptible est une masse uniforme recouverte par l'épiderrne , elle est plus ou moins dure & transpJrente suivant les espèces; on la voit quelquefois verte, souvent blanche, toujours remplie d é vésicules renfermant un fluide; il Y a des plantes où ce germe ressemble à -u n corps plus charnu, mais dans tous les cas sa fonne n'armon ce pas celle de la graine, La dernière membrane ne , se montre bien, que lors que la graine est mûre & 1'011 ne I'apperçoit, pas dans les graines qui restent stériles) comme Rafn l'a observé. La plantule ne parait qu'au bout de trois, ou de sept jours, . ou même d'un mois après la fructi- fication; elle est alors molle, pour l'ordinaire blanche & nageant dans une espèce de liqueur. : L'amande a toute sa ' grosseu r & son étui ligneux avant la formation de la pulpe dans la pêche, ou l'abricot, mais elle n'offre d'abord, qu'uri fluide visqueux; ,o n découvre à sa pointe un petit point blanc qui s'augmente peu-à -p-eu , il est en chassé dans une ' petite vessie distincte du reste de l'humeur glaireuse, v É G É TAI. E. (lui ne communique avec le pepin que par un filet: tandis que l'amande qui est un corps blanc grossit sous cette forme, la ·v essie s'étend, elle absorbe l'humeur glaireùse de la coquille, que le corps blanc s'approprie ensuite, de manière qu'il ne reste que les membranes de la vessie; toute cette disposition suppose une grande élaboration d'ans les sucs propres nourrir Lt graine. J'aime à croire que la. radicule de la plantule favorise déjà le développement de la graine, quoiqu'il n'y à ait guères de proportion entre cette radicule & les.Jobes , & quoiqu'elle ne croisse que très-peu. Duhamel a bien observé une espèce de vaisseaux qui passait entre les lobes de l'amande pour arriver au germe, mais il a démontré que l'amande se nourrissait du suc de la vésicule, qui avait été développée avec l'humeur glaireuse. \ Quand on a suivi cette description de ramande . avec p~doncule celle des fibres partant du du fruit; quand on .o b serv e leurs divisions 'p o ur pénétrer leurs grajnes en tournant au tour du noyau, tandis que d'autres s'échappent pour nourrir la pulpe; quand o n apperçoit ces vaisseaux perçant la boîte L ~ ]64 l' II Y S 1 0 LOG 1 E' ligneu se & se réuniss ant \à ceux de. la quelle , pour dévelo pper Je fruit, lors quele noyau ou raman de a pris sa grosse ur; enfin quand on remarq ue les vaissea ux de la quelde passant au travers du noyau pour rentrer dans . la substa nce charnu e; on est forcé de conclure, que ces vaissea ux apport ent dans le fruit & dans le noyau un fluide qui sera élabor é par ce réseau , & c'est sans doute cette élabor ation particu lière qui caracté rise le noyau , l'aman de & le fruit, en leur fournissant les alimen s analog ues à la dispos ition organi que de leurs parties. Il fant observ er ici que le noyau n'a aucune adhére nce avec l'aman de; qu'il rempla ce le parche rni n des logette s du pepin, on disting ue au moins le plexus réticul aire dans la partie intérie ure de la boîte ligneu se des amand es à coquill es tendre s. Les vaissea ux nombr eux qui sc pralon.. gent dans le fruit en sortant du pédon cule, & qui pénètr ent la roche doiven t servir à la nourri ture des pepins ; puisque les fruits tombe nt, ou les pédonc ules se détach ent) quand les vaisse aux nécess aires à cette nutrition . n'y passen t plus. Si l'on blesse le pé.. v É G É T ALE, doncule de manière que le cours de la séve soit en partie supprimé , le fruit " langui t on se sèche; ce qui arrive encore, lorsqu'on fait au pédoncule une forte ligature; mais cette séve seule ne fait pas le pepin, & ne 'Tessem b le pas à ce qui le compose : aussi l'on doit présumer que les vaisseaux nombreux de la carrière & de la pulpe préparent cette séve déjà élaborée dans les feuilles & le bour- relet du pédoncule. On trouvera 'cette théorie plus vraisemblable, si l'on réfléchit que toutes les parties de la fleur périssent après la Iécondation ft l'exception du pistil: sa base isolée dans le calice des fleurs des fruits à noyau est pourvue d'organes qui servent à la production du 1 noyau ou ! des pepins & de la pulpe. Duhamel a cru que les graines acquéraient leur perfection sans le secours de leurs enveloppes; l'autorité de ce grand homme doit au ,m oins balancer les probabilités que j'ai données en faveur de l'opinion contraire. Il est clair que si les fluides seuls, contenus dans la graine, suffisaient à son développe- ment, & si les sécrétions étaient interceptées par la boîte oss~use qui enveloppe l'a ln an de " il serait inutile, qu'elle fût nourrie par le fruit; La '1 66 PH Y S 1 0 LOG 1 l alors l'aman de pourra it se dévelo pper sans la pulpe du fruit, & elle devrai t surviv re à sa perte quand elle n'est pas mûre) ce qui est tout.à- Eut contra ire à l'expér ience qui nous montre les fruits tomba nt avec leurs graine s, quand ils ont été fortem ent blessés , ou quand on en a 'r etran ch é une partie. Comm e on ne peut imagin er une liqueu r fermen tescibl e & stagna nte sans se pourri r; on ne peut aussi y admett re du mouve ment ~ quand le corps est organi sé, sans la pousse r d'un lieu dans un autre, sans lui faire subir' des altérations & sans la renouv eller , ce qui établit dans l'analo gie de la nature le concours de l'élabo ration qu'elle reçoit dans les vaisse aux de ces organe s. Enfin la graine est seulem ent mûre & fécond e, quand la pulpe dont elle est envelo ppée, est parfait ement mûrie ; mais cette pulpe & ce noyau étant les organe s d'un même to ut , Ilés entr'eu x par u,n systèm e .v ascu laire bien démon tré; ii, faut rec~nnaître la grande probab ilité de leur . ipfiuen ce récipro que. Il Y a peu de graine~ qui aient un pédoncule extérie ur, / comme le magno lia; ' .dans les autres plante s, il est presqu e toujou rs v É G É T ALE. extrêmement court, Les graines nues sont as.. sises sur une large base, & semblent être en contact avec le thalamus. Schmiedel a cru voir des vaisseaux ombilicaux qui les lient au réceptacle; mais Hebenstreit en doute. 'C ha.. que pepin a un filet qui l'unit au thalamus, ou au pédoncule dans le point appelé liilum ; mais quand le fruit est plus développé, on ne peut plus douter de l'influence que la graine reçoit de la pulpe qui renveloppe. Le gerlne après la fécondation est dans le réceptacle ou le thalamus, comme at1para'Tant, ou bien il est logé dans I'évasemeut du pédoncule ; l'un ou J'autre concourt à la nourriture de . la graine. Le calice remplace le thalamus pour les graines nues; les péricÇlrpes ont des rapports avec les calices qui sont d'autant plus succulcns que les graines gant -plus jeunes; ils se dessèchent seulement dans plusieurs plantes herbacées, lorsque 'les graines sant mûres, Dans les plantes à siliques " les graines sont nourries par le . p .~ d o n ­ cule inséré sur la silique; celui -ci tire les sucs nourriciers de la base sur laquelle il repose. La siliq ue à son tour tire ce suc par le pédoncule hors de la tige où elle pend , comme . 1 L4 168 PHYS IOLO GIE dans la datura. Il semble rait que les baies p ùlpeuses nourrr ssent plus particu lièrem ent encore leurs graine s aux dépens de leur pul pe. La plupar t des graines m ûres tombe nt "11·s'écha ppent de leurs envelo ppes; mais .dans tous les cas cette chûte est occasi onnée par le desséc hemen t du pédonc ule. La grai ne & le fruit saturés de nourri ture, dévelo ppés autant qu'il est possib le, ne peuve nt plus se nourri r '1 parce qu'ils ne peuve nt plus croître ; leurs vaissea ux s'engo rgent, ils ne reçoiv ent plus rien, & l'évapo ration leur ~nlève ce qu'ils ont reçu. Les péricar pes éprouv ent les mêmes altérat ions; & comme il y en a qui s'ouvr ent sponta némen t, ils laissen t tombe r les graine s qu'ils renferm en t. D'autre s ou plutôt presqu e tous, s'éclat ent par l'impre ssion qu'ils reçoiv ent de l'air , de l'humi dité ,de la températu re , de l'accro isseme nt des graines quand ils cessen t eux.. mêmes de prendr e un volum e plus grand en croissa nt, & alors les l) graine s se répand ent. On a observ é que les graine s des plante s herbac ées se dévelo ppent fréque mment plut ô t que celles des plantes ligneus es. Il y a des grain~s qui perdent la faculté. de vÉ G É T ALE. ~ermer , ' 'peu de terris après qu'elles sont mûres, comme celles de la fraxi~'elle & d'autres qui la conservent pendant un tems trèslong. Les graines des mimose & des légumineuses ont germé au bout de 4CY ans; on a vu des graines: de, seigle germer quoiqu'elles eussent 140 ans. En général 'c epend an t la vie des germes dans les graines est entre 8 & 4 ans; ce qui dépend beaucoup de la nature de la graine, de 'cell es de ses huiles & de ses enveloppes ; comme du .soin qu'on a d~ les garantir des impressions de l'air, de Ia chaleur, de l'humidité &c. Lés graines les plus mûres sont .les plus parfaites , & elles ont atteint cette maturité quand le fruit 'a bien mûri. La dessication des graines au soleil n'empêche pas la germination, les graines des fruits cueillis avant ' la maturité sont" bonnes, lorsque le fruit n'a pa~ été cueilli trop tôt & qu'on les a laissées dans le fruit. On voit ici une nonvelle preuve de la . Iiaison du fruit avec la , graine. J'ai vu germer des pois verts sortant d'une gousse verte. Les' graines ' de~ fruits verreux & avortés 'sont pour l'ordinaire aussi bonnes que celles 170 PH Y S r 0 L () G 1 E des plus beaux fruits. Mallet professeur Cfl\5"; tronornie à Genèveçs'est assuré que les graines des bleds étranglés & maigres donnaient une récolte aussi belle & aussi abondante que les graines les mieux choisies. Villars ce botaniste célébre remarque que les graines des plantes maigres pardéfaut de .nourriture donnent des plantes plus fécondes que les graines des plantes qui "ont mûri à l'ombre dans un sol gras & humide ; les pepins de celles-ci parais.. sent avoir souffert dans leur substance; en zén·éral, il faut se défier des graine flétries, racornies & décolorées. Les plantes produites par les mêmes graines Ile sont pas toujours semblables entr'elles ; les jàrdin.iers profitent de ces variétés pour acquérir d'autres œillets , d'autres tulipes Sec: J'observe seulement ici que le bourrelet des greffès en influant sur la bonté des fruits, n'influe pas d'une manière si marquée sur les graine~, qui ne donnent pas une plante semblable à l'arbre sur lequ~l la greffe a .été prIse. Les plantes qui ont les fleurs des ,deux sexes sur des individus différons produisent des graines qui fournissent les individus des vÉ G É T ALE. T71 <Jetlx sexes, quoiqu'elles naissent seulement sur les plantes femelles: cependant les bou.. tures faites avec ces plantes donnent rigoureusement des individus qui portent les fleurs du , sexe de l'individu auquel elles ont ap- partenu. . Les graines sent le moyen le plus général -de la multiplication des plantes; elles en favorisent au moins beaucoup le transport. Les vents, les fleuves, les mers contribuent il les répan-dre dans les lieux les plus éloignés de leur patrie naturelle. On a trouvé des cocos sur les côtes de la N orvege. Les graines offrent un caractère botanique employé utilement par divers botanistes, mais sur - tout par Cortner dans sa belle carpo- logie. Quelques botanistes croient que plusieurs plantes se multiplient sans graines, parc~ qu'ils n'ont pu les appercevoir j mais quand on a vu le plus grand nombre des plantes connues, se reproduire par grajnes; tandis qu'il n'y a qu'un très - petit nombre de genre5 , où ce moyen reproducteur ne soit pas manifeste; il serait sans doute téméraire de con. clure que ce petit nombre de genres fait 17Z PH Y S 1 0 LOG r E except ion à la loi généra le; d'autan t plus qu'on a démon tré l'existe nce d es graines dans plasieurs plante s crypto games , comme on l'apprend dans les belles observ ations de Baker , I\tlaratti , Miche li, Reaum ur, Li 11 né, Steheli n, Méés-e , Koelre uter , & sur - tau t dans les ouvrages étonna ns de Hedw ig & de Bulliar d, CHA PIT R E l 1 1. Des germes. L'HISTOIRE la plus obscure des graines est celle du germe ou de l'embryon contenu dans la graine fécondée. Je ne discuterai pas ici la grande question sur la génération; je n'analyserai pas les systèmes imaginés pour la ré. soudre. Ceux qui souhaiteront l'approfondir liront avec fruit les Considérations sur les corps organisés & la Contenlpla~ion de la nature par Bonnet avec, les Expériences SUT la génération de Spallanzani. On lira de même dans les dissertations éloquentes de Buffon, contenues dans son Histoire naturelle , & dans les mémoires profonds de W olff recueillis dans les Mémoires de l'Académie de Pétersbourg, tout ce qu'on a écrit de plus pressant sur fépigénèse. De cette manière on formera mieux ses idées avec les ouvrages de ces grands hommes, qu'avec un extrait qui pourrait avoir la teinte des miennes. Je rappellerai seulement ici ce que t74i P J:I y S~ 0 L O ·. G 1 ·E l'observation apprend sur ces objets mysté~ fieux, & j'en tirerai quelques conséquences sans m'écarter des faits qui les fournissent. Je n'ai pas distingué l'embryon du germe, parce que le premier m'a ' paru le second plus âgé. Le germe est la graine avec la plante qu'elle doit produire. L'embryon est cette grainè avec la plante fécondée; ce dernier est alors devenu perceptible; on en peut suivre quelques traits , . tandis qu'il faut les verres les plus forts pour distinguer quelquefois les germes proprement dits. Le germe est placé pour l'ordinaire au bas du pistil, suivant les observations de Spal] anzani , qui les a vus dans les pl us peti ts boutons du genet, ayant à peine alors' 2,26 mil- limètres ou une ligne de longueur. Aprèi avoir enlevé les pétales, découvert les organes de la génération avec les poussières ç . mis au jour le tendre pistil, il · parvint à force d'adresse & de patience, à débarrasser la .b a se du pistil de ses enveloppes, & à Y observer avec un verre' très-fort une silique ou une petite cosse qui paraissait la dixième -partie du bouton observé. En examinant cette cosse à la lumière, il distingua des petits grains v É G É T ALE" 175 qui occupa ient la partie intérie ure de la silique; il ouvrit cette silique micro scopiq ue, , & il Y apperç ut Tes petites semenc es rondes placée s dans leurs alvéol es, & attaché es par leurs pédon cules à l'intéri eur de la silique ', comme on le voit dans celles qui sont parvenue s à leur maturi té. Enfin en anatom isant ces petites graine s, il Y remarq ua une espèce de gelée. Tel est le.germe avant la fécond ation pour les yeux perçan s & les excelle ns verres de Spallan zani, On ne peut croire que cette silique & ces graine s qui ' sont organi sées , :ayent été faites quand on les a vues, & encore moins que les graines aien t seulem ent . existé lorsqu e les silique s ont été percep tibles) parce que toutes lesp~rties d'un corps organi sé lui sont ~ tellem ent essenti elles qu'elle s saurai ent exister les unes sans . les autres & qu'elle s doiven t avoir été faites &, dispos ées e-nsem ble, ce qui exclut le moyen de la juxtap osition que la végéta tion parait emplo yer dans le ne (lével oppcm entdes parties formée s. Il est donc plus probab le qu'on aurait trouvé ces silique s & ces graine sdans tin état plus petit, s'il a vair été possib le de les observ er 'p lutôt j 176 P H -r S 1 0 L -O 'G 1 E mais quelle serait la -cau se -produ ctrice d~ ces silique s, tandis ,·q u e la fleur n'est pas épanou ie & que les poussières ne sont .p as mûres ? Comm e il est, imposs ible d'en àpper. cevoir une qui soit raisonn able , il faut repous ser l'existe nce de ces siliques & de ces graines dans le bouto n, au mome nt où il s'est formé , avant même qu'il parût; car il n'est pas d'une logiqu e sévère ' de conclu re de l'invisi bilité à la non existen ce ', puisqu 'il y a telle petites se & telle transpa rence dans les objets qui em.. pêchen t de les remarq uer. Ces silique s micros copiqu es sont donc les rudimc ns 'd es ' g rain es du germe ; Spalla nzani mom~nt qu'elle s sons les a suivie s depuis le percep tibles jusque s ~ ~ celui de leur fécondation . & de leur maturi té. Puis donc que ces . silique s' & ces graines sont sembla bles dans tous ces momen s que ces silique s & ces g~aines infinim ent.pet ites s,e dévelo ppent suc. cessive rnent , & qu'elle s ne diffèrent alors que par leur volum e de celles dont les poussi ères fécond antes 'o nt favoris é l'accro isseme nt; il para"it que ces silique s.Sc cesgrai nes ont préexi sté --à.' la' fécond ation &, qu'elles ont existé bien 'aup arav an t. Ces vÉG É T ALE. 177 Ces expériences ont été répétées de la même manière ~ avec les mêmes résultats par: Spallanzani , sur les pois •.les Iêves , les hari. cots, le raifort, l'ixia chinensis , le pied d'alouette, la courge, le concombre & huit autres espèces de plantes; de sorte qu'on est obligé de reconnaître que ce phénomène doit s'observer dans un nombre de plantes plus grand que celui 'des plantes mises ici en expérience; parce que tout ce qui tient aux fleurs ,aux organes générateurs, & sur-tout à la base des pistils, a une analogie trèsrigoureuse dans tout ce qui est perceptible; de sorte qu'il est- très - probable que cette analogie se soutient universellement dans les tems où l'on ne peut appercevoir ces parties que par des verres très-forts, comme dans ceux 'où l'on ne peut pas les appercevoir par ce moyen. J Ces siliques & ces graines ne seraient-elles pas portées par les poussières dans le pistil? Spallanzani prouve encore que les poussières ne renferment pas les germes. Il a vu les petites graines dans les ovaires de quelques plantes avant leur fécondation; il a suivi leur développement & leur fécondation J & Tome I~ nŒ J 78 P Il Y s 1 0 LOG l E il a toujou rs observ é l'apparition succes sive de la plantu le & des lobes. Il s'est même assuré que les membr anes des graines préexistai ent à leur fécond ation; en plaçan t dans l'eau bouilla nte les petites graines du pied d'alou ette, avant qu'el les eu ssent été Iécoudée s, il y a vu leurs plantul es & Ieurslo bes. Enfin il a suppri mé avec le' plus grand soin les fleurs à étamin es sur les plantes qui ont les fleurs "m âles & femelle s séparé es, & il a .v u dans quelqu es cas les fleurs à pistils fourni r des graines fécond es sans fécond ation appare nte. Il a observ é des résulta ts sembla . . bles , en écartan t avec le plus grand soin les Heurs mâles d'avec les fleurs fernelle s , & en ôtant tout accès possib le aux poussi ères dans les pistils de ces fleurs, où les individ us .d es fleurs à étamin es & à pistils sont différens, Les produi ts de ces expéri ences longue s & dé.. licates , faites avec les précau tions les plus scrupuleus es sur le basilic , l'hibiscus syriacu s, . la . courge à l'écu, le melon d'eau) la rnercu- riale , .l'épiuard & le chanvr e ont' toujou rs donné des graines fécond es sans la possib ilité d'une fécond ation vraisemblable. Ce qui prouve que les siliques & les graine s obser- V É' G É T A LE. 179 vées à là base du pistil avant la fécondation, sont l,es rudimcns du fruit; qu'elles existent avant que la fécondation soit possible , . & qu'elles se développent dans divers cas sans le secours des éramines ; ensorte que les éta .. , mines ne' sauraient les avoir produites. ' -C es siliques & . ces graine's ne pourraient arriver à la nase du pistil que du dehors ou du dedans; mais comment des corps inorga.. . riis és , voltigeant dans l'air, ,s'o rg anisera ie n t.. ils, parce qu'ils sont placés dans des corps 'o rg an isés ? .Comment des corps organis~s, faits pour chaque espèce de plantes de tous les climats, après avoir été ballottés dans l'air au milieu de tous les autres: destinés à développer des graines dans toutes les plantes fleuries, p irviendr àient..ils à se déposer pré. cisément dans le pistil de la plante qui doit Ies développer" de manière que toutes celles que nous voyons ne manquassent jamais de recevoir ceux qui leur conviennent? Bulliard observe avec raison, que si les germes venaient du rait expliquer aux lobes. dehors, on ne pour.. comment ils sont attachés I:ls ne sauraient être comme les graInes des plantes parasites qui s'enracinent - IV1 ~ 180 P -H Y S 1 0 LOCi 1 E par le moyen de la plantu le conten ue entre les lobes, d'autan t plus que par les fécondation s artificielles on n'obtie ndrait que des plantes sembla bles à celles qui auraien t fourni la poussi ère fécond ante; tandis qu'il est prouvé que dans ce cas, on a des individ us particu liers qui ont avec ces deux plantes des traits marqu és de ressem blance . Les végétaux qui ont sur Je ' même individ u des fleurs mâles & femell es, ne produi raient ja.m ais que des individ us à fleurs mâles , parce que la lymph e prim~tive ne saurait change r la forme primit ive d'un germe , comm e elle ne change pas celle d'une plante parasit e. . Il est vrai que les observ ations de Spallan zani fixent le tems, où l'embr yon d'abor d imper. ceptibl e dans la graine , y devien t visible sous la forme d'un point gélatin eux nagean t dans une liqueu r; mais si les observ ations de ce grand natura liste nous appren nent qu'une ~ matièr e inorganisée peut dévelo pper un corps organi sé ; elles font voir aussi que l'ébulJiti~n rend percep tibles les lobes & la plantule dans le fluide de la ~raine, & que cette gelée est organis ée. Enfin il a vu dans quelqu es plan.. tes le lien qui attache les germe s,' & ce lien v EG É T ALE. I8t apperçu dans quelques cas, annonce celui ~ qu'on ne peut distinguer toujours dans les autres. Les germes sont ainsi des parties intégrantes des boutons à fleurs, de la plante elle. ra même, dela graine"qui produite &c. On trouve dans cette constitution le garant unique de la ressemblance des individus entr'eux dans 'les mêmes espèces; si les greffes déveIoppent une branche semblable à celle de la . plante qui l'a produite, c'est parce. que son organisation particul ière prépare, des sucs propres ail développement des germes qu'elle renferme, & cette organisation de la branche' & de ses germes ne saurai t être celle . de la séve qui' Ile saurait rien organiser, ou qui organiserait, seulement les fruits du sujet sans pouvoir organiser ceux de la greffe. L'organisa- tian me parait indépendante des événemens, tous les corps organisés l'ont été -par le Créa. teur, & ils se développent graduell~ment pal" leurs rapports avec les corps extérieurs, On ob. serve cette marche dans l'Univers pour tous .les effets qu'on peut pénétrer; & ce n'est pas sans fondement qu'on soumet les phénomènes qui nous , occupent aux mêmes formules, pu~s- IV1 '3 l S2 l' H Y S r 0 LOG 1 I~ qu'on remarq ue leur précisi on quand on pe-ut les observ er. Si ces gerlnes sont organi sés dans la graine , ils y sont vivant s; leur vie est à la vérité sourde penda nt très - longte ms, mais elle amene leur dévelo ppeme nt avec une prodigieuse lenteu r, jusqu'à ce que la poussi ère des étamin es précip ite l'accro isse men t de ceux qui sont les plus avancé s. Le germe vit par la plante avant la fécond ation, ex il se dispos e 2 vivre par lui -même quand il a été fécondé. On n'imag ine pas aiséme nt cet emboi temen t des germes , (x leur dévelo ppeme nt; mais comm e notre imagin ation n'est pas à niveau; d'un grand nomhr e de. faits & de causes , on ne peut conclu re qu'uri phéno mène n'exist e pas, parce qu'on n'a pas pu le concev oir; si I'opinion n'est pas contra dictoir e avec ellemême ou avec les Iaits , si elle est au contraire une conséq uence rigoure use des faits 'obser vés; elle doit entraîn er la faibles se de ],i.mag ination , & la forcer de recevo ir la loi d'une raison sévère & judicie use. On a lu dJI1s le volum e VI des am-enit ates academies: de I.. inne, qu'on avait vu des fleurs de hyacinte quatre ans avant qu'elles pussen t fleurir v É G É T ALE. & qu'on avait observ é les bouton s des feuilles six ans avant leur dévelo ppeme nt. Ces gerrnes fécond és devien uen t sur-tou t percep tibles à l'œil nud dans les graines mûres des plantes gramin ées & légumi neuses . I... es bourge ons qui paraiss ent sur toutes les. parties des branch es & des racines annon cent autant de germes particu liers, qui contie nnent ces petites plantes avec leurs feuille s, leu rs fleurs &c.; ils se dévelo ppent sur la plante mere Cl produi sent comm e cne des branch es, des feuille s, des fleurs & des gr~ines fécond es. Ce phério mcnc compl ique le problê me. CC5 germe s doiven t être répand us sur toute ]] plante , sur toutes leurs fibres, puisqu 'cnes donne nt naissan ce à une foule de branch es & de ramea ux, & même souven t à des plante s entière s sans une fécond ation arP:lrente: on peut croire que les bourg eons, les bouton s sont les produi ts du dévelo pperne nt d'un germe particu lier, parce qu 'il ne se re .. produi t ni bourg eons, ni bouton s dans la section faite aux plante s, mais seulem ent à cote d'elle. L'obse rvation appren d que les retranc he.. mens faits à une plante favoris ent le dévelop-, 1\1 4.' 184 PH Y 5 l 0 LÜ G1 E pement d'autres parties qui ne se seraient pas développées sans eux. La nourriture qui conservait & développait les parties retranchées, fournit aux germes voisi ns l'aliment qu'ils ne pouvaient avoir avant; ce qui hâte leur développement en leur donnant la nourriture abondante qui leur manquait; aussi l'on observe ces pousses nombreuses quand on coupe quelques branches, près de l'endroit de leu} s sections , ou quand on ralentit le mouvement de la séve par une ligature, ou un bourrelet, ou une plaie annulaire: "les parties coupées ne &e prolongent plus, la 5ecti~n emporte tous les gernles qui pouvaient se développer ", & il se forme des productions latérales. De même quand le gel détruit les boutons à feuilles ou à fleurs nouvellement développés, ils sont remplacés f>ardes boutons nouveaux dont l'abondance de la nourriture accélère le développement. On voit ainsi pourquoi il parait des boutons à côté des feuilles; on sent aisément que l'abondance des sucs qu'elles tirent favorise ce développement, dans l'endroit même où ces sucs doivent être en plus grande quantité. Ou sera donc le principe fécondant de ces v É G É T ALE: germes si nombreux qui se développent surtout sur les bourrelets & autour des plaies des arbres? On peut croire qu'ils ont été fécondés avec la graine de la plante, & qu'ils y ont vécu comme l'embryon dans la graine, jusqu'à ce que des circonstances favorables ayent vaincu leur inertie. Pourquoi donc les graines qu'on recueille sur cette ~ige n'ont - elles pas été fécondées de même? On a déjà vu qu'il y a des graines qui ont pu être fécondées de cette manrère ; mais cette solution n'est pas générale. On pourrait imaginer des germes incapables d'une féconda.. tian reçue par les autres dans les circonstances où ils étaient; cependant si les mêmes causes produisent les mêmes effets, les moyens qui fécondent les bourgeons devraient aussi féconder les graines; mais une difficu~té ne renverse pas une opinion rendue très-probable ; d'ailleurs la différence des boutons à fleurs & à feuilles est assez grande pour permettre une cause 'fécondante un peu différente à chacun d'eux. Si le germe des boutons est assez avancé dans la graine pour être fécondé avec elle; les graines de ces boutons n'ont peut- être pas fait assez de progrès pour être ]'86 PH Y S t 0 LOG 1 E parce qu'étan t d'une autre nature , ayant des organe s Sl1sceptjbIe~de cette fécond ation, trop fins ou trop délicat s, elle ne pourra it s'y accom plir. Il parait que ces germes sont répand us sur toute la surface de la plante , puisqu 'il peut sortir des bouton s, par tout où l'on fait une plaie, ou un bourre let. Quel est leur état? J'ai déjà dit que je soupço nnai qu'il était celui des graine s fécond ées après leur fécond ation . .1 e crois que la place de ces germes est déterm inée par le lieu où l'on voir sortir les bouton s, & qu'elle est dans J'écorc e gui est le siège des plus grande s excréti ons & sécrétion s ; il n'y a aucune partie de I'arbre & de la plante où ces germes n'aient été logés .p ar quelqu e physic ien; mais comme je 11~5 vois consta mment sortir de l'écorc e dans des .I icux & des plantes dépou rvues de moelle , je les place dans les mailles des. fibres cortica les, où ils se trouve nt insérés sur leur propre pédicu le; enfin comme le germe est nécessairem ent organi sé, je ne saurais y voir ni le prolon gemen t de la moelle _, ni l'extrém ité d'un vaisseau spiral ., ni une partie du pa· .r en ch y m e , qui n'ont rien de comm un avec vÉGÉTAtE. la constitution d'un tout org,anisé, d'une graine, d'une feuille, ou d'une branche. 1 Je suppose donc les gennes logés dans les mailles des flbres corticales, où ils sont pédicule qui devient cel ui des feu illes ,des bourgcons , des fleurs & des attachés par U 11 fru its. Il est vrai qu'on ne voit rien de tout cela, mais Iatransparence des germes empêche de les apper ccv o ir. I...cs boutons ne tiennent point au bois, les greffes sont formées p::lr l'écorce détachée du bois , enfin le bois planté en terre y reste stérile, & une arbre écorcé 11~ donne naissance ni aux feuilles, ni aux ~ meaux dans les parties écorcées. On voit ainsi la cause du grand développement des germes sur les bourrelets; les fibres y sont plus rapprochées & mieux nourries. On y découvre de même pourquoi les boutons paraissent dans les fibres coupées; les germes placés ~l l'extrémité d'une fibre n'ont rien qui leur enlève l'aliment propre à les développer; ils ont une place plus grande, moins d'obstacles à leur extension & 11 ne abondance considérable de sucs propres pour les alimenter, On corn prend mieux dans ma théorie l'allon- gement des branches & des racines par leurs ~ 188 PH Y S1 0 L 0 6 1K extrém ités, c'est là que l'on trouve les germes les plus prêts à se dévelo pper tout à fait; cet allong ement doit y être plus grand que dans les autres parties qui s'allon gent encore dans les parties inférie ures, parce que la di- latatio n des mailles diminu e à mesure qu'elle s , se rempli ssent, & parce que celles qui ont été le plus long.. tems nourrie s doivent avoir leurs mailles plus gonflée s. Pourq uoi les jeunes arbres & les jeunes . branch es des vieux arbres ne donne nt - ils pas d'abor d leur fruit? On compr end aiséme nt q,lte leurs germes ne son t pas encore parvenus au point où ils ' doiven t être pour paraîtr e au jour. Les vieux arbres transp lantés sont plutôt à fruit que les jeunes , parce que leurs germes avaien t reçu ce dévelo ppeme nt t & s'ils suspen dent penda nt une année la productio n de leurs fruits, c'est seulem ent parce que la petite quanti té de la nourri ture qu'ils ont alors arrach ée à la terre a été emplo yée à nourri r leurs feuilles & leurs racines . Les herbes qui ' ont des gertnes différe ns, sans doute plus prêts à se dévelo pper, fleuris sent dans l'année où elles sorten t de leurs graine s. Je m'arrêt e .•.•.. avant Bonne t & Spallan- v É G É T ALE. zani, il n'était pas même permis de considérer ces profondeurs; mais on trouve dans les ouvrages de ces grands hommes les moyens de découvrir quelques lueurs au travers dei ténèbres qui couvrent encore cette matière. Je me suis peut-être trop occupé de ces idées théoriques. Je voulais seulement raconter ce que l'observation p~ut· apprendre. "] 9° PH Y S l OL 0 G I ·E CHA PIT R E l V. Des enveloppes des graines. QUAN D on .a sorti les graines de leurs étuis, on découv re qu'elle s ont encore des enveloppes qui leur sont propre s. La graine propreme nt dite est-rec ouverte par des membr anes qui s'éclat ent, quand elles sont gonflée s pen. dant la germin ation. Ces envelo ppes sont l)ropres ou accessoires. On compt e parmi les premiè res la testa & l'interne & parmi les second es une espèce d'épid erme, arillus appellé robe dans la fève. §. 1. De l'enveloppe , testa. L'enve loppe testa est la plus extérie ure , quand les grai nes en ont deux, ou bien elle est - uniqu e; s'il y avait plus de deux envelopp es, on donner ait encore ce nern à celle qui recouv rirait les au~res ; elle renferm e toutes les parties des graines qui ont été une fois .fl uid es , & quoiq ne dans quelqu es fruits on v É G É T ALE. 19 1 trouve des grailles sans tégumens com~e dans le caruophillus laurus ; cependant avant la maturité on observe cette membrane dans l eurs graines, & si elle semble disparaître ensuite , je "so u p ço n n e qu'en s'étendant elle est devenue si mince & si adhérente à la surface de la graine elle même , que l'on ne peut plus la distinguer, ou la séparer, ou la. retrouver dans le fruit comme dans le rhizopliora, Cc tégUment membraneux est plus mince que les autres; on l'observe ainsi dans les semences nues, cartilagineuses., ou renfermées paf des cloisons ligneuses, mais ils diffèrent par leur transparence; dans les unes, il ressemble à une toile d'araignée, dans d'autres il est opaque & sec ,OU papiraceo élastique, commun ément il est mol; on en remarque -de coriacés , spongieux) charnus, crustacés, osseux, Ce tégument est toujours entier; il n'a d'autre ouverture que celle de l'ombilic; on .y trouve une seule cavité & un seul noyau à l'exception du sapindus ; crescentia, ju.ui:..ea frutes- cens & peut-être du morinda dont la testa est biloculaire. PH 19% Y S 1 0 LOG 1 E La couleu r du testa est plus foncée que celle des autres mernb ranes ; elle n'est pas liée avec la 'graine propre ment dite, elle peut facilem ent s'en détach er; quoiqu e dans plusieu rs graine s monoc otyled ones la membrane adhère fortem ent à la graine . §. II. De la membrane interne. Si la memb rane interne des plantes n'est pas toujou rs la plus consta nte, elle est au moins une des plus cemmu nes ; & quand elle manqu e, c'est plus en appare nce qu'en réalité ; elle devient très - mince quand la graine mûrit & elle adhère si fortem ent à la membr ane ex.. térieur e qu'on ne peut les séparer . Ce tégu'm ent est pour .l'ordin aire memb raneux , rarement spong ieux, mais sans ouvert ure ; c'est un sac bien fermé. Les vaisse aux ombili caux& nourric iers tapisse nt sa surfac e, & leurs extrém ités s'ouvr ent probab lemen t dans fintérieur , On y voit seulem ent le chalaza qui y est toujou rs placé. §. III. Le chala~a est Du chalaça. un petit t~bercule spongieux, ou _calleu x) tirant son' origine de l'extré mité des v É G É T ALE. 193 des vaisseaux ombilicaux internes, ou des restes desséchés' du chorion: on ,' le découvre" dans la surface externe de la membrane intérieure. Ce tubercule ne se trouve pas dans toutes les graines. Il est rarement placé vers l'ombilic de "celles qui en ont; il lui est plutôt opposé. Sa forme est très - variée dans la première position; il Y parait comme une ' aréole noire, ou un appui fongueux, ou une écaille. Dans la seconde position il est toujours rond avec une petite convexité. Sa couleur est ordinairement foncée & son union 'avec le, tégument interne très-étroite. Ses surfaces sont toujours glabres & uniformes; .o n y découvre quelquefois des éminences qui pointent hors de la graine & qui coupent le noyau comme dans le cariobolus. Cette membrane donne naissance à une colonne centrale - qui traverse l'axe de l'embryon, & qui plonge assez profondément dans les fen-tes des cotil édons. s. IV.. Des tégumens accidentels. Il Y a quelquefois des tégumens appliqués sur la testa; ils recouvrent la graine entièrement Terne Il. N '194 1.1 H Y S' 1 0 LOG 1 E ou en partie -; m~i5' ils' 'p e u v en t s'enlever aisé. me & Yarilius. ment comme l'epicler .: 'è 1. L'EPID ERME est une pellicule très-fine 'q u i envelo ppe la graine , & qui 11'e s'enlèv e pas ' d'elle-m ême; elle recouv re la testa ;dans 'b eau co up de graines~, on ne la trouve qu'en la cherch ant avec attenti on. Ce n'est pa's ce tégum ent qu'on voit d'abor d & qu'on petit sépare r avec un coutea u; celui-ci est membraneu x ou mucila gineux ; détach er l'autre . II. L'ARIL L us ou r eau seule lleu't la robe est une rriembr~ne 'q u i recouv re la graine en tout ou en partie; elle ,est appuié e '5U~ 'l'o m b ilic & détach ée par.. tout ailleurs de la testa, elle est membraneuse ou molle. L',ariifus complet a pour l'ordin aire la forme d'un fuseau ; le côté , le plus aigu est fermé dans le milieu , il ; renferme " une graine globul aire qui lui adhère par l'ombi lic comme dans le pyrola. L'ariflus incomplet .r ecouvr e une petite partie de la graine ; il adhère fort à l'ombi lic, il tombe avec Iagrain e & Ie perica rpe, sa forme & sa consistance varien t. SUivant Ies espèces. y É G É T l\: L E• ... . .C· HA PIT R. ·E V. De I'albumen, A 'p: RÈS aVOIr écarté les enveloppes de la graine, & découvert son ,noyau, on' voit qu'.irr .esc, formé de quatre' parzies-d'istinctes., ralbumen , le'pitelhis, les .' cotylédo11s .& l'embryon. L'albumen .est cettepartie du noyau formée pari .la condensation dlLfluide· de 'l'amnios ~ pendanrque le fruit mûrit: il-ressemble assez par sa couleur & sa consistance au blancd'œuf cuit.Li'Ilné'~qt1i .ne 'comprit pas bienTvlalpighi, a décidéqu~il n'y avait poiutd'albu.. meu, -Végétal ~ '& qu'il serai t sans usage; il aurait peut-être pensé plus exaétementç . s'il avait assuré qu'il n'yen a pas dans toutes les graines ,. comme dans celles de la sagittaria ; il Y en a d'autres où il estàpeine percepti.. bJe','éomme, dans celtes dupY~ùû'citTuS ;' mais ily'eri"a.aussi où il est très-remarquable , il fait' une grande partie de '·~eflê·du triticum: la larae qui Ie iforme est' plus.épais~e que lq , N2 196 PH Y S l o t '0 G 1 E tégum ent le plus épais dans les malvac ées. Le nombr e des graines pourvu es d'un album en est plus grand que celui des graines qui en sont privée s, & . je ne compt e pas dans ce nombr e, les graine s où l'album en est à peine remarq uable. Les familles des plantes campo.. sées, vertici llées, siliqueuses , cucurb itacées & aspérifoliées ont .leurs graines sans albumen; le plus grand nombr e des genres d'autres famille s ont aussi leurs graine s sans lui, comm e les légum ineuse s; mais on le trouve dans le plus grand no~bre des genres d'autres familles , comm e les dipsac ées, malva- cées..Les gramin ées, cypéro ïdes, palmi~ères, liliacé es, orchid ées, ombéll ifères , tricocc ées , vagina les, conifè res, polysil iqueus es ont toujours l'album en dans leurs 'g raines. On soupço nne que l'album en sert d'appu i àI'emb ryon renferm é dans la graine ,& qu'il le nourri t pendan t la germin ation ;' il se résout. alorsve n une liqueu r que la plantu le paraît absorb er, puisqu 'elle ne s'échappe pas au travers de la premiè re envelo ppe -' & qu'elle ne paraît jamais avec Iescoti lédons . L'albu men .e nv eloppe l'embr yon, ou il en estenv eloppé , quoiqu 'il P.'y_~"~t Jll1CUn lien entr'eu x. ViOÉTALE.• !9S !-'H 'Y 'S 1 0 L 0 est une espèce de logette fi l;~E pOUf. l'embryon ~. l'autre assez rare -est toujours vide. ' La-pre- mière se trouve d-ans les 'al bumens qui pointent en dehors , un :si"l1on' la remplace dans ceux qui ensontprivês. · Cette cavité , est toujours unique quoiqu'il y ait deux embryons, On observe seulement laiseconde dans le myristica ; dans les dicotylédones, dans les palmes elle est au milieu de l'albumen où ' elle est fermée .de toutes parts :; cette cavité toujours vide dans - le-s vieilles graines est remplie dana Tes jeunes :cocos par une lym'phe qui s'echange en fort vinaigre [0{, qui disparaît enfin. . La fj'gureextérieure de l'albumen est 'sill o n- née t découpée . 'sà surface est glabre & ' "en tÏèr~ à l'exception des cavités; en généràl ils' ont différentes formes' à cet égard suivant l'es 'es.. peces, il y en "a 'd e fendus' dont les parties sont séparées par une membrane partant de la :' membrane rntérieure, maïs ellesne' "sont jamais liées à -cette ' mernbrarie, quoiqu'il y en ait dont les tégumens soyeut unis à la -substance -de l'àlbüme"rL ' ...'[ f Lit couleur âes:ailhuID'en-s est-d'un beau blanc' : da;n~~ ~èUx iqu r-:sent·f;l<rineux , moins blanche VÉGÉTALE. dans , les. ·ê·art Hagineu.x ,. blanchâtre dans les charnus,, . vef'te dans .les graines fraîches du guy, jaunâtre dans les graines gaTdée~, jaune dans le boesnea, fouge dans le codone & pitosperus, mais toutes ces couleurs à l'exception de la verte son t emportées ou pâlies par l'eau: L'albumen est presque sans odeur & sans gaveur; il Y a peu de graines odorantes, sapides & arornaciques ; on neconnait guères que celtes du zinziber , trujristica , xylopia ,piper, ilicium & nenuphar dont l'albumen ait ces pro- priétés, Parmi les ombellifères, il Y a quelques graines odorantes, mais elles doivent leur odeur à une liqueur gra~se attachée à leurs tuniques comme dans l'anis & la ciguë, leurs albumens Ile la partagent qu'extérieurement. Les autres graines du même genre naturel ont des graines odorantes, tandis que les autres n'en ont point, comme dans le myristica dont la seule espèce officinale donne des graines aromatiques. Il serait curieux de comparer les plantes qui ont un albumen avec celles qui n'en ont point, relativement à la forme de leurs parties, à leur développement, à leurs propriétés, àleur germination, à leur histoire &c. On remarquerait leurs ressemblances & leurs différences. N4 200, PH Y 5 1 0 LOG 1 E On y observ erait peut-ê tre l'influe nce de l'album ine des végéta ux trouvé par Fourc roy sur l'album en des graines qui paraît avoir avec lui des rappor ts', . & l'on parvie ndrait à saisir tous ceux qui sont entre ces d-eux matières. v Ê .20 r G É T ALE. CHA PIT R E V 1. Du 'vitellus. LE 'vitellus est cette partie multifo rme des graine s placée pour l'ordin aire entre l'embr yon & l'album en. Quoiq ue Malpi ghi & d'autre s- anatom istes paraiss ent avoir vu ce.te partie , elle n,'a été nomm ée par aucun d'eux. Gôrtner qui ra étudié e avec soin, la caracté rise de cette manièr e, Le vitellu s est étroite ment lié à l'album en, il ne peut en être séparé sans les blesser tous deux : il ne sort pas de la graine penda nt la g€rmin ation & il sert probab lemen t comm e l'album en à la nourri . ture de la' plantu le , puisqu e son dévelo ppement les fait périr tous deux : quand il y a un album en, le vitellu s est placé . entre l'albumen & l'embr yon, de maniè re qU'OJ;1 peut l'enlev er sans altérer sa figure : enfin il a des rappor ts marqu és avec l'album en & les cotiléd ons , mais comm e ils ne sont pas in- 20~ PH Y S t 0 LOG 1 E times, cela rend , peut-ê tre son utilité plus grande . La figure du vitellu s 'v arie suivan t les espèces; la plus simple s'obser ve dans les graine s des plantes iq u'o n appelle imparf aites; lesfuc i, musci , filices : leurs ~raines semble nt un vitcl- lus formé par une chair herbacée', amygdaloïde, il est 'adapté à la cavité de la première envelo ppe; dans le ruppia , le noyau est semblable à l'album en charnu .lqui est solide ; 011 voit au dessus de la premiè re memb rane, une radicu le ronde termin ée en 'p o in te , couchée obliqu ement , à peine libre dans le sillon où elle est placée au somme t du noyau : l'autre extrém ité plus épaisse est tellem ent liée avec la substa nce du noyau " que ce lien suffit pour lui imprim er les traces de ce sillon; il est fait en écu dans lès gra minées " il est orbi.. culaire , ou ellipti que, ou oblon g, ou para. boliqu e dans d'autre s. La consis tance du vitellus ç,~t amygd aloido charn ue, assez dure: " blanch e, ou jaunâtre. La situati on de cet Organ~ est .to u jou rs dans, la partie inférieure ou latérale de J'albumen ; quand op ~;~fllève~ous lestégu rnens v É G· É T AL '!.' 203 de la graine, on voit .l'embryon avec son écu plac.é hors de l'albumen. Le vitellus n'est pas lié avec l'albumen, ou du moins le Iieuest superficiel; mais il 'e st fortement uni à l'embryon, il paraît vers le commencement de la radicule, la substance de l'embryon & de l'écu semblentseconfondre, La plumule est toujours Iibre , l'embryon nud dans sa .partie antérieure repose pour l'ordi- naire dans Je sillon de l'écu, il est ' couvert dans un peti t nombre par les plis des bords comme dans le mayce. Enfin la radicule est cachée dans la substance de l'écu qui lui sert .d e gaine; on le voit ainsi dans les graines céréales. Le vitellus est engainé ,ou bien il est ua ·co rp s charnu placé . 'entre l'albumen & .I'e m·bryon , ou il est encaissé , sa s~bstance est alors farineuse comme celle de l'albumen; la .partie supérieurede l'embryon -s'élève au des.sus ..de I'ouverture rie 'la ,g aine qui est à' son -s o rnmet ; cetteigaine est quelquefois ...perc ée vers .l'extrémité -de la . radicule , ·m ais elle est -toujour s entière dans.le milieu; elle est épaisse & se, présente sous .diverses figures. . ., r Le ,v itel1us v arxe .suivantJes espèces d.e~ 204 PH YS10 L e G 1E plante s, & il ne ressem ble jamais aux autres parties de la graine ; il parait un organe toutà-fait particu lier. On observ e quelques corps qui semble nt avoir des rappor ts avec le vitellu s. Gortne r les appelle faux vitellus. Le noyau .du rhizobD/US peckea est gros, solide , arnygd alinoch arnu , rempli ssant toute la premiè re envelo ppe. Il tire de sa base antérie ure une hampe courte & tranch ante courbé e dans sa partie supérie ure, termin ée par des foliole s cotiléd ons & couché e inférie ureme nt sur le noyau . On voit que cette hampe est vraime nt I'embr yon & que le lloyau est stricte ment la radicule sous cette forme monst rueuse , elle ne quitte aussi ja. mais sa premiè re envelo ppe, & elle produ it penda nt la germin ation de nouvel les radicu les 'lui attach ent la plante au terrein , sa forme amhig ue peut la faire regard er COmme un vitellu s, Dans le trapa on trouve un noyau anoma l dont la grande ur répond à la cavité de renvel oppe supéri eure; sa consist ance est amygd aloïde , tout le noyau est solide , il s'échap pe une radicu le ronde & polie du som. met qui porte au-des sous de son origine un petit cotiléd on en forme d'écailles, il est éloi. VÉGÉTALE. ~rlé & séparé du noyau, qu ipeut être coustdéré comme le plus grand corilédon de la graine, quoiqu'il soit à une grande distance du petit, & qu'il ne sorte jamais dans la ger. mination hors de la première enveloppe; mais ce cotilédon serait plutôt un vitellus & le trapa serait monocotilédoue, On ignore 'p resq u e complètement la nature de l'albumen & du 'vitellus ; on n'a fait ni leur anatomie, ni leur analyse; mais on sait qu'ils sont farineux, qu'ils paraissent pendant la ger- mination sous une forme laiteuse; il me sem- ble qu'on peut en conclure analogiquement qu'ils doivent servir au développement de la plantule, qu'ils lui offrent la première nourriture solide qu'elle reçoit, puisque ces organes disparaissent au moment où elle est dégagée. de la graine; on y voit au moins une matière fermentescible comme celle des cotilédons , ~ un suc qui doit avoir quelque rapport avec ceux que ces derniers fournissent: -quoiqu'il en soit il faut reconnaitre qu'ils sont nécessaires aux végétaux qui les ont; c'est ici qu'il 'serait important d~ découvrir leur influence sur ux. & la nature des plantes qui leur rend ces organes nécessaires, tandis que plusieurs n'en ' ont aucun besoin . Onest bien condu it à leur ~oupçonner des rappor ts avec les cotiléd ons, mais ii faudra it les démon trer, 'fixer leurs usages ; toute cette recher chepar aîtrait d'abor d se borner au tems de la germin ation, quoiqu'il fût bien curieu x de la pousse r plus loin la plante elle. en étudia nt les rappGr ts même '; . avec cet ' ()rgane particulier de sa de graIne . ' .; . v ÉG É T ALE. CHA PIT R E VII. Des cotilédons. G·o RTNER définit les cotilédons ces parties organiques du noyau simples ou divisées qui forment toute la substance de l'embryon avec la plumule & la radicule, que la germina. tion change pour l'ordinaire en feuilles un p·eu différentes de celles qui suivront: Jungius les appell-e 7Jalv~ seminales, Gleichen lobi seminales , Li nné cotilédons, Je préfère ce der- nier mot, qui n'introduit aucune comparaison. IVIes descriptions seront tirées de l'ouvrage de G'ortner auxquelles j'ajouterai quelques faits importans. Les cotilédons simples ou sa~s divisions sont un prolongement du corculum ; ils sortentde la tige de l'embryon plus ou moins distincte de la radicule. Lescotilédons doubles ou conjugues sont formés par les fissures de la partie du corculum opposée à la radicule en petits lobes pour fordinaire égaux &cnnombre double: 1 Il H Y S 1 0 L 0 'G 1 E ord des tub er... ces peti ts lob es sem ble nt d'ab dan s plu sieu rs cule s con serv ant cett e form e se cha nge n t gra ine s, mai s dan s d'au tres , ils sur la liqu eur peu -à-p eu en lam es, qui sur nag ent arée s; ils en de l'am nio s par leur s aile s sép um e, & leu r tire nt ' leu r nou rrit ure , leu r vol nt & plu s les form e. Plu s les 'gra ines mûr isse che nt, jusq ues lam es des cot iléd ons se rap pro ces sen t à ce ·, qu'e lles se tou che nt; alor s..elles elles sem ble nt d'êt re dro ites & plan es com me t cou rbe s, rou être d'a bor d; elle s dev ien nen ent est plu s lées & bos sue s. Leu r acc rois sem ëces , & cett e ou mo ins pro mp tsu iva nt les esp é des alir nen s var iété dép end de la qua ntit éral tou t ce qu'ils peu ven t pre ndr e, En ,gén es esp èce s qui est rela tif aux coti lédo ns des mêm est ext rêm eme nt con stan t. s les coti.. On rem arq ue troi s par ties dan le mêm e que léd ons . I~'ÉPIDERME qui est t-êt re à pré celu i de l'em bry on, il sert peu ave c ceu x ven ir l'un ion des org ane s voi sins ns tou jou rs qu'i l rec ouv re; ils son t au moi l'al bum en, exsép arés des tég um ens & de baringtonia & mangestana don t cep té dan s le l'albumen. Le les coti lédo ns son t liés ave c pro lon gem ent de PAR:KNCHYME qui est un celui v ~ G ET A L E~ \ celui 'de l'embryon. On trouve un fluide hui. Jeux & épais dans' ses - vésicules & la cousis, tance de ce parenchyme est herbacée, ou amyg'" daloîde., ou coriacée, Les cotilédons sont remplis de VAISSEAUX, dont les troncs semblent sortir de la ,substance charnue de l'embryon. à .la base de la plurnule ; les injections colorées rendent sensibles les ramifications de ces vaisseaux, La p~rtie intérieure. des cotilédons est plu> poreuse q.ue' l'extérieure, les ouvertures des vaisseaux y son t plus grandes, moins serrées, la radicule & la plumule sontplus compactes que les lobes. L'Ct NOMBRE des cotilédons est constant dans chaqueespèce. Ray , Boerhave , Heister y ont trouvé uncara-ctèrebotanique qui n'est pas sans équivoque, parce qu'on ne cannait bien leur nombre qu'après la germination. Une graine aeotllëdtme est privée d'un germe distinct, elle n'offre qu'une cicatricule germante, ou le-rudiment de la radicule implanté sur ÙD' corps plus gros comme dans lesfilices. En . .g énéral une graine acotilédone est celle qui sans avoir montré le moindre vestige d'un foliole, se couvre de feuilles semblables à Tome Il. 0 230 1) H Y S 1 0 LOG 1 E celles de sa mère sortant d'un ,bouton simple , comme les fungi. Une grai,ne monocotilédone renferme un embryon entier sans fentes per. ceptibles ou marquées, libres & détachées du }Joyau. Les cotilédons sont vrais quand l'embryon est formé dès sa naissance par 'un seul corps composé d'une substance corticale & mé~ul­ laire, de manière qu'on découvre cette double substance dans chaque section. Ils sont -faux quand ils contiennent comme les précédens un embryon solide & sans divisions ; comme dans lefropdolum. Les plantes monocotilédones se distinguent à cette égard en vraies & fausses. 1 Les premières n'ont qu'une façon de germer & de croître, elles ont la même forme ex- térieure q~e les graminées. Les secondes res- semblent aux premières par leur germination & leur accroissement , elles en diffèrent à tous .l es autres égard. comme Je trapa. Une plante monocotilédone a un vrai foliole sortant de la première enveloppe de la 9raine, ou pro.. duisant un rejetton filiforme; dal~s le premier cas on l'appelle plzyllifore comme l'arum, dans le second turionifcre ou ,sans feuilles somme dans la cuscute. · Les graines dicotilédones sont les plus nombreuses; elles couvent l'embryon au dedans de leurs cotilédous qui se séparent en deux lobes, ou q bi sont incisés par une fente visible dans l'extrémité opposée à la radicule. 011 distingue les c.otilédons, parce qu'ils sont séparés , la maturité les réunit quelqucfois , & dans les petites graines la fente est si fine , 9u'elle échappe souvent auxmeilleurs verres. Les plantes dicorilédones ont toujours des feuilles séminales sortant de terre avec les cotil édons , mais q,uelqi:(efois leurs lobes 1 testent cachés, & ils- ne paraissent qu'avec la plumule. , Les graines polycotiléàonei sè partagent en lobes dont le nombre est ' plus grand que deux, & jamais au delà. de douze ~. elles né sont pas bien nombreuses. Ces lobes sont egaux entr'eux , à l'exception du canarium & du lcpidium, ils sont séparés hormis dan! l'Izernandta~ Les -grail1:es acotilédones en pra.. duisent Souvent de polycotilédones comme dans le mnium hijgromctricum , le bryum tri» &\ divers fi/ci. Les cotilédons sont ÉGAUX dans ta même grame , on excepte pour cette égalité de choides ; l'argenteum 02 232 P l-LY' S 1 0 LOG l E" l'épais seur & de la grande ur, le cardiospermum , pour celle de la grande ur seule, le guura & plusieu rs silique uses ; pour celle de _l'épai sseur seule, le chanv re; ' nla is ces différence s dispara issent dans la gerini nation. L'ÉPAI,SSEUR des cotiléd ons se consid ère en tant qu'ils sont plans d'un côté & convexes de l'autre ; ou plans des deux côtés & moins flexibl es que les foliacés: Les plus GRAN DS coriléd ons rempli ssent or dinaire rnent la premiè re envelo ppe de la ~raine: cell es qu i ont les plus gr~nds coti. I édous sont sans albumc n , comme dans les fleurs compo sées. Les ' cotiléd ons moyen s ont à- peu - près la longue ur ou la largeu r de la la premiè re envelo ppe; eq~.Eêche de rempli r la cavité, Les cotiléd ons sont petits lorsqu e leur lar.. geur n'est pas la moitié de leur longue ur , comme dans les ombellifères. Enfin les plus : petits sont au dessou s des ~esures indiqu ées , cavité formée J'album en les pJf on peut .à peine les disrin gucrav ec un verre. La , SITVA TION absolu e des cotiléd ons est , toujou rs dans la partie supérie ure de la radicule', quelleq ue soit sa positio n, mais leur situation relativ e se,déterm ine par leur positio n vi: ,G É T A. L E. entr'eux , ou relativement aux autres régiol~5 de la graine; je n'entre pas dans ces détails. Les cotilédons sont remarquables p ar la CONTI~ UITF;' de leurs su l'faces; il Y en a pourtant qui sont incisés & inégaux; il Y en a de même de dentés comme dans le tilleul , mais -c e cas est unique: ils sont plus ou moins ' p art ag és en parties égales, pl us ou moins fendus, sillonnés, lobés, troués; le menispermunt fencstratum est le seul exemple du dernier cas. La FIGURE des cotilédons ne diffère pas toujours ~ de celle de l'embryon, sur tout « dans les monocotilédones & dans d'autres espèces: on les distingue dans le plus grand nombre suivant la courbure ou le plat qu'ils ont, 'ou' suivant Ja coupure des cotilédons ; leur variété est très. grande. IJa COULEUR des cotilédons enveloppés est pour l'ordinaire blanche comme le lait; Ieur couleur est jaune dans les graines mûres des plantes siliqueuses & légumineuses. La couleur verte n'est pas rare ,on remarque la couleur plombée dans 'l es cotrlédons de ta .s corzo nèr e , le pourpre dans Ies ~raine5 du bidensS; du zin~ia. La germination verdît toutes O~ ~34 PHYSIOL-OGIE ces couleurs, ou en rougit quelques unes comme dans quelques amarantes. Les cotilédons n'ont pas. d'OI?EUR; quand ils en ont ', elle n'est ni douce ni aromatique. L'odeur des fruits dans le caruopliillus & le cinnamomum est forte & agréable, mais elle se dissipe quand les cotilédons son t mûrs. La SAVE uRdes cotilédons est arrière dans quelques graines, âcre dans d'autres, fade ou douceâtre dans le noyau Irais de l'amande a de la noisette & de la noix. Quand on a enlevé les enveloppes d'une fève, on trouve les deux: lobes ces org:an~s vasculaires formés par plusieurs vaisseaux rarnpant dans leur substance , & terminés par des, . globules remplis d'une matière farineuse. La t plaptule est placée entre ces deux organ~s précisément au point où cette ramification se réunit pour former .danfs chacun UB tronc. ~rjncip31 qui 's'implante dans la radicule sui. vaut les observations de Duhamel & de Hed ~vjg non seulement sur la fève mais encore sur quelques autres graines, quoique Eller ~'rétende avoir vu, un troisième vaisseau qui s'élève à angle droit vers la plumule mais ~~ est le seul ~ui l'ait observé, vf G ÊTA L E. Hedwig a d'écrit les cotilédons avec la perfection qu'il sait mettre aux sujets qu'il traite. Si l'on coupe un haricot rouge qui' commence à germer., de manière 'q ue la section passe par .le milieu' des feuilles sérninales , on voit d'abord la section de ces feuilles ou des coti. Iédons , il en sort un vaisseau qui s'insère dans ,l a radicule ; entre les à-eux, ouvertures d-e ces vaisseaux on distingue Ia plumule. Si l'on répété cette opération sur un haricot dont la germination soit plus avancée, de façon que -l a section passe au travers de la , plumule &, de la radicule; on voit les vaisseaux' des coti.. Iédons , à la hauteur de cette partie qui sera it environ le quart de la courbure d 'es cotilé.. -d ons, prise depuis ~~a plantule. Ces deux vais. 'Seaux plongent dans la partie corticale de la radicule, qu'ils suivent, Au' centre de ' la sec- tion , il · est facile d'observer la moelle se prolongea nt i~j u S(1 ues à la poin te de la radicule elle-même. Les- cotilédons sont enveloppés d\10 épi' ~erm e ; on y trouve le - parenchyme plein ·d 'ut ricules & de trachées; répidermë qui les recouvre est assez poreux. Servirait..il à rami.. seravec .économie les sucs qui servent à la 04 ~3S P H Y S 10 LOG l E germin ation? Ou plutôt s'il est imperméable à l'eau tomme cela est -vraise rn b lab le ,n'en'}.. pêcher ait-i'lp as l'arrivé e des sucs qui -tro ubleraie nt la fermen tation nécess aire & ne s'apposera it-il pas à I'évapo ration de ·ceux qui sont conten us dans les ~aisseaux? Il me :parait que cela doit se passer ainsi, pu-isque rom.. bilic .comrn unique avec les cotiléd ons,.-'& qu'il y porte les liqueu rs propre s à Jaire ,ferm en.ter la matièr e farineu se, & à- la mettre en état de circule r dans la radicu le .p o ur y être élabor ée & versée dans la plumu le afin d'opérer le dévelo ppeme nt de l'embr yon. Les lobes sont plus -v plumi neux que la .p lantule dans 'a grain e,m~ais ils ! ~ s on t très.p etits relativ ement au germe avant la fécon/ .d atio n , ce qui montre qu'ils .sont destjne s au dévelo ppeme nt de l'embr yon 'p end ant -la ger· mirrati on , puisqu 'ils périsse nt quand. elle est comple tte. Les gros vaissea ux des cotiléd ons sont verts dans les fèves, quoiqu 'elles ayent ·resté sous .terre. iBo,nn-et vit ces ivaisse aux noirs avec .Ieur s ramific ations dans les fèves iqu'il fit _g erln er dans l'encre . .L es cotiléd ons sone des ~co~·.ps spongieux: _, .form és . par un .r éseau de v ]: ',G É T 'A 'L E. ' '::1.&7 vaisseaux dont .Ies intervalles sont remplis par une matière cspougieuse., qui est -ollemême un réseau subtil de vaisseaux ·très~fi n5 formant, le v p arenchyme ; .ces vaisseaux 'S~ réunissent dans .ohaque -cot il édo u .p our pre·d uire ce tronc .quis'insère :d ans la plantule. Les ,cotilédons se pénètren ten terre d'un suc aqueux qui passe au travers .de la cicatricule dans les vaisseaux aboutissantaux globules -d e -farine -qui les terminent ; .ce tte humidité favorise .leur <fermentation, lcdéveIoppement de l'acide carbonique; l'émulsion formée se poussealors vpar J'action .mêm e de J'acidecarboniquevers les -d eux troncs de ces vaisseaux , & se verse dans la radicule ' qui~ lre nourrit ; elle alimente ainsi. à son t.our .la plu.. mule '; la radicule .d év élop p ée par le premier -a liment qu'elle a re.çu, retire de .la 'terre .des sucs inouveaux ; elle les porte dans le pa-r enchy rne , .& Y occa~ionne un développement · t~_ès.rapidet .;que la plumule .prend ·bientôt .ap rès. .L es .cotilédons sont ..c ertainemen t -la -cause de la :germination , .p u isq u'il -n'y ien ~ :p o int .q uand on les a retranchés, .& puisque .la plante .est d'une petitesse extrême, quanti :00 .les a -coupés, quelque .tem s :après que la '1.:3'8 PH YS10 LOG 1 E ,g raine a germé , parce qu'on la prive'alors trop tôt du lait de ses nourrices. Hedwig soupçonne que les cotilédons ne servent pas au développement de la plantule, parce qu'ils restent quelque tems en terre sans une altération sensibl~, quoique la végétation soit manifeste, & parce qu'il y a des coti. lédons qui périssent dans quelques plantes quand leur plumule parait; mais dans le pre. mier cas, notre· ignorance profonde sur ce , sujet, nous empêche de déterminer en quoi consiste l'usage des cotilédons, Il est pour- tant vraisemblable que, comme toutes les plantes ne se développent pas, avec la même 'p ro mp titu de , la matière farineuse des cotilé.. dons ne fermente pas avec la même rapidité. Il peut y avoir aussi des radicules qui se dé. veloppent d'abord avec assez d'énergie POU-! nourrir les plumules, sans un autre secours. Dans le second cas les cotilédons ont pou>r l'ordinaire re~pli leur office, quand la plu- mule est hors de terre; si les cotilédons avaient prolongé leur secours alimentaire, s'ils l'a.. vaient 'ajo u té à ceux que les racines & les feuilles fournissent à la plante, celle-ci aurait ._ pu périr par l'excès de la nourriture .q u'elle aurait reçue. V fG ~ 'or ALE; ~39 Hedwig croit encore que les cotilédons sortant de terre avec la plumule, adhèrent à la radicule par un pétiole qui les élève, pendant que la plumule s'élance dans l'air , & qu'ils servent alors comme les feuilles à I'élaboration àu suc amené par les racines: cela seraitpeut- être plus vraisem blable, si le volume des cotilédons ne 'diminuait pas à mesure qu'ils nourrissent la plantule: aussi quand les coti. Iédons deviennent feuilles séminales comme dans les haricots, ils croissent en tout sens; 'mais alors ils sont eux-mêmes nourris par la radicule, & ils nourrissent comme les feuilles. la plante qui les porte. Les injections colorées pénètrent les cotilédons, lorsque les radie cules sont dans une 'eau chargée de couleur. IJE's FEUILLES SÉl'IINALES, ces cotilédons métamorphosés diffèrent des autres feuilles par leur peti tesse; par leur figure sans dentelures & incisions, si l'on excepte le tropaeolum maius , où elles ont deux découpures; par leur surface polie; par feur nombre, il Il'y en a jamais que deux; par leur durée, elles tombent quand la plante est devenue robuste, par leur couleur qui passe du blanc au jaune & au vert; par leur fin, elles se ~40 P -H Y S 1 0 LO G 1 E les autres com - fron cen t & sef létr isse nt qua nd par leu r orig ine men cen t à être vig our eus es; t jam ais dan s .e lles sor ten t des lob es -& ne son inal es qui .u n bou ton . Il y a des feuilles sém hor s des env es'éc hap pen t ave c la plu mu le ble nt rem plaIop pes de la -g rain e , & qui sem riss ent; on les cer lesc otil édo ns lors qu'i ls -pé s de terr e en·v o it pou rtan t que lqu efo is hor qu'u n cot iléd on sem ble. Les plan tes qui n'o nt en ont deu x les le per den t en terr e; cell es qui gra nd jou r. Les con serv ent & les mo ntre nt au dia mèt re, mai s feui lles sém inal es cro isse nt en rris san t la plan leu r épa isse ur dim inu e en nou t flas que . Ces tule , & leu r épi der me dev ien le raif ort. Les. feui lles n'ab and onn ent jam ais & de la lait ue feu ille s sém inal es du stramonium acq uiè ren t la qui son t d'ab ord très ..'pet ites s ou .d 'un pou ce. grandel~r de ~,7 cen tim ètre se cha nge nt Les gra ines don t lesc otil édo ns tule s sans en feui lles sém inal es on t leur s plan leu r serv ent env elo ppe s, san s dou teie lles est néc essa ire d'ét ui & rern plac en t celu i qui que ces feuilles aux autr es. Tt sera it pos sibl e me les feui lles nou rris sen t la pla ntu le, com avo isin ent. nou rris sen t le bou ton qu'e lles Les feuilles sém inal es. qui ver diss ent à la "V t ·G É T ALE: lumière ressem blent à cet égard .aux autres ' feuilles; leur parenc hyme doit avoir les mêmes propri étés , puis qu'il annonc e les mêmes effets; rend mon opinio n .plus probab le sur l'élabo ration que font ces feuilles des sucs qui leur sont fournis par la radicul e• .Les expérie nces de Bonne t sur les cotilé.. dons prouve nt leur utiliré , il coupa ces or... ce qui ganes~l des harico ts tenus dans l'eau pendan t quelqu es jours; il éleva comme Malpi ghi ces germes mutilés & ces plantes devinr ent des hari cots en .minia ture qui se trouvè rent aux autres dans le rappor t de :2 à 7. J'ai répété ces expéri en ces curieu ses sur des fèves & des harico ts, & j'ai observ é) que si l'on ôtait les cotiléd ons à la graine avant la germin ation, la graine ' ne germa it pas; que si on les coupai t avant que la plumu le eût 2,26 . millim ètres ou une ligne " quoique la radicu le fût bien plus longue , la plante périssa it encore ; mais dans tous les 'autres cas, elle réussis sait fort bien, soit que je coupas se les deux co.. tilédon s ou un seul , soit que j'en retran.... chasse quelqu e portio n à .l'un I O U à t'OU$ les deux; alors' la grande ur de la plante produite était toujou rs d'auta nt rnoind re , que 2~ PHY SIOL OGIE , l la partie retranc hée des cotilédons était t)là~ consid é rable ; parce qu'on leur enleva it dans leur premie r âge une plus grande quanti té de nourri ture; il faut pourta nt remarq uer que la ,partie restant e ne périssa it pas par la. / plaie : que je lui avais faite & ,que son organisatio n n'était pas détruit e, puisq u' elle servai t encore à la nourri ture de la plantul e. J'obtin s de la graine de ces haricot s en miniat ure; semai , elle produi sit des harico ts dont la taille fut sembla ble à ceux de leur' espèce . TOUi les harico ts & les fèves auxqu els je la j'enlev ai leurs cotiléd ons entiers ou en partie eurent moins de racines que les autres , ce qui prouve l'influe nce des cotilédons sur le" dévelo ppeme nt de la radicu le, & celle de la pterniè re nourri ture de la plantu le ,sur toute l'histoi re de la plante ; mais comm e les feuilles de ces petits haricot s sont très - petites , on' compr end que leurs racines doiven t être pro" portion nelles pour leur grande ur à lainou rs riture que les feuillés leur fournis sent. Lesco tilédo ns nourri ssent la plantu le; iis ont des vaissea ux pou~ élabor er les sucs qui. leur arrivent par la cicatri cule, & qui en \T F. G É T ALE. sortent par les troncs communiquant avec la plantule, puisqu'ils ne sauraient s'évaporer aisément en terre, & puisque la radicule en. fermée dans ses enveloppes ne saurait recevoir une autre,nourriture. Enfin quand la plantule a .p ris un certain volume, les cotilédons sont. vidés, & ils lui deviennent inutiles. ~(~ ~1' - P RY S 1· 0- L O' G 1 E c rr AP 1 T R E· VI II. \ De la plantule. po UR ach eve r l'hi stoi re de la gra ine , il me son dév elop rest e à par ler de l'em bry on; le but de tou s pem ent & sa con serv atio n son t iste nce de la les org ane s que lai déc rits & de l'ex elai t l'em bry on pla nte elle -mê me. Cés alpi n app don nen t le nom corculum; Ada nso n, Gô rtne r lui celu i de germe, d'embryon. J'ai tou jou rs emp loy é e de leu r dépar ce que j'ai ado pté le sys tèm blai t con vevel opp em ent , & qu'i l me sem e nom au nab le de don ner tou jou rs le mêm var ie dan s sa mêm e obj et; mais com me il ès la féco nda .. man ière d'ex iste r ava nt & apr me dév elo ppé tion , j'ap pell e plantule le ger atio n. qui sor t de terr e apr ès la ger min §. 1. D~ la plantule, é; son acLa plan tule est leg erm e 'Féc ond t suiv ant les croissement & sa grandeur var ien . espèces. vÉ G É l' A t t. ~spèces. 'Il y en a qui sont presque imper.. ceptiblcs à l'œil dans la gtaine mûre ; d'autres son t à peine la cicatricule mêrne , d'autres sont un point médullaire terminé par une radicule arrondie, qui dépasse le eoyau auquel elle adhère; d'autres enfin croissent dans leurs extrémités qui sont libres & dégagées. La consistance de- la plantule est herbaceecharnue', molle à l'exception de celle du rhi.. eophora -dont la radicule est dure comme le. bois. -, La constitution de la plantule est simple 1 elle- paraît un parenchyme enveloppé par une écorce, lié dans quelques-unes aux cotilé- dons; on y suit les vaisseaux qui forment cette union jusques à l'extrémité de la radicule. La figure de-la plantule dépend de l'union de la radicule av€c les cotilédons , dans les plantules solides -o u monocotilédones vraies; on les croirait les cotilédons eux-rnêrncs , ayaIJC diverses formes suivant Je~espèces. Dans les plantes dicotilédones & les mouocotilédones fausses, les plantules droites sont commune- ment épaisses ou foliacées '; les courbes sont arquées de différentes manières.. ~~U r PI-lY SIOL OOIE L:l jJosition de la plantu le est déterra inee d~ mauièr c , que · la radicu le rcg~lrdc la eireen fércn ce de 13. graine ; la plumu le & les coti.. lé dons sont vis-à -vis (~U .centr c ; à l'excep tion de quelqu es plantu les qui sont partou t ~l une l'~ale distanc e de la surface . La positio n rcla.. rive des parties dépend de la positio n dei parties extern es & interne s de la graine . La gr'ùn dclt r des plantu les a quatr~ degrés,• . Les plus grande s sont dans les cucurb itacées , v erticill ées, aspèrrf oljécs , siliqucus es & légu,,miueu ses. Les m éd io cres se trouve nt dans l es tricocc écs solano ceo di psacée s , alsinacées &c. Les petites sont dans les ombell ifères, cai)rifoli ées, stcllée s.. Enflil les plus petites sont Jans les monoc otilédo nes sur-tou t les orchi... dées & les cypero ïdies ,de m ême que dill1i les ,polysi liq ueuses & les pavots . Le nomb re des plantu l es est unique , quand i l n'y a point de superfé ratiou , comme dans I'exern ple uniq ne du pinus ccmbra dont la gT~tÙe contie nt deux plantul es- dans la même ca vit é de l'album en, I.. inné dans sa dissert ation' curiositas natural is rlécrit ainsi la plantu le; elle existe comm e un point dont la grande ur est à peine 1~ ... v E G ; . E T . A L ~. centième partie de toute la graine; 111al'; ce point lorsqu'il s'anime donne naissance à uri arbre , quand la graine est mise en terre; & quoiq ue l'arbre le plus élevé surpasse ce poiu t d'une quantité difficile à déterrniner , cepen..; dant cette différence n'est produite que pJ.f l'eau & la terre; /ajouterai l'acide carbonique & l'azote qui se combinent dans la plante d'une manière analogue à son organisation. Spallanzani dans son anatomie cl li germe a' suivi le développement de la plantule du ge..; net; il l'a. vue devenir peu-à-peu perceptible à l'œil nud ; les fluides de la ~Taine s'épais- sissent , ses solides s'enveloppent d'un fluide 1 ' mais onze jours après la fécondation ou la. chùte des pétales, les petites graines ne sont \ plu1 si rondes, elles ressemblent à un cœur , o ù I'ouappercoit une petite cavité dans une goutte de liqueur, elle s'aggrandit & reste pleine; au . vingt - cinqu~è[ne jour on y découvre UI} corpusculeà demi transparen~ d'une couleur' .b leu ârr e , gélatineux ,& attaché par les deux ,.p o i n ts aux parois de cette cavité; au bout d'un mois la graine prend la farine d'un rein qui est sa forme naturelle; ,,'\(. au quarauti eme jO~lr, on y distingué les deux lobe.s~ Spallal~~ . p' 2 ~ ~ , ~4~ P~H"2"SI0LOGrt zani -a répété cette étonna nte anatom ie suz plusieu-rs autres plantes ,& il Y a vu les mêmes graine choses . Linné a observé dans rujmphea & du tuli pier les feuilles- & les graine s de la p-lante future. Lcderm uller a montré dans- la cru la plantu le du seigle les organe s d-e la' géné. r-ation de la plante qu'elle au-rait produi te•. Lëwen hoek a vu l'épi dans la plantule d'u~ grain de bled. Spallan zani apprend quelqu es traits de l'histoire , cl-es plantu les , il s'est assuré qu'elle s sup",portaie n t dans la graine une chaleu r de 60 sans périr. Les pois ,.les lentille s , l'épaut re 'J" le lin , le treffie germe n t après avoir éprouv é Q • cette chaleu r ; ceHe de. 65° comme nce à leus nuire; au 7o? il n'y eut que 1 1 gr?ine s de trefHe SUf une poigné e qui germè rent ; au SoC> il n'yen eut que 3. Les ,g rain es de fève ,d"orge-~. d'épin ard, de harico ts ' b t~lilC & noir) d-e maïs ,_ de 'v esce , de persil) de rave, de bette" de mauve germè rent après avoir éprouv é une chaleu r de 60 à 65°; quelqu es-une s -périre ns par une chaleu r d-e 70°; un plus grand norn-. bre fut détrui t à 75° y presqu e toutes Turent perdue s à 80°; néanm oins deux harico ts blancs & une fève germèrent encore. 'C es graine s qu:~. V ÉG f T li L E. -supportèrent cette chaleur dans le sable sec ne pu.rent en suppûrter-une aussi forte dans l'eau _ l'échauffée au même degré. Les pois & le ,treffie germèrent abondamment quand l'eau fut ré. -chauffée à 60°; mais celles du lin & des Ientilles De germèrent point; l'épautrenegerrna qu'en petite quantité, au 70° il n'yen eut que trois; elles furent toutes stériles à 80°. Je soupço~ne que l'eau agit alors comme dissolvant de Iagraine, & sapuissanceest fort .augrnentée par la chaleur. La dilatation dans les parties de la graine' qui en sont pénétrées peut encore les désorganiser, Deluc montre que si la. dilatation de l'eau est très .. petite de () à 40° -de son thermomètre, elle est très.. considérable de 40" à ·80°. Lei graines semées sur la terre n'y éprouvent jamais un degré de chaleur au dessus de soo. Les plantules peuvent supporter de grands froids sans périr ; celles -d~ bled germé ont supporté à Genève un froid de 17 au dessous .<le G. Les mousses, les lychens végétent, fleurissent &sont fécondés pendant les froids cl e tous 0 les climats. Les graines dans les bou tons les supportent de même impunément; mais on n'a point déterminé le degré du froid qui détruip 3 P il tl5c Y Si o r, o 1 - G 1 ~ .. sait les plantu les dans leurs graines " lorsqu 'on Ies y exposa it à SGC ~ dans l'eau. & dans divers ses circons tances. Il faudra it donc recherc her, si l'huile qu'elle s contie nnent en plus ou l11oins ,~ral1de quanti té diminu e ou augme nte Ieur altérat ion ; si les petites ~raines souffre nt plus ou moi,ns que les ~ros~es; si les coque s, . les silique s, l~s envelo pres crustac ées, 11gneus~s, diminu ent faction du gel; si ces. çnveJo ppcs én du ites de graisse ou couver tes de terre leur rendra ient le froid rlus suppo r. table; si elles en souffri raient moins d:U1S un terrein sec 9ue dans un terrcin humid e. Enfin si un froid su bit leur serait rlus nuisibl e qu'un froid- nuanc é, & si la durée du froid augme pterait les effets de son intensi té. Ces expériences curieus es doiven t "ê tr e faites dans les .rays se~tentr~onau4 où l'on est servi rar la saison. J'ai fait quelqu es expérie nces ~ Rolle pendant lin feti~ nombr e ' de jours froids , vers le tiers de nivose de l'an 2 ; le thermo mètre '" y & il s'y soutin t 'r endan,t quelqu es heures ; je le vis perida nt cinq nuits 1 o , & pendan t l~s jours qui suivire nt à ~~ 6 & - 7. J'expo sai à l'air 'du fromen t '. des descen dit à _.-. Il, 251 ' VÉG ÉTA LE.' poi s & cl es h arÎ C ot s, j' en éx p 0 sai S0 11S l' cau : les premie rstu'en parure nt point. affcct és ; I t,S second s étaient froncé s & ridés; on voyait tlu.C l'em qui les avai~ pénétr és les avai t di.. Iatés par sa congél ation; je les semai au pri utems, avec une partie de ces graines qui ne furent point soumis es à la gelée. Les g rain;:s gelées de bled & de 'p ois g cril1ère nt aussi bien q ne les au tres; mais les harico ts gelés ne germèren t qu'en très-pe tit nombr e, §. II. L"'e la radicule. La radicu le, ce premie r organe dévelo ppé de la graine , est la partie La plus co nstantc ; elle est dans toutes les graine s; on la v o ic dans celles qui n'ont pas même l'appar ence d'une plantul e. Il n'y a qu'urie radicu le' dans toutes les graine s, à l'excep tion de celles du seigle ~ du fromen t & de forge , qui ont .trois , quatre , ou six radicu les bien séparée s. La figure la plus simple de la radicu le est celle d'un point blanc sur le noyau solide , comm e dans les mouss es; rmis il y en a de diverse s. formes . Les radicu les les plus longues surpas sent la longue ur des cotiléd ons., P4 252 PH YS1 a L 0 G ,I E comme dans le rliizophora ; elles leur sont igales dans les ombellifères, solanacées ~ Iy chnides. Les radicules courtes se trouvent dans les pla,otes monocotilédones , tricoccées, verticillées, cucurbitacées) légumineuses &c.. La situation propre de la radicule- est la base de la plantule; la situation relative se détermine par celle des parties intérieures de la graine. On ne sait pas si fhumidité de la terre est runique cause de l'a1Jongement de la radi.. cule, ou si l'aliment fourni par les cotilédons produit cet effet. Il est prouvé que si l'eau ne pénétrait pas la graine par la cicatricule, il n'y aurait point de germination ;, pro~ablement cette eau en formant une- érnul- sion dans les cotilédons , & se versant dans la radicule , est la première cause de son dé .. veloppement. Le bout de la radicule gonflé & pressé _p ar ces sucs, sort de sa capsuleèc trouve la terre hurnide , prête à Je recevoir ~ la radicule nourrie de cette manière croit & se développe avant que la plumule ait poussé , parce que l'ouverture des gros. vaisseaux des cotilédons favorise l'entrée des -su cs qui les, remplissent dans la radicule.. , V E, G , ~ TAI. E. La radicule n'est fai te que pOHr s'enraciner; quoique les racines exposées à l'air fournis. sent des branches & des feuilles, la radicule s'enfonce toujours en terre. Il paraît que les germes seuls des racines peuvent alors se développer dans la radicule, comme ceux des feuilles dans la plumule. La plante souffrirait trop ou périrait p~r un autre développement, dans ce premier moment dé son existence, & elle manquerait des ressour- ces indispensables qu 'elle attend de ses racines & de ses feuilles , . pour commencer sa nouvelle vie. La plante périt toujours s quand on coupe la radicule au-dessous des cotilédons, & si elle continue à végéter, comme . je l'ai vu quelquefois , c'est parce que la ra.. dicule a été coupée un peu au - dessous del'insertion des cotilédons; il se forme alors un nœud à la partie retranchée, qui produit des boutons , d'où il sort des racines qui remplacent celle qui a été enlevée. La radicule sert donc à recevoir les sucs élaborés par les cotilédons qui la développent , \ & la mettent en état de tirer les sucs nourriciers de la terre; qu~ique les canaux des cotilédons ne communiquent' ni avec la ~54 P II Y S 1 01. a G I -E moell e, ni avec le parenc hyme, ils doiven t pénétr er dans la radicul e paf la dj la ration 'q u e leurs sucs y occasio nnent. La radicu le dévelo ppée fournit ft la plumu le les sucs des cotiléd ons qu'elle J. élaborés pour eHe, soit paf' elle - même , soit r~r les ra cines latérale s qu'elle pou;lse bien tôt. Les progrè s de la radicu le sont pendan t la gernlin ation inC01TI- parabl ement plus grands que ceux des autres pa l'Lies de la plan te. §. III. De la ttge ou Iiarn pe. La plupar t des plantu les sont sans tige, mais on peut leur en trouve r une, quand la radicu le est très-lo ngue, & la partie attenante à la plumu le renflée , comme dans le sarissum , ou quand les cotiIéd ons sont sé~ parés par une tige grêle, accom pagnée d'un chapea u, comme dans le berberis. TI est dif.. & rive ficile de déterm iner les limites de o la de la radicu le, parce que celle - ci en s'enfonçan t en terre, se change en une vraie raci ne; mais toute la partie de la plantu le qui est au- dessou s des cotiléd ons peut être regard ée comme la radicule. La tige corn- ~ v É G É T ALE. mcnce rait ainsi au - dessus de l'insert ion des vaissea ux des cotiléd ons qui plonge nt dans la radicu le; alors toute cette partie appartient à la tige ou à la plumu le; à celle - ci, quand elle est imméd iateme nt placée sur cette inserti on; à celle -là, quand il y a un espace sensible entre .la radicu le & la plumu le. pans tous les cas, cette tige doit être trèscourte ; 'elle sert de canal aux sucs que la radicu le fait passer dans la plumu le. §. IV" De la plumule, La plumu le est le premie r bouton de L~ plantu le prêt à se couvri r de feuille s; cette partie nlanqu e dans toutes les plantes {T)..O'n o co til éd o nes , si l'on except e peut. être quelqu es grame ns, on ne la remarq ue pas souven t dans les .g ra ines dicotil édone s, ou moins elle est cachée dans la tige. Les ou plumu les visible s sont placées au - dessus de 'la radicu le, elles sont collées aux lobes des cotiléd ons ; & cachée s au milieu d'eux; il .faut "les sépare r pour les découv rir ; on les "t ro u v e très - compr imées, & leurs feuille s diversem ent pliécs , sont simple s ou campo · «56 P H YS1 0 LOG 1 E sées, ou conjug uées & bijuguées, ou digitées & ramass ées. La plumu le, cette partie 'qui s'élance vers Je ciel, renferme les branch es & les ramea ux (lui se dévelo ppero nt, elle n'offre pas un bouton ,mais les branch es & les feuilles elle,smêmes qui vont s'étend re; l'organ isation de la plumu le' & la plupar t de ses rap~orts avec le; autres parties de la graine & de la plantule sont dans les ténèbr es; quoiqu 'on imagine aiséme nt que la plumu le & la radicu le sont compo sées de fibres & de vaisse aux; on ignore si leur disposition & leur usage.. sont précisé ment les mêmes que dans les racine s, Ies tiges & les branch es; ce qu'on peut pourta nt raison nablem ent soupço nner. La plumu le est nourri e par la radi cule; I'anato mie de la plantu le faite par Hedw ig, 110US rappre nd; mais il me semble que J'analogie ne perme t pas d'en douter , PUi5qqe les racines sont toujou rs les nourri ces des plante s; d'aille urs, si la plumu le ne se dévelo ppe que lorsqu e la radicule a acquis une certain e gr4nde ur, comme je l'ai déjà dit, c'est unefr euve que, la plumule .a b.e~oi.n 'V É G É T A t E. des sucs que la radicu le peut lui fourni r pour prendr e de l'accro isserne n r, Curtis appren d dans son companion the ta bot anical magasine que le retranc hemen t de la plumu le ne fait pas périr la plante. Il coupa des plumu les à des grains germés d'orge & d'avoin e près de terre & Ui1 peu au .. dessus ; les premiè res poussè rent une nouvel le tîge" & 'q u elqu es - unes des autres en donnè rent deux, toutes produi sirent des graine s fécondes. Daval l a observ e que le premie r jet de la plumu le était souven t stérile en plusie urs . espèce s , & que son feuillage différa it des jets fnrétifiés , comm e dans plusieurs antirrhi/ 'nam & papilio nacées . J'ai coupé la plumu le à différo ns harico ts,' Iorsqu 'elle avait 2,Z centim ètres Ou un pouce' ':1 un po-uce & & même 3,10 centim ètres ou demi, ils repous sèrent plusieu rs tiges; je planta i en terre la partie , retranc hée , mais elle périt. J'ai fait les mêmes expéri ences sur les pois' & diverse s plantes céréale s avec ] es mêmes résulta ts, & je vis le nombr e des tiges qui en sortait extrêm ement multip lié. "Il seraic peut-ê tre ~vantageux de fauche r les champ s au comm encem ent du printe ms, i15 ~5'8 1) H -y S 1 0 LOG l E talleraient peut - être avec plus d'aboncÏalièè.; Il parait de là qu'il y a une grande différenee entre les plumules & les radicules .. puisque le retranchement de celles - ci fait l)érir les plantes , qui végètent avec plus de vigueur après le retranchement des autres ; ce qui établit encore mieux la grande impor- tance de la radicule & des racines pour éla- horer les su cs qu'elles' tirent de la terre, & les préparer pour le développement de riou'veaux gern1es, ou po~r la nutrition des parties développées. Enfi~ . j'ai blessé les plumules & les radî.. cules des haricots, en.,.. les ' percant avec des " ~ aiguilles de haut en bas & en travers; mais ~lles ne parurent pas ces blessures. .souffrir beaucou p de