CSS2 – collège II Liste unitaire ‘Science des Plantes - Microbiologie’ La commission scientifique sectorielle n°2 ‘Sciences biologiques et médicales’ a pour domaine de compétence les sciences du vivant (animal, végétal, viral, microbiologie), la santé humaine, et, pour ce nouveau mandat, la nutrition. Une coexistence constructive de ces thématiques au sein de la CSS2 nécessite un dialogue permanent et une harmonisation des procédures d’évaluation entre ces champs disciplinaires. Une représentativité de cette diversité est donc une condition essentielle à la prise en compte équitable des différents enjeux en présence. Notre liste, paritaire sur le genre, comprend des candidats aux profils complémentaires, représentant ainsi les différentes communautés qui s’intéressent à l’étude de la biologie des plantes, des interactions moléculaires plantesmicroorganismes (dont les virus, bactéries, champignons et nématodes), et de la microbiologie environnementale. Chercheurs IRD, nous bénéficions d’expériences variées de la recherche partenariale au Sud, ainsi que d’expertises dans différentes instances consultatives scientifiques nationales ou internationales et de responsabilités d’équipes. Enfin, nous sommes impliqués à différents niveaux dans la formation et le renforcement des capacités des Suds. Le dialogue entre les futurs membres élus et nommés de la CSS2 sera facilité par le partage avec nos collègues de la santé et de la nutrition de valeurs communes concernant la recherche pour le développement, ainsi que d’approches communes, principalement la génétique, la génomique, la biochimie et la physiologie. Conscients de la charge de travail afférente à cette fonction, au service des chercheurs et de l’institut, nous nous engageons à remplir la tache de membre élu de la CSS2 avec le sérieux, la motivation et la probité que requiert ce mandat. Notre liste se rassemble autour de quelques idées fortes qui seront défendues au cours du mandat : • Respect du rôle statutaire et de l’indépendance des CSS Nous serons particulièrement attachés au respect du fonctionnement collégial de la CSS2, à son indépendance vis-à-vis de pressions extérieures ainsi qu’au respect de la confidentialité des débats. • Défense d’un équilibre entre les différentes thématiques scientifiques Cet équilibre qui fait la force de l’institut et le positionne dans les enjeux scientifiques actuels. • Amélioration des procédures d’évaluation Dans la poursuite des travaux de la précédente mandature, il s’agira de renforcer la prise en compte pour l’évaluation, la promotion ou le recrutement de critères multiples: aussi bien l’excellence de la production scientifique, la pertinence des activités au regard des missions et finalités de l’institut, notamment leur impact au Sud, que la cohérence de l’activité de l’agent dans le cadre de sa structure et des contraintes/difficultés rencontrées. La transparence des critères d’évaluation sera renforcée par l’actualisation et l’enrichissement des grilles d’évaluation de référence comprenant une hiérarchisation des activités, par niveau de carrière, avec une prise en compte de la diversité des parcours. De plus, nous resterons vigilants à la mise en place d’une procédure de présélection des candidats (attente de révision du décret IRD du 2 octobre 1985), à la facilitation de la promotion CR2-CR1, ainsi qu’à la mise en place effective de l’examen d’activité pour les ingénieurs et techniciens. • Renforcement du dialogue avec la direction, les départements et les autres instances statutaires Ce dialogue est notamment nécessaire pour les travaux de prospective scientifique et institutionnelle. Il pourrait également faciliter le processus d’élaboration des profils « coloriés », et l’harmonisation de procédures avec les jurys d’admission. Thierry JOËT 42 ans, CR1 UMR IRD 232, DIversité, Adaptation et Développement des plantes, Montpellier Chercheur en biologie végétale, j’ai été recruté par l’IRD en 2005, affecté à La Réunion entre 2005-2009 (CR2), puis à Montpellier (2010-présent, CR1). Responsable de l’équipe ‘Advens’, je développe des approches de physiologie moléculaire et d’écophysiologie pour étudier les graines d’arbres tropicaux et méditerranéens, notamment les déterminants de leur composition biochimique et de leur longévité. De par la nature variée de mes activités passées (doctorat en bioénergétique cellulaire au CEA, post-doctorat en parasitologie moléculaire -paludisme- au St George's Hospital Medical School à Londres, et recherches dans le domaine des biotechnologies microbiennes) et activités présentes à l’IRD (biologie des graines et approches Omics), mon profil est celui d’un biologiste généraliste. Il s’agit d’un atout certain pour appréhender la grande diversité des thématiques et disciplines scientifiques développées au sein de la CSS2, ainsi que pour apporter aux autres membres de la commission un éclairage particulier sur les travaux développés par la communauté ‘plantes-microbiologie’. Ouvert au dialogue et adepte du consensus, je sais cependant faire entendre ma voix lorsqu’il s’agit de défendre l’autonomie et la transparence ou de dénoncer d’éventuels dysfonctionnements. En cas d’élection, je m’engage à dialoguer, argumenter et œuvrer pour que la CSS2 évalue les travaux des chercheurs et ingénieurs (titularisation, évaluation biennale, avancement, examen d’activité…) dans le contexte des missions de l’institut ET de l’activité de leur équipe. En effet, il est souvent demandé aux chercheurs et ingénieurs de réaliser à eux seuls l’ensemble des missions dévolues à l’IRD (production des connaissances, partenariats avec le Sud, pilotage de la recherche pour le développement, formation et enseignement, expertise, valorisation sociale et économique de la recherche, diffusion de la culture scientifique,…). Cependant, seul un travail d’équipe permet de mettre en œuvre et coordonner sur le long terme ces différentes activités. Afin d’éviter la dispersion des agents, la CSS2 devrait mieux reconnaître la pluralité des carrières, des profils professionnels et se focaliser sur l’évaluation de la qualité des activités développées par les agents en lien avec la dynamique de leur équipe. La même logique devrait s’appliquer lorsqu’il s’agit d’encourager et de conseiller le chercheur dans le déroulement de sa carrière. Afin d’éviter les conflits d’intérêt, je m’engage à ne pas être candidat à une promotion ou un concours (notamment le concours DR2) sur la durée du mandat. Marianne QUÉMÉNEUR 33 ans, CR1 UMR IRD 235, Institut Méditerranéen d'Océanologie, Centre de Biotechnologie de Sfax (Tunisie) J’ai été recrutée à l’IRD en octobre 2011, après une thèse au BRGM (2005-2008) sur les communautés microbiennes intervenant dans les processus d’oxydo-réduction de l’arsenic dans les sites pollués et un post-doctorat à l'INRA (20082011) sur la production d'hydrogène par les bactéries anaérobies. Depuis mon recrutement à l'IRD en tant que microbiologiste des environnements extrêmes au sein de l’Institut Méditerranéen d’Océanologie (MIO) à Marseille, je m’intéresse à l’écologie microbienne des systèmes hydrothermaux hyperalcalins marins liés au processus de serpentinisation. Dans ce cadre, j'ai effectué plusieurs missions depuis 2012 en Nouvelle-Calédonie à l'IRD de Nouméa. Actuellement, je débute un nouveau projet de recherche sur la biorémédiation des sites côtiers pollués par le phosphogypse avec le Centre de Biotechnologie de Sfax (CBS) en Tunisie, où je suis nouvellement affectée. J’ai souhaité m’investir dans ce nouveau projet, qui rejoint mes compétences de thèse et de post-doctorat, suite à la récente création du LMI COSYS-Med (Contaminants et Ecosystèmes marins Sud Méditerranéens) et au recrutement d'une nouvelle chercheuse IRD sur cette thématique au sein de notre équipe Microbiologie Environnementale Biotechnologie (MEB). Ce projet me permet ainsi de prendre part à la collaboration existante du MIO avec la Tunisie. Promue CR1 depuis le début de cette année 2016, je souhaite m'investir plus fortement dans la vie de mon institut et représenter au sein de la CSS2, la microbiologie environnementale et le nouveau département OCEANS, auquel mon laboratoire est maintenant rattaché. Valérie HOCHER 50 ans, CR1-HDR IRD UMR 040 Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditérranéennes (LSTM) Physiologiste des Plantes de formation, j’ai intégré l’IRD en 1994 après une thèse (Paris VI) et un post doc (John Innes Institute). J’ai tout d’abord développé des travaux sur la culture in vitro du cocotier pour venir en appui à la réhabilitation des cocoteraies mondiales dont la productivité est menacée. Depuis 2003, je m’intéresse aux symbioses fixatrices d’azote, thématique d’intérêt dans le contexte des changements climatiques et de l’adaptation des plantes aux sols pauvres. Je suis actuellement dans l’UMR LSTM, où j’anime une équipe de 3 CR et 1 IT. Mes travaux portent sur les bases moléculaires de l’interaction symbiotique fixatrice d’azote entre un arbre tropical adapté aux écosystèmes pauvres, le filao, et son microsymbionte, la bactérie Frankia. L’équipe IRD que j’anime collabore étroitement avec le Sénégal, l’Argentine, l’Algérie, l’Inde et plus récemment l’Egypte et notre thématique nous amène aussi à collaborer avec des laboratoires européens et américains. Chercheuse « IRDienne », j’interviens dans l’enseignement supérieur (Nord et Sud) et j’ai formé plus de 30 étudiants majoritairement du Sud. Je suis évaluatrice pour BARD, l’IFS, le CORAF et j’ai été 4 ans membre nommée au comité d’évaluation de l’AIRD. En faisant partie de la liste unitaire Science des Plantes – Microbiologie, je souhaite m’investir dans la vie de l’institut et je pense pouvoir apporter mon expérience, ma rigueur et mon ouverture d’esprit dans les fonctions attribuées aux CSS. Ces structures collectives sont, en effet, des acteurs majeurs pour la vie de notre institut. Les CSS constituent des lieux d’échanges qui permettent de se forger une compréhension commune de ce qui est en jeu et une vision partagée des objectifs des disciplines. Les élus de notre liste se devront d’être solidaires et devront instaurer un dialogue avec l’ensemble des membres de la commission (élus Santé et membres nommés extérieurs à l’IRD) afin d’appréhender les changements liés à notre nouvelle direction et de veiller à l’indépendance de la CSS2 et au respect de notre multidisciplinarité. Lionel MOULIN 39 ans, CR1, HDR. UMR IRD 186, Interactions plantes-microorganismes-environnement, Equipe ABIP, Montpellier Bactériologiste des interactions bactéries-plantes, j’ai effectué mes études à l’université Lyon 1 (parcours Microbiologie), puis une thèse au Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes (LSTM, soutenue en 2002) à Montpellier, avant de faire un post-doctorat de 2 ans à York en Angleterre (Labo. De Peter Young, Plantmicrobe interactions). En 2004 j’ai rejoint le LSTM dans l’équipe Biodiversité et Evolution des Symbioses, dont j’ai pris la direction en 2008 (approches diversité, évolution et fonctionnelle sur des modèles rhizobium). HDR en 2011. En 2015, j’ai rejoint l’unité RPB (maintenant IPME-Interactions Plantes-Microorganismes-Environnement, sur le centre IRD à Montpellier), pour étudier les frontières entre symbiose et pathogénie chez les bactéries associées aux plantes, dans l’équipe ABIP que je dirige actuellement (4 chercheurs, 1 IT, 1 postdoc, 2 thèses, 1 M2). Mes activités vont de l’étude de la diversité taxonomique et fonctionnelle des microorganismes racinaires associés aux légumineuses et aux céréales, les adaptations entre symbiotes et leurs hôtes par des approches évolutives et fonctionnelles (incluant des approches NGS), et des aspects plus appliqués sur la recherche d’inoculums bactérien performants pour la croissance des plantes ou le biocontrôle de leurs phytopathogènes. En 12 ans, j’ai publié plus d’une trentaine d’articles (34, cités 48 fois en moyenne) dans le domaine des interactions plante-bactérie, co-encadré 6 thèses, et suis reconnu comme un spécialiste dans mon domaine (je suis reviewer pour quasi tous les journaux cotés >3 en microbiologie). Au sud, je travaille principalement avec le Sénégal (LMI LAPSE), le Cameroun (IRAD) et le Brésil (EMBRAPA), et je développe actuellement des projets avec les LMI Pathobios (Burkina-Faso) et RICE (Vietnam). Je me présente sur cette liste « Plante-Microbiologie » car i) il me tient à cœur de m’investir dans la vie de mon institut pour défendre les différentes façons que l’on peut avoir de travailler avec et pour le sud, ii) je pense avoir une expérience et une vision assez large des différentes approches que l’on peut mener en microbiologie, et en biologie en général, ce qui me permettra une interaction positive avec les autres membres de la CSS2. Je suis quelqu’un qui a des valeurs fortes d’intégrité et d’honnêteté scientifique, et je porterais ces valeurs si je suis élu.