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RÉSUMÉ ANALYTIQUE
Dans l’ensemble, les résultats obtenus en 2009 dans le cadre du programme appuyé par
la FEC ont été satisfaisants. Tous les objectifs quantitatifs retenus pour fin juin 2009 et, sur
la base des données préliminaires, ainsi que ceux fixés pour fin septembre 2009 ont été
atteints aux dates respectives. Les autorités semblent être en mesure de réaliser les objectifs
pour fin 2009, qui sont notamment de réduire sensiblement les arriérés et instances de
paiements intérieurs. L’impact de la crise mondiale est resté très modéré, avec des prévisions
de croissance de 4,3 % et une inflation moyenne tombant à près de 2 %. La balance des
paiements a été étayée par la bonne tenue des cours de l’or, d’importantes recettes de
privatisation (4 % du PIB) et les allocations de DTS. Les autorités ont mis en œuvre toutes
les mesures structurelles visées pour fin septembre (dont une avec un léger retard).
Le volume considérable de recettes de privatisation pose un nouveau défi à la bonne
gestion macroéconomique du Mali. Les autorités ont annoncé des plans détaillés
d’affectation de ces recettes sur les trois prochaines années dans le but de stimuler la
croissance économique au moyen de projets ponctuels clairement identifiés qui ne
contribueront pas aux coûts récurrents de l’État une fois les recettes exceptionnelles utilisées.
Le programme pour 2010 prévoit ainsi une expansion budgétaire modérée et
temporaire fondée sur l’emploi des recettes de privatisation en vue d’atteindre un
objectif de croissance économique d’environ 5 %. La détérioration de la balance des
paiements qui en résultera sera limitée et le niveau d’inflation devrait rester modéré.
Le rééquilibrage sous-jacent du solde budgétaire à moyen terme se poursuivra et le
déficit budgétaire de base sous-jacent pour 2010 (hors emploi des recettes de
privatisation) devrait tomber du niveau de 1½ % du PIB prévu pour 2009 à environ
1 % du PIB. Pour parvenir à ce résultat, les autorités entendent renforcer les recouvrements
de recettes et maintenir les dépenses à des niveaux prudents. Elles se tiennent en outre prêtes
à maîtriser davantage les dépenses publiques si nécessaire. Comme les décisions finales
quant à l’ampleur totale des dépenses financées par les recettes de privatisation et à la
politique agricole pour 2010/11 n’ont pas encore été prises, les autorités ont l’intention de
présenter un collectif budgétaire qui tiendra compte de ces décisions tout en maintenant le
déficit budgétaire de base à environ 1 % du PIB. La loi de finances rectificative et le cadre
budgétaire révisé seront présentés au moment de la quatrième revue.
Les services du FMI appuient la demande d’achèvement de la troisième revue présentée
par les autorités.