Les aires de répartition des espèces (chorologie)
Chorologie : étude de l’histoire et de la répartition des espèces végétales sur le globe
(délimitation des aires de distribution géographique des espèces)
Cette répartition n’est pas uniforme, à chaque espèce
correspond une aire, d’étendue variable, avec des
surfaces qui peuvent être continues ou discontinues dans
l’espace. Ces aires ne sont ni dues au hasard, ni stables
dans le temps. Le biogéographe se demande pourquoi
cette répartition, quelles en sont les limites, et l’évolution
de ces limites dans le temps.
On analyse cette répartition grâce à des sources de
provenances et de formats divers : sur un grand territoire
(petite échelle), représentation plutôt schématique avec
des surfaces ; sur un zone plus petite (grande échelle) la répartition est plus détaillée, montrée
avec des points.
On distingue :
•Aire naturelle : ensemble des territoires où l’espèce est indigène (naturellement originaire)
•Aire secondaire : ensemble des territoires situés en dehors de l’aire naturelle, où l’espèce est
présente, mais non originaire. On y retrouve deux types d’espèces :
-espèce acclimatisée, implantée dans des zones climatiques où elle va survivre, mais pas se
reproduire)
-espèce naturalisée, implantée dans des zones climatiques où elle va survivre et se
reproduire.
Les différents types d’aire de répartition
Les aires naturelles sont classées en 4 types selon leur étendue et leur configuration :
•Les aires cosmopolites : s’étendent (en principe) à l’ensemble de la surface du globe. (C’est la
répartition la plus fréquente à l’échelle de la communauté)
•Les aires circumterrestres : s’étendent autour du globe tout en restant localisées entre des
limites latitudinales précises (C.A.D entre deux parallèles, par exemple : les palmiers dans les
aires circumtropicales). On parle d’aires zonales, puisqu’elles se rapportent aux grandes zones
bioclimatiques.
•Les aires disjointes : sont discontinues dans l’espace. Elles sont le résultat, soit du
morcellement d’une aire initialement continue (dérive des continents), soit d’une migration par
étapes.
•Les aires endémiques : aires strictement localisées à un territoire, d’étendue très variable ; qui
est le seul où l’on puisse trouver l’espèce. On parle d’endémisme insulaire, montagnard, ou
écologique (par exemple, type de sol).
Endémisme : Phénomène lié à des barrières d’isolement qui empêchent la dispersion de la faune
et la flore. Ces barrières peuvent être géographiques (ex. mer ou montagne), écologiques (aridité
du territoire voisin), ou génétiques (incompatibilité entre deux différentes espèces).
On distingue :
•Paléoendémisme : concerne des espèces d’origine ancienne, qui par le passé possédaient une
aire de répartition vaste et qui sous l’effet de conditions climatiques de plus en plus défavorable
à leur développement se sont localisées à un seul endroit.
•Néoendémisme : concerne des espèces qui sont apparues récemment (post-glaciaire) sur un
territoire géographique, soit parce que leurs autres aires de vie ont disparu, soit parce qu’elles
ont migré sur cette zone.