chez 7 malades hommes et femmes pré-
sentant tous les mêmes signes clas-
siques de la claudication intermittente,
le plus révélateur étant l’arrêt de la
marche après une durée variable, la
douleur empêchant le malade de pour-
suivre son chemin. Dans certains cas, le
Dr Roëser accompagnait les patients
dans leur promenade, une fois terminée
la séance de diathermie, afin d’en véri-
fier lui-même les effets.
Les résultats obtenus furent les suivants :
sur les sept malades, il nota deux
échecs dont un complet et cinq amélio-
rations “de degré variable”. Comment
le médecin appréciait-il la “variabilité”
du progrès ? Voici ses observations :
– Malade n° 4 : il ne pouvait faire plus de
100 mètres avant son traitement. Après, il
a pu couvrir une distance de 2 km sans
arrêt, en suivant un convoi (sic !).
– Malade n° 3 : devant nous, il a par-
couru 250 mètres puis monté deux
étages, le tout sans arrêt, alors qu’avant
le traitement, sa trajectoire était d’envi-
ron 50 mètres.
– Malade n° 5 : il fait un trajet de pro-
menade de 2,5 km environ en une heure
quinze et s’arrête huit fois en moyenne,
ce qui porte sa trajectoire de 300 à 400
mètres environ.
L’explication du médecin est simple :
“En application au niveau de la lésion,
soit légèrement en aval, soit en amont,
la diathermie semble avoir une action
focale sur l’indice oscillométrique, sur
son amplitude ou sur son apparition ; en
application transcardiaque, elle semble-
rait avoir un pouvoir hypotenseur plus
marqué que si l’on fait l’application sur
un membre”.
Ce “réchauffement des territoires arté-
riels ischémiés, d’une durée optimale de
vingt minutes ; semble n’avoir aucune
contre-indication”, assure le Dr Roëser.
D’autre part, en 1924, les traitements
médicamenteux de la claudication
intermittente n’aboutissent qu’à des
échecs – le citrate de soude ne provoque
aucun résultat – , l’acte chirurgical est
peu employé, la sympathectomie
périartérielle de Leriche ne suscite
qu’une amélioration transitoire. Aussi,
la conclusion du Dr Roëser est-elle sans
appel : “Vu ces résultats, on doit préfé-
rer la diathermie aux autres traitements
médicamenteux et à la sympathectomie
qui donne à peu près les mêmes résul-
tats, mais d’une façon plus infidèle, et
qui, par contre, en tant que traitement
n’offre pas l’innocuité absolue de la
diathermie”.
Ceci, rappelons-le, a été écrit en 1924.
Depuis ...
Imprimé en France
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Dépôt légal 4etrimestre 1998
© Septembre 1984 - Médica-Press
International S.A.
Le point sur les ANCA
Anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles, les ANCA sont à rechercher devant
une suspicion de vascularite. Ils peuvent être très évocateurs d’une maladie de Wegener (c-
ANCA anti PRB) ou d’une polyangéite microscopique (p-ANCA anti MPO), mais peuvent être
également présents dans d’autres vascularites. De plus, leur absence n’élimine pas le diagnostic,
et ils ne sont pas d’une spécificité absolue : ils peuvent être observés dans d’autres pathologies
et chez la personne âgée en l’absence de pathologie.
(D’après M.S. Doutre, Dermatologique pratique, n°218-219, sept. 98 : 1-2).
Act. Méd. Int. - Angiologie (14) n° 248, décembre 1998
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Angio-Rétro
BREVES D’ANGIO