Dans les cas les plus extrêmes, la comète peut se faire piéger par le champ
gravitationnel d'une planète. C'est ce qui est arrivé à la comète Shoemaker-Levy
9, découverte en 1993, qui s'est fait piéger vers 1929 par la planète Jupiter.
Elle à alors décrit une orbite autour de cette planète, s'est fragmentée en 1992
en une vingtaine de morceaux qui ont fini par percuter Jupiter en 1994.
Les comètes subissent enfin des perturbations non gravitationnelles lorsque leur
noyau, chauffé par les feux du soleil, éjecte de la matière sous forme de petits
jets. Ce mode de propulsion, analogue à celui d’une fusée, peut les amener à
dévier considérablement de leur route initiale.
4. CHEVELURE DES COMETES
La comète, au cours de son évolution, fond sous l'effet des rayonnements
solaires. Cette perte de matière est à l'origine de la formation de la queue de la
comète. On ne sait pas évaluer l'impact de cette perte de matière sur la
trajectoire. On sait que plus l’éclat est important, plus la comète est massive.
Mais on ne peut évaluer que les variations d'éclat, et non la masse du noyau,
celui-ci étant caché par les débris qui forment la queue.
On a évalué que le noyau d'une comète moribonde à un diamètre de l'ordre de 2
kilomètres. On estime que le diamètre du noyau des comètes les plus brillantes
varie entre 10 et 20 kilomètres soit une masse comprise entre 1012 et 1017 kg (un
milliard de fois moins que la masse de la terre et 300 milliards de fois moins que
celle de Jupiter).
A cause de cette perte de matière, la durée de vie des comètes au sein du
système solaire est éphémère. D'ici 10 000 à 1 million d'années, les comètes que
l'on observe aujourd'hui auront toutes disparu.
La chevelure d'une comète commence à « pousser » quand elle se trouve un peu
au-delà de la distance de Mars, soit à environ trois fois le rayon orbital
terrestre. La chaleur croissante du Soleil provoque la sublimation d'une matière
solide volatile, peut-être de la glace.
Ainsi se forme une enveloppe gazeuse, composée de molécules qui ont été piégées
dans le milieu ainsi que des poussières qui sont entraînées par les molécules qui
s'échappent. Les poussières réfléchissent la lumière solaire, et nous observons
un coma (chevelure), de couleur typiquement jaunâtre. Cette « atmosphère »