
3
RÉSUMÉ ANALYTIQUE
Contexte: à cause du faible niveau des cours et de la demande des produits de base, les
excédents budgétaire et extérieur courant de 2009 se sont contractés et la croissance est
devenue modérément négative. Selon les prévisions, la croissance du PIB réel devrait
atteindre 5,7 % en 2010 et rester dans l'ensemble à ce niveau en 2011, grâce à
l’investissement public et à un rebond du secteur minier. À long terme, la diminution des
réserves pétrolières provoquera un recul des revenus et des recettes fiscales, sauf si la
croissance du PIB hors-pétrole s'accélère. En conséquence, les autorités ont annoncé un plan
dont l’objectif est de transformer le pays en une économie émergente par une diversification
de l'activité et la promotion d'un climat favorable aux affaires. Elles sont entrain de mettre en
œuvre un programme d'investissement public ambitieux qui entrainera une dégradation de la
situation budgétaire à court terme.
Défis à relever: dans le contexte du programme économique des autorités, les discussions
sur les politiques à mener ont surtout porté sur trois défis majeurs à relever: i) assurer la
viabilité budgétaire et la compétitivité extérieure dans la perspective d’une diminution des
réserves pétrolières à long terme, ii) accélérer la croissance afin de préparer l'après-pétrole et
iii) réformer le secteur financier.
Points de vue des services du FMI: un assainissement budgétaire soutenu est crucial pour la
croissance et la viabilité budgétaire à long terme dans la perspective de la baisse progressive
de la production de pétrole. L’ambitieux budget d'investissement des autorités devrait être
arrimé à une stratégie budgétaire à moyen terme crédible pour protéger la stabilité
macroéconomique, même en cas de baisse des cours du pétrole. Une meilleure gestion des
finances publiques s’impose pour rehausser la qualité de la dépense et dégager les ressources
nécessaires pour financer des dépenses favorables à la croissance et des dépenses sociales.
Les réserves pétrolières s'épuisant, il est crucial d’appliquer des réformes visant à stimuler et
à diversifier la croissance du secteur privé hors-pétrole. Les priorités consistent à améliorer le
climat des affaires, réaliser des infrastructures de base et faciliter l'accès des petites et
moyennes entreprises (PME) au financement.
Points de vue des autorités: les autorités partagent l'évaluation des services du FMI et
élaborent actuellement un cadre à moyen terme pour ramener le déficit à un niveau viable en
réduisant graduellement les dépenses en capital, en réformant les politiques de salaire et
d'emploi dans le secteur public et en rationalisant les dépenses courantes. Elles ont fait valoir
qu'une exécution énergique de la réforme de la gestion des finances publiques rendra la
dépense plus efficace. Elles reconnaissent la nécessité de réformer le climat des affaires et
ont indiqué qu'un accord de service signé avec la Banque mondiale les aidera à identifier les
actions prioritaires. Elles ont en outre insisté sur les initiatives en cours visant à faciliter
l'accès des PME aux services financiers (dont les principales sont une réforme du règlement
des litiges, une rationalisation des procédures de garantie et la création d'une centrale des
bilans).