312 SÉNAT – SÉANCE DU 14 JANVIER 2009
tant, puisqu’il concerne un sujet au cœur des préoccupa-
tions des Français, les libertés publiques, à travers l’indépen-
dance, le rôle et la place des médias.
À cet égard, je voudrais dresser un double constat. D’une
part, nous discutons sur un texte dont l’une des principales
dispositions est d’ores et déjà entrée en application. D’autre
part, nous assistons à une tentative de banalisation du débat
tel qu’il nous est proposé, c’est-à-dire avec une absence de
participation de la majorité sénatoriale et un manque de
considération pour la représentation nationale.
De notre point de vue, c’est la question de la dignité du
Sénat qui est posée sur un texte aussi essentiel.
C’est pourquoi, monsieur le président, conformément à
la demande écrite qui vous a été transmise, nous souhaitons
que soit eff ectuée par le bureau la vérifi cation du quorum,
afi n de nous assurer de la présence de la majorité absolue
des sénateurs.
En eff et, nous ne pouvons pas continuer à examiner
dans de telles conditions un texte qui fait appel aux valeurs
démocratiques et qui, à ce titre, devrait préoccuper et
concerner l’ensemble de notre assemblée. (Vifs applaudisse-
ments sur les travées du groupe socialiste et du groupe CRC-
SPG, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
M. le président. Mes chers collègues, en application de
l’article 51 du règlement, je suis saisi d’une demande écrite
tendant à faire vérifi er le quorum par le bureau du Sénat.
Je vous rappelle que, aux termes de l’alinéa 2 bis de
l’article 51 du règlement du Sénat, « le bureau ne peut être
appelé à faire la constatation du nombre des présents que
sur la demande écrite de trente sénateurs dont la présence
doit être constatée par appel nominal ».
Il va donc être procédé à l’appel nominal des signataires.
Huissiers, veuillez eff ectuer cet appel.
(L’appel nominal a lieu. – Ont signé cette demande et
répondu à l’appel de leur nom : Mme Jacqueline Alquier,
MM. Serge Andreoni, Alain Anziani, David Assouline, Jean-
Pierre Bel, Claude Bérit-Débat, Jean Besson, Mmes Marie-
Christine Blandin, Maryvonne Blondin, M. Yannick Bodin,
Mmes Nicole Bonnefoy, Alima Boumediene-Thiery, Bernadette
Bourzai, M. Michel Boutant, Mme Nicole Bricq, M. Jean-
Pierre Caffet, Mmes Françoise Cartron, Monique Cerisier-ben
Guiga, Jacqueline Chevé, Christiane Demontès, M. Claude
Domeizel, Mme Josette Durrieu, MM. Alain Fauconnier,
Jean-Luc Fichet, Jean-Claude Frécon, Bernard Frimat,
Jean-Pierre Godefroy, Didier Guillaume, Edmond Hervé,
Mmes Odette Herviaux, Annie Jarraud-Vergnolle, Bariza
Khiari, Virginie Klès, MM. Serge Lagauche, Jacky Le Menn,
Mme Raymonde Le Texier, MM. Philippe Madrelle, François
Marc, Jean-Jacques Mirassou, Jacques Muller, François Patriat,
Daniel Raoul, François Rebsamen, Mme Catherine Tasca,
MM. Thierry Repentin, Michel Teston, René Teulade, Richard
Yung, Mme Anne-Marie Escoffi er, MM. Jacques Mézard,
François Fortassin, Mme Nicole Borvo Cohen-Seat, M. Michel
Billout, Mmes Isabelle Pasquet, Annie David, MM. Guy
Fischer, Jack Ralite et Ivan Renar).
M. le président. Mes chers collègues, la présence d’au
moins trente signataires ayant été constatée, le bureau va se
réunir, conformément à l’article 51 du règlement.
La séance est suspendue.
(La séance, suspendue à quinze heures dix, est reprise à
quinze heures vingt.)
M. le président. La séance est reprise.
Vérifi cation du quorum
M. le président. Le bureau du Sénat s’est réuni pour
vérifi er si les conditions exigées par l’article 51 du règlement
étaient réunies.
Le bureau déclare que le Sénat n’est pas en nombre pour
procéder au vote.
Je vais donc suspendre la séance jusqu’à seize heures vingt.
(Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du
groupe CRC-SPG.)
M. Alain Gournac. C’est beau ! Bande de rigolos !
M. le président. La séance est suspendue.
(La séance, suspendue à quinze heures vingt-cinq, est reprise
à seize heures vingt.)
M. le président. La séance est reprise.
Article 16 (suite)
M. le président. Nous en sommes parvenus au vote
sur l’amendement no 33 de la commission, sur lequel le
Gouvernement s’est exprimé.
La parole est à M. David Assouline, pour explication de
vote.
M. David Assouline. Je souhaite en fait interroger la
commission afi n de clarifi er un point qui prête à confusion
dans cet amendement.
Pourquoi nos débats parlementaires seraient-ils diff usés
par des images fournies par Public Sénat et La chaîne parle-
mentaire de l’Assemblée nationale, alors que les rédactions
de France Télévisions possèdent ce savoir-faire ?
Les personnels de la société, notamment, s’émeuvent
d’être privés d’une prérogative et de la voir accordée à
d’autres, alors qu’ils sont à même de l’exercer très bien, qu’il
s’agisse de la retransmission des questions d’actualité ou
d’un reportage sur nos débats parlementaires.
Ils souhaitent avoir la maîtrise éditoriale, même si les
images peuvent être fournies par Public Sénat ou par La
chaîne parlementaire de l’Assemblée nationale. Pourquoi ne
pas l’auraient-ils pas ?
Votre réponse à cette question déterminera notre vote.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur.
M. Michel Thiollière, rapporteur. Pour que les choses soient
très claires, j’indique à notre collègue que, aujourd’hui, les
chaînes publiques, notamment France 3, transmettent les
débats parlementaires. Le signal est fourni par l’Assemblée
nationale ou par le Sénat.
Si, demain, d’autres émissions susceptibles d’être une
expression du débat parlementaire sous une forme ou sous
une autre sont conçues, il est bien évident que ce seront les
chaînes, et donc les journalistes de France Télévisions qui
nourrissent ce créneau, qui pourront, si elles le souhaitent,
avoir à leur disposition les émissions fabriquées et fournies
par les chaînes parlementaires.
M. le président. La parole est à M. Ivan Renar, pour expli-
cation de vote.
M. Ivan Renar. Je rejoins les interrogations de notre
collègue David Assouline.
En eff et, je ne comprends pas ce dispositif dans lequel
France 3 se sert des images des chaînes parlementaires.