SÉNAT – SÉANCE DU 8 FÉVRIER 2008 1115
« Dans l’intérêt de l’environnement et de la santé publique,
l’autorité administrative peut, par arrêté, prendre toutes
mesures destinées à collecter les données et informations
relatives à la mise sur le marché, la délivrance et l’utilisation
des produits mentionnés au I, afi n d’en assurer le traitement
et la diffusion. »
3o Au VI, les mots : « du comité de biovigilance » sont
remplacés par les mots : « de la Haute autorité sur les
organismes génétiquement modifi és ».
II. – À l’article L. 251-21 du code rural, les mots : « en
application du V » sont remplacés par les mots : « en appli-
cation du II et du V ».
M. le président. Je suis saisi de deux amendements identi-
ques.
L’amendement no 81 est présenté par MM. Le Cam,
Billout et Danglot, Mmes Didier, Terrade et les membres
du groupe communiste républicain et citoyen.
L’amendement no 229 rectifi é est présenté par Mme Férat
et les membres du groupe Union centriste – UDF.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Dans la seconde phrase du premier alinéa du texte
proposé par le 1o du I de cet article pour le II de l’article
L. 251-1 du code rural, après les mots :
communiquées à cette autorité
insérer les mots :
conformément aux dispositions communautaires en
vigueur
La parole est à M. Gérard Le Cam, pour défendre l’amen-
dement no 81.
M. Gérard Le Cam. Monsieur le président, madame la
secrétaire d’État, mes chers collègues, l’article 6 du projet de
loi prévoit que le détenteur de l’autorisation de dissémina-
tion pour les essais en plein champ ou l’exploitant agricole
mettant en culture des OGM autorisés pour la mise sur le
marché doivent déclarer auprès de l’administration la locali-
sation de leurs parcelles.
Or le projet de loi renvoie le contenu de cette déclara-
tion à un décret. Ce recours à un décret concernant la liste
des informations ne pouvant rester confi dentielles lors de la
demande d’autorisation n’est pas satisfaisant. Le projet de
loi évoque seulement la date d’ensemencement et la nature
de l’OGM.
Même si cette liste n’est pas exhaustive, et en raison de
l’absence d’invocabilité directe des directives qui pose
parfois problème, nous tenons à ce que la loi précise que le
décret respecte les dispositions communautaires en vigueur.
Rappelons que, au titre de l’article 25 de la directive,
un certain nombre d’informations ne peuvent être consi-
dérées comme confi dentielles, qu’il s’agisse de la descrip-
tion générale du ou des OGM, du nom et de l’adresse du
notifi ant, du but de la dissémination, du lieu de la dissé-
mination et des utilisations prévues, des méthodes et plans
de surveillance du ou des OGM et d’intervention en cas
d’urgence et de l’évaluation des risques pour l’environne-
ment. Cette dernière donnée constitue une information
capitale et doit être accessible à nos concitoyens.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons, mes chers
collègues, d’adopter cet amendement.
M. le président. La parole est à M. Daniel Soulage, pour
présenter l’amendement no 229 rectifi é.
M. Daniel Soulage. Monsieur le président, je présenterai
cet amendement, au nom de Mme Férat.
Ce projet de loi porte, en premier lieu, sur la transposition
de la directive 98/81/CE du 26 octobre 1998 modifi ant la
directive 90/219/CEE du 23 avril 1990 relative à l’utilisa-
tion confi née de micro-organismes génétiquement modifi és
et de la directive 2001/18/CE relative à la dissémination
volontaire d’organismes génétiquement modifi és dans
l’environnement, qui a abrogé, le 17 octobre 2002, la direc-
tive 90/220/CE. Or, certaines des dispositions inhérentes à
une meilleure information du public n’ont pas été reprises.
Par cet amendement, il vous est donc proposé, mes chers
collègues, d’y remédier, en indiquant explicitement la liste
des informations qui ne peuvent rester confi dentielles.
Ainsi, la description générale du ou des OGM, le nom
et l’adresse du notifi ant, le but de la dissémination, son
lieu et les utilisations prévues ne peuvent, en aucun cas,
rester confi dentielles. Il en est de même pour les méthodes
et plans de surveillance du ou des OGM et d’intervention
en cas d’urgence, ainsi que de l’évaluation des risques pour
l’environnement.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Jean Bizet, rapporteur de la commission des affaires
économiques. Monsieur le président, madame la secré-
taire d’État, mes chers collègues, je ne peux m’opposer à
des amendements tendant à encadrer par les dispositions
communautaires en vigueur, à savoir l’article 31 de la
directive 2001/18/CE, la rédaction du décret qui précisera
les informations que doivent communiquer à l’autorité
administrative les exploitants d’OGM.
En conséquence, la commission émet un avis favorable
sur les amendements identiques nos 81 et 229 rectifi é.
M. le président. Quel est l’avis du Gouvernement ?
Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État chargée
de l’écologie. Le Gouvernement est favorable à ces deux
amendements, qui visent à apporter une précision utile.
M. le président. Je mets aux voix les amendements identi-
ques nos 81 et 229 rectifi é.
(Les amendements sont adoptés.)
M. le président. L’amendement no 50 rectifi é, présenté par
MM. César, Pointereau, Texier et Bailly, est ainsi libellé :
Après le mot :
indiquant
rédiger comme suit la fi n de la première phrase du
second alinéa du texte proposé par le 1o du I de cet
article pour le II de l’article L. 251-1 du code rural :
par canton le nombre et la surface des parcelles semées
en organismes génétiquement modifi és.
La parole est à M. Gérard César.
M. Gérard César. Le projet de loi, comme le précise son
exposé des motifs, garantit le libre choix de produire avec
ou sans organisme génétiquement modifi é.
À cet effet, il prévoit un ensemble de mesures destinées à
faire respecter les droits des citoyens qui refusent les OGM.
Mais la réciprocité doit être assurée pour les agriculteurs et
les chercheurs ayant fait le choix de mettre en culture des
OGM, dans le respect des principes énoncés dans ce texte.
Nul ne conteste le nécessaire principe de transparence. S’il
suppose de déclarer et de transmettre à l’administration
toutes les informations utiles, en revanche, la publicité sur