
La Lettre de l’Infectiologue • Tome XXVII - n° 3 - mai-juin 2012 | 99
ÉDITORIAL
”
Les missions des CRIOAC sont très lourdes, associant la prise en charge effective
despatients les plus sévèrement atteints, l’organisation de l’offre de soins sur l’interrégion
etla validation des fiches de réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) propo-
sées par les CA et d’autres établissements de soins. Une aide financière est allouée
chaque année aux CRIOAC pour aider à l’organisation interrégionale de leurs différentes
missions. L’année 2012 devrait voir aboutir les travaux du groupe des représentants
desCRIOAC sur la création d’une fiche de recueil commune permettant la validation
de la RCP, mais également l’alimentation d’une base nationale d’évaluation des pratiques
actuelles des centres impliqués dans la prise en charge des patients avec IOAC.
Le levier médico-légal sera amené à jouer un rôle majeur dans la “promotion”
desCRIOAC. En effet, une fois les CRIOAC identifiés et la liste des catégories
depatients relevant de ces centres connue de tous, partant du constat que les bénéfices
dela surtarification ne concernent que les CA/CRIOAC et que les demandes
de réparation en cas d’infection nosocomiale et de mise en cause des praticiens
chirurgiens orthopédistes ne cessent d’augmenter, on peut imaginer que les trans-
ferts depatients vers les CA/CRIOAC augmenteront dans un avenir très proche.
Onpeut interpréter cette évolution comme un résultat positif de la mise en place
desCA/CRIOAC, à la nuance près que beaucoup de ces centres sont déjà actuellement
saturés etque cela risque de conduire à une augmentation du délai de prise en charge
despatients et, en quelque sorte, à un contre-résultat.
Le modèle d’organisation des CA/CRIOAC tel qu’il est proposé actuellement ne doit
pas faire oublier que le diagnostic d’une IOAC est aussi, la plupart du temps, le résultat
de la prise en charge d’une situation infectieuse au départ simple mais qui, en raison
du non-respect de certaines recommandations, a abouti à une IOAC. Il paraît donc
important de penser dès à présent à l’organisation d’actions de prévention des IOAC
etdeformation-information des praticiens orthopédistes dont il est utile de rappeler
qu’ils exercent, pour la grande majorité d’entre eux, dans des centres non CA/CRIOAC.
Enfin, la mise en place de cette machine complexe n’est pas incompatible
avecl’intérêt que pourrait représenter la création d’un groupe multidisciplinaire
national, qui aurait pour vocation l’organisation de la recherche clinique et fondamentale
dans le domaine des IOAC, et, même, des infections sur matériel au sens large. Il suffit
de jeter un coup d’œil à l’activité considérable de publication dans ce domaine de la part
de nos collègues espagnols ces 10 dernières années pour nous en convaincre.
Liens d’intérêts. Éric Senneville
déclare avoir des liens d’intérêts
avec Sanofi-Aventis, MSD, Pfizer
etNovartis.
Henri Migaud déclare avoir une
activité ponctuelle de consultant
pour l’éducation et la recherche
pour Zimmer et Tornier.
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