cryoablation avec la visualisation de la
«
ice
-
ball
»
.
À l'inverse, les traitements thermiques peuvent présenter un danger pour certaines structures péri
-
tumorales, ainsi des auteurs proposent la création d'un épanchement liquidien péri
-
hépatique pour
traiter certaines lésions du dôme hépatique (13). De la même façon, Il est possible de discuter la
création d'un pneumothorax pour limiter les risques d'ablation incomplète d'un nodule pulmonaire (14).
De même, les traitements des nodules centraux sont plutôt à éviter en raison des risques d'ablation
incomplète ou de lésions bronchiques avec sténose post
-
radiofréquence (14). Pour les nodules
pulmonaires traités par cryoablation, des sondes chauffantes peuvent être utilisées pour protéger
l'œsophage (5).
Radiofréquence
L'essor de la radiofréquence pulmonaire se confirme avec des indications mieux codifiées. Elle s'adresse
à la fois aux cancers primitifs non à petites cellules et aux métastases en sachant que le poumon
constitue le deuxième organe le plus atteint par les métastases après le foie (14). Les candidats à la
radiofréquence commencent à être mieux définis : il s'agit de patients présentant une contre
-
indication
à la chirurgie traités principalement à titre palliatif et/ou pour contrôler certains symptômes (douleurs,
hémoptysies …
) (
15). L'indication doit toujours être portée lors d'un staff pluridisciplinaire. Un scanner
récent de moins d'un mois doit être disponible. Les lésions de moins de 5 cm ne doivent pas être
traitées car elles sont sujettes à un grand risque d'ablation incomplète et le nombre de nodules ne doit
pas dépasser 5.
Les rares contre
-
indications sont une fonction respiratoire très altérée avec un VEMS inférieur à 1L qui
pourrait mettre en danger le patient en cas de pneumothorax, d'hémothorax ou d'hémorragie alvéolaire
extensive. Le pace
-
maker peut dans certains cas constituer une contre
-
indication en particulier si le
nodule est situé près du pace
-
maker car il existe des risques de lésions thermiques le long du fil du
pace
-
maker (14). La radiofréquence n'est alors possible que si le nodule est à distance et si le pace
-
maker peut
-
être éteint pendant l'ablation.
Le guidage est tomodensitométrique et la position est choisie en fonction de la localisation du nodule.
Le choix existe entre une aiguille droite ou une aiguille parapluie dont la taille variera en fonction du
diamètre du nodule de façon à laisser des marges de sécurité (15). Une aiguille de type parapluie peut
être recommandée pour traiter des nodules centimétriques permettant éventuellement un
positionnement excentré de l'aiguille en cas de difficultés ballistiques. Le suivi par imagerie comprend
un scanner à un mois, puis un scanner tous les trois mois. Avant le troisième ou le sixième mois, la
taille de la lésion est habituellement supérieure ou égale à celle du nodule avant traitement. Seule
l'éventuelle prise de contraste en particulier pour les tumeurs primitives peut être un indicateur
d'ablation incomplète plus précoce que la diminution de taille. Dans les autres cas, c'est donc la
décroissance de taille à partir du 6ème mois qui est l'élément le plus important (15).
Association chimioembolisation
-
embolisation
Dans le domaine de la prise en charge des cancers primitifs et secondaires du foie, la
chimioembolisation et la radiofréquence ont fait l'objet de la plus grande partie des présentations. Le
traitement des métastases hépatiques de cancer colorectal fait avant tout appel à la radiofréquence
mais plusieurs auteurs ont rapporté le rôle de la chimioembolisation en particulier avec l'utilisation de
mitomycine C dans les atteintes multiples (16, 17). Pour le carcinome hépatocellulaire, les stratégies
discutées sont plus nombreuses. La chimioembolisation en particulier à l'aide de microsphères
d'embolisation chargées en principe actif ou l'embolisation à l'aide de microsphères radioactives d'Ytrium
90 a été longuement discutée (18, 19). Une équipe rapporte des taux d'efficacité encourageants avec un
taux faible de complications lors de la réalisation de chimioembolisations à l'aide de microsphères 500
-
700
µ
m chargées par 50
-
75 mg de doxorubicine (18). Les traitements combinés associant
chimioembolisation et radiofréquence donnent des résultats prometteurs (20). Conçus selon le concept
de la destruction à la fois centrale (radiofréquence) et périphérique (par voie vasculaire) de la tumeur,
ces techniques combinées ont été proposées comme alternative à l'hépatectomie. Une équipe japonaise
a rapporté des résultats équivalents de la chirurgie et du couple chimioembolisation/radiofréquence en
termes de survie chez des patients présentant un carcinome hépatocellulaire pris en charge à un stade
précoce (moins de 3 nodules, moins de 3 cm de diamètre et stade Child
-
Pugh A de cirrhose) (20).
Shunts porto
-caves
Une analyse exhaustive de la littérature antérieure à 2004 et de la période 2004
-
2006 concernant la
réalisation des shunts porto
-
caves a été présentée (21).
L'objectif des auteurs était de comparer les performances des stents nus et des stents grafts en termes
de perméabilité et de complications (encéphalopathie en particulier).
Si l'on compare sept études réalisées à l'aide de stents nus et sept études réalisées à l'aide de stents
grafts, les taux de perméabilité sans réintervention à an étaient de 53 % pour les stents nus et de 83
% pour les stents grafts. Dans une population particulière, celle du syndrome de Budd Chiari, la
différence était encore plus nette avec une perméabilité à un an sans réintervention de 14 % dans le
groupe stents nus et de 75 % dans le groupe stents grafts.
Une analyse des taux d'encéphalopathie survenant dans les suites de la réalisation du shunt porto
-
cave
n'a pas montré de différence entre stents nus et stents grafts.
Les auteurs concluaient que le stent graft était aujourd'hui le dispositif médical de première intention
pour accroître de façon significative la perméabilité sans réintervention des shunts porto
-
caves
radiologiques (21).
Fibromes utérins
Dans le domaine de la radiologie interventionnelle, comme l'an passé, la part belle était laissée à la
radiologie interventionnelle de la femme : un cours, un workshop, de nombreux posters et une session
scientifique y étaient consacrés ainsi qu'une session spéciale sous la forme d'un débat entre les
partisans de l'embolisation des fibromes utérins et les partisans de la destruction sous IRM par
ultrasons focalisés.
Deux présentations de grande valeur scientifique concernant l'étude randomisée multicentrique