deux énergies (rayons X), de nouvelles séquences (IRM), d'autres marqueurs (TEP), tout ceci grâce aux
performances accrues des capteurs (sondes, détecteurs, antennes), de l'électronique, et de
l'informatique embarquée.
Comme les années précédentes, l'imagerie de dépistage et de suivi des cancers, l'imagerie de la femme,
l'obésité, l'imagerie cardiaque, ainsi que les applications neurologiques, la recherche pharmaceutique
restent les thèmes dominants de recherche ou d'améliorations technologiques.
A ce jour, tous les constructeurs commercialisent des équipements adaptés à la problématique de
l'obésité morbide (Scanner large tunnel, IRM ouvert avec large tunnel, système d'imagerie conventionnel
permettant l'exploration de patient avec des poids jusqu'à 300kg, etc…).
Pour répondre aux différentes logiques de marché, les industriels présentent une diversité de gamme
notamment de machines hybrides, adaptés aux pratiques des différents pays. Par exemple sur le marché
américain, la commercialisation des caméras à positons couplées au scanographe (TEP/TDM) 64
barrettes répond aux logiques de fonctionnement du pays dans la prise en charge de la pathologie
cardiaque, les examens TEP/TDM étant intégrés dans cette prise en charge.
Bien sûr, l'explosion de l'imagerie cardiaque se confirme avec un marché de scanographe 64 barrettes en
forte croissance. Il en est de même avec la confirmation des examens cardiaques en IRM et TEP/TDM.
En médecine nucléaire, les machines couplées au scanographe se généralisent, bénéficiant des
avantages de la qualité d'acquisition et du couplage des informations morphologiques et fonctionnelles.
A noter l'émergence (recherche–développement) de l'imagerie optique pour des applications
mammographiques. Cette technique est déjà utilisée en recherche pharmaceutique pour l'imagerie du
petit animal.
En matière de radiologie de projection, tous les nouveaux appareils sont désormais numériques, même
les mobiles de radiographie, à capteur plan ou lecteur de plaque ERLM intégré, pour limiter les
déplacements des manipulateurs vers les points de lecture. Seul manque encore le capteur grand champ
dynamique (40cm*40cm) pour la radiologie conventionnelle, venant remplacer à un prix abordable
l'amplificateur de brillance et le potter de la salle télécommandée telle que nous la connaissons en
France.
L'imagerie X en coupes cherche la rapidité d'acquisition optimale pour examiner notamment le cœ
ur :
multiplier les tubes ou les détecteurs ? L'évaluation clinique prendra ici toute son importance…
En effet les performances techniques de toutes ces machines ne valent que par la capacité du
manipulateur à mettre en œuvre les bons protocoles, et par celle du radiologue à percevoir les
informations nécessaires. Pour cela, les outils sont optimisés pour une bonne ergonomie d'acquisition et
pour présenter les informations d'une façon la plus pertinente et la plus simple possible.
Les logiciels d'aide au diagnostic (Computed Assisted Diagnosis), déjà introduits en mammographie et
radiographie pulmonaire sont présents également pour la coloscopie.
Les traitements
«
simples
»
d'images migrent vers la console d'acquisition, les traitements avancés sont
désormais disponibles sur les consoles PACS, laissant les seuls traitements innovants très spécifiques
sur la console de traitement attachée à la modalité. L'information interprétée par le radiologue est
ensuite intégrée dans le dossier du patient avec les images référentes.
On ne réfléchit plus seulement au PACS mais au dossier patient, on ne parle plus de transmission
d'images mais de transmission de l'information clinique avec images associées.
Dans le domaine des transmissions de données, il est important d'évaluer le type et le nombre
d'informations à communiquer pour garder une maîtrise des volumes. La problématique d'archivage, de
conservation et de récupération de volumes importants de données est d'actualité.
L'interface utilisateur de lecture des examens d'imagerie est harmonisée entre le radiologue et le
clinicien, et accessible depuis tous les postes de travail du site hospitalier, voire du domicile par
Internet via des applications WEB. Chacun, en étant
«
nomade
»
, accède ainsi aux fonctions que lui
autorisent son profil utilisateur et la puissance du poste de travail utilisé.
Le dossier transmis au clinicien intègre l'interprétation du radiologue qui se traduit par un résumé
d'images significatives accompagnant le compte
-
rendu. La sélection de ces images fait partie du compte
rendu du radiologue qui est ainsi créateur d'information clinique.
Stratégies Industrielles
Les industriels évoluent par croissance interne
«
organique
»
en développant de nouvelles entités, ou
par croissance externe en intégrant d'autres sociétés apportant une valeur ajoutée technologique ou un
nouveau marché. Pour être efficace et réactive, l'intégration d'une société doit être rapide, ceci oblige
les industriels à bâtir des organisations spécifiques.
Aujourd'hui les grands industriels cherchent, chacun selon son propre chemin, à couvrir l'ensemble du
processus de prise en charge de la pathologie en développant la médecine prédictive, diagnostique,
thérapeutique. Ils complètent aussi leur stratégie vers le système d'information de prise en charge du
patient via des solutions informatiques complètes.