Commission scientifique/Janvier 2005 5
6. Réunion conjointe avec la Commission des normes sanitaires pour les animaux terrestres
La Commission a pris connaissance de la liste des éléments qui doivent être discutés avec la Commission des
normes sanitaires pour les animaux terrestres (la Commission du Code) et formulé des commentaires sur certains
points, entre autres les suivants :
• La définition de ‘volailles’ présentée dans la proposition de chapitre consacré à l'influenza aviaire inclut
d'autres oiseaux tels que les ratites. Cela étant, la pathogénicité des virus de l’influenza aviaire chez cette
espèce et d’autres peut être différente de celle observée chez les poulets. La possibilité existe donc que
des autorités se sentent tenues d’appliquer aux ratites, par exemple, l’ensemble des mesures prescrites
dans les normes de l’OIE, ce qui peut aboutir à des exigences et à des politiques irréalistes et
indéfendables sur le plan scientifique. La Commission a également suggéré que l’OIE s’appuie sur ses
mécanismes existants pour traiter des questions liées à la surveillance et au commerce des différentes
espèces animales, ainsi qu'au potentiel zoonotique des virus de l’influenza qui affectent les animaux.
• La Commission a discuté d’un document conceptuel sur la ‘compartimentation’ et a conclu qu’il
contenait des informations de fond sur les questions essentielles. La Commission a toutefois recommandé
d’en élargir la portée afin de prendre en compte plusieurs espèces et d’autres maladies animales. Il
convient de mettre davantage l’accent sur l’approbation et la surveillance des compartiments par les
services vétérinaires nationaux, sur un système de vérification pour la création et le maintien de
compartiments, sur l’évaluation de la couverture et de la qualité vaccinales et sur les services de
diagnostic offerts par les laboratoires. Il a été décidé de proposer à la Commission du Code que le Groupe
ad hoc sur l’épidémiologie s’assure le concours de certains membres de la Commission du Code et
produise, avec l’appui du Bureau Central, un document qui pourrait être présenté pour discussion au
Comité international en mai 2005.
• En ce qui concerne les commentaires formulés par les pays sur les documents de l’OIE diffusés à cet
effet, la Commission a constaté qu’un Pays Membre demande systématiquement qu’il soit indiqué dans
chaque chapitre que, dans le cadre du commerce international, le certificat vétérinaire international ne
doit pas prévoir des garanties sur l’absence d’agents pathogènes ou de maladies animales présents sur le
territoire du pays importateur et qui ne font l’objet d’aucun programme officiel de prophylaxie. La
Commission a estimé que cette condition est déjà satisfaite dans l’Article 1.2.1.2 du chapitre consacré aux
‘Obligations générales’ du Code terrestre et qu’il n’est donc pas nécessaire qu’elle soit rappelée dans tous
les chapitres.
• Compte tenu des commentaires reçus, la Commission a suggéré d’apporter certaines modifications au
chapitre proposé 1.3.6 sur les ‘Principes généraux de l’épidémiosurveillance et du suivi épidémiologique
continu’. Ces modifications ont été examinées avec la Commission du Code afin de lui permettre de
soumettre un document final aux Pays Membres avant la Session générale de mai 2005.
• La Commission a décidé de demander à la Commission du Code de réexaminer la définition des cuirs et
des peaux sur la base de l’Article 2.3.3.12 du chapitre proposé sur la tuberculose bovine. La Commission
n’a pas estimé que les cuirs et les peaux constituent un risque et a proposé que la Commission du Code
envisage de supprimer l’article consacré aux cuirs et peaux en attendant l’adoption de définitions plus
claires de ces marchandises. En outre, la Commission a souligné qu’aux fins de la surveillance de la
tuberculose, les inspections ante-mortem et post-mortem réalisées à l’abattoir doivent relever de la
responsabilité des services vétérinaires officiels.
• La Commission a décidé qu’en raison des propositions de modification du chapitre sur la peste porcine
classique et des similitudes avec le chapitre sur la peste porcine africaine, ce dernier sera réexaminé. Il a
été demandé au Docteur Gideon Brukner, membre de la Commission, de passer en revue ce chapitre en
consultation avec des experts internationaux de la maladie et de proposer un projet de chapitre révisé sur
la peste porcine africaine pour l’inclure dans le Code terrestre. La Commission a également approuvé une
recommandation du Groupe ad hoc sur la peste porcine classique ayant pour objet d’intégrer le concept de
compartimentation dans le nouveau chapitre sur la maladie.
Les détails relatifs à la réunion conjointe seront présentés dans le rapport de la Commission du Code.