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2.2 Phase 2a : EXTINCTION MARINE PARTIELLE – DUREE très brève
Les éruptions volcaniques ont libéré des quantités phénoménales de dioxyde de soufre dans
l’atmosphère. Ce gaz est ensuite retombé sur Terre sous la forme de pluies acides (acide
sulfurique) où il est venu polluer les océans, qui se sont appauvris en oxygène et enrichis en soufre.
La présence de cyanobactéries attestent de cette modification de la chimie des océans, au cours de
laquelle les bactéries se nourrissant de soufre sont venues remplacer les espèces qui consomment
de l’oxygène. Il y a donc bien eu, alors, disparition importante du nombre des espèces marines.
2.3 Phase 2b : EXTINCTION MARINE TOTALE – DUREE très brève
Le réchauffement des océans de l’ordre de 5°C a permis la libération des hydrates de
méthane au fond des océans.
Les hydrates de carbone ont l’aspect de glace carbonique et sont principalement constitués de
méthane et d’autres hydrocarbures tels que propane, butane, etc. Sous des conditions « normales »
de température comme aujourd’hui, cette glace est maintenue à l’état solide, sous l’effet de la
pression du fond des océans. Mais si la température augmente de 5°C, cette glace peut alors se
sublimer et libérer du méthane gazeux.
Cette nouvelle pollution des océans est venue s’ajouter à celle du soufre pour faire disparaître
davantage d’espèces.
2.4 Phase 3 : EXTINCTION TERRESTRE – DUREE : 40 000 ans
Le méthane gazeux des hydrates de carbone est ensuite libéré par les océans et vient polluer
l’atmosphère, comme le montre le fort accroissement en carbone 12, mesuré dans l’atmosphère de
cette époque.
L’effet de serre a ainsi encore été accru, provoquant une augmentation supplémentaire de la
température de 5°C (+10°C au total), ce qui a engendré de nouvelles disparitions d’espèces
terrestres. Le trias qui a succédé au permien fut d’ailleurs la période la plus chaude de l’histoire de
la Terre.
3 CRITERES FRAGILISANTS LA BIODIVERSITE
Le fil rouge de cette présentation ont été deux reportages présentés récemment sur France 5.
Mais ils ont été très régulièrement interrompus par des discussions, des critiques et comme le
présentait le titre « La fin du Permien - Chronique d’une extinction annoncée », par une présentation
des conditions paléoclimatologiques antérieures au permien qui, à mon sens, ont été des éléments
précurseurs de cette extinction quasi globale.
3.1 EXTINCTIONS MARINES
Il apparaît clairement sur le graphe de la figure 3 que l’extinction de la fin du Permien est la
plus importante de l’histoire géologique de la Terre mais surtout qu’elle intervient dans une
succession ininterrompue d’extinctions et de multiplications d’espèces végétales et animales
(souvent dues à des épisodes météoritiques).
Ce graphe montre que le carbonifère a connu plusieurs extinctions de masse de l’ordre de 20 % des
espèces entre – 350 Ma et -320 Ma. S’il est vrai que les espèces ont largement eu le temps de se
remultiplier entre cette extinction et la fin du permien, il est néanmoins possible que les événements
qui sont intervenus au carbonifère ont sinon présagés la grande extinction d’il y a 252 Ma, au moins
fragilisé l’écosystème de cette période, accentuant ainsi les effets macabres des événements de la
fin du Permien.