Issu du quotidien des JFR'08 
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 Mardi 28 Octobre  
L'imagerie de diffusion, longtemps réservée à l'exploration de la pathologie intra crânienne, trouve 
depuis peu un essor de ses applications en pathologie extra crânienne. Dans quelle mesure l'IRM de 
diffusion, dans son aspect qualitatif (excluant la mesure du  coefficient apparent de diffusion) peut elle 
être informative dans le bilan d'extension ganglionnaire du cancer du col de l'utérus comparativement à 
la TEP ? 
 
Une étude rétrospective portant sur 20 patientes atteintes d'un cancer du col de l'utérus (confirmation 
histologique préalable) a été menée dans le service de radiologie du CHU de Limoges entre septembre 
2006 et septembre 2007. Les données de la TEP et de l'IRM avec séquence diffusion ont été comparées 
afin d'étudier l'extension ganglionnaire de la maladie. Les patientes ont bénéficié des deux examens 
préalablement à tout traitement, puis étaient classées en fonction du stade FIGO
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IRM. En fonction du 
stade, elles bénéficiaient notamment, dans le cadre du protocole d'étude, d'un curage pelvien et/ou 
lombo aortique.  Une nouvelle évaluation par TEP et IRM  était réalisée 4 à 6 semaines après 
traitement. 
 
Le bilan d'imagerie en IRM comporte des séquences classiques pondérées T1 et T2 dans les 3 plans, une 
séquence après injection de gadolinium, et une séquence diffusion en EPI. L'imagerie de diffusion est 
visualisée en échelle de gris inversée. On appelle hypersignal une structure apparaissant en hyposignal 
en mode inverse vidéo sur la séquence diffusion. Les images IRM sont fusionnées avec celles de la 
scintigraphie au 18 FDG grâce au logiciel  Syngo 3D
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Fusion, VE31E, (Siemens, Germany). L'analyse des 
ganglions est faite en deux temps, hypersignal diffusion sans et avec critère de taille (8 mm de petit 
axe). Seul l'aspect qualitatif  de l'imagerie de diffusion est abordé dans cette étude. 
 
Dans le bilan initial de la maladie, avant traitement, on obtient : 
■une concordance entre examens de 65 % (11/17), en l'absence de critère de taille  
■une concordance inter
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imagerie de 100 % (17/17) si on applique le critère de taille  
■une concordance anatomo
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radiologique de 92 % (12/13), avec une sensibilité de 100 % (1/1) et 
une spécificité de 92 % (11/12).  
■la TEP présente dans l'évaluation ganglionnaire pré
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thérapeutique une sensibilité de 100 % (1/1) 
et une spécificité de 92 % (11/12).  
 
Dans l'évaluation en imagerie après traitement de la maladie, 
■en l'absence de critère de taille, il existe une concordance inter imagerie de 60 % (6/10).  
■Après application du critère de taille, concordance entre imagerie magnétique et scintigraphique de 
80 % (8/10).  
 
Au total, on observe, tous stades confondus, sur des patientes atteintes d'un cancer du col utérin, 
indépendamment traitées ou non : 
■un coefficient de concordance de 93 % (25/27) entre imageries TEP et IRM avec séquence 
diffusion, concernant l'atteinte ganglionnaire (avant et après traitement) coefficient kappa = 
0,808511.  
■une sensibilité de 100 % (2/2) et une spécificité de 86 % (12/14) concernant la détection par 
séquence diffusion de ganglion tumoral (en tenant compte du critère de taille)  
■une sensibilité de 50 % (1/2) et une spécificité de 93 % (13/14) concernant la détection par TEP 
au 18
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FDG de ganglion tumoral