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Le secteur des soins de santé re-
crute régulièrement mais ne
jouit pas toujours d’une bonne
image auprès des candidats, no-
tamment en raison des ho-
raires. Pourtant, les institutions
actives dans ce secteur ont des
emplois à proposer et peinent
parfois à trouver les candidats
pour y répondre. «
On n’a pas
vraiment de problème pour re-
cruter mais cela se fait dans un
rayon géographique restreint.
Plus loin, c’est plus difficile de re-
cruter
», explique Pascal Fran-
çois, responsable communica-
tion au centre hospitalier Pel-
zer-La Tourelle (CHPLT) de Ver-
viers. «
Du coup, nous avons dû
réagir, en modifiant notre recru-
tement. En plus d’une classique
description de fonction, nous pro-
posons de montrer au candidat,
par vidéo ou même par une visite,
le futur environnement de tra-
vail, l’ambiance qui y règne, avec
des témoignages de personnes
qui y travaillent… par exemple, si
on recrute un ingénieur pour le
service technique, il ne saura pro-
bablement pas d’emblée ce qu’on
lui propose. On souhaite donc lui
montrer, à l’avance, les défis qui
seront les siens et l’environne-
ment dans lequel il pourrait tra-
vailler
», précise Pascal François.
«
Après des années de crise, l’hôpi-
tal se porte mieux et recrute des
profils assez variés
», ajoute-t-il.
Même son de cloche auprès de
la CSD, centrale de soins à domi-
cile, installée à Seraing, en ré-
gion liégeoise. La CSD est active
dans différents secteurs (soins
infirmiers, aides familiales, ser-
vices de repas, transport médi-
cal non urgent, gardes à domi-
cile...) et emploie quelque 1.200
personnes. «
Notre institution va
bientôt fêter ses 30 ans. En 15 ans,
nous avons doublé l’effectif
», ex-
plique Christel Delcour qui s’oc-
cupe du recrutement à la CSD. «
Le défi du vieillissement de la po-
pulation va entraîner une de-
mande plus importante des pres-
tations qui permettent le main-
tien à domicile. Nous recrutons
régulièrement des infirmières,
des aide-soignantes et des aide-fa-
miliales. Nous développons une
série d’initiatives pour faciliter le
travail du personnel, nous l’équi-
pons de smartphones reprenant
des indications sur les patients,
les horaires de la personne, un
GPS intégré…
», ajoute Christel
Delcour.
Jean-François Maribro, respon-
sable RH de la Maison Marie Im-
maculée, à Neufvilles, qui gère
notamment des crèches et des
maisons de repos, confirme ce
regain d’activité dans le secteur
de la santé. «
Nous avons doublé
l’effectif en 15 ans. Nous avons
étendu nos services et je crois
pouvoir parler d’une certaine sta-
bilité d’emploi
». Idem du côté de
l’intérim. Vincenza Iandolina,
de chez Trace MEDICAL,
constate que lorsque toutes les
autres activités subissaient la
crise en 2008-2009, le départe-
ment médical était encore en
pleine croissance. «
Ici, il existe
une demande en soins de santé,
pour de l’intérim. On cherche du
personnel qualifié. On voit de
plus en plus d’équipes mobiles,
mais nous restons un maillon
dans la continuité des soins
», ex-
plique-t-elle. l
L.B.
DÉBAT SANTÉ
« Il y a toujours des emplois
pour du personnel qualifié »
Recruter dans le secteur des
soins de santé n’est pas toujours
chose aisée. Manque de mobilité
des candidats, refus d’une
certaine flexibilité... les raisons
ne manquent pas. Pourtant, le
secteur a des emplois à proposer
et déploie des moyens pour
trouver les bons candidats.
Le secteur des soins de santé recrute régulièrement mais ne jouit pas toujours d’une bonne image. lD.R.
Maintien à
domicile des
personnes en perte
d’autonomie : la
demande grimpe
+Les profils recherchés
dans le secteur de la san-
té concernent, bien souvent,
des profils très ciblés. «
Chez
Trace, on peut très bien avoir
une demande d’un directeur de
nursing qui recherche une in-
firmière pour faire quelques
nuits en réanimation. Ce sont
des profils bien précis. Nous
cherchons alors dans nos ré-
serves quelqu’un avec les com-
pétences requises ou alors quel-
qu’un qui a une expérience là-
dedans
», note Vincenza Ian-
dolina, ajoutant que «
60% de
nos recherches concernent du
personnel spécialisé comme
des sages-femmes, des infir-
mières en pédiatrie ou en SIA-
MU (réanimation et urgence)
».
A la Maison Marie Immacu-
lée, on note que la mobilité
reste un frein à l’emploi. «
On
cherche souvent des infirmiers/
ières et on n’a pas trop de mal
à en trouver. La pénurie
semble derrière nous et je
pense que les gens sont davan-
tage prêts à être plus mobiles.
Par contre, c’est plus dur de
trouver du personnel soignant.
Là, il y a un gros souci avec la
mobilité. Sans compter que
parfois il peut y avoir un
conflit de générations entre le
personnel plus ancien et le
plus jeune, le plus ancien esti-
mant que le personnel plus
jeune est moins bien formé et
moins bien préparé
».
A la CSD, on a un besoin per-
manent de recrutement.
« Une des difficultés du domi-
cile est d’apprendre à tra-
vailler seul chez le bénéfi-
ciaire, mais nous mettons en
place des procédures et des
méthodes de travail pour
renforcer le travail et l’esprit
d’équipe, notamment par le
soutien de l’encadrement ».
Une autre difficulté est l’exi-
gence de mobilité qu’il faut
avoir pour pouvoir servir tous
les bénéficiares. « On ne peut
garantir de faire ses presta-
tions que strictement dans un
secteur géographique déter-
miné. Un véhicule est
d’ailleurs indispensable dans
la plupart des cas », note
Christel Delcour. « On doit ga-
rantir en permanence un ni-
veau de service, quelle que
soit la période ». On note
d’ailleurs un pic de recrute-
ment en avril et en mai pour
assurer la continuité des pres-
tations durant les mois d’été.
« Et, majoritairement, ces per-
sonnes intégreront définitive-
ment l’organisation », conclut
la CSD. l
L.B.
SECTEUR DE LA SANTÉ PROFILS RECHERCHÉS
La mobilité et la flexibilité des horaires, freins à l’emploi
Travailler seul, à domicile, n’est pas donné à tout le monde. lD.R.
NOS INVITÉS
Société : CSD.
Secteur d’activité : aide et soins
à domicile.
Siège social : Seraing. Activités
sur l’ensemble de la région lié-
geoise.
Personnel : environ 1200 tra-
vailleurs.
Angélique
Bronselaer
RESPONSABLE
RH
Société : CSD.
Secteur d’activité : aide et soins
à domicile.
Siège social : Seraing. Activités
sur l’ensemble de la région lié-
geoise.
Personnel : environ 1200 tra-
vailleurs.
Christel
Delcour
CONSEILLÈRE
RH
Société : Centre hospitalier Pelt-
zer - La Tourelle (CHPLT).
Secteur d’activité : soins de santé
- hôpital.
Siège: Verviers. Sites à Verviers,
Aubel, Spa et Borgoumont.
Personnel : environ 1600 collabo-
rateurs sur 5 sites.
Pascal
François
RESPONSABLE
COMMUNICATION
Société : Trace MEDICAL.
Secteur d’activité : recrutement
et sélection des profils soins de
santé pour la province de Liège.
Personnel : environ 220 intéri-
maires en soins de santé mis au
travail en 2013.
Vincenza
Iandolina
COORDINATION
INTÉRIM
MÉDICAL
Société : Asbl MMI (Maison Marie
Immaculée).
Secteur d’activité : maisons de
repos, crèches, soins à domicile,
unité de soins palliatifs - AWIPH.
Agences: Bruxelles, Soignies, Neuf-
villes, Charleroi et Saint-Ghislain.
Personnel : environ 850 personnes,
dont 520 ETP.
Jean-François
Maribro
DRH
LE DÉBAT LES BESOINS DU SECTEUR SANTÉ
Le CHR Sambre et Meuse ras-
semble le CHR du Val de Sambre
(environ 330 lits), installé à Auve-
lais, et le CHR de Namur (quelque
428 lits). Le CHR du Val de
Sambre recrute des médecins. «
Nous cherchons à engager des mé-
decins pour le service des urgences,
un chef de service ORL ainsi qu’un
gynécologue-obstétricien pour as-
surer notre développement
», ex-
plique le docteur Paul Janssens,
directeur médical du CHR Val de
Sambre. Notons que l’engage-
ment du gynécologue-obstétri-
cien s’intègre dans le cadre du dé-
veloppement de la nouvelle ma-
ternité dont la première phase
des travaux vient de se terminer.
La dernière phase est prévue d’ici
6 mois. La maternité accueillera
alors 15 lits et 4 salles de nais-
sance. «
Les salles de naissance vont
nous permettre de moderniser la
façon de travailler en centralisant
les actes sur un même plateau tech-
nique, un gage d’efficacité pour
notre équipe pluridisciplinaire
»,
ajoute le docteur Janssens.
Quant aux prochains engage-
ments, ils cadrent avec une série
de départs naturels. «
Le milieu
médical est très mobile
», ajoute le
médecin. «
Il nous arrive régulière-
ment d’engager, notamment aux
urgences car c’est un métier sans
patientèle et donc très mobile. Un
site comme le nôtre a aussi réguliè-
rement besoin d’infirmières et de
paramédicaux mais également de
postes plus techniques, par
exemple dans les domaines de l’in-
formatique, du traitement des don-
nées médicales et de la qualité.
L’hôpital accueille une foule de mé-
tiers variés :pour l’entretien ména-
ger et technique, la cuisine et la
diététique. Chacun joue un rôle es-
sentiel
», conclut le directeur mé-
dical.
l
L.B.
CHR DU VAL DE SAMBRE
« Un milieu très mobile »
Le docteur Paul Janssens, directeur médical du CHR Val de Sambre, recrute des médecins. lD.R.
48 SUDPRESSE VENDREDI 14 NOVEMBRE 2014