Kan L et al. Standardized abnormal interpretation and can-
cer detection ratios to assess reading volume and reader per-
formance in a breast screening program. Radiology 2000 ;
215 : 563.
Les auteurs ont évalué les capacités de lecture de 35 radio-
logues ayant plus de trois ans d’expérience d’interprétation de
mammographies de dépistage, de façon à optimiser les résul-
tats, augmenter la détection des cancers et diminuer les recon-
vocations inutiles ou faux-positifs. Ceux qui ont le meilleur
taux de détection des cancers et le taux le plus bas d’interpréta-
tions inadéquates sont ceux qui lisent plus de 2 500 tests par an.
Hunt K, Sickles EA. Effect of obesity on screening mammo-
graphy : outcomes analysis of 88,346 consecutive examina-
tions. Am J Roentgenol 2000 ; 174 : 1251.
L’augmentation du poids est corrélée à l’augmentation du taux
de reconvocations, du taux de biopsies et du taux de cancers
dépistés. De plus, il y a une augmentation de la taille et du
stade du cancer. Ceci étaye l’hypothèse que l’obésité est un
facteur de risque de cancer du sein.
Leung JWT, Sickles EA. Multiple bilateral masses detected
on screening mammography : assessment of need for recall
imaging. Am J Roentgenol 2000 ; 175 : 23.
Une mammographie de dépistage met parfois en évidence des
opacités bilatérales multiples, plus ou moins bien circonscrites.
De façon à éviter les reconvocations inutiles et les examens
diagnostiques onéreux, les auteurs ont analysé rétrospective-
ment 1 440 mammographies de ce type. Si l’on élimine les
signaux franchement suspects (augmentation de volume d’une
seule opacité, les autres restant stables, ou opacité différente
des autres, plus grande ou plus dense ou ayant des contours
mal définis), il n’est pas nécessaire de rappeler ces patientes, le
taux de cancers d’intervalle n’étant pas plus important que
dans la population générale dépistée.
Il s’agit toutefois d’une étude américaine où la mammographie
est renouvelée un an après. Par ailleurs, une bonne analyse
sémiologique et une bonne iconographie permettent de mieux
cerner le problème des opacités multiples en dépistage.
IMAGERIE ET PROCÉDURES INTERVENTIONNELLES
Les techniques permettant d’améliorer le diagnostic non opéra-
toire des lésions impalpables font toujours l’objet de nom-
breuses publications. Quelques-unes d’entre elles sont sélec-
tionnées ci-dessous. Que ce soit aux États-Unis ou en Europe
et en particulier en Allemagne, les avantages réalisés par les
dispositifs assistés par aspiration type Mammotome sont mis
en évidence.
Microbiopsies stéréotaxiques
Liberman L, Sama MP. Cost-effectiveness of stereotactic-
gauge directional vacuum-assisted breast biopsy. Am J
Roentgenol 2000 ; 175 : 53.
Dans le but d’évaluer aux États-Unis l’économie réalisée par
comparaison avec une excision chirurgicale, les auteurs ont
analysé 200 lésions impalpables ayant fait l’objet d’un prélè-
vement par système assisté par aspiration Mammotome avec
aiguille 11 G. Les lésions ponctionnées se situent dans la caté-
gorie 4 ou 5 de la classification BI-RADS de l’ACR ; il s’agis-
sait d’un foyer de microcalcifications dans 77 % des cas.
Dans 53 % des cas, ces lésions n’auraient pas pu être ponction-
nées avec les procédures classiques de microbiopsies à l’aiguille
14 G couplée à un pistolet automatique du fait soit de leur petite
taille, inférieure à 5 mm, soit de leur localisation superficielle,
soit d’un manque d’épaisseur du sein. En effet, on utilise alors le
Mammotome sans le déclenchement automatique tandis que
l’aspiration augmente le volume des échantillons.
Cette technique a évité une chirurgie diagnostique dans 76 %
des cas. En revanche, elle n’évite pas la chirurgie thérapeu-
tique en cas de cancer. Elle n’évite pas non plus la chirurgie en
cas d’hyperplasie atypique sévère ou de carcinome lobulaire in
situ puisque, même si les anomalies radiographiques sont tota-
lement enlevées, il persiste la possibilité d’une sous-estimation
histologique des lésions réelles : CCIS au lieu d’une HEA,
invasion liée à un CCIS par exemple.
Pour faciliter la surveillance ou le repérage préopératoire
lorsqu’une petite lésion a été totalement enlevée par la biopsie
à l’aiguille 11 G, il est possible de laisser en place, avant de
retirer celle-ci, un clip radio-opaque non magnétique. En effet,
il est habituel de ne trouver aucune trace du Mammotome lors
d’un contrôle mammographique réalisé dans les mois qui sui-
vent la procédure.
On peut calculer la réduction des coûts par comparaison avec
la chirurgie, cette procédure étant réalisée en moins d’une
heure sous anesthésie locale : absence d’arrêt de travail,
reprise rapide des activités normales, absence de consultation
anesthésique et chirurgicale pré- ou postopératoire. Des fac-
teurs plus subjectifs peuvent de plus être pris en compte :
anxiété moins importante ou moins longue, absence de cica-
trice, obtention d’un résultat histologique fiable en 24 à
48 heures.
Lamm RL, Jackman RJ. Mammographic abnormalities cau-
sed by percutaneous stereotactic biopsy of histologically
benign lesions evident on follow-up mammograms. Am J
Roentgenol 2000 ; 174 : 753.
Les auteurs ont évalué les anomalies observées sur la première
mammographie de contrôle, 6 à 8 mois après une microbiopsie
stéréotaxique réalisée de trois façons différentes, les lésions
étant bénignes : Mammotome 11 G, Mammotome 14 G,
microbiopsie 14 G avec pistolet automatique. Il n’y a jamais
eu d’anomalie radiologique séquellaire qui puisse être classée
3, 4 ou 5 dans la classification BI-RADS de l’ACR. On peut
simplement remarquer que, dans 2 % des cas prélevés avec le
Mammotome 11 G, il y a une surdensité résiduelle visible seu-
lement sur l’incidence parallèle au trajet de l’aiguille de biop-
sie 11 G.
Melotti K, Berg WA. Core needle breast biopsy in patients
undergoing anticoagulation therapy : preliminary results.
Am J Roentgenol 2000 ; 174 : 245.
L’un des inconvénients des microbiopsies réalisées sous gui-
dage stéréotaxique est le risque de saignement ou d’hématome.
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La Lettre du Sénologue - n° 11 - décembre 2000/janvier/février 2001