pathologies par des actions de grande envergure comme le plan Maladies Rares n°2. Il est aussi, par
l’audition d’associations comme IRIS, de promouvoir leurs actions en direction du grand public, des
malades et de leurs familles. Cette action inlassable d’information, de propositions concrètes pour améliorer
la qualité de vie des patients et de leur environnement doit être soutenue, de même que la recherche dans ce
domaine. C’est dans ce sens que notre travail au sein du groupe d’étude « Maladies Orphelines » doit
déboucher sur des résultats qui nous permettrons de légiférer pour soutenir tous les intervenants dans cette
problématique.
L’action d’associations comme IRIS doit permettre, pour les Déficits Immunitaires Primitifs comme
pour toutes les maladies orphelines, d’améliorer le dépistage systématique des patients potentiels, par leurs
antécédents familiaux et ce dès la naissance comme cela se pratique dans d’autres pays comme les Etats-
Unis ou la Chine. Ce dépistage des Déficits Immunitaires Primitifs comme celui de certaines pathologies
orphelines pourrait être intégré dans les tests pratiqués quelques jours après la naissance.
Cela permettrait de découvrir au plus tôt ces maladies pratiquement ignorées dans le cursus médical
puisqu’à peine deux heures de cours sont dispensées dans le cadre des dix ans d’études pour les Déficits
Immunitaires Primitifs. Un dépistage précoce permettrait un traitement plus rapide dans sa mise en place
avec des taux de réussite optimisées, comme on peut le voir dans le cas des bébés bulles dont la guérison est
pratiquement complète s’ils sont traités par greffe de moelle avant leur premier anniversaire. Il ne faut pas
non plus ignorer le problème éthique qui se poserait aux futurs parents en cas de diagnostic positif anté-
natal.
Les traitements substitutifs par diverses immunoglobulines spécifiques pour ce qui nous intéresse
aujourd’hui, doivent être sécurisé et accessibles à tous les patients. Cet accès doit être uniformisé sur tout le
territoire avec une multiplication des points de délivrance allant des pharmacies hospitalières qui ont
actuellement le monopole de la distribution des traitements jusqu’à certaines officines des grandes villes. En
effet, la délivrance actuelle, uniquement en pharmacie hospitalière peut alourdir considérablement la
distance moyenne des patients à leur lieu de traitement. De même, les horaires d’ouverture de ces
pharmacies ne sont pas toujours compatibles avec la disponibilité des malades.
La pluralité et l’hétérogénéité des produits disponibles doit être également garantie car les
immunoglobulines ne sont pas substituables par un générique puisque qu’elles sont d’origine humaine
(dérivées du sang) et non chimique. Elles ne sont pas non plus interchangeables car chaque forme de Déficit
Immunitaire Primitif est traitée par son immunoglobuline spécifique et, faute de stock, certains pharmaciens
sont obligés de les remplacer par d’autres approchantes, ce qui nuit au traitement.
C’est dans ce sens que vont certaines recommandations de l’IRIS qui souhaite une réflexion plus
large sur les actions que pourrait mener la société afin d’améliorer la qualité de vie des patients et leur
acceptation avec leurs divers degrés de handicap. Celle-ci se ferait d’abord au sein de l’école par l’éducation
des enfants puis des structures sociétales comme les entreprises. Ces recommandations permettraient de
favoriser l’intégration des patients dans les classes puis dans le monde du travail où de nombreux débouchés
leur sont refusés.
Notre action, en tant que parlementaires, doit également conduire à un financement pérenne des aides
aux associations comme IRIS, des aides institutionnelles aux patients, des subventions pour la recherche. Le
don de sang, selon une recommandation de l’association IRIS doit également être impulsé avec institution
d’une compensation qui ne soit pas monétaire pour éviter la marchandisation du corps humain.
Notre action, dans cette optique doit également faire en sorte que les recommandations des
associations et les circulaires de notre ministère de tutelle, comme la circulaire du 14 mars 2008 relative à la