morale religieuse qui en faisaient le lieu du péché, il est devenu, avec la
modernité, possibilité d’accomplissement de l’individu, signe de son
indépendance, et objet de responsabilité. Enfin, le corps est aussi en
transformation, par l’implémentation de produits, de techniques, et joue avec
ses limites, dans un fantasme d’hybridation grâce aux nouvelles technologies et
aux progrès scientifiques.
Qu’il soit abordé dans sa matérialité, ou comme expression symbolique
et singulière d’un sujet, à l’interface de l’individuel et du collectif, il ne peut
s’appréhender hors des enjeux politiques, sociaux, et éthiques dans lesquels il
s’inscrit : il est un aussi objet de débat.
Finalement, on saisit toujours plus que le corps, ou bien il nous échappe, et
nous tient toujours à distance. Ses définitions, en même temps que ses
manifestations, se démultiplient. Face au foisonnement déconcertant des
discours, à la profusion des savoirs, des techniques, que reste-t-il du corps ?
C’est donc pour interroger cet objet commun et quotidien, mais
néanmoins énigmatique, pour tenter de le saisir et d’en délimiter les contours,
que ce colloque se propose de confronter divers regards disciplinaires, qu’ils
soient archéologiques, psychologiques, sociologiques, anthropologiques,
politiques, artistiques, ou philosophiques.
Cet objet multiple sera interrogé au cours de 4 sessions :
Session 1
Santé et Corps malade
Le corps pourra être abordé en tant qu’objet de discours, d'activités
sociales, de pouvoirs, de représentations s'articulant autour du clivage
santé/maladie.
Mots-clés : santé, maladie, pathologie, gouvernement des corps,
déviances, conduites à risques, pratiques alimentaires, pratiques sportives, …