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véritable camp de base des Européens dans la mondialisation. Il doit rester ouvert sans naïveté
sur le monde, favoriser la coopération avec nos partenaires commerciaux, en particulier pour
assurer une meilleure convergence des règles et des normes en vigueur sur les différents
marchés mondiaux conduisant à des bénéfices réciproques. Dans ce contexte, il est important
de garder à l'esprit que le succès du modèle européen repose sur sa capacité à conjuguer
performance économique et justice sociale et à mobiliser, en vue de la réalisation de cet
objectif, l'ensemble des acteurs économiques et des partenaires sociaux.
Ainsi, nos efforts doivent se diriger en priorité sur ce qui fait la force de l'économie
européenne: les 20 millions d'entreprises en Europe, notamment les petites et moyennes,
portées par les créateurs, travailleurs, étudiants, artisans et entrepreneurs qui sont tous acteurs
dans le marché unique, et qui ont besoin de financements pour innover, accroitre leur
compétitivité et créer des emplois.
Pour retrouver la confiance, il faut aussi s'adresser aux citoyens consommateurs comme
acteurs du marché unique et leur permettre d'acheter, d'investir, de se faire soigner ou de se
former partout en Europe. Il doit garantir à tous les citoyens consommateurs européens l'accès
à des produits sûrs et fiables répondant à des normes et proposés à des prix compétitifs. C'est
vrai des produits agricoles et alimentaires ainsi que des produits manufacturés. Cela doit le
devenir - et être perçu comme tel - dans de nombreux autres domaines d'activité, notamment
les services, y compris les services d’intérêt économique général et les services financiers de
détail.
Pour relever ces défis, pour restaurer la confiance, pour relancer une croissance à la fois
durable et équitable, l'Europe doit se mettre en capacité de s'engager avec force et
détermination. C'est un engagement collectif européen qui est nécessaire, une
appropriation des buts et des moyens par l'ensemble des acteurs, européens, nationaux ou
régionaux, publics et privés, économiques et sociaux.
C’est tout le sens de cet Acte que la Commission soumet aujourd'hui au débat public. Sa mise
en œuvre permettra d'une part d'exploiter les gisements de croissance importants que recèlent
l'économie numérique, le secteur des services ainsi que les mutations liées à l'environnement
et au changement climatique, et d'autre part de faire émerger un consensus en leur faveur en
répondant aux préoccupations identifiées par Mario Monti7. La Commission souhaite qu'un
large débat public s'ouvre pour quatre mois dans toute l'Europe sur la relance du marché
unique. A l'issue de ce débat, la Commission proposera aux autres Institutions de sceller
leur engagement sur la version définitive de l'Acte.
La réalisation de cet Acte pour le Marché unique permettra de marquer de manière
dynamique le 20ème anniversaire du marché unique à la fin 2012.
Cet Acte est adopté en parallèle au « Rapport 2010 sur la Citoyenneté européenne :
Démanteler les obstacles aux droits des citoyens européens » qui se focalise pour sa part
sur l’élimination des obstacles rencontrés par les citoyens européens dans leur vie
quotidienne, par exemple lorsqu’ils voyagent, étudient, se marient, prennent leur
retraite, achètent ou héritent d’un bien ou encore votent dans un autre Etat membre.
L'Acte pour le Marché unique et le Rapport Citoyenneté sont des initiatives
complémentaires, visant à surmonter la fragmentation persistante de l’Union
7 Rapport précité page 38.