HOMONYMES À la manière de Maurice Carême, les élèves ont créé

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HOMONYMES
Il y a le vert du cerfeuil
Et il y a le ver de terre.
Il y a l’endroit et l’envers,
L’amoureux qui écrit en vers,
Le verre d’eau plein de lumière,
La fine pantoufle de vair
Et il y a moi, tête en l’air,
Qui dis toujours tout de travers.
Maurice Carême
À la manière de Maurice Carême, les élèves ont créé leur
propre poésie en choisissant un homonyme.
Il y a le maître de l 'école.
Le verbe mettre.
Il y a le mètre et le centimètre et le kilomètre.
Le mètre qui mesure.
Il y a le verbe remettre.
Il y a le verbe admettre.
Lou et Aram
Il y a la mer pleine d' eau
Et il y a la mère qui elle, s'occupe des enfants
Il y a le maire de la ville
Xheneta et Astou
Il y a les cours d'histoire
Et il y a la cour de l'école
Il y a les cheveux courts qui ne tombent pas sur ton col
Des enfants qui courent dans un pré le soir
Et le cours d'eau qui file.
Il y a le cours de la guerre de cent ans
Il y a des gens qui ont la vue courte
La puberté est un parcours difficile.
Ayline et Rachelle
Il y a le sang que l'on a sous la peau
Et il y a le chiffre cent qu'on utilise en maths.
Il y a la fleur
qui sent bon,
Et moi j'écris ma poésie sans erreurs.
Jonathan et Younes Berrefane
Il y a le conte, une histoire
Et le compte en banque
Il y a le Comte de Monte Cristo
Et quand je compte les moutons pour m'endormir
Et moi, j'aime les histoires qu'on raconte
à l'école
Et de ce texte, nous n'avons pas honte.
Elora et Zia
Il y a le poing que tu serres,
Et l'animal le cerf,
Il y a le cerfeuil,
Il y a hélas le cercueil,
Il y a le serf du Moyen Âge.
Et moi, de mon imagination, je me sers.
Christopher et Mathis
Il y a du sang dans nos veines.
Il y a la centaine du nombre cent.
Je sens la nature sauvage.
Et moi, sans personne le soir dans la rue,
Je ne me sens pas bien.
Gladys et Romain
Il y a le maître du village
Pour dire ce qu' il faut mettre
Ou ne pas mettre
Il y a le mètre de la mesure
surtout le mètre de la géométrie
Puis le maître de la classe.
Et il y a moi, il faut bien l'admettre,
qui suis un être qui vient de naître !
Antoine, Saïd et Simon
Il y a le sang qui coule dans nos veines et le sang qui coule à la guerre,
Le sang qui tombe quand on se blesse,
Et je sens les vagues claquer sur mon dos.
Cent des centaines d'argent qui inondent le monde.
Et moi sans une maîtresse, je ne travaillerais pas.
Younes Lanaï et Erdal
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