locale ou mieux sous MEOPA). La pré-
vention des otites barotraumatiques est
le port à l’atterrissage de bouchons
d’oreille TGV/avion, en vente en phar-
macie et chez les audioprothésistes, qui
comportent un filtre donnant plus de
temps au sujet pour rééquilibrer les pres-
sions par les manœuvres sus-citées.
APRÈS TRAUMATISME
Un corps étranger pointu introduit dans
le conduit auditif externe peut provo-
quer une otalgie [22, 23]. Si les parents
n’ont pas assisté à l’accident et que l’en-
fant ne sait pas dire ce qui s’est passé, le
signe d’appel est l’otorragie. Le problè-
me est de savoir s’il y a ou non une per-
foration tympanique (figure 4). Il est donc
nécessaire que l’enfant soit examiné par
un ORL pour otoscopie et, s’il y a perfo-
ration tympanique, audiométrie.
La douleur, très vive et parfois syncopa-
le, cesse spontanément en quelques mi-
nutes. En cas de plaie du conduit, aucun
traitement n’est à proposer : l’hémosta-
se se fait spontanément et la cicatrisa-
tion est rapide. En cas de perforation
traumatique du tympan, il faut proscri-
re les bains et conseiller des précautions
lors des shampoings jusqu’à cicatrisa-
tion de la membrane tympanique. Il ne
faut pas prescrire de gouttes auricu-
laires. Il ne faut pas prescrire d’antibio-
thérapie. L’enfant sera revu un mois
plus tard pour vérifier la cicatrisation et
la normalisation de l’audition.
첸
Médecine
& enfance
juin 2014
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