Exercice I
1) On appelle molécules homologues, des molécules dont leurs séquences (protéiques ou
nucléotidiques) présentent des similitudes (même élément à une position donnée dans la
séquence). Ce sont des molécules apparentées appartenant à une même lignée évolutive
issue d’une molécule ancestrale par accumulations de mutations mais n’ayant plus
nécessairement la même fonction.
On appelle famille multigénique, un ensemble de gènes dont on pense qu’il provient d’un
gène ancestral qui se serait dupliqué et dont chaque copie aurait plus ou moins divergée
sous l’action des mutations et/ou transposition.
2) Le document 1 est notre document de référence, c’est un modèle proposé pour illustrer
l’histoire évolutive qui a conduit aux gènes qui codent la lactico-déshydrogénase chez
l’Homme.
Ce modèle propose deux duplications à partir d’un gène ancestral. La première duplication,
plus ancienne, donne deux gènes. Un des deux subit des mutations sur une très grande
durée. Celles-ci sont à l’origine du gène LDH-B.
La deuxième duplication, plus récente, conduit à deux gènes. Ces derniers subissent des
mutations sur une plus courte durée et sont à l’origine des gènes LDH-C et LDH-A.
Est-ce que l’analyse des documents permet de valider ce modèle ?
La comparaison des séquences des 26 acides aminés montre 17 à 19 ressemblances. On ne
peut pas attribuer ces ressemblances au hasard et s’expliquent si les trois gènes dérivent
d’un gène ancestral par deux duplications.
Les différences ne peuvent s’expliquer que par des mutations indépendantes faisant suite
aux duplications. On considère que les duplications sont d’autant plus récentes qu’il y a
moins de mutations c'est-à-dire moins de différences de séquences.
On peut établir un tableau des différences de séquence des LDH :
L’analyse de ce tableau montre que les LDH-C et LDH-A présentent moins de différences
entre elles (7 différences) qu’avec la LDH-B (12 et 9 différences).
Grâce à ce résultat, la seconde duplication la plus récente a conduit aux gènes LDH-C et LDH-
A. Ceci est en accord avec le modèle proposé sur le document 1.
On constate que la LDH-B présente un nombre de différences donc de mutations plus
important (12 ou 9) ce qui nous amène à conclure que la première duplication, la plus
ancienne, conduit au gène LDH-B. Ceci est en accord avec le modèle proposé sur le document
1.
L’analyse du document 2b) montre que le gène LDH-B est situé sur le chromosome 12.
On constate sur ce même document que les gènes LDH-A et LDH-C sont situés sur le
chromomose 11. La seconde duplication, la plus récente, est donc suivie par une
transposition, c'est-à-dire un déplacement, sur un même chromosome.
Ceci est en accord avec le modèle proposé sur le document 1.
3) La séquence des polypeptides codés par ces gènes (document 2b) montre que sur les 26
acides aminés des LDH-A pris comme référence, la LDH-B en présente 17 identiques, la LDH-C
en présente 19 identiques. On constate également que la LDH-B et La LDH-C possèdent 14
acides aminés identiques.
On peut établir les pourcentages de ressemblances entre ces polypeptides : 73,1% entre
LDH-A et LDH-C, 65,4% entre LDH-A et LDH-B, 53,9% entre LDH-C et LDH-B.
Toute reproduction interdite © www.ma-prepa-concours.com