Sujet : GUERRE AÉRIENNE TACTIQUE
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CE QUI S’EST RÉELLEMENT PASSÉ : La vérité sur la guerre aérienne tactique
LA CAMPAGNE DE BOMBARDEMENT STRATÉGIQUE DE L’ALLE-
MAGNE. LES PILOTES DE BF 109 ET DE FW 190 DEVAIENT
MITRAILLER AU SOL ET BOMBARDER EN PIQUÉ POUR ARRÊTER
OU RALENTIR LE FLOT HUMAIN ET LE MATÉRIEL DES ARMÉES
D’INVASION. LES BOMBARDIERS MOYENS JU 88 PLONGEAIENT
EN PIQUÉ DE LEUR ALTITUDE DE BOMBARDEMENT HABITUELLE
POUR LARGUER LEURS BOMBES LÀ OÙ ELLES FERAIENT LE
PLUS DE DÉGÂTS : DIRECTEMENT DANS LES BRAS DE L’EN-
NEMI ! MÊME LES PREMIERS JETS ALLEMANDS PRIRENT PART
À LA GUERRE AÉRIENNE TACTIQUE.
IL FALLUT PLUS DE TEMPS AUX ALLIÉS POUR APPRÉ-
HENDER LE POTENTIEL TACTIQUE DE L’AVIATION DE COMBAT,
MAIS CE SONT EUX QUI FIRENT PROGRESSER L’APPUI AÉRIEN
RAPPROCHÉ ENTRE 1943 ET 1945 EN Y INTÉGRANT DES ÉVO-
LUTIONS TECHNOLOGIQUES. LES PILOTES ALLIÉS (ORIENTÉS
PAR UN OFFICIER DE LIAISON AU SOL VERS DES CIBLES
TERRESTRES, DES FORMATIONS ALLIÉES EN MANQUE D’ES-
CORTE OU VERS DES APPAREILS ENNEMIS), LIVRÈRENT UNE
BLITZKRIEG DE LEUR CRU CONTRE TOUT CE QUI BOUGEAIT
DANS LE SECTEUR ENNEMI. THUNDERBOLTS, LIGHTNINGS,
MUSTANGS, TYPHOONS, TEMPESTS ET SPITFIRES ACCOM-
PLIRENT DES MISSIONS DE CHASSEURS BOMBARDIERS POUR
SOUTENIR LES FORCES TERRESTRES, TANDIS QUE LES BOM-
BARDIERS MITCHELL, MARAUDER ET MOSQUITO MULTIPLIAIENT
LA FORCE DESTRUCTRICE DE LEURS BOMBES PAR LA PUIS-
SANCE DE FEU DE LEURS MITRAILLEUSES ET DE LEURS
CANONS.
DANS LA FURIE D’UN COMBAT RAPPROCHÉ, LES PILOTES
DES DEUX CAMPS ÉPROUVAIENT PARFOIS LES PLUS GRANDES
DIFFICULTÉS À DISTINGUER AVEC PRÉCISION LA FRONTIÈRE
ENTRE LES TERRITOIRES ALLIÉ ET ENNEMI.
DÈS LE MILIEU DE L’ANNÉE 1943, LA GUERRE QUI
FAISAIT RAGE DANS LE CIEL D’EUROPE AVAIT PRIS UNE
TOURNURE SOMBRE POUR LES PILOTES DES DEUX CAMPS. LA
PLUPART PARTICIPAIENT À DES MISSIONS STRATÉGIQUES
D’ESCORTE OU D’ATTAQUE DE BOMBARDIERS, OÙ LES COMBATS
DANS LES CIEUX GLACÉS, À PLUS DE 20 000 PIEDS D’ALTI-
TUDE, ÉTAIENT LA NORME.
ALORS QU’UN DÉBARQUEMENT ALLIÉ SUR LE CONTINENT
DEVENAIT DE PLUS EN PLUS PROBABLE, LA GUERRE AÉRIENNE
TACTIQUE À L’OUEST S’INTENSIFIA, METTANT AU MENU DES
PILOTES UNE NOUVELLE MISSION : L’APPUI AÉRIEN RAP-
PROCHÉ. CETTE MISSION ALLAIT RAMENER PRÈS DU PLANCHER
DES VACHES CEUX QUI RÊVAIENT ENCORE D’ALTITUDE, CAR
ELLE IMPLIQUAIT UNE ÉTROITE COLLABORATION SOL-AIR. LES
PILOTES DES CHASSEURS BOMBARDIERS TRAVAILLAIENT POUR
L’ARMÉE DE TERRE, LEUR RESPONSABILITÉ PRINCIPALE ÉTANT
D’APPUYER LA PROGRESSION DES ALLIÉS AU SOL, TOUT EN
PILONNANT LES TROUPES ET LES LIGNES D’APPROVISIONNE-
MENT ENNEMIES.
DE SON CÔTÉ, L’ARMÉE ALLEMANDE A TOUJOURS SUBOR-
DONNÉ LA FORCE AÉRIENNE AUX FORCES TERRESTRES. L’APPUI
AÉRIEN RAPPROCHÉ, L’UTILISATION D’AVIONS POUR SOUTENIR
L’AVANCÉE DES TROUPES ET DES FORCES MOBILES AU SOL,
ÉTAIT DÉJÀ EMPLOYÉ LORS DE LA BLITZKRIEG QUI BALAYA
L’EUROPE ENTRE 1939 ET 1940. ON TROUVAIT LE MÊME
DISPOSITIF DE COMBAT SUR LE FRONT DE L’EST. LORSQUE
LA GUERRE S’INTENSIFIA À L’OUEST, NOTAMMENT APRÈS LE
DÉBARQUEMENT ALLIÉ EN JUIN 1944, LES ALLEMANDS ASSI-
GNÈRENT DE PLUS EN PLUS D’APPAREILS À DES MISSIONS
TACTIQUES ALORS MÊME QUE LA LUFTWAFFE RÉCLAMAIT DES
INTERCEPTEURS DE HAUTE ALTITUDE POUR FAIRE FACE À