La Lettre du Rhumatologue • No 375 - octobre 2011 | 37
VIE PROFESSIONNELLE
À noter que le DMP est gratuit et non obligatoire et
que les médecins du travail n’ont pas, pour l’heure,
la possibilité de le consulter. La création du dossier
est en outre conditionnée par l’attribution d’un
numéro, l’identifi ant national de santé (INS), qui
est différent du numéro de Sécurité sociale. Tout
se fait par Internet ( www. dmp. gouv. fr). Bien que
ne prétendant pas être exhaustif, le DMP est censé
contenir des informations sur les traitements et
les antécédents médicaux et chirurgicaux, des
comptes-rendus hospitaliers et d’imagerie, des
analyses de laboratoire, etc., et peut être enrichi
pour une meilleure coordination par les différents
intervenants.
Côté médecin, on met surtout en avant la possi-
bilité d’un accès direct aux antécédents (allergies,
notamment), aux traitements (plus de “Vous savez,
la petite pilule blanche”) et à un grand nombre de
documents, y compris ceux émanant de l’hôpital
– en fait tout ce qui peut être utile à un suivi coor-
donné. Cela permet à la fois de mieux exploiter des
données connues et, source d’économie, d’éviter la
redondance d’examens complémentaires. Le DMP
ne peut être consulté qu’avec l’accord du patient,
sauf en situation d’urgence vitale, auquel cas la fonc-
tion “bris de glace” doit être activée. Pour créer le
dossier, il faut donc la carte Vitale du patient et la
carte de professionnel de santé (CPS) ; en revanche,
la consultation d’un dossier déjà créé peut se faire
simplement avec la CPS et le “consentement” du
patient. Ce dernier peut choisir de masquer certains
documents qu'il sera le seul à pouvoir consulter,
ainsi que le médecin traitant et le médecin les ayant
déposés dans le DMP. Pour l’instant, le problème
majeur est la compatibilité entre le logiciel utilisé
par le professionnel et le DMP : il faut que l’éditeur
du logiciel ait intégré la lecture de l’INS dans la carte
Vitale et que le logiciel soit “DMP-compatible”. S’il
n’est pas encore compatible, un accès permettant
de créer et de consulter le DMP est prévu via la page
d’accueil “Professionnels de santé” du site Internet.
Cela impose malheureusement une double saisie si
on souhaite y intégrer des données écrites ou des
pièces jointes, comme par e-mail. La liste des logi-
ciels compatibles avec le DMP reste pour l’instant
très réduite. Elle est régulièrement mise à jour sur
le site Internet (Espace “Professionnels de santé”
>> Liste des logiciels DMP-compatibles). Selon la
profession de la personne accédant au dossier, il
existe une matrice d’habilitation qui défi nit le champ
des données auxquelles elle a le droit d’accéder. Le
patient peut librement choisir de masquer ou de
détruire un document contenu dans le DMP. Enfi n,
l’historique de l’accès au DMP d’un patient est tracé
au travers de la CPS, ce qui permet d’identifi er toute
personne ayant accédé aux données présentes et
non masquées, avec possibilité de sanction en cas
d’accès abusif.
La vraie vie du DMP en 2011
Tout ce qui précède décrit le fonctionnement théo-
rique d’un outil qui paraît incontestablement utile.
Qu’en est-il en réalité aujourd’hui ?
Il faut tout d’abord signaler que le DMP “offi ciel”
n’est pas le seul sur le marché. D’autres éditeurs
ont déjà créé, avec des clés de cryptage et des iden-
tifi ants personnels, des dossiers médicaux entière-
ment gérés par le patient et dont l’anonymat reste
préservé. Ce type de dossier se présente cependant
davantage comme un “carnet de santé” virtuel que
comme un dossier médical. Par ailleurs, alors que
le DMP ne guide pas l’intervenant sur la façon de le
remplir, ces dossiers sont souvent conçus avec de
multiples onglets ou menus déroulants, qui balaient
les différents champs d’antécédents, d’allergie, de
traitements, de suivi biologique, proposant parfois
des liens vers d’autres sites d’information sur la
santé. Cela complexifi e la lisibilité pour le profes-
sionnel de santé, car les interfaces sont diverses, au
risque de rebuter l’utilisateur. En outre, si un patient
a déjà un dossier sur Sanoia (partenaire de Doctis-
simo) par exemple, il pourrait ne pas voir l’intérêt
de créer en plus un DMP offi ciel non obligatoire, ce
qui obligerait les professionnels à naviguer dans des
sites forts différents, au risque de s’y perdre.
Actuellement, la création du DMP reste “sportive” :
il faut tout d’abord disposer d’un lecteur bifente et
d’un ordinateur confi guré de façon satisfaisante (cer-
tifi cat d’authenticité, logiciel de gestion de CPS),
puis suivre une procédure pour se connecter à la
partie “Professionnels de santé” du site du DMP
donnant accès à la création et à la consultation
des dossiers. Cela ne se fait pas tout seul, et il est
parfois nécessaire de faire appel à un professionnel
de l’informatique ou de passer du temps avec la
hotline, dont la bonne volonté est évidente mais
l’expérience encore limitée…
Après recueil du consentement du patient, un INS
lui sera attribué “à vie”, numéro qui permet par ail-
leurs de consulter un DMP sans avoir la carte Vitale
du patient et d’y inclure, par exemple, des comptes-
rendus. Viennent ensuite la création du DMP ainsi que
bandeaux à placer en pied
dans la petite colonne
bandeau à placer en pied
sous les deux colonnes
Selon demande de la secrétaire de rédaction
sur le choix du /des bandeau(x) à faire paraître
La Lettre du Rhumatologue • Supplément 1 au n° 344 - septembre 2008 | 33
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