L'objectif de ce travail est d'exposer la vulnérabilité du réseau routier dans la région de
Hammam Tassa face à l'érosion des sols environnants, ainsi que les coûts et le désarroi des
autorités territoriales pour le traitement et les réparations des dégâts de glissements de terrain
provoquée par cette érosion. Les résultas serviront à proposer des dispositions des
dispositions pratiques pour limiter et diminuer l'effet de l'érosion des sols dans cette région.
3. Résultats des observations
En se basant sur la reconnaissance du terrain d'une part et d'autre part aux analyses effectuées
au laboratoire, nous pouvons citer les facteurs suivants:
La nature géologique du terrain qui est à dominance marneuses avec des argiles
gypseuses, ces formations présentent une perméabilité confinée et une forte altérabilité
en présence d'eau et perdent aisément leur résistance mécanique
Le sol est souvent saturé par les eaux de la nappe phréatique et les eaux d'infiltration,
et la teneur en eau dépasse fréquemment la limite de liquidité, la cohésion est alors
insuffisante et le sol est facilement entraîné vers le bas du talus
Les sols limoneux, particulièrement les plus pauvres en argile et en matière organique,
sont très sensibles à la battance. Les gouttes d’une pluie de forte intensité qui ne sont
pas interceptées par un couvert végétal entraînent le rejaillissement de particules fines
(effet splash) et l'éclatement des mottes par ré humectation. Les mottes « fondent » et
la surface se colmate (photographies 2a, 2b,2c).
Figure 5.a stade 1: Figure 5b stade 2: Figure 5c stade 3:
Agrégats visibles mottes dégrades croûtes de battance formées
La croûte de battance ainsi formée s'épaissit dans les petites dépressions où l'eau stagne,
permettant la sédimentation des éléments fins. La perméabilité de la surface descend en
dessous de 2 mm/h en période humide. Le micro relief s'estompe et le sol perd toute capacité
de rétention d'eau superficielle. Lorsque la croûte de battance est formée, les pluies
ultérieures, même si elles sont de faible intensité, engendreront du ruissellement.
4. Mesures à prendre
Pour traiter le problème de stabilité de ce versant il faut, en premier lieu, lutter contre l'érosion
hydrique par l'adoption d'un dispositif d'aménagement globale du bassin versant qui
comprend:
-Aménagements collectifs en amont des zones à risques par la réalisation de structures qui
favorisant l'infiltration de l'eau, assurent le laminage des débits de crues (mares, retenues,
hais), ainsi que par l'exécution des structure permettant l'évacuation sans dégâts des eaux.
-Mesures individuelles de lutte contre les effets de l’érosion par la mise en oeuvre de
techniques et pratiques agricoles qui favorisent l'infiltration dans le sol et lui confèrent une
bonne rugosité.
Ces pratiques peuvent être de simples « ondulations » réalisées avec une charrue ou de
véritables terrasses pour les pentes plus importantes. Dans ce cas, l'évacuation des eaux est
assurée par des drains ou par des chenaux enherbés.