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H ZAGHOUANI, A BERRICH, H ZEGLAOUI, T RZIGUA, S MAJDOUB,
S SRIDI, H AMARA, I BOUAJINA, D BEKIR, C KRAIEM
- SOUSSE - TUNISIE
DEFINITION
La polyarthrite rhumatoïde (PR) :
 Le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires
chroniques.
 Autrefois appelée
«
polyarthrite chronique
évolutive ».
 Parmi les maladies dites systémiques (en raison de
l'existence de manifestations extra-articulaires) et les
maladies auto-immunes (en raison de la présence
d’auto-anticorps comme le facteur rhumatoïde).
 Prolifération pseudo-tumorale du tissu synovial
(appelé pannus rhumatoïde) progressive mais
parfois rapide destruction des structures articulaires.
DEFINITION :
La polyarthrite rhumatoïde (PR) :
 Clinique polymorphe : signes articulaires et des
signes extra-articulaires d’où l’appellation de «
maladie rhumatoïde ».
 La précocité du diagnostic est un élément clé dans la
prise en charge des malades.
 Maladie sévère et particulièrement invalidante dans
20-25 % des cas.
 Prise
en
charge
thérapeutique
précoce,
personnalisée, multidisciplinaire  les traitements
de fonds.
EPIDEMIOLOGIE
 La polyarthrite rhumatoïde (PR) :
 maladie relativement fréquente.
 Elle est 3 à 4 fois plus fréquente chez la femme.
Toutefois, lorsqu’elle débute tardivement (après 60 à 65
ans), le sex-ratio a tendance à se rapprocher de 1.
 Début : souvent entre 40 et 50 ans (période
périménopausique).
 La maladie peut débuter dans 20 à 30 % des cas après
un événement marquant de la vie personnelle (décès,
séparation, accouchement, intervention chirurgicale).
 Il existe une prédisposition génétique à la maladie
(en liaison notamment avec le système HLA).
Eléments pathologiques
• La polyarthrite rhumatoïde (PR) :maladie multifactorielle.
 Les facteurs génétiques
 Les antigènes d’histocompatibilité de classe II+++.
 70 à 90 % des malades sont porteurs d’un antigène HLA
DR4 (40 à 60 %) et/ou DR1 (20 à 30 %).
 Les facteurs d'environnement
 antigène de nature infectieuse (encore inconnu à ce jour).
 Le rôle du stress et de l’alimentation est évoqué.
 Certains facteurs hormonaux sont déjà reconnus (rôle
immunomodulateur par exemple de la prolactine).
Eléments pathologiques
• La polyarthrite rhumatoïde (PR) :maladie
multifactorielle.
 La synovite rhumatoïde
 rôle de cytokines pro-inflammatoires comme l’IL-1 et le
TNFa (qui constituent ainsi des cibles thérapeutiques
privilégiées).
 les principaux mécanismes lésionnels responsables de la
destruction articulaire sont :
- la production anormalement élevée d’enzymes protéolytiques dont
les métalloprotéases (collagénases et stromélysines).
- la production de radicaux libres.
- la formation d’auto-anticorps et de complexes immuns circulants.
- l’intervention de phénomènes de toxicité à médiation cellulaire.
Eléments pathologiques
 La polyarthrite rhumatoïde (PR) : maladie
multifactorielle.
 Au total, la conjonction des facteurs génétiques et des
facteurs d'environnement aboutit au développement d'une
réaction immunitaire intrasynoviale intense.
 Le dérèglement du système immunitaire se traduit par un
infiltrat
macrophagique
et
lymphoplasmocytaire
polyclonal avec prédominance de lymphocytes T CD4 qui
sont "chefs d'orchestre" de la synovite rhumatoïde.
 Parallèlement, on observe la production d'autoanticorps
(facteurs
rhumatoïdes,
anti-filagrine)
spécifiques de la maladie.
QUAND FAUT IL EVOQUER
LE DIAGNOSTIC ?
 La mode début d'une PR est important à connaître.
 souvent femme d’une cinquantaine d’années qui va
se plaindre de manifestations articulaires
inflammatoires.
QUAND FAUT IL EVOQUER
LE DIAGNOSTIC ?
Principaux modes de début :
- Monoarthrite (poignet, genoux...)
- Oligoarthrite
- Polyarthrite bilatérale et symétrique +++ à
prédominance distale.
- Polyarthrite à début rhizomélique (sujet âgé)
- Polyarthralgies isolées de tonalité inflammatoire
(dérouillage matinal)
- Rhumatisme intermittent
- Manifestations extraarticulaires (nodules)
QUAND FAUT IL EVOQUER
LE DIAGNOSTIC ?
L’examen :
 synovite (ou arthrite) en particulier des poignets, des
métacarpophalangiennes et des interphalangiennes
proximales notamment des 2 ème et 3ème rayons.
 les interphalangiennes distales sont respectées.
 Les synovites et/ou arthrites s’associent volontiers à une
ténosynovite des extenseurs et/ou des fléchisseurs.
 Les doigts prennent un aspect volontiers qualifié de
fusiforme.
QUAND FAUT IL EVOQUER
LE DIAGNOSTIC ?
 Eléments biologiques évocateurs :
 Un syndrome inflammatoire.
 Des facteurs rhumatoïdes (réaction de waaler-rose et test au
latex)
 Les anticorps dits antikératine ou antifillagrine ou encore
anticitrulline.
 La ponction articulaire  analyse du liquide synovial : liquide
synovial inflammatoire > 2000 leucocytes/mm3 avec
prédominance de polynucléaires neutrophiles, stérile, sans
microcristaux.
QUAND FAUT IL EVOQUER
LE DIAGNOSTIC ?
Biologie et suspicion de PR débutante :
 Aide au diagnostic positif :
- Syndrome inflammatoire (Vs, CRP)
- Présence d’un facteur rhumatoïde (à taux élevé)
- Présence d’anticorps antikératine (ou antifillagrine ou anticitrulline)
 Aide au diagnostic différentiel
- Présence éventuelle d’autres auto-anticorps évocateurs d’autres connectivites
- Présence ou non d’anticorps anti-DNA natif (lupus)
 Appréciation de l’évolutivité de la maladie
- Anémie inflammatoire
- Augmentation de la vitesse de sédimentation globulaire
- Elévation du taux sérique de CRP
 Recherche de facteurs de mauvais pronostic
- Importance du syndrome inflammatoire (notamment de la CRP)
- Présence précoce et à taux élevé de facteur rhumatoïde
- Génotype HLA DR4
IMAGERIE :
 LES RADIOGRAPHIES STANDARS :
 Classiquement, le bilan d’imagerie initial se résume à la
réalisation de clichés simples, intéressant un nombre
variable
d’articulations
mais
comprenant
essentiellement des radiographies des poignets, des
mains et du rachis cervical.
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Sièges préférentiels des érosions
de la polyarthrite rhumatoïde au
niveau de la main et du poignet.
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions précoces :
 Les signes sont plus nets sur les
2e et 3earticulations MP et la
3e IPP.
 Ils comprennent :
 La disparition de la corticale du
bord radial des têtes des 2e et
3e MP.
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
 Lésions précoces :
 Les signes sont plus nets sur les
2e et 3earticulations MP et la
3e IPP.
 Ils comprennent :

La disparition de la corticale du bord radial des têtes des 2e et
MP.
3e

La disparition de la corticale
de la partie proximale de la
1re phalange des quatre
derniers doigts sur son bord
radial, signe le plus précoce,
correspondant à l'insertion de la
capsule sur la face radiale et dorsale.
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions précoces :
 Les signes sont plus nets sur
les 2e et 3earticulations MP
et la 3e IPP.
 Ils comprennent :

La disparition de la corticale du bord radial des têtes
des 2e et 3e MP.

La disparition de la corticale de la partie proximale de
la 1re phalange des quatre derniers doigts sur son bord
radial.
 un
gonflement fusiforme
des tissus mous.
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions précoces :
 Les signes sont plus nets sur
les 2e et 3earticulations MP et
la 3e IPP.
 Ils comprennent :


La disparition de la corticale du bord radial des têtes des
2e et 3e MP.
La disparition de la corticale de la partie proximale de la
phalange des quatre derniers doigts sur son bord radial.
un gonflement fusiforme des tissus mous.
1re

 une
ostéoporose
périarticulaire « en bande ».
MP
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
 Lésions précoces :
 Les signes sont plus nets sur
les 2e et 3earticulations MP et
la 3e IPP.
 Ils comprennent :




La disparition de la corticale du bord radial des têtes des
2e et 3e MP.
MP
Pincement global de la 2 ème MP
La disparition de la corticale de la partie proximale de la
1re phalange des quatre derniers doigts sur son bord radial.
un gonflement fusiforme des tissus mous.
une ostéoporose périarticulaire « en bande ».
 un
pincement global de
l'interligne articulaire sur
une
ou
plusieurs
articulations.
Pincement global des MP
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions précoces :
 Les signes sont plus nets sur
les 2e et 3earticulations MP
et la 3e IPP.
 Ils comprennent :





La disparition de la corticale du bord radial des têtes
des 2e et 3e MP.
La disparition de la corticale de la partie proximale de
la 1re phalange des quatre derniers doigts sur son bord
radial.
un gonflement fusiforme des tissus mous.
une ostéoporose périarticulaire « en bande ».
un pincement global de l'interligne articulaire sur une
ou plusieurs articulations.
 des
érosions marginales
sur plusieurs ou toutes les
articulations IPP et MP.
MP
MP
Érosions marginales des MP
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions précoces :
MP
 Trois types d'érosions osseuses sont
possibles :
 Les érosions marginales en « coup
d'ongle » constituent le signe
radiologique essentiel très évocatrices
de la polyarthrite rhumatoïde. Elles
siègent, dans les zones non protégées
par le cartilage sur le bord radial des
têtes métacarpiennes et les bords
radial et cubital des têtes des
phalanges proximales.
IPP
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions précoces :
MP
 Trois types d'érosions osseuses sont
possibles :

Les érosions marginales en « coup d'ongle ».
Les géodes sous-chondrales,
notamment aux MP favorisées
par l'ostéoporose, les forces
musculaires et l'hyperpression
intra-articulaire.
IPP
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions précoces :
MP
 Trois types d'érosions osseuses sont
possibles :


Les érosions marginales en « coup d'ongle ».
Les géodes sous-chondrales.
D
G
Les
résorptions osseuses
superficielles :
• touchent la diaphyse et la métaphyse des
phalanges.
• Elles sont typiques au niveau de la face dorsale
du 1er MP, sous le tendon du long extenseur du
pouce, et sur la phalange proximale du pouce.
• Les corticales atteintes sont amincies, avec une
encoche sous-périostée.
• Une réaction périostée est possible.
IPP
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
 Lésions avancées
 Au cours de l'évolution :
 L'interligne articulaire peut disparaître.
 Les érosions de la partie centrale de l'articulation peuvent
prendre un aspect de kystes communiquant avec la cavité
articulaire, visibles sur les radiographies avec des incidences
multiples.
 Les têtes érodées des phalanges et des métacarpiens
pénètrent dans les bases creusées en cupule des phalanges
correspondantes.
 L'acro-ostéolyse peut s'étendre vers la diaphyse.
 L'ankylose fibreuse est l'évolution ultime des arthrites MP et
IPP, mais la fusion osseuse est possible, presque toujours de
l’IPP.
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions avancées :
Arthropathie mutilante :
les doigts en « lorgnette »
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions avancées :
Déviations et déformations des
doigts :
La synovite et la distension capsulaire sont à
l'origine des déformations décrites pour la première fois dans la
thèse de Charcot (1853).
 Déformation
en boutonnière
 C'est une hyperflexion de l’IPP
combinée à une hyperextension
del’IPD.
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions avancées :
Déviations et déformations des
doigts :
 Déformation en boutonnière
 Déformation en col de cygne
 Elle associe une hyperextension de
l‘IPP et une flexion de l’IPD.
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions avancées :
Déviations et déformations des
doigts :
 Déformation en boutonnière
 Déformation en col de cygne
Déformation en maillet
 Le relâchement ou la rupture de l'insertion
distale du tendon extenseur sur la phalange
distale aboutit à une déformation en maillet :
chute de la 3e phalange avec extension active
impossible. Cette déformation est rare dans la
polyarthrite rhumatoïde.
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
Lésions avancées :
Déviations et déformations des
doigts :
Déformations des MP:
 Elles comprennent une déviation
cubitale en « coup de vent ».
Le mécanisme de la déviation cubitale est complexe et fait
intervenir :
-le déplacement en dedans et la luxation des tendons extenseurs
dans les « vallées métacarpiennes ».
- la luxation palmaire de la base de la 1re phalange.
- la déviation radiale du carpe entraîne une augmentation des
forces palmaires à l'entrée des canaux digitaux, pouvant
aboutir à une déviation cubitale des MP. L'association donne
la déformation en zigzag de la main de
polyarthrite rhumatoïde.
1 : déformation en coup de vent cubitale
2 : fusion des os du carpe
RADIOGRAPHIE DE LA MAIN
RHUMATOIDE :
 Lésions avancées :


Déviations et déformations des doigts :
Déformations des MP:
 Déformations du pouce :
 Pouce en Z
 Assimilable à une déformation en boutonnière,
c'est la déformation la plus fréquente, associant
une flexion de la métacarpophalangienne et une
hyperextension de l'interphalangienne .
 Pouce adductus
Pouce en Z
 Assimilable à la déformation en col de cygne, il est
beaucoup plus rare. La synovite avec instabilité
trapézométacarpienne est le facteur initial. La
déformation finale associe une luxation dorsale de
la base du 1er métacarpien, une adduction du
1ermétacarpien
et
une
hyperextension
compensatrice de l'articulation MP avec flessum
interphalangien .
Pouce adductus
RADIOGRAPHIE DU POIGNET
RHUMATOIDE :
 Poignet :
 L'atteinte du carpe est
polyarthrite rhumatoïde.
classique
dans
la
 Accompagnée généralement d'anomalies des
doigts, l'atteinte initiale du carpe peut être isolée.
RADIOGRAPHIE DU POIGNET
RHUMATOIDE :
• Lésions osseuses précoces :
Extrémité distale et
styloïde cubitale :
 Les érosions et le gonflement
autour de l'extrémité distale du
cubitus sont secondaires à une
atteinte :
 du récessus préstyloïdien du
compartiment radiocarpien, au
contact de la styloïde cubitale
située à sa face inférieure ou qu'il
entoure complètement, entraînant
des érosions de la styloïde qui
devient très irrégulière (flèche).
RADIOGRAPHIE DU POIGNET
RHUMATOIDE :
• Lésions osseuses précoces :
Extrémité distale et styloïde
cubitale :
 Les érosions et le gonflement autour de
l'extrémité distale du cubitus
secondaires à une atteinte :
sont
 du
compartiment radiocubital
inférieur dont la synovite donne un
épaississement des parties molles, puis
des érosions étendues et parfois des
géodes sous-chondrales .
Arthrite radio-cubitale inférieure
RADIOGRAPHIE DU POIGNET
RHUMATOIDE :
• Lésions osseuses précoces :
Extrémité distale et styloïde
cubitale :
 Les érosions et le gonflement autour de
l'extrémité distale du cubitus sont secondaires à
une atteinte :
 du tendon cubital postérieur et de
sa gaine. Cette synovite donne un
épaississement des parties molles le long du
bord interne de la tête cubitale, puis une
résorption sous-jacente de l'os et une
périostite.
Érosions
superficielles
médiale
(ténosynovite du cubital postérieur)
RADIOGRAPHIE DU POIGNET
RHUMATOIDE :
• Lésions osseuses précoces :
Apophyse styloïde radiale
et scaphoïde :
 les
érosions de la styloïde radiale
sont moins fréquentes.
 L'atteinte de la face latérale de la
partie moyenne du scaphoïde,
dépourvue de cartilage et vulnérable à la
synovite radiocarpienne, est notée dans 36
% des poignets rhumatoïdes.
 Les érosions doivent être distinguées de
l'encoche physiologique du scaphoïde.
Géodes sous chondrales cubitales.
Pincement
articulaire
radiocarpien.
RADIOGRAPHIE DU POIGNET
RHUMATOIDE :
• Lésions osseuses précoces :
 Compartiments
carpométacarpien
intermétacarpiens :
médiocarpien,
et
 des
érosions marginales du
trapèze et du bord radial de l'os
crochu (rares).
 Des érosions marginales du bord
radial de la base de M1.
 Des érosions de la base d'un ou de
plusieurs autres métacarpiens
signent
une
synovite
des
compartiments intermétacarpiens.
Érosions du trapèze.
Érosion marginale de la base de M1
RADIOGRAPHIE DU POIGNET
RHUMATOIDE :
• Lésions osseuses précoces :
Géodes sous chondrales radiales.
Pincement articulaire radio-carpien.
Géodes sous chondrales du scaphoïde.
Érosions marginales du trapèze.
Macro géodes de la base de M1.
RADIOGRAPHIE DU POIGNET
RHUMATOIDE :
• Lésions osseuses précoces :
1-Géodes
des
bases
métacarpes.
2-Pincement articulaire.
3-Géodes des os du carpe.
des
RADIOGRAPHIE DU POIGNET
RHUMATOIDE :
• Lésions osseuses précoces :
Macro géodes des os du carpe.
RADIOGRAPHIE DU POIGNET
RHUMATOIDE :
• Lésions osseuses avancées :
• la
carpite
rhumatoïde
:
diminution puis disparition des
interlignes articulaires, l'apparition
d'érosions
supplémentaires
et
l'ankylose osseuse.
• Le plus souvent, les ankyloses
touchent
le
compartiment
médiocarpien, à un moindre degré le
compartiment carpométacarpien. Le
rapport carpométacarpien mesure la
hauteur du carpe et l'importance du
collapsus carpien.
Carpite rhumatoïde
ATTEINTE DU RACHIS CERVICAL
DANS LA PR
 L'atteinte est fréquente, 60 à 70 % environ des patients
atteints de polyarthrites souffrant de douleurs ou
d'autres troubles fonctionnels ou de manifestations
neurologiques.
 80 % des subluxations vertébrales apparaissent au
cours des 2 premières années d'évolution et la totalité
d'entre
elles
avant
5
ans
.
ATTEINTE DU RACHIS CERVICAL
DANS LA PR
• Signes généraux :
 L'atteinte prédomine au rachis cervical supérieur.
 clichés habituels + cliché bouche ouverte + des clichés de profil en
flexion et en extension (pour les articulations C1-C2)
 Le tropisme pour le rachis cervical s'explique par la présence de
nombreuses
articulations
synoviales
:
occipitoatloïdiennes,
atloïdoaxoïdiennes, interapophysaires et uncovertébrales.
 L'atteinte cervicale est plus fréquente et plus évolutive chez l'homme,
dans les formes séropositives, corticodépendantes, avec des nodules
rhumatoïdes sous-cutanés et dans les polyarthrites destructrices
évoluant depuis plusieurs années.
 En fait, le potentiel évolutif est variable, imposant une surveillance
régulière.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
• Articulations occipito-atloïdo-axoïdiennes
 Erosions




de l'apophyse odontoïde :
Produite par le pannus synovial périodontoïdien.
L'ostéolyse étendue, accompagnée généralement d'une
subluxation antérieure C1-C2, peut réduire la dent à un
petit spicule osseux.
Les fractures de l'odontoïde sont possibles après un
traumatisme minime, mais rares.
La condensation et la périostite avec productions osseuses
à la face antérieure de la dent sont rares en comparaison
des rhumatismes axiaux.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
• Articulations occipito-atloïdo-axoïdiennes:

Subluxation atloïdoaxoïdienne
 Subluxation antérieure
 Elle représente 75 % de toutes les subluxations cervicales.
 L'inflammation synoviale entre la face postérieure de la dent et la face antérieure du




ligament transverse, entraîne une laxité ou une rupture du ligament transverse.
La subluxation antérieure de C1 est définie chez l'adulte par une distance de plus de
3 mm entre l'arc antérieur de C1 et l'odontoïde.
Au cours de la flexion, l'atlas se sépare lentement en avant de l'axis, rétrécissant
progressivement le canal cervical par son arc postérieur. Pendant l'extension, la
subluxation C1-C2 se réduit le plus souvent quand C1 atteint l'horizontale avec parfois une
sensation de ressaut.
Le pannus périodontoïdien aggrave la compression médullaire antérieure . Un scanner ou
mieux une IRM est nécessaire pour rechercher l'aggravation éventuelle de la compression
en extension par le pannus, qui peut compliquer l'intubation anesthésique.
L'IRM est ainsi réalisée en flexion et en extension. Un pannus de plus de 10 mm d'épaisseur
peut même à lui seul comprimer la moelle en position neutre.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
• Articulations occipito-atloïdo-axoïdiennes:

Subluxation atloïdoaxoïdienne
 Subluxation antérieure
RX cervicale de profil: subluxation
atloidoaxoidienne
RX cervicale en extension:
Subluxation atloidoaxoidienne
antèrieure réductible
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
• Articulations occipito-atloïdo-axoïdiennes:

Subluxation atloïdoaxoïdienne
 Subluxation antérieure
RX cervicale de profil: subluxation
atloidoaxoidienne
RX cervicale en flexion : Majoration de la
Subluxation atloidoaxoidienne antérieure.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
• Articulations occipito-atloïdo-axoïdiennes
Subluxation




atloïdoaxoïdienne
 Subluxation verticale ou impression basilaire
Vue dans 20 % des cas, souvent associée à la subluxation atlas-axis.
La luxation verticale de la dent résulte de l'usure des masses latérales
de C1 et à un moindre degré des condyles occipitaux et des apophyses
articulaires supérieures de C2.
Le diagnostic repose sur l'imagerie.
Les subluxations verticales entraînent le plus de complications
neurologiques, par la compression bulbomédullaire ou celle des artères
vertébrales entre l'odontoïde et le trou occipital.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
• Articulations occipito-atloïdo-axoïdiennes
Subluxation
atloïdoaxoïdienne
 Subluxation verticale ou impression basilaire
 Les mesures de Ranawat et de Redlund-Johnel effectuées sur le cliché
de profil sont plus ou moins exactes .
 L'indice de Ranawat est la distance séparant la ligne - centre de l'arc
antérieur - centre de l'arc postérieur au centre du pédicule de l'axis.
 L'indice de Redlund-Johnel mesure la distance séparant la ligne passant
par le bord inférieur du corps de l'axis à la ligne de Mac Gregor.
 Un index de Redlund-Johnel (< 33 mm) ou de Ranawat (< 13 mm)
anormal s'accompagne de signes neurologiques].
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
• Articulations occipito-atloïdo-axoïdiennes
Subluxation atloïdoaxoïdienne
Subluxation latérale
 La subluxation latérale des articulations C1-C2 entraîne une asymétrie




entre la dent et l'atlas.
Le déplacement des masses latérales de C1 par rapport à C2 doit être
supérieur à 2 mm.
La translation latérale est arrêtée par le contact avec les apophyses
articulaires résiduelles, l'apophyse odontoïde plus tardivement. La
subluxation est visible sur l'incidence bouche ouverte
pas de compression médullaire.
Les malades présentent une inflexion fixée de la tête du côté du
tassement osseux et une rotation de l'autre côté.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
• Articulations occipito-atloïdo-axoïdiennes
 Subluxation atloïdoaxoïdienne
 Subluxation postérieure
 En cas d'érosion de la dent, l'atlas peut se déplacer vers l'arrière (6 à 7 %).
 Rarement, l'arc antérieur de l'atlas se subluxe au-dessus de la dent. Les rares
fractures associées de la dent la favorisent.
Subluxation multidirectionnelle
• On citera la subluxation antérolatérale ou rotatoire et la subluxation
antéropostérieure, C1 se déplaçant à la fois en avant et en arrière de C2.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
• Articulations occipito-atloïdo-axoïdiennes
 Anomalies des apophyses articulaires
 L'arthrite associe pincement des interlignes
superficielles sans condensation .
et
érosions
Rx en incidence « bouche ouverte »
montre une arthrite latérale droite.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
Rachis cervical moyen et inférieur
Subluxation antérieure




10 à 20 % des malades.
augmentent avec la chronicité et la gravité de la maladie .
La myélopathie associée est rare.
Les lésions limitées à un seul étage, siègent surtout en C3-C4 et
C4-C5, mais les atteintes de plusieurs étages sont plus
fréquentes, donnant un aspect en « marches d'escalier » sur
les clichés de profil.
 Dans la plupart des cas, la subluxation n'est pas fixée : les défauts
d'alignement sont mieux vus sur les clichés de profil en flexion
et en extension.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
Rachis cervical moyen et inférieur
 Anomalies des apophyses articulaires
 L'arthrite associe pincement des interlignes
et
érosions
superficielles sans condensation .
 Dans les cas extrêmes, une luxation articulaire apparaît.
 Lors de la flexion, l'instabilité produit une bascule des masses
latérales d'une vertèbre sur les suivantes, avec un élargissement
anormal des interlignes articulaires.
 L'ankylose fibreuse est le stade terminal.
 Anomalies discovertébrales
 Le pincement discal et les condensations somatiques font discuter
une arthrose. Mais les érosions des plateaux, la réaction
ostéophytique tardive et l'atteinte de C3-C4 et C4-C5 sont
inhabituelles.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
Rachis cervical moyen et inférieur
 Erosions des apophyses épineuses
 L'inflammation des ligaments interépineux et des bourses
voisines érode les apophyses épineuses qui deviennent
irrégulières, surtout à la jonction cervicodorsale.
 Les apophyses épineuses viennent au contact en cas
d'affaissement discal et s'usent par compression
mécanique.
 Ostéoporose
 Une ostéoporose diffuse des vertèbres cervicales est
fréquente dans la polyarthrite rhumatoïde, aggravée par
l'administration de corticoïdes.
RADIOGRAPHIE DU RACHIS
CERVICAL DANS LA PR
Rachis cervical moyen et inférieur
Erosions des apophyses épineuses
Ostéoporose
Déminéralisation osseuse diffuse
des vertèbres cervicales.
Conclusion
L'atteinte osseuse est fréquente dans la polyarthrite
rhumatoïde.
Le diagnostic clinique est souvent tardif.
Intérêt de rechercher de façon systématique par la
radiographie standard les signes osseux précoces au
niveau des mains, poignet et rachis cervical à fin de
préserver le pronostic fonctionnel.
QCM 1
 parmi les signes radiographiques suivants dites
celui ou ceux qui est ou sont des signes précoces
de la polyarthrite rhumatoïde ?
A - érosion des extrémités osseuses articulaires,
B – carpite rhumatoïde,
C - géodes sous-chondrales,
D - pincement global de l'interligne,
E - déminéralisation en bande des mains,
QCM 2
 la polyarthrite rhumatoïde touche exceptionnellement :
A - les poignets,
B - les interphalangiennes proximales des mains,
C - les interphalangiennes distales des mains,
D - le rachis lombaire,
E - les métacarpophalangiennes
QCM 3
 parmi les lésions radiologiques articulaires
suivantes, quelle est celle qui ne fait pas partie des
lésions fondamentales de la polyarthrite rhumatoïde ?
A - déminéralisation en bande épiphysaire,
B - encoches épiphysaires,
C - géodes épiphysaires,
D - condensation osseuses sous-chondrale micro-géodique,
E - diminution de hauteur de l'interligne articulaire.
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