
A
VANT
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PROPOS
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AVANT-PROPOS
Mesdames, Messieurs,
Le débat parlementaire sur les projets de programme de stabilité et
de programme national de réforme, préalablement à leur envoi au Conseil de
l’Union européenne et à la Commission européenne, s’est imposé comme un
moment politique important.
La transmission de ces documents ouvre, en effet, une séquence
essentielle du semestre européen, puisque la Commission évalue ces
programmes et élabore un projet de recommandations pour chaque pays,
examiné ensuite par le Conseil de l’Union européenne.
En juillet, ce dernier adopte – après leur approbation par le Conseil
européen – les recommandations par pays. Les États membres sont invités à
les mettre en œuvre, notamment dans leur prochain projet de budget.
Ces mécanismes, renforcés et approfondis au lendemain de la crise,
ont démontré leur utilité et figurent désormais parmi les piliers du « vivre
ensemble » européen.
Compte tenu de la dimension pluriannuelle des programmes et du
fait qu’ils recouvrent l’ensemble des champs de l’action publique, leur
examen fait légitimement l’objet d’un débat approfondi au niveau national ;
chacun a pu observer les discussions animées autour d’un certain nombre de
réformes annoncées, ayant vocation à être mises en œuvre dans les
prochaines lois financières.
Le Gouvernement poursuit sa stratégie consistant à avancer avec
détermination sur la voie du redressement des comptes publics, vers
l’équilibre structurel, tout en favorisant une reprise robuste et durable de la
croissance économique. À compter de 2015, cette stratégie reposera sur un
effort en dépenses d’environ 50 milliards d’euros, qui permettra, en outre, de
réduire les prélèvements obligatoires sur les entreprises, les travailleurs
indépendants et les ménages.
Cet effort nécessitera du courage et de l’audace dans la conduite des
politiques publiques. Il doit permettre de conserver la confiance de nos
partenaires européens et de continuer à peser, demain, sur la gouvernance
de la zone euro. Il est nécessaire pour rehausser notre compétitivité et créer
un climat de confiance qui favorisera la croissance et permettra ainsi de faire
reculer de manière pérenne le chômage. Enfin, il préservera et accroîtra les
marges de manœuvre qui permettront de poursuivre la mise en œuvre de
nos priorités.