![](//s1.studylibfr.com/store/data-gzf/9192f091778def2f686f087fa7ac2745/1/008738631.htmlex.zip/bg5.jpg)
Les préfixes ex, sous, demi, semi, mi sont toujours reliés au second élément par un trait
d'union exception faite pour "soussigné. Les mots composés avec "para" sont soudés mais
ceux composés avec "pare" sont séparés par un trait d'union.
Antivirus, archicomble, autocritique, biculturel, biodiversité, cotutelle, interurbain, juxtaposé,
microclimat, télécommande, transfrontalier, ultrarapide, postcolonial, parapluie, pare-brise,
anti-inflammatoire, micro-ordinateur, auto-école, ex-mari, sous-développé, demi-mesure,
semi-conducteur, mi-journée, etc.
- Compositions avec suffixes.
Les suffixes qui rentrent dans la composition de complexes figés sont les adverbes "ci" et
"là" qui expriment une proximité spatiale par rapport au locuteur quand ils s'associent à un
démonstratif ou à un nom, et aussi l'adjectif indéfini "même" qui se joint aux formes toniques
du pronom personnel. Dans ces conditions, ces trois unités sont toujours reliées par un trait
d'union aux éléments qui les précèdent et auxquels elles se réfèrent.
Jusque-là, ces jours-ci, cette fille-là, c'est moi-même, par-ci par-là, celui-ci, celles-là, etc.
3- La réforme orthographique de 1990.
Sur demande du Premier ministre, le Conseil supérieur de la langue française s'est penché
sur l'étude de cinq points de l'orthographe française dont l'emploi du trait d'union. Après
analyse, le Conseil a publié, après l'aval de l'académie française et de ses homologues
canadien et belge, un rapport en date du 6 décembre 1990 et a apporté certaines rectifications
et recommandations. Voici les extraits des règles et recommandations qui concernent le trait
d'union.
I – Analyses.
1. Le trait d’union
Le trait d’union a des emplois divers et importants en français :
- Des emplois syntaxiques : inversion du pronom sujet (exemple : dit-il), et libre coordination
(exemples : la ligne nord-sud, le rapport qualité-prix). Il est utilisé aussi dans l’écriture des
nombres, mais, ce qui est difficilement justifiable, seulement pour les numéraux inférieurs à
cent (exemple : vingt-trois, mais cent trois).
- Des emplois lexicaux dans des mots composés librement formés (néologismes ou créations
stylistiques, exemple : train-train) ou des suites de mots figées (exemple : porte-drapeau, va-
nu-pieds). Dans ces emplois, la composition avec trait d’union est en concurrence, d’une part,
avec la composition par soudure ou agglutination (exemples : portemanteau, betterave),
d’autre part, avec le figement d’expressions dont les termes sont autonomes dans la graphie
(exemples : pomme de terre, compte rendu). Lorsque le mot composé contient un élément
savant (c’est-à-dire qui n’est pas un mot autonome : narco-poly-, etc.), il est généralement
soudé (exemple : narcothérapie) ou, moins souvent, il prend le trait d’union (exemple : narco-
dollar). Si tous les éléments sont savants, la soudure est obligatoire (exemple : narcolepsie).
Dans l’ensemble, il est de plus en plus net qu’on a affaire à un seul mot, quand on va de
l’expression figée au composé doté de trait d’union et au mot soudé. Dans une suite de mots
devenue mot composé, le trait d’union apparaît d’ordinaire :
a) lorsque cette suite change de nature grammaticale (exemple : il intervient à propos, il a de
l’à-propos). Il s’agit le plus souvent de noms (un ouvre-boîte, un va-et-vient, le non-dit, le
tout-à-l’égout, un après-midi, un chez-soi, un sans-gêne). Ces noms peuvent représenter une
phrase (exemples : un laissez-passer, un sauve-qui-peut, le qu’en-dira-t-on). Il peut s’agir