L’os de l’enfant est plus richement vascularisé que celui de l’adulte. Il est davantage formé
de fibres collagènes et de cartilage ce qui accentue sa porosité et son élasticité. Ces
propriétés mécaniques vont expliquer la possibilité de fractures « incomplètes »:
déformation plastique ( déformation persistante), fracture en motte de beurre, en bois
vert bois, en cheveu…. (chapitre2)
Pour ces lésions touchant les diaphyses et métaphyse une caractéristique propre à l’enfant
est la grande vitesse de réparation et de remodelage osseux corrigeant spontanément la
plupart des déformations.
Une autre particularité cette fois anatomique de l’os de l’enfant est la présence d’une
plaque cartilagineuse de croissance ou physe. Celle-ci est particulièrement fragile. ce qui
explique la fréquence des traumatismes du segment épiphyso-métaphysaire. Ces lésions
sont répertorieés en 5 types dans la classification de Salter et Harris (chapitre1) .
L’os et les ligaments sont bien plus solides que les cartilages de conjugaison ce qui justifie
la possibilité d’arrachement de noyaux apophysaires chez l’enfant et par exemple la
fréquence de la fracture des épines tibiales par rapport à la rupture du ligament croisé du
genou (nous y reviendront dans le chapitre3).
Le nombre et la variabilité selon l’age des noyaux d’ossification rendent l’analyse complexe
de certaines zones anatomiques (Chapitre 4: le rachis et le coude).
Généralités