L’apport de l’imagerie dans le diagnostic et le bilan d’extension du cancer vésiculaire. À propos de70 cas Hiroual MR1, Zougarhi A1, Idrissi Cherif Ganouni N1, Benhamidoun A 2, Bouras N2, Essadki O1, Ousehal A1,. 1 : Service de radiologie , 2 : Service d’oncologie , CHU Mohammed VI Marrakech INTRODUCTION ¾ Le cancer de la vésicule biliaire est rare : 3 % des cancers de l’adulte. ¾ C’est la tumeur la plus fréquente des voies biliaires. ¾ Il touche essentiellement le sujet âgée avec une prédominance féminine. ¾ Adénocarcinome est le type histologique le plus fréquent représentant 95 % des cas. MATÉRIEL ET MÉTHODES ¾ Etude rétrospective étalée sur 4 ans, portant sur 70 cas. ¾ Service de radiologie et service d’oncologie du CHU Mohammed VI de Marrakech. ¾ La Confirmation histologique a été obtenu par biopsie et par étude des pièces opératoires. Matériel et méthodes Tous les patients ont bénéficié d’une : ¾ Echographie abdominale ¾ TDM abdominale en acquisition hélicale : Coupes de 5 et 10 mm. Sans et après injection de PDC. 3 temps vasculaires : précoce, portal et tardif. RESULTATS Données cliniques et démographiques des patients Sexe ratio 0.6 (prédominance féminine) Age moyen 71 ans ( 19-90ans) Coliques hépatiques 65 % Ictère 55 % Vésicule palpable 12 % Hépatomégalie 25 % Données de l’échographie Vésicule lithiasique(macro et microcalculs) 81 % Masse tumorale 47 % Épaississement pariétal irrégulier 20 % Infiltration hépatique périvésiculaire 25 % Dilatation des voies biliaires 50% Aérobilie 1% Données de la TDM (Diagnostic et extension locorégionale) Vésicule lithiasique 38 % Tumeur bourgeonnante-masse vésiculaire 78 % Épaississement parietal irrégulier 22 % Infiltration du segment IV 37 % Infiltration du segment V 34% Dilatation des voies biliaires intrahépatiques 28 % Données de la TDM extension locorégionale Infiltration de la plaque hilaire 17 % Infiltration du pédicule hépatique 27 % Thrombose portale 2% Infiltration du pancréas 1% Infiltration de l’angle colique droit 1% Infiltration duodénale et gastrique 4% Carcinose péritonéale 31 % Données de la TDM (Extension ganglionnaire et à distance) Adénopathies pédiculaires et coelio-mésentériques 18 % Adénopathies rétroportales et rétropéritonéales 8% Métastases hépatiques 34 % Métastase surrénalienne 1% Métastase ovarienne 1% Métastase pulmonaire 1% Métastase cérébrale 1% Classification TNM T1 10 % T2 15 % T3 23 % T4 52 % N1 10 % N2 8% M0 61 % M+ 39 % Epaississement irrégulier de la VB respectant le foie Masse tumorale de la VB avec discrète infiltration péritonéale et pariétale. Epaississement tumoral de la VB infiltrant le foie et la graisse péritonéale Epaississement tumorale de la VB envahissant les segments VI et V et le duodénum Néocalcul envahissant le péritoine et le duodénum. Néo calcul infiltrant le péritoine, la plaque hilaire, la tête du pancréas, avec trouble de perfusion du foie droit Données histologiques ¾Types histologiques: 9Adénocarcinome : 95 % 9Carcinome épidermoïde : 5 % pT1 3% pT2 9% pT3 38 % pT4 50 % DISCUSSION ¾ Le cancer vésiculaire est de mauvais pronostic à cause de l’extension loco-régionale rapide et sa symptomatologie tardive et trompeuse. ¾ Les facteurs favorisant : la lithiase vésiculaire et/ou cholécystite chronique et vésicule porcelaine. ¾ Imagerie est capital pour le diagnostic et le bilan d’extension. ¾L’échographie : 1er examen à réaliser Sa sensibilité est 80% , elle permet d’objectiver : 9 Masse endovésiculaire : 40-68% 9 épaississement polypoide: 12-26% 9 épaississement irrégulier: 10-16% ¾TDM : Permet le : Diagnostic , le bilan d’extension et la surveillance post thérapeutique Sa sensibilité est de 55% à100% selon le stade. Ses limites sont : 9 Le diagnostic des carcinoses péritonéales débutantes. 9 Sa faible sensibilité pour différencier les ganglions métastatiques des ganglions inflammatoires. 9 Difficulté de confirmer l’envahissement digestif. Diagnostic : ¾Echographie : dans notre série la sensibilité est de 67 %. ¾TDM : dans notre série la sensibilité est de 100 % Bilan d’extension : ¾ La TDM est performante dans la détéction des stades T3T4 avec des sensibilités respectives de 80 et 100 %. ¾ La TDM est moins performante dans la détéction des stades T1-T2 avec des sensibilités respectives de sensibilité(33% et 60%) ¾ La TDM permet de différencier le groupe T1-T2 du groupe T2-T3 dont le pronostic est l’attitude thérapeutique sont différentes. CONCLUSION ¾ Cancer vésiculaire est de mauvais pronostic, à cause de son extension loco-régionale rapide. ¾ L’échographie est une méthode fiable de dépistage. ¾ La TDM offre un bilan pré opératoire précis. ¾ Seul un diagnostic précoce permet une exérèse chirurgicale totale.